Rappel du premier message :

CONTRAT DE NOT'RP !

- Statut du RP : privé
- Type de RP : Express normal
- Tour de jeu : Maksim - Klyde - Max - Klava - etc.
- Délai maximum d'attente de réponse : 12h
- Sauts de tours : 1
- Autre : lisez le livre de l’Ecclésiaste et profitez de la vie ! Attention : texte déprimant ci dessous.

Maksim se sent piteux, rejeté, insignifiant. Le monde est flou, il a toujours été flou, embrumé par les mensonges qu'il se disait à lui-même. Tout n'est que fumée, tout part en fumée comme disait le sage Salomon. Rien en ce monde n'a de sens, aucune pérennité, tout s'évanouit dans le néant ! Le soleil se lève puis se couche et tout recommence comme si rien ne s'était passé. Les efforts sont vains et emportés par le courant, comme au départ.

Être aimé, être apprécié, Maksim a essayé, en vain. Sa mère l'aime par pitié, son père le déteste, sa sœur le considère comme une source de distraction. Personne n'est ami avec lui sans avoir le choix. Personne ne le défendrait bec et ongle parce qu'il aura vu sa valeur. Sa carrière ne décolle. Quelle genre de femme voudrait poser les yeux sur lui ? Et son cheval ? Il ne le possédera jamais. Jamais il n'aura l'argent nécessaire pour l'acheter et l'entretenir puisqu'il ne sera jamais riche. Un milicien minable qui n'inspire que de la peur et du dégoût.

Dans la crinière de Fumée, le jeune homme pense à tout cela. À l'absence de la cantatrice devant l'hôtel et cette longue heure à attendre, au moins pour avoir des excuses, une explication, un signe ! L'animal ne dit rien, il comprend sans avoir à tendre l'oreille. Son maître est triste à tel point qu'il a oublié son rendez-vous avec Klyde.

Un Ange passa... enfin pas Sveta mais disons que la question laissa un grand vide dans la tête du plus jeune. "Un certificat de naissance... ? A quoi ça servirait ?"

Maksim se montre patient. On a vraiment floué Klyde d'un papier essentiel. "C'est un papier qui dit où tu es née, quel jour et de quels parents. C'est important pour l'administration. Même les orphelins abandonnés doivent en avoir un certifiant qui s'est occupé d'eux. C'est un papier que tu gardes chez toi en général mais... ça ne te ferait pas du bien de connaître tes parents ? D'avoir un patronyme et un nom de famille ? C'est les prêtres qui s'en occupent, c'est ton droit de savoir."

Un autre chérubin ailé rejoignit le premier. "Uhm... je n'ai jamais su tout ça. Quand et où je suis né, qui sont mes parents... J'ai vécu sans nom jusqu'ici et ça me va très bien. Je n'en ai pas besoin pour avancer, c'est un passé dont je ne me souviens même pas." Surtout, éviter de parler des prêtres. Surtout.

Maksim est quelque peu agacé par la nonchalance de Klyde. "Quand tu seras vieux, tu regretteras de ne pas savoir et les informations remonteront à trop loin. Ça ne te manque pas ? De ne pas savoir qui étaient tes parents ? Ce qu'ils faisaient dans la vie ? Pense-y maintenant, Klasya ! Qui es-tu ? Moi, je suis née à Voronej de parents qui ont trimé toute leur vie. Toi, tu t'accroches au fait que tu n'es rien mais qu'est-ce qui le prouve ?"

"Mais et si ta famille était encore vivante ? Est-ce que tu crois que Moïse aurait ignoré son frère et sa sœur s'il n'avait pas cherché à le savoir ? Est-ce qu'il aurait libéré son peuple s'il s'identifiait à un égyptien et non à un hébreu ?" Maksim laisse tomber sa phrase mais il n'insistera pas plus. Il est désarmé face au manque cruel d'identité de Klyde. Il fallait qu'il en aie une pour être vraiment heureux. Pourquoi, il ne savait pas vraiment l'expliquer autrement.

Maksim ne cille pas devant Klyde qui s'énerve. Pourtant, un tel défaitisme le désole. Il se renfonce dans son siège. "Fais comme tu veux. C'est ta vie." Et il ne dit plus rien, écoutant la chanteuse continuer son numéro. Ils sont heureusement trop loin pour l'avoir dérangée.

La montée d'assurance qu'il manifestait s'évanouie immédiatement, comme le "pop" d'une bulle de savon qui éclate. Il avait mal fait. Il avait osé répondre et Maksim était fâché contre lui. Il l'avait perdu ? Devait-il partir et se cacher ? Retourner dans les ombres hors de sa vue ? {Focalise-toi sur le chant Trésor, et respire calmement} tenta de l'aider la voix dans sa tête quand la crise de panique s'intensifia.

"Je suis désolé. J'ai encore tout fichu par terre." La colère passée, les larmes menacent de nouveau mais Maksim lutte de toutes ses forces. Il n'ose plus regarder Klyde, restant fixé sur la chanteuse bien qu'il ne la regarde pas vraiment. La serveuse passe enfin pour leur apporté leur thé. Maksim la remercie d'un bref signe de tête.

