Rappel du premier message :

CONTRAT DE NOT'RP !

- Statut du RP : Privé - Pasha et Klyde (Guides powa !   )
- Type de RP : Normal express.
- Tour de jeu : /
- Délai maximum d'attente de réponse : Avec Sip, on peut tabler dans les deux minutes.
- Sauts de tours : /
- Autre : Ils doivent finir le RP en bon terme ! Ouais, pas gagné...

Ce n'était pas la première fois dans sa vie que Klyde avait un sentiment mitigé après avoir réussi et fait correctement ce qu'on attendait de lui. Au camp, douter des prêtres, c'était douter de Dieu et ouvrir son âme au Diable. Douter d'avoir fait la bonne chose en invitant une jeune fille pour une sortie à l'opéra semblait moins... {Tant que tu ne donnes pas de faux espoirs à cette demoiselle, tu ne fais rien de mal Trésor.} Uhm. La perplexité qui le rongeait depuis qu'il avait quitté Maksim plus tôt ne l'aidait en rien à comprendre les paroles de l'Ange.

Les beaux vêtements qu'il avait achetés étaient soigneusement pliés dans le sac en papier avec le livre sur les chevaux, le brun les avait troqués pour sa tenue habituelle, plus discrète. Il en était à la moitié du mur quand Sveta lui fit remarquer qu'il aurait pu passer par la porte d'entrée pour une fois. Nouveau soupire. Il fallait vraiment qu'il fasse le tri sur les événements de la journée.

Seulement, chez lui se trouvait encore Pavel ; avec un bras fraichement disponible depuis le passage du médecin dans la nuit. Klyde espérait que cette avancée dans sa guérison, couplée à l'antalgique qu'il lui avait fourni chez l'apothicaire, maintiendrait la relative bonne humeur du roux pour la soirée.

C'était faible, effectivement. "M'aurais-tu même répondu il y a deux mois ?" lui demanda Klyde, inconscient que Pavel se posait la même question.

Je sais pas. Mais il ne lui a jamais demandé. Impossible de dire ce qu'il aurait répondu. Puis... Klyde avait ce foutu talent d'être capable de lui faire faire des choses qu'il ne se serait pas imaginé faire auparavant. Donc qui sait, vraiment ?

"La réponse est 'non' si tu veux mon avis. Tu m'aurais regardé en coin, l'air mécontent, et tu aurais poursuivi ton chemin en me disant que ça ne me regarde pas." Il sentait que ses mots étaient peut-être un peu durs, que le roux faisait de vrai effort en acceptant d'être son ami mais, il ne savait pas quoi en penser... "Tu recommenceras, une fois guérit ?"

Dès que les mots furent prononcés, Pasha savait qu'il avait raison. C'est exactement ce qu'il aurait fait. Ce n'était pas mon intention, non. Mais il n'était pas complètement prêt passer à l'étape de son passé. Les quatre dernières années, peut-être. Il n'avait pas grand-chose à cacher.

Ça lui paraissait étrange qu'il le dise de lui-même. Peut-être pas aussi naïf qu'il le pensait. Ou c'est qu'il avait bien changé depuis le temps. C'est pas que je ne veux pas... commença-t-il, c'est juste... Il chercha ses mots. C'est difficile. C'est pas aussi naturel pour moi.

Parler, affirma-t-il. Être à ses côtés était déjà devenu naturel vu leurs fréquentations au camp. Même là, leurs conversations avaient toujours été centré sur Klyde et sur leur devoir de Guides. Jamais vraiment sur lui. C'était la nature de leurs rôles respectifs. Tu ne parles pas avec le milicien ?

"Si mais la moitié est une vérité modifiée. Je ne tiens pas à lui révéler notre enfance ou le mettre inutilement en danger s'il est gardé de tout mal démoniaque. Je l'ai déjà vu abattre des démons alors qu'il n'était même pas en service, quittant le bar où nous discutions pour aller soudainement les traquer dans la rue. Un bon élément, sa perte serait un gâchis" conclut Klyde en buvant une gorgée de son verre. "Tu n'as fait vraiment aucune rencontre en quatre ans ?"

Il voulait en demander plus, mais reconnut que Klyde lui tendait la perche avec cette ouverture. S'il voulait prouver qu'il n'avait pas l'intention de revenir à ses vieilles habitudes, il devrait lui répondre. Tu entends quoi par "rencontre" ? J'ai rencontré des gens, oui. Mais personne que j'ai fréquenté plus qu'une fois.

