Rappel du premier message :

CONTRAT DE NOT'RP !

- Statut du RP : privé
- Type de RP : Express Normal
- Tour de jeu :    
- Délai maximum d'attente de réponse : 18h
- Sauts de tours :  
- Autre : une discussion sur l'amitié s'impose.

Le temps est pluvieux ce soir, parfait pour sortir sans ses lunettes de soleil. Maksim a grand besoin de se changer les idées et échappé à la morosité qui guette son humeur seul dans son dortoir de la caserne milicienne. Dernièrement, le jeune milicien a rencontré une belle cantatrice pendant une mission seul et a hâte de la revoir samedi prochain. En même temps, il a commencé un stage pour monter en grade. Le stage est long et dure physiquement comme mentalement mais au terme de ces six semaines, il deviendra caporal, la première étape de son ascension de carrière !

Beaucoup de changements commencent et promettent de débloquer sa laborieuse situation, du moins il espère. Le jeune homme aimerait beaucoup pouvoir communiquer son enthousiasme mais il n'a personne avec qui le partager -- du moins autre que sa grande sœur. Svyatoslav lui manque, l'ami loyal, pas le traître. Bizarrement, la personne qui se rapproche le plus de la définition d'ami actuel de Max est un jeune homme du nom de Klyde. C'était du moins son espoir mais le garçon n'a plus donné signe de vie depuis des semaines. Maksim lui avait bien dit qu'il avait besoin de son adresse pour le contacter mais c'était entré par une oreille puis ressorti par l'autre. Nulle trace de lui, ni à l'écurie, ni ailleurs. Pourquoi n'arrive-t-il pas à se faire des amis, c'est fou ! Il n'est pas pire que n'importe qui !

Les rues sont au moins jolies dans ce quartier-ci. Après avoir dépassé un coiffeur et un cabaret, Maksim tombe sur une officine. L'idée de prendre des huiles essentielles pour sa mère le taraude un peu. Il décide finalement d'entrer dans la boutique regarder de plus près les flacons disponibles.

C'était vrai ça, Maksim n'avait fait qu'aider Klyde depuis le début. À une certaine époque, il aidait Svyatoslav de même. Le garçon l'aidait pour ses études et lui le défendait à l'école. À bien y regarder : oui, Maksim aide dès que l'occasion se présente. "C'est normal, on est amis ! Toi aussi, tu m'aides. D'ailleurs, je voulais te demander ton adresse pour t'écrire, t'aider si tu es à nouveau malade par exemple."

"On ne se voit pas souvent et c'est toujours par hasard. Là je vais m'en aller mais je n'ai aucune idée de quand je te verrai ensuite. Imaginons l'un de nous deux a un problème et qu'il n'a pas le temps de bouger, comment avertirait-il l'autre ? Tous les prêtres de la ville ne connaissent pas mon adresse. Nous sommes dans la capitale, pas un village de campagne. Enfin après tu connais la caserne où je loge mais ce n'est pas mon cas." Klyde lui cachait-il quelque chose ou était-il vraiment à côté de la plaque ?

La tasse fit plusieurs fois le tour sur elle-même sur sa soucoupe, le gamin cherchant quoi dire avec un air gêné. "A vrai dire Maksim... j'ai un peu honte de l'endroit où je vis. Moi je m'y fais mais ça me rendrait mal à l'aise d'avoir quelqu'un chez moi. Mon frère ne compte pas, il s'est invité tout seul en plus, mais toi je sais que tu voudras m'aider à trouver un meilleur logement et j'en n'ai pas les moyens."

Maksim entend clairement le son de la vérité. Il aimerait pouvoir poser une main consolatrice sur l'épaule de Klyde mais la table l'en empêche. "Je comprends mais n'hésite pas à m'écrire quand même. Nous sommes amis, tu n'as pas à avoir honte. Ça ne te fait pas du bien de m'avoir dit la vérité ?" De quoi vivait le garçon d'ailleurs ? Il cherchait à intégrer les Ordres et loge probablement dans un piteux appartement depuis plusieurs semaines.

"Tu as un regard de chiot, c'est pour ça que les gens te ménagent. Il faut que tu travailles ton regard. Essaye. Et ne t'excuse que s'il faut vraiment, non par réflexe. Oh, j'ai une idée. Nous allons mesurer ta force." Maksim pousse les verres vers le mur et tend son bras devant lui. "Si tu n'as pas trop mal aux côtes, nous pouvons faire un bras de fer."

"Oui, tu dois moins les ouvrir comme des soucoupes et moins suppliants. Fronce un peu les sourcils, regard franc et direct !" Ensuite Klyde lui rappelle qu'il a une cicatrice à main droite. "Ah j'avais oublié, changeons de côté. Donne-toi à fond mais progressivement." Et Max tend le bras gauche à la place sans se soucier du regard éventuel d'autres clients du bar. L'exercice commence, le but étant de donner confiance à Klyde en ses capacités physiques. Il a beau être une crevette, personne n'est complètement inepte.

Voulait faire bonne mesure, le brun chercha à imiter la mimique habituelle de son ancien mentor mais son visage relativement enfantin le desservait mal. Et maintenant ? {Ne donne pas toutes tes capacités Trésor} lui conseilla Sveta. Klyde replia sa main nue dans celle de Maksim, plus froide que la sienne sans la tasse de thé pour la réchauffer, et ajouta une faible pression pour commencer le bras de fer.