"Non, c'est la mienne. Ce n'est pas ta faute si tu as été trouvé par les prêtes. Je me disais juste que peut-être que tu trouverais quelques réconforts en cherchant tes origines plutôt que de rester sur l'hypothèse que tu as gardé : la pire. La présence de Dieu, ce n'est pas suffisant. Tout le monde a besoin d'une famille mais tu as ton frère adoptif, c'est déjà ça..." Maksim se tourne enfin vers Klyde, un regard vert indescriptible pénètre les pupilles bleu glacé.

Les yeux bleus d'ailleurs brillaient d'une nouvelle lumière, entre les larmes qui les noyaient en silence et les néons de la scène. "Je devrais être mort depuis longtemps" s'entendait-il dire à voix basse. "Plusieurs fois. Dieu était sur ma route à chaque fois pour m'aider. Regarde, on s'est même rencontré en pleine prière dans une église, c'est un signe Max." Le surnom était venu tout seul.

"Tu veux dire : si je n'avais pas insisté pour te rencontrer," dit Max avec un sourire. "Eh, ne pleure pas. On est en public." Maksim se permet enfin de boire sa tasse de thé. "Dis, je te propose un jeu, Klasya. Je te pose une question, tu me réponds puis tu me poses une autre question. Et on continue jusqu'à en avoir assez, qu'en penses-tu ? Tu n'as pas envie de savoir des trucs sur moi ? Depuis le temps qu'on se connaît ?"

Il essuya les larmes de sa main saine et prit une gorgée de sa boisson pour s'apaiser sous les mots doux de Sveta. "Uhm" hocha-t-il la tête à la mention du jeu. "Si bien sûr, j'aimerai beaucoup. Mais je (il renifla un peu) ne promets pas de répondre à tout, je ferai au mieux. Tu commences ?" Ça lui donnera une idée sur quel genre de question poser.

"D'accord. Le jeu s'arrête dès que l'un de nous deux n'a plus envie. Hum, première question..." Il en fallait une anodine. "As-tu une odeur qui te rappelle de bons souvenirs ?"

Oh, un troisième ange ! Klyde cligna des yeux, surpris de la teneur de la demande. "Heu..." De bons souvenirs ? Il en avait mais pas d'odeur qui allait avec. "La cire des bougies. Je dois expliquer pourquoi ?"

Le temps s'arrête un instant tandis que Klyde réfléchit. Heureusement, Maksim a sa tasse de thé pour patienter. Enfin, son ami se réveille. "Euh, non, je devrais te demander "pourquoi". À toi, donc." Quelle question posera Klyde ?

On dirait presque le jeu des énigmes avec Anoushka, sauf qu'il avait forcément la réponse cette fois. Puis quelle question, effectivement ? Un "et toi ?" serait trop simple. "Qu'est-ce que tu aimes le plus manger ?" Voilà. Une info qui peut servir s'il veut lui faire plaisir.

"J'adore les raviolis à la viande et en dessert, le gâteau Lait d'oiseau. J'en ai goûté une part une fois lors de Noël, je crois. À moi... voyons. Est-ce que tu m'avais dit ta couleur préférée ?" Restons dans le basique pour l'instant, le temps que Klyde prenne de l'assurance.

"C'est poétique. Hum... Je crois que ma saison préférée, c'est... l'automne. Les feuilles rougissent et tombent sur le sol. Et c'était le début de l'année scolaire." Il s'arrête, ne sachant quoi dire d'autres. "Est-ce qu'il t'es arrivé de mouiller ton lit quand tu avais dix ans ?" demande-t-il un peu plus discrètement. Il n'a pas dans l'idée de se moquer de Klyde, juste de s'assurer de ne pas être le seul garçon à qui c'était arrivé.

Si Klyde n'était pas un garçon poli, Maksim aurait eu le droit à un "mais c'est quoi cette question bordel ?" (digne d'un elfe noir forgeron ou d'une pochtrone intergalactique) mais, en gentil Guide bien élevé, il se contenta d'un "Hein ?" un peu candide. "A dix ans non. Plus jeune... oui ?" Et plus âgé, il avait eu d'autres 'surprises' au réveil bien différentes. D'ailleurs... "Tu as parfois des cauchemars ? Ou des rêves... dérangeants ?"

La question de Max a évidement mis Klyde dans l'embarras. "Hé, pareil ! Euh, ça m'arrive d'avoir des cauchemars. Des trucs comme perdre toutes mes dents et être poursuivi par un horrible zootrope noir." Il ne se souvient en fait pas tant de ses cauchemars, la journée est suffisamment pénible. "Est-ce que tu... fêtes ton anniversaire ? Genre un jour au hasard que tu aimes bien ?"

Étranges rêves, en effet. "Je n'ai pas d'anniversaire non plus. On comptait à partir du Nouvel An mais je préfère Noël." Les prières et les chants étaient différents à Noël, il y avait une autre ambiance au camp l'espace d'une journée. "Tu aimerais quoi comme genre de cadeau ? Vu qu'une chanson... ce n'est pas approprié."