Rappel du premier message :

CONTRAT DE NOT'RP !

- Statut du RP :ouvert aux incrustations (demander par MP au préalable)
- Type de RP : ?Normal
- Tour de jeu : Khaladan-Silivren-Quelqu'un d'autre si ya
- Délai maximum d'attente de réponse : Deux semaines
- Sauts de tours : 3
- Autre : Rien du tout

Arthur était littéralement fourbu. En même temps sa journée avait été bien remplie: achats de quelques cadeaux pour sa famille, agrémenté d'un passage à la bibliothèque pour emprunter quelques revues et documentaires pour plus tard. Oui, sérieux jusqu'au bout, il a rentabilisé chaque seconde passée à New York. Cela lui permettait notamment de ne pas y aller trop souvent, et donc de limiter les risques d'incidents, au vu de ses mutations aux bras et des anti-mutants...

Il marchait tranquillement, la tête dans ses pensées lorsqu'il fut rappelé à l'ordre par les appels combinés de son nez et de son estomac. Il ne s'était pas accordé de pause déjeuner et il ne se sentait pas d'attendre jusqu'à 20h, heure habituelle de son repas suivant. Non pas qu'il ait peur de grossir hein, simplement une sainte horreur le de ne pas suivre rigoureusement son rythme. Malgré tout, il décida de faire une entorse à programme et de s'accorder un encas.

Le bar/restaurant qui lui faisait face ne semblait pas vieux du tout, et son concept plutôt intrigant. Si il n'avait pas spécialement l'habitude des chiens, il fallait bien avouer qu'il les aimait bien. Notamment pour leur côté fidèle et sincère dans leur affection. Ce fut donc un jeune homme sérieux et propre sur lui (costume trois pièces de mise, comme à chaque fois qu'il sortait), qui rentra dans le lieu, semblant analyser tout ce qui se trouve dans l'établissement, chiens comme clients. En espérant que le patron servait encore à 15h, cela serait regrettable de ne pas pouvoir se poser ici.

Rosario souffleta d'un ton à mi-chemin entre le mépris d'une telle méconnaissance et l'amusement. "Concernant ces casse-couilles de racistes." traduisit-il avec un sourire plein de crocs. "J'ai la force, et la mia rabbia.... mmh ma colère, pour leur faire face mais ça se retournera contre moi." Il le savait bien trop pour avoir vécu ce genre de situations quand le volcan qu'il abritait dans son esprit explosait : tout lui retombait toujours sur la tronche.

"Bon point pour toi, bambino ! Bravissimo ! Te voilà le premier de la classe." Il avait un sarcasme mordant qui suintait de sa gueule hérissé de crocs. Le serpent de la vexation venait susurrer ses douces promesses au volcan de sa rabbia. L'arrogance du petit commençait à lui hérisser le poil. Mais il y avait de l'espoir ! Il avait déjà violemment tapé ses camarades de classe pour moins que cela... il s'améliorait dans son contrôle.

"Quelle suffisance, bambino." ricana Rosario en ne prenant plus la peine de cacher ses crocs et le fond de colère qui bouillonnait dans ses yeux fauves. "Tu devrais sacrément te remettre en question si tu veux continuer en politique. Les hommes d'aujourd'hui l'oublie souvent mais ce n'est pas avec des beaux mots menteurs qu'on devient un guide. E per il cuore !" Ce ne serait pas lui qui suivrait un idiota arrogante de ce genre.

Cette répartie ne lui suffit pas du tout pour se calmer, au contraire. Se faire qualifier d'arrogant passait encore, même si il se considérait comme sur de lui, mais menteur non. Surtout quand il disait la vérité, chose qu'il tenait en très haute estime. "J'ai tendance à penser qu'aider localement les mutants n'est pas assez ambitieux pour notre temps. Il vaut mieux viser plus haut. Qu'on taxe cette attitude de gamin égocentrique ou pas n'est pas mon intérêt principal."

"Ah si, l'ambizione !" Sa voix était moqueuse sans qu'il ne s'en cache. "Mais si nous étions tous aussi portés sur la recherche de l'ambition que toi, ragazzo, tu aurais bien des rivaux." S'il voulait des excuses pour ses paroles, il pouvait encore les chercher. Rosario ne se sentait pas désolé pour un sou.

Il haussa les épaules. Se calmant progressivement avec un retour à ce qu'il connaissait mieux. Le débat. "Oui bien sur. Mais de cette rivalité serait désigné le clair meilleur leader. Sans aucun doute permis sur telle ou telle personne." Il pouvait paraitre naïf en disant cela mais était surtout conscient que ce raisonnement présentait bien des failles. Il voulait juste reprendre la main sur la discussion, quitte à partir d'un postulat à corriger.

"Aucun doute, hein ?" marmonna Rosario avec un petit air taquin. Mais il ne laissa pas il bambino repartir sur son terrain. Il ne le laisserait pas l'avoir aussi facilement. "Ça me rappelle i lupi, tout ça. La bataille pour la dominance. Le plus fort gagne ? No, pas toujours. Mais le plus expérimenté. Et lorsque la meute fait face à un obstacle, ce n'est pas le dominant qui prend la tête mais celui qui a le plus d'expérience pour surmonter l'épreuve, vieux ou jeune, quelle importance."

Rosario roula des yeux en grondant sourdement son agacement. "Je n'ai pas dit ça, au contraire, ragazzo !" Le Sicilien ferma les yeux en expirant un souffle puissant par ses larges naseaux, histoire de faire retomber la rabbia qui montait ; il n'avait jamais été bon avec les débats. "J'ai dit que chez les loups, on écoute celui qui sait, qu'importe son rang, qu'importe son âge."

"Eh bien il semblerait que les loups soient bien plus doués que nous dans les rapports sociaux. Même si je doute que cela soit la perfection que vous me décrivez." Si il a senti l'énervement poindre chez son interlocuteur il n'a aucune intention de faire quoi que ce soit pour le calmer. Notamment car celui-ci trouve un certain écho chez lui.

"La perfection, ça n'existe pas. I lupi, comme les Hommes. Chacun son petit caractère et parfois, ça passe pas." C'était sans doute la conversation la plus longue qu'il réussissait à tenir sans que sa rabbia explose. Natalia avait peut-être eu raison de le pousser à créer ce bar à chiens... la présence calme de Grandenero avait un effet apaisant sur lui.