Maksim met plus de force que Klyde pour forcer ce dernier à augmenter le niveau. Les deux bras tendent vers la gauche de Klyde.

D'après ce qu'il savait, si le dos de sa main touchait la table il perdait. Pas que ce soit un soucis mais Klyde avait souvenir du jeu de paume et força un peu plus sa poigne. Pas énormément mais assez pour replacer leurs mains jointes au centre... et même basculer légèrement la tendance.

Maksim redouble de force, sentant l'excitation du jeu monter. Le petit Klyde est loin d'avoir donné tout ce qu'il avait dans le ventre !

Il ne s'était pas attendu à ce que Maksim se fasse d'un coup plus violent et la surprise enclencha un sursaut instinctif chez lui : ses muscles se contractèrent en réponse et la pression qu'il maintenant sur le bras adverse se décupla brusquement. La main du Milicien s'abattit sur la table sans grande douceur, surprenant Klyde en premier lieu et faisant soupirer Sveta en second. "Je suis désolé ! Ça va ?"

C'est le dé...:

Le bras de Maksim va très bien, il a un peu mal à cause du choc mais aucun muscle ou tendon n'a été blessé. "Mais qu'est-ce que c'était que ce mouvement ?... Tu as cru que je voulais te faire mal ?..." demande-t-il en se massant le bras. L'exercice ne se déroule pas comme il avait prévu. Il voulait donner confiance à Klyde, pas l'inverse. "Bon allez, on recommence et je ne vais pas te rater." C'est qu'il est mauvais perdant, Max, il ne faut pas l'oublier.

"Je sais pas" fit le brun d'une petite voix. "C'est parti tout seul." Comme la fois qu'il avait cru être attaqué dans la cuisine de la Fleur de Lys. Face à un démon, ces réflexes de défense pouvaient lui sauver la vie mais dans ce cas de figure, c'était lui qui devenait dangereux pour les autres. Klyde reprit la main tendue et chercha à se contrôler cette fois. Le match est cette fois plus équilibré et le Guide le prend très au sérieux.

Voilà, la démonstration est déterminée, même si c'était amusant. "Voilà, tu viens de gagner un bras de fer face à un homme adulte. Donc, tu es un homme adulte félicitations. Il faut que tu en sois convaincu et que tu n'aies pas peur de le montrer aux autres. Donc, n'aie plus ce regard perdu. Et tu as d'autres qualités que la force, tu chantes très bien par exemple. Tu as de la valeur. Ton visage est malheureusement encore un peu enfantin... Peut-être en te laissant pousser la barbe ?"

"Même pas une moustache ? Tu dois avoir au moins du duvet à dix-neuf ans..." Mais aucune trace du moindre poil sous ce nez désormais cassé. "Tu es peut-être imberbe, dommage. Bon oublions. Chaque matin il faut que tu t'entraînes devant le miroir à avoir un regard déterminé et que tu dises "j'ai autant de valeur que n'importe qui". Ça t'aidera à avoir confiance en toi. Voilà, c'étaient mes conseils. J'imagine qu'avec ta convalescence et ton frère, tu n'as pas eu le temps de faire tes recherches d'écrivain public."

Maksim avait des idées un peu bizarres parfois... une moustache maintenant ? "Tu as déjà fait cet exercice devant le miroir ?" Il avait déjà la petite voix qui l'encourageait mais {Ce sera plus efficace si les mots viennent de toi-même. Aie confiance.} "Pas vraiment" soupira Klyde. "J'essaye encore de récupérer, j'étais plutôt fatigué ces derniers jours."

Avec son gros rhume et ses blessures de la bagarre d'ouvriers, il est logique que Klyde n'ait pas eu le temps de faire ses recherches. Cela lui permettra de quitter son appartement miteux. "Oui, repose-toi, futur scribe," dit-il avec un sourire. "Concernant l'exercice du miroir, je le fais parfois, quand je sais que l'exercice du jour sera difficile. Si tu n'as pas confiance en toi, aie confiance en moi : essaye."

Encore des compliments, Maksim irradie de fierté. "Oui, j'ai hâte de devenir colonel." C'est malheureusement un rêve quasiment impossible jusqu'à ses cinquante ans, tant il est parti de bas. À moins d'un gros coup de chance et d'un bon réseau. "Tu veux apprendre le maniement des armes ? C'est un bon truc pour gagner en posture. Euh..." Maksim se rappelle alors la chose curieuse sur le bras de Klyde dans l'église. "Qu'est-ce que tu portes sur le bras ?"

Il devinait vaguement que colonel était un grade bien au-dessus de caporal. "Je ne connais pas vraiment les grades dans la Milice." Juste reconnaitre la différence de comportement des hommes d'un même groupe quand ils se déplacent. "Tu utilises des dagues non, si je me souviens bien" essaya de se remémorer le garçon. "Quel bras ?"

"Ton bras droit. Quand tu as retiré ton haut, j'ai vu un truc comme un brassard et je me suis posé des questions." Oui, Maksim aime combattre avec des dagues au corps-à-corps mais il ne va pas permettre à Klyde de changer de sujet encore.