CONTRAT DE NOT'RP !

- Statut du RP : privé
- Type de RP : Normal
- Tour de jeu : Stan — Sip — Vranki
- Délai maximum d'attente de réponse : 3 jours
- Sauts de tours : 2
- Autre : Suite de Semper Idem. On ne tue pas Stanislav. Gentils Guides. Tout doux.

Cela fait maintenant une semaine depuis que Pasha ait demandé à Klyde de le nommer par son surnom. Cela fait également une semaine qu'il ait dû le corriger tous les jours, à chaque prononciation du nom "Pavel". C'était clairement un prénom intégré dans la cervelle du garçon. Peut-être à cause du personnage biblique. Pasha ne savait pas. Au moins son nom commençait enfin à évoluer vers le Pav-sha. Il y avait du progrès.

Le progrès se fut d'ailleurs aussi sentir dans sa guérison. Ses côtes étaient encore brisées, mais la douleur avait fort diminué. Il pouvait s'asseoir et s'allonger sans l'inconfort qui accompagnait chaque mouvement auparavant.
Durant leurs balades en ville — pas assez fréquentes au goût du roux — il pouvait se tenir plus ou moins normalement. Etant donné que les bleus avaient également disparu de son visage, seules les légères cicatrices au visage et son bras gauche (les bandages à l'autre bras était cachés par sa veste) restèrent preuve des efforts lors de son combat. Leur combat.

Klyde aussi avait perdu le grand bleu sur son nez. La blessure était plus discrète à présent, bien que toujours visible. Certainement pour ceux qui connaissaient son visage.

On va où ? demanda-t-il au garçon qui marchait à ses côtés. Encore le marché ?

Décidément un endroit favorisé par le plus jeune...

L'architecte accompagnait et se faisait en même temps manipuler par une jouvencelle qui se trouvait son trésor le plus précieux en ce bas monde. Anastasia, sa fille, la fille de sa défunte Tatiana. Il ne s'était jamais senti capable d'exprimer son amour préférant se réfugier dans l'attitude du père sévère et rigoureux. Mais il l'aimait tendrement.

Il avait presque été heureux en entendant "non, pas encore le marché", puis Klyde clarifia qu'il voulait en fait visiter.... un marché couvert. Ça reste un marché ! Pasha tira une tête mais ne fit pas de commentaire à cet égard (bien que Klyde devrait pouvoir lire l'insatisfaction du plus grand sans problèmes à présent). Sympa comment ?

Le fourbe eut un sourire en coin devant la mine dépitée de son comparse, amusé de sa réaction. "Assez sympa pour attirer des personnes plus raffinées mais je préfère éviter de m'y coincer. Il y a trop de monde sur une trop petite surface. J'aime bien parler aux gens mais pas me sentir étouffé dans la foule." Et éliminer une cible restait toujours compliquée dans ce genre de cas et il doutait que Pavel apprécie d'être bousculé.

Le fourbe avait en effet emmené sa fille au marché, et elle se passionnait pour diverses choses que les vendeurs proposaient à la vente. Anastasia finit par se décider pour un livre de philosophie que Stanislav lui acheta de bon coeur.

"Plus raffinées". Il voulait dire plus riches. Au moins ça le mènera à un endroit qu'il n'avait pas encore eu la chance d'explorer. Pasha n'était pas très impressionné pour le moment. Il avait aussi l'impression de faire tache parmi la clientèle du marché couvert.

Comme si Dieu avait décidé d'avoir le sens de l'humour aujourd'hui, un espèce de crieur/vendeur cria aux guides Qu'elle est bonne ma soupe aux choux, qu'elle est bonne ma soupe aux choux, goûtez-la messieurs ! C'est la meilleure du marchéééééé ! La voix du personnage portait jusqu'à l'endroit où le père et sa fille venait de faire leurs emplettes.

[Note de Sip : merci 8D]

Pour une fois, ce n'était pas Pasha qui faisait la moue. Tu es sûr que tu ne veux pas gagner quelques centimètres ? Un Guide qui tente l'humour ; du jamais vu ! C'est qu'il avait déjà vu cette expression sur le visage du plus jeune, ou... ça lui rappelait quelque chose en tous cas. Une facette attachante de sa personnalité particulière qui donnait à Pasha l'envie de le taquiner.

Le vendeur dût sentir qu'il pouvait pousser encore un peu et espérer que le jeune homme achète sa soupe. Il continua à prêcher les vertus des choux tandis que Stanislav et sa fille remontait l'allée jusqu'à arriver à la hauteur du vendeur.

Non merci. Ils étaient en public et Pasha n'avait pas l'intention de lutter contre une cuillère. Il devait déjà avoir renversé une dizaine de bols de soupe depuis le début de sa guérison. Puis, il y avait de plus en plus de monde qui sembla rejoindre l'étale. Le vendeur avait une voix qui portait loin.

Légèrement blasphématoire, oui. Enfin.... Pasha n'était pas assez éduqué en philosophie pour complètement comprendre le sens de la phrase dont il avait de toute façon qu'entendu la moitié, mais ça valait certainement la peine d'être à l'écoute. Sa concentration avait décalé vers les nouveaux-venus ou il aurait remarqué la panique sur le visage trop expressif de Klyde.

Klyde traduisait le visage sévère du vieux moscovite comme une réprimande pour l'étranglement du petit garçon sous son toit. Il ne connaissait pas la fille qui l'accompagnait mais elle n'avait pas grand chose en commun avec les femmes qui avaient pris soin de lui dans la cuisine accueillante. "Qui ?" répondit simplement le brun avec un air candide en évitant soigneusement de regarder Stanislav ou Pavel.

Qui, en effet. Pasha était curieux. Pas au point où il voudrait commencer une conversation bien sûr, mais c'est pour ça que Klyde était là. Pour... guider la conversation ; lui qui aimait tant passer du temps entre les gens allait au moins devoir assumer qu'il serait plus ou moins le seul des deux Guides ayant des réponses verbales.

René Descartes. La fille de Stanislav avait répondu à l'interrogation comme si elle attendait une réponse, un étalage de philosophie. Son père continuait de regarder Klyde avec un sombre regard d'avertissement. Intérieurement, il priait pour que le jeune homme écourte la rencontre.

Il avait assez de temps pour lire sa Bible au moins. Beaucoup plus important que cette soi-disante "culture". De toute façon, c'était la tâche de l'Église de déterminer ce qui était de la lecture acceptable ou pas. Si jamais il s'avérait que ce René Descartes contredisait la Parole de Dieu, le Vatican interviendrait certainement. (Puis, qu'est-ce que Klyde voulait dire avec ce regard ? C'était pas Pasha qui devait lui donner ce regard plutôt ?)