Rappel du premier message :

CONTRAT DE NOT'RP !

- Statut du RP : Privé
- Type de RP : Normal
- Tour de jeu : //
- Délai maximum d'attente de réponse : Une semaine
- Sauts de tours : /
- Autre : Sip, tu espères toujours que ce soit "sans klyderies" ou tu as abandonné ?

Les trois derniers jours ont été... compliqués. Klyde avait déposé les six cailloux à sa chapelle, même si l'un des démons avait été abattu par Pavel, puis s'était décidé à se rendre au Vatican les informer sur le nid purgé, le Guide décédé et l'état inquiétant de Pavel. Si proche de la perte d'une de leur "arme", un médecin avait été dépêché dans le petit appartement de Klyde où dormait le roux. Le diagnostic fut posé et les soins réalisés sans aucune douceur, se qui ne réveilla pas Pavel pour autant.

Et depuis trois jours, Klyde veillait sur son quartier et les deux autres voisins sans surveillance. Le médecin n'avait rien fait pour lui, il n'avait rien d'alarmant, mais son corps supportait mal une telle charge après s'être récemment remis de la maladie. Hors de question de s'en plaindre, il avait eu du mal à convaincre le soigneur qu'il trouverait le temps pour le rétablissement de son ancien mentor sans négliger sa tâche. Pour Dieu, pour Pavel, il tiendrait. Même avec les pensées parasitées par cette renarde...

Et ce soir encore, quand il chercha un peu de repos avant sa patrouille du crépuscule, il jeta à coup d’œil à son lit avec espoir.

Il était curieux de voir quelles objectifs différaient. Ils étaient Guides. De toute évidence, ils devraient avoir les mêmes objectifs. Je vois, dit-il au dernier ajout. Ta Sainte Protectrice n'a pas tort. Tu auras fait mieux de me laisser à l'usine. Il était parfaitement au courant de ce que ça aurait voulu dire pour son rétablissement. Son visage ne trahit cependant aucun regret face à ce destin peu favorable. Pas que je sois ingrat d'être encore là.

Moi non plus, avoua-t-il. C'est un peu tôt. Il ne sait pas exactement quand il serait prêt à mourir, mais en tous cas ce n'était pas aujourd'hui. Ni il y a trois jours. Sveta semble fonctionner comme ta conscience, non ? Pasha en avait une aussi, mais celle de Klyde semblerait un peu plus verbale que la sienne. S'il se rappelait bien de l'explication du garçon quand il était petit, elle était plus visuelle aussi.

C'était trop profond pour lui. Pasha était un homme simple. Ce genre de réflexions le dépassait complètement. Conscience, subconscience. Il ne savait même pas vraiment ce que ça voulait dire. Il l'avait toujours compris comme "la petite voix dans ta tête qui te prévient quand tu vas faire une grosse erreur". Un truc instinctif, pas si réfléchit que ça. Il serait donc passé à quelque chose d'autre s'il n'avait pas tilté à un mot dans sa phrase. "On" ?

D'où il était, Pavel ne pouvait pas le voir lever les yeux au plafond et le profond soupir qu'il s'en suivit. Comment faisait son ancien mentor pour soulever le point qu'il ne voulait pas aborder ? {Je pense qu'il te connait bien.} Pour le coup, ça ne l'arrangeait pas mais Klyde était un bon garçon. "Père Mikhaïl, un prêtre de Moscou" avoua-t-il. Seigneur, faîtes qu'il ne pose pas d'autres questions...

Et comment Père Mikhail est-il venu à parler de ton subconscient ? Il y avait une histoire derrière tout ça. Pasha pouvait le sentir. Vu que Klyde décida sagement de ne pas se retourner (si Pasha avait capté qu'il lui cachait des choses délibérément, il n'aurait pas été très enchanté) heureusement son exaspération lui resta inconnu.

Nika, l'enfant que Klyde croyait son ami avant sa mort à Saratov. Il se rappelait de leur conversation il y a quelques jours. Tu entends les voix des morts maintenant ? C'était inquiétant. Plus que Sveta. Plus que son envie de bien s'intégrer avec les gens ; d'être conforme.

S'il ne faisait que les entendre... "Et les voir. Il y avait Olya et Lazar avec moi dans les sous-sols de l'usine quand... quand j'ai retrouvé le corps de l'autre Guide." Ce fut le tour d'un poireau d'être finement taillé mais Klyde continua, la voix plus serrée. "Ils ne venaient pas à moi au camp et ce n'est pas tout le temps. Ce n'est arrivé que deux fois." Les coups de couteau se faisaient plus rapides, presque frénétiques. "Ils ont dit... que j'allais t'abandonner, comme pour eux."