Klyde se demanda si c'était parce que le roux refusait de recroiser ceux qui lui parlaient ou si c'était ces derniers qui l'évitaient ensuite. Sûrement un peu des deux... Pavel pouvait être intimidant, même quand il avait encore ses deux yeux et moins de cicatrices. "Si c'est des personnes qui t'ont apporté quelque chose, une certaine expérience ou une nouvelle vision de ce mond... de la ville, ça compte."

J'ai pas cette impression. C'était difficile de se rappeler des quelques rencontres qu'il avait fait. Encore moins de ce qu'elles lui auraient apporté, si elles l'avaient bien fait. Juste nos instructeurs et toi alors.

Un sourire doux, qui gagnait ses yeux, se dessina sur le visage juvénile. "J'ai l'impression que nous avions vécu tous les deux ces quatre ans dans la solitude... mais tu sembles mieux l'avoir supportée que moi Pavel." Il eut un léger rire. "Pasha, pardon. J'aimerai vraiment connaître l'homme que tu es aujourd'hui, je n'ai en tête le mentor que j'avais enfant."

Ils ne sont pas très différent. Il n'avait pas conscience d'avoir changé. Le changement est la nature humaine, mais quand on vit chaque jour de la même façon, des années d'affilées, il n'y a pas beaucoup d’opportunités pour ce changement. A vrai dire, Pasha avait plus changé dans les quelques mois depuis la réapparition du plus jeune que durant les quatre années qu'il avait vécu seul.

Ah. Voilà sa mémoire qui se rafraîchit. Non, en effet, tu n'étais pas le premier avec qui on m'a placé en équipe. Les précédentes fois ne s'étaient pas toujours bien passées. J'ai eu l'occasion de travailler ensemble avec d'autres comme nous plusieurs fois. Et pas toujours à la demande du clergé.

Le plus jeune avait toujours été un livre ouvert et masquait mal ses émotions, même s'il s'était amélioré avec les années. Mais ce n'était pas suffisant pour cacher la surprise dans les yeux bleu clair. "De ton plein gré ?" L'idée que Pavel eut accepté volontairement d'aller vers d'autres pour accomplir leur devoir, alors qu'il l'avait pensé comme un poids malgré le fait qu'il l'avait personnellement entraîné, lui serra le cœur.

Hm, non. Plutôt par coïncidence. On traquait le même démon. C'est comme ça qu'il avait rencontré Céleste. Leurs chemins s'étaient croisés plusieurs fois et leur aventure était toujours assez... mémorable. Ça choquerait tant que ça que je le fasse de plein gré ? La surprise sur le visage de Klyde n'était pas passé inaperçu.

Je comprends pas en quoi c'est mal. Il était pas mécontent de le voir. Il ne voyait juste pas dans quel contexte il pourrait dévier de son devoir juste pour le plaisir. La mission était toujours prioritaire. Même s'il aurait voulu voir Klyde, il n'avait pas de raison. Pas d'excuse. Comment lui expliquer ça ? C'est pas nécessaire de se voir pour notre mission sacrée. Elle ne doit pas partir en arrière-plan.

La réponse était effectivement douloureuse et Klyde le cacha maladroitement en cherchant à sourire ; un sourire faux et sarcastique. "Oui c'est vrai, je n'aurai pas l'excuse non plus de te fréquenter pour encore apprendre ou évoluer. Une chance que Sveta me rappelle que c'est dangereux de penser qu'on sait déjà tout ou je ne croiserai plus jamais Maksim non plus." {Sois plus gentil Trésor, c'est toi le professeur actuellement.} Il ouvrit des yeux ronds.

Il marquait un point, mais Pasha considérait quand même qu'il n'avait plus rien à lui instruire. Sa formation était complétée. En quoi aurait-il le droit d'en juger autrement ? Si tu n'étais pas prêt à affronter la ville seul, tu serais encore au... Qu'avait-il dit plus tôt ? Au prieuré.

Mais... ? Parce qu'il avait comme l'impression qu'un mais aller suivre. Il ne voyait toujours pas où il voulait en venir en tous cas.

"Mais on a toujours à apprendre, au moins de la ville ! Toi tu vis ici depuis plus longtemps en plus mais je pense que... heu... niveau sociabilisation, je suis plus à l'aise. C'est plus naturel chez moi, c'est même toi qui l'a dit." Même pour lui, l'excuse était bancale, il le reconnaissait et son ange gardien ne supportait pas qu'il se mente à lui-même. "D'accord je l'avoue, je cherche juste à ne pas te perdre à nouveau" bouda-t-il en faisant la moue.