Rappel du premier message :

CONTRAT DE NOT'RP !

- Statut du RP : privé
- Type de RP : Flashback de 18 mois
- Tour de jeu : X
- Délai maximum d'attente de réponse : 18 heures
- Sauts de tours : X
- Autre : ne pas mentionner en dialogue l'institut Xavier

New York, Manhattan, Central Park, année 2012, 9:15 pm.

Seule, Maureen se promène sur les sentiers du parc, une veste sur les épaules contre le froid, une capuche pour se donner de la prestance. Le parc est très dangereux à la tombée de la nuit, heureusement moins qu'autrefois où nombre de jeunes filles ont été assasinée par des hommes. Mais Maureen est sereine, elle a dix-sept ans et n'a pas peur de l'ombre dans la nuit. Elle est l'ombre dans la nuit, le cauchemard des passants, une mutante.

Son entrainement avec Mysthique porte magnifiquement ses fruits. Depuis qu'elle a quitté l'institut du professeur Xavier et ses cours ennuyeux, elle a bien plus le temps d'exercer son pouvoir, d'en comprendre les astuces et d'exploiter sa créativité.
En parallèle, son surnom et son apparence ont changé. La Mambo a laissé libre cours à toutes ses envies : elle se teint désormais les cheveux en blond-clair, s'est percé le nez et se maquille comme une envoûteuse.

L'adolescente s'arrête pour profiter de la fontaine devant elle. Il s'agit de la fontaine Bethesda, scuptée par une femme. Les quatre chérubins représentent les vertus de la paix, la prospérité, la pureté et la tempérance. Quel message louable. Dommage que des cris viennent troubler cette paix auquel invite Emma Stebbins.

C'est peut-être ce qu'il était, un analphabète. "M'y renvoyer t'veux dire..." bougonna le garçon. "P't être, j'suis dans l'genre pas très adroit. Comme si j'arrivais pas à tout coord'nner en même temps t'vois ? Et j'crois qu'ça empire d'puis ça." Il montra ses canines. "Ç'fait pas longtemps qu'j'suis avec elle et j'sais pas son avis sur les mutants. Même d'vrais parents veulent plus d'leurs enfants parfois...." Voilà, il avait craché le morceau.

Le nom de la mère du jeune mutant sort dans la conversation? "Pourquoi ne lui poses-tu pas la question ? Les enfants apportent des problèmes mais aussi de l'affection. Quand tu grandiras, tu gagneras en assurance. Mes parents sont inconnus, je suis orpheline, vois-tu. Ma mère m'a eu jeune et ne m'a pas gardée. Peut-être était-elle mutante, peut-être était-ce mon géniteur mais peut-être pas." Cela n'a pas d'importance pour moi de toute façon.

Dyn ouvrit de grands yeux. "Ça s'pose comme question ?" Puis, il beugua de nouveau. "T'as été adoptée toi aussi ? J'connais pas m'vrais parents, j'avais même pas un nom d'famille quand on m'a trouvé bébé." Peut-être que si les nouveaux parents de Maureen avaient accepté sa mutation, il en sera peut-être de même pour Slam. Ou son frère à elle. Il semblait aimer tout et n'importe quoi lui, ça serait plus probable.

"J'ai des oreilles d'elfe et des crocs d'vampire, ça m'semble facile à comprendre." 'Même pour moi' faillit-il rajouter. "Dis... ça t'faisait mal d'muter ? J'ai tout l'temps mal à la tête d'puis qu'ça pousse." Il baissa les yeux à sa jambe et, curieux, la tata un peu. Elle était encore douloureuse mais moins qu'avant, alors qu'aucun soin avait été apporté.

Damned. "Et... ç'peut aller jusqu'où ? J'veux pas d'venir un genre d'loup-garou comme dans Harry Potter moi" dit-il en passant sa lange sur sa lèvre blessée. Il s'était vraiment mordu tout seul comme un débile ? "Ouais atta." Il se leva avec précaution (pour une fois) et posa son pied au sol. "Ç'fait mal mais ça va."

