Rappel du premier message :

CONTRAT DE NOT'RP !

- Statut du RP : privé
- Type de RP : Express Flashback de cinq ans
- Autre : les cochons d'Inde restent en sécurité !

C'est le weekend, le petit Cruz de onze ans est content car les cours sont terminés. Le garçon va pouvoir sortir plus longtemps à El Kuzco, la fameuse ville shamanique à côté de l'école. Il n'y est pas encore allé et a hâte de la découvrir. Ce matin, il s'est lavé comme sa mère le lui a demandé. Sa mère est très pointilleuse là-dessus. Et il s'est occupé de la cage de ses cochons d'Inde comme le blog de adopte-un-rongeur le prescrit. Les bêbêtes doivent avoir des légumes frais et sortir de temps en temps pour être stimulés mais pas trop. Les cochons d'Inde étant des proies, ils s'effarouchent à la moindre nouveauté. Donc il lui faut un enclos, un endroit pour se réfugier ou se protéger de la météo, bien sûr de l'eau fraîche et une surveillance constante. Miel et Paresseux, ses cochons d'Inde, seront ravis de la balade !

Le jeune shaman s'en va donc en ville et trouve un parc ombragé près de la place. Il trouve l'endroit parfait et installe l'enclos avant de catapulter les rongeurs sur la pelouse verte. Entre quatre clotures, les deux amis à poils reniflent leur environnement avec curiosité. Paresseux est le moins curieux de la bande et se contente de grignoter l'herbe sous sa cabane tandis que Miel fait le tour des pierres que Cruz a installé. Le garçon les surveille jusqu'à arriver à un stand pour s'acheter une granita. Il se dépêche de sortir l'argent pour revenir le plus vite possible. Il a déjà perdu Boule-de-poils à cause d'une maladie, il ne veut pas perdre les deux autres à cause d'un animal sauvage.

Cruz repose sa petite boule de poils dans son enclos où elle s'empresse d'aller boire de l'eau. "Ça t'a plu ? C'est relaxant, non ? J'imagine qu'on t'invoque pour des batailles, désolé mais je ne suis pas ce genre de gus. Je vais chercher à protéger les gens des ennuis et de l'ennui mais pas plus." Cruz trouve la guerre inutile, il est loin de penser à ce qu'il ferait si son pays le Brésil était menacé par des forces armées, sans doute n'y pourrait-il rien à part invoquer des esprits justement.

"Encore !" Il chantait déjà pour elle, pas une mélodie qui lui était dédiée mais il chantait pour elle ! "Et ne t'en fais pas petit homme, je t'ai dis que j'aidais tout ceux que je juge digne. Ce peut être n'importe qui pour n'importe quoi." Elle eut un sourire malicieux. "Comme un grand frère qui veut protéger ses cadets, par exemple."

"Oh, tu es gentille et tu as du goût." Avec la guitare, ce sera encore mieux. Alors Cruz recommence à chanter : "Il y aura ces fois où nous nous sommes défendu à pleurer et il y aura ces fois où nous avons pris peur. Aussi longtemps que nous serons ensemble, nous y arriverons car l'amour n'échoue jamais. L'amour n'échoue jamais. J'ai tout ce que je désire. Tellement que je me sens léger. Car notre amour ne finira jamais."

Pour son propre égo, elle allait rattacher le "gentille" avec "serviable". Un synonyme pour un enfant qui avait un vocabulaire limité, soyons modérée. "Uhm... l'amour et la vengeance sont les deux motivations les plus fortes que je connaisse. Et les deux sont souvent liés. Où as-tu appris ces chants ?"

Cruz ne répond rien sur la vengeance. Tant qu'il n'en aura pas ressenti l'envie, il n'en parlera pas et ne le mettra pas en chanson, se contentant de donner vie aux sentiments comme l'amour, le mal du pays et l'espoir. "Sur la radio, c'est un appareil électrique qui capte des ondes et envoie des musiques. On l'écoute tout le temps chez moi. Je te montrerai aussi si tu veux.

L'Esprit ne dit rien pour sauver les apparences mais le haussement de sourcil trahissait manifestement son incompréhension. Même son petit "uhm uhm" allait malgré elle dans ce sens.

Cruz voit bien que l'esprit n'a aucune idée de ce qu'il parle. "Depuis combien de temps es-tu, là ? Ils n'ont pas de radio dans ce village ?" Au plus profond de lui Cruz a un peu peur de se retrouver dans une école coupée du monde mais ils lui ont assuré qu'il verrait sa famille par Skype et si le village n'a pas de radio, il pourra demander à sa mère de lui en acheter une ou il pourrait jouer sa musique au village. Tout va bien finalement.

La question avait un lien avec cette rat-dio ? Encore plus perturbant. "Ce matin, pourquoi ?"

Cruz est surpris encore, il réalise qu'il ne connaît rien aux esprits. Ce qui est logique lorsque l'on a vu que deux esprits avant son arrivée à l'école : l'esprit des animaux de compagnie occasionnellement et l'esprit de la persuasion à son recrutement. "Je suis le premier shaman que tu rencontres alors. Ça te plaît ici ? Oh, comment est le monde des Esprits ?"

