Rappel du premier message :

CONTRAT DE NOT'RP !

- Statut du RP : ouvert aux incrustations (demander par MP au préalable)
- Type de RP : Flashback de deux ans
- Tour de jeu : si plus de 2 joueurs
- Délai maximum d'attente de réponse : une semaine
- Sauts de tours : //
- Autre : Il vaut mieux avoir lu Quand chante la Mort (2) puis MA montagne aux Mots (vous pouvez également lire Quand chante la Mort (1) en bonus)

Le fleuron de la civilisation elfique se trouvaient devant eux ! Les deux dragons pénétrèrent pour la première fois en ce territoire. Fotafilis, dragon-fée et ex-prince avait entendu parlé de cet endroit dans les livres. Son espèce était la plupart du temps en bons termes avec le "beau peuple" comme ils aimaient s'appeler. Du point de vue draconique de Fotafilis, ils n'étaient nullement beaux, lisses tout au plus comme la majorité des autres humanoïdes.

Par rapport aux autres, ils avaient néanmoins deux avantages : primo, ils étaient proches de la nature et deuzio, ils vivaient longtemps, plus longtemps que les dragons-fées comme Fotafilis. Ce dernier espérait qu'ils apprécieraient leur visite à sa juste valeur car ils ne leur laisseraient pas le choix et Fotafilis détestait déranger. Son ami et partenaire de voyage était peut-être trop imposant et puisant au goût de certains avec ses centaines d'années et ses dons en chante-magie.

Ce dernier avait tout de même connu un elfe suffisamment longtemps pour retenir son nom et sa profession : Jëawel, guérisseur. Étant natif de Lalalariel, les deux dragons espéraient retrouver sa trace et lui demander d'enseigner ses connaissances à Fil qui désire se lancer dans la profession pour de bon. Il a déjà appris bien des choses sur les propriétés des plantes, l'anatomie des dragons-fées. Il lui fallait maintenant se pencher sur l'anatomie des humanoïdes et... la magie blanche pour les cas d'urgence. Le plus cher voeu du dragon-fée en cet instant.

Fotafilis fut flâté par les paroles du Chante-mage. Ces paroles étaient pour lui la preuve que le dragon le tenait en haute-estime. Et le rappel de ses anciennes prouesses réveilla en lui de la volonté. "Pourquoi vous restreignez-vous à votre peuple ? J'ai ouïe dire de guérisseurs sans clan et sans frontière, risquant leur vie pour sauver un humanoïde du camp adversaire. Je veux dispenser mes soins à tout le monde, sans restriction. Pour quel raison êtes-vous devenu guérisseur sans indiscrétion ?"

L'elfe avait esquivé la réponse à la dernière question de l'ex-prince, ce qui contrariait beaucoup ce dernier. Mais comme il était patient et pondéré, il ne releva pas. Et il se refusait à flatter l'elfe même si cela adoucissait la négociation. Le Chante-mage n'aime pas la flatterie. "C'est exact, Viholvärakuuna dit vrai. Je m'y connais en potions et en cataplasme... pour dragons-fées. J'ignore comment le corps des humanoïdes se soigne. Je cherche donc un maître."

Les nombreux compliments de Viholvärakuuna donnent toujours plus de confiance à Fotafilis qui peut répondre à l'elfe sans ciller. "L'épreuve me convient, ce sera une bonne façon pour vous de me dire ce dont vous croyez que j'ai besoin." Il a du mal à s'imaginer être à l'étroit dans un endroit, lui le dragon-fée, débarqué dans un monde de géants.

Fotafilis suivit l'elfe guérisseur, peu à l'aise sur les épaules roulantes du dragon flamboyant. "Des dragons-fées vivent ici ?" Quelque part en lui naquit un sentiment... D'espoir ? De peur ? De honte ? Non, il n'y a qu'elle qu'il désire retrouver et il serait inconcevable qu'elle réside à Lalalariel.

Fotafilis ne voulait pas croiser de dragons-fées car il risquait de tomber sur un éclaireur ou un émissaire de sa colonie. Il allait dire qu'il serait ravi de visiter ses quartiers et d'en avoir un pour lui seul quand son ami le Chante-mage interrompit l'elfe afin d'avoir des réponses sur l'épreuve. Si c'était un choix délibéré de l'elfe, il fallait respecter son choix. Le Chante-mage n'était guère concerné à vrai dire. Sa présence ne servait qu'à s'assurer que Fil reçoive son contre-don.