Heu.... c'est pas normal ça... si ? Pasha se creusa la tête à la recherche d'un passage biblique qui pouvait peut-être expliquer le phénomène mais... rien. Il allait devoir relire en détail. Les deux autres noms lui parlaient vaguement aussi. Olya, l'une des envoyées du diable. Lazar, qui avait perdu la faveur du Seigneur. Le petit que Klyde avait achevé, il se rappela. Comment les aurais-tu abandonné ?

Olya était un démon, ses paroles ne doivent pas avoir de sens, non ? "Je ne sais pas. Je ne comprends même pas comment ou pourquoi je peux les voir. Le Malin voulait peut-être m'empêcher de te rejoindre à temps ?" Oui, c'était l'explication la plus logique. Mais Nika ? "Le Père Mikhaïl me croit sûrement fou de toute façon et je ne compte pas aborder de nouveau le sujet avec lui. Ni même le recroiser dans l'idéal."

Pavel ne le rejetait pas, ni le jugeait. La tension qui s'était accumulée dans ses épaules d'évanouie et Klyde put continuer sereinement sa popote. "Merci. Et... je souhaiterais que le Vatican ne soit pas vraiment au courant, c'est mon combat. Je ne tiens pas à les inquiéter avec ça alors qu'il y a plus urgent à faire ailleurs." Comme remplacer leur collègue tombé. "D'autant plus que j'ai déjà une Sainte à mes côtés, mon âme est entre de bonnes mains."

"Je ne veux pas non plus être jugé inapte à accomplir mon devoir." Le poireau fit un "ploup" un peu trop important dans l'eau chaude. "Être Guide et purger le monde des démons, c'est un rêve auquel je tiens... le seul que j'ai. J'aurais bien trop peur d'être enfermé, ou tué, à cause d'une ruse du Malin."

Tant que tu peux accomplir ta tâche, tu n'as pas à craindre la résiliation de ta mission pour le Vatican. Je pense que je suis mieux placer que toi pour le craindre cet instant-même. Lui, inutile, clôturé au lit, avec un Guide qui lui cuisine un repas parce qu'il était incapable de le faire. Il espérait au moins pouvoir manger seul. Il ferait un effort. Il ne voulait pas dépendre sur quelqu'un.

Les légumes cuisaient tranquillement, du moins rien lui sembla étrange. "Je t'avoue que je craignais aussi" lui dit-il en revenant devant la fenêtre. Il déplaça suffisamment le rideau pour regarder au-dehors avec le viseur de son fusil qui traînait à côté. Rien d'anormal ici non plus. "Mais tu vas guérir. Il faut être patient et (il eut un léger sourire) humble. C'est le prix à payer pour ta leçon apparemment."

"Dans la baignoire" répondit distraitement Klyde en changeant de point de vue devant sa fenêtre (mieux valait vérifier deux fois qu'une). "C'est mieux que le sol ou un mur de pierre sous la pluie."

Ça sentait le vécu. Tu vas dormir dans la baignoire pendant un mois ? Décidément il allait vraiment devoir trouver une autre solution que de squatter chez Klyde. Guérir l'un au détriment de l'autre ? Pasha n'avait jamais entendu quelque chose d'aussi ridicule. C'est plutôt moi qui devrait dormir dans ta baignoire vu que ma présence t'a été imposé. C'était non-voulu (très non-voulu), mais quand même.

Le brun détourna son regard de la ville qui s'illuminait à mesure que la nuit tombait pour fixer Pavel. Et apparemment, ce dernier était sérieux. "Et rallonger ta convalescence ? A moins de dormir ensemble, ce qui resterait une idée pas terrible pour tes bras, je préfère ma solution."

Quelle serait la différence ? Je ne peux rien faire pendant cinq semaines plutôt que quatre ? Sa situation ne pouvait pas être bien pire. Il avait aussi pensé à la solution "Klyde kidnappe mon matelas", mais se balader dans la rue avec un matelas sur le dos semblait très indiscret. A éviter. Sinon tu n'as qu'à dormir chez moi. Dans mon appartement. Il préféra préciser.

Ah. C'était une idée intéressante. Il pourrait maintenir le rythme de ses patrouilles et mieux vérifier le quartier du roux s'il était parfois sur place. "Uhm... si je passe la nuit chez toi, tu me promets de prendre soin de toi ici, hein ?" De toute façon, il sera dans son propre logement les heures où il ne surveillerait pas les démons.

Il y avait encore un blanc. La grosse pause de conversation qui signifia que Pasha était en train de passer par plusieurs formulations et réponses dans sa tête. Finalement il se décida sur une réponse assez simple : Oui ? Le point d'interrogation était audible dans sa voix. Comment pouvait-il pas prendre soin de lui de toute façon ? Il n'avait pas 5 000 options pour le divertissement.