"Le premier qui j'accepte de parler depuis longtemps." Sous-entendu : sens-toi honoré. "Alors.... l'Ile est.... ennuyeuse à souhait. Il ne s'y passe pas grand chose d'intéressant mais niveau confort, il y a tout ce qu'un esprit puisse souhaiter. Il faut dire que rien n'est constant là-bas." Dit comme ça pourtant, Tanis aurait pu être heureuse sur son île-prison.

Et Cruz se sent honoré, il a des étoiles dans les yeux. "Si on n'a pas chanté pour toi depuis longtemps, alors tu ne sais pas ce qu'est la danse non plus ? Je connais la samba et la capoeira ! Tu veux essayer ? Avec de la musique, ce serait mieux. Faisons le tour du village ensemble, je ne le connais pas non plus." Et le garçon commence à ranger les accessoires des cochons d'Inde, à replier l'enclos et mettre les bestioles dans leur cage de transport.

"Je connais les danses !" se défendit Tanis, ne voulant pas lasser pour une ignare complète. "Mais pas.... ces danses-là." Elle n'essaya même pas de les prononcer. "J'apprécie la visite Cruz, je n'ai pas encore eu le temps d'en faire le tour." Et tandis qu'il rangeait ses affaires, la nâgi se revêtit d'une nouvelle forme : un loup à crinière, haut sur pattes et plus noir que orange.

Cruz, chargé de ses cochons d'Inde et de leur nécessaire à vivre, accompagne la louve noire dans les rues du village, non sans avoir jeté son gobelet vide à la poubelle. Les vitrines des boutiques sont jolies, l'odeur de grillade se fait sentir mais Cruz s'écarte quand il voit que de la viande Cuy y traîne. L'arbre millénaire est visible alors. "Cet abrre, tu l'as connu tout petit alors ?" demande-t-il à la louve.

Cruz n'a pas le temps de répondre qu'il entend une musique au loin. "Oh, suivons ce bruit ! Ce doit être la place du village !" Et c'est effectivement cela, un musicien de rue joue du bongo, deux tambours réputés à Cuba. Le garçon pose ses affaires et les cochons d'Inde sur un banc ombragé. "On peut danser la salsa, ça tu connais ?" Cruz connaît les pas basiques et improvise une danse en rythme avec la musique joyeuse des percutions.

Les sons lui disent quelque chose. Peut-être des Esprits venus se reposer sur l'Ile qui avaient ramené avec eux les musiques des humains. "Vaguement." La louve s'allongea sur le banc, la queue battant légèrement la mesure. "Je n'ai pas l'habitude d'avoir des jambes" se moqua Tanis.

"Comme tu veux. Tu peux surveiller mes cochons d'Indes si tu veux bien." Cruz agite les bras et les jambes, incline le buste et roule des hanches puis sautille sur place.

Le museau fin se tourna vers la petite cage où les choses semblaient satisfaites de leur sort. Cruz lui confiait-il la vie de ses si chers animaux ? A elle ? "Je veille" fit dignement Tanis, la tête bien droite sur les épaules. Mais la curiosité l'emporta en voyant le garçon se tortiller. "Tu rentres en transe ?"

"On peut dire ça, oui. Je trouve dommage que l'école n'ait pas de club de danse ou de musique. C'est très important l'art !" dit-il légèrement essoufflé par sa danse.

Comment ça ils n'avaient pas d'apprentissage artistiques ?? C'était quoi cette école ?! "Un peu que c'est important" gronda la louve, sa crinière se hérissant. "C'est même primordial pour que les gens puissent s'exprimer, faire épanouir leurs passions ou faire face à leurs craintes." Si Cumulus la voulait sur le campus, il allait être servi.

"Oh, tu aimes ça. Qu'est-ce que l'esprit du Courage ? "Faire face à leurs craintes" c'est à dire ?" Cruz finit par s'arrêter, sa danse est salué par quelques applaudissements et il rejoint le banc où personne ne s'est par mégarde assis ou volé ses cochons d'Inde. Le garçon achète de l'eau et s'assoit à côté de la louve, pas danseuse pour un sou.

La posture du canidé se fit moins offensive quand le jeune shaman revint, sa mission de protection s'était déroulée avec succès. "Tout le monde a une peur cachée qui le hante, consciemment ou nous. Je peux les deviner mais le travail est plus intéressant quand les gens apprennent par eux-mêmes."

"J'ai une peur inconsciente moi aussi ? Tu ressens ces choses ? Et qu'est-ce que tu es capable de faire d'autres ? Tu as fait peur à mes cochons d'Inde et tu les as rassuré," dit Cruz assis sur le banc en train de caresser les cochons d'Inde. Il ne devrait pas tarder à rentrer pour les remettre dans leur parc. "Oh, faut que j'achète des légumes frais !"

"Merci, ravissante Tanis. Je vais étudier sérieusement pour pouvoir t'invoquer et je te montrerai comment je joue de la guitare, je n'oublie pas ta chanson. À une prochaine fois !" dit-il avec un signe de la main. Il attend qu'elle disparaisse pour prendre ses cochons d'Inde et acheter leurs légumes. Belle journée, belle rencontre !