Mon cher, si j’en divulgue la nature, cela biaisera le résultat, répondit Jeäwel à son ami dragon. Il lança un coup d’œil désolé à Fotafilis. Viholvärakuuna pouvait parfois se montrer... envahissant. Or son devoir d'hôte impliquait qu'il évite à ses invités de se sentir mal à l'aise. Il relança donc la conversation vers le dragon-fée. Que pensez-vous de ma proposition ?

"Votre proposition me va, j'espère cependant qu'il existe des chambre individuelle pour me préparer psychologiquement à votre mystérieuse épreuve." Un autre que Fotafilis aurait ajouté une lueur d'amusement dans le regard mais le dragon-fée érudit n'avait pas l'esprit aussi taquin, loin de là. Il était tout à fait sérieux. Il se demandait si l'épreuve porterait sur ses principes moraux, ses aptitudes à compenser sa petite taille ou encore tout simplement ses connaissances médicales.

Comme il avait déjà ajouté le papillon coloré à sa collection, au chaud dans son bonnet sans fond, et que la discussion entre Jeäwel et Fotafilis ne le concernait toujours pas (il avait fini par le comprendre, même s'il avait été un peu long), le dragon serpenta jusqu'à la maison d'où s'était échappé le cri et y jeta un coup d'oeil curieux. Un dragon-fée serait-il en difficulté ? Ce pourrait être l'occasion de tester les talents de guérisseur de son Ami.

Le groupe hétéroclite s'approcha donc des fameuses demeures pour dragons-fées dressées par les elfes mais un bruit se fit entendre. "Est-ce un cri que j'ai entendu ? Qu'est-ce qu'il se passe, Viholvärakuuna ?" Mais le dragon rouge était trop grand, seul Fotafilis pouvait intervenir. L'ex-prince se téléporta vers la fenêtre d'où provenait le cri et jeta un coup d’œil à la recherche de sa source.

Jeäwel leva un sourcil intrigué en voyant Fotafilis disparaître. Le jeune dragon-fée maîtrisait donc la téléportation ? Il réapparut au seuil de la pièce où un autre dragon-fée gisait à terre. Il gémissait et tremblait, souffrant visiblement trop pour remarquer ses visiteurs. Jeäwel resta nonchalamment en retrait, laissant l'initiative à son jeune collègue guérisseur, les yeux fixés sur lui.

"C'est plutôt à toi de me le dire, Fotafilis." grommela le dragon dont l’œil était plus gros que les fenêtres de la maison minuscule. Il jeta un regard surpris sur Jeäwel qu'il voyait attendre, immobile, puis la compréhension se fit jour en lui et il rejoignit l'elfe d'un pas léger. "C'est l'épreuve ?" demanda-t-il doucement, curieux comme un jeune corbeau devant un nouveau jeu.

Fotafilis procéda à un examen visuel, cherchant le moindre symptômes sur le corps de ce dragon-fée. "Mon ami, où souffrez-vous ? Pouvez-vous me décrire où est votre détresse ?" Fotafilis avait lu dans un livre qu'un bon marabout se devait de faire parler le patient et de décrypter ce qu'il disait en insistant bien pour avoir tout ce qui était sorti de l'ordinaire pour celui-ci. S'il avait pris le risque de manger un aliment différent, s'il s'était senti étrange ce matin, etc.

Jeäwel porta un doigt à ses lèvres dans le dos de Fotafilis en échangeant un regard complice avec son ami dragon. Il ne voulait pas que quoi que ce soit dérange le guérisseur, et surtout pas qu'il sache qu'il était évalué. Pendant ce temps, l'autre dragon-fée continuait de se tortiller au sol. Aux questions de Fotafilis, il ne fut capable de répondre que par des gargouillis inintelligibles.

Fotafilis s'aperçut qu'il n'avait aucun ingrédient de son ancienne chambre dans la colonie, il va devoir appeler de l'aide. Il essaya tout de même de poursuivre son auscultation mais ses soins n'aide le patient. En désespoir de cause, Fotafilis téléporte avec lui le dragon-fée pour demander de l'aide au médecin le plus proche. "Jeäwel, soignez-le, je vous en pris."