"Avec un bon shampoing antipuces ça devrait aller," plaisante Maureen. Le mutant lui demande si elle connaît d'autres mutants avant de révéler en rougissant qu'il n'est pas à l'aise avec les filles, comme s'il pouvait être plus à l'aise avec les garçons. Tous deux discutent facilement pourtant. "Bien sûr que je connais des mutants, plein même. Des jeunes, des vieux, des bien visibles, des transparents chez les humains. Les mutants sont une grande famille, je te dis."

Ce genre de famille donc, il avait cru comprendre de travers le "frère" mais en fait non. "Y'en avait pas dans mon orph'linat et aux écoles où j'suis allé, j'pense pas en avoir croisé. Ou alors, s'fondent facil'ment dans la masse et j'les ai pas vus."

Adoptée par un prof ? La classe ! Enfin une patronne d'un bar de nuit, c'est encore plus cool d'après lui (et il préfère de loin danser qu'étudier, soyons francs). "La Confr'rie des Mutants ? C'quoi ? Une association ?"

Maureen est surprise que ce jeune garçon n'ait pas vu la Confrérie qui passe souvent aux informations du soir, elle n'est pas loin de se demander si les seuls programmes qu'il regarde sont des dessins-animés aseptisés pour jeunes enfants mais ce serait être mauvaise langue. "Oui, parfaitement, une association de mutants entre eux. Tu es libre de faire ce que tu veux et tu peux voir plein de mutants, tous différents. Et les plus expérimentés entraînent les plus jeunes." Et participer à des missions.

"Dis comme ça, ça a l'air s'per bien" dit-il en levant le nez en l'air sur les grattes-ciel. La nuit était encore plus sombre mais les lumières de la ville l'éclairaient sans mal. "C'comme ça qu't'as appris ? T'peux faire peur aux gens, c'ça ?" demanda-t-il candidement au souvenir de la frousse sans nom de ses agresseurs.

"Si mes pouvoirs sont ça. J's'pas c'que ça donn'ra si ça continue d'pousser. T'crois qu'j'aurai une queue d'chien ?" A vrai dire, si franchement son avis était pris en compte dans sa mutation, Dylann se contentait des oreilles et les quenottes. Un homme pouvait rêver. "Na..." renifla le garçon. "T'as raison, faut qu'j'lui en parle. Mais heu... si jamais, t'vois, elle apprécie pas trop... j'fais comment pour t'reparler ?"

Le garçon semble avoir gagné confiance en sa mutation grâce à Maureen. Elle ne peut pas dire s'il aura une queue de chien ou pas mais elle peut dire que dans quelques années il maîtrisera sa mutation. "Pour me retrouver, j'ai un numéro de portable. Ce n'est pas un rite très ésotérique mais à l'époque du moyen-âge ça devait l'être." Elle sort de sous son chaperon un sac et de ce sac un stylo à l'encre. Avec elle trace son numéro sur l'intérieur du bras de son nouveau frère.

Il n'avait rien compris de la deuxième phrase, que dalle. "Heu... ç'veut dire quoi 'ésot'rique' ?" demanda-t-il un peu honteux alors qu'il se retenait de ne pas bouger. Les tracés sur son bras lui laissaient un mélange entre les chatouilles et quelque chose de douloureux et désagréable ; il n'arrivait pas à se décider sur la sensation.

Au moins, Dylann pouvait dire que Maureen savait vachement bien causer. Les gens avaient déjà du mal à le comprendre avec des mots simples alors s'il se mettait à utiliser des thermes complexes, ils ne s'en sortiront jamais. "J'me souviens d'la rue" affirma-t-il en l’énonçant, mais sans le numéro. "J'ai oublié... Mais c'dans un bar, l'Océan d'Or. Tu c'nnais ?"

Il est temps d'impressionner le petit nouveau. Pour le plaisir. "Je vais convoquer les esprits, ils me le diront." Maureen laisse ses yeux s'illuminer et lancer son illusion : Tu me vois assise sur le banc sans bouger et sans faire de bruits, des formes violettes tourbillonnent autour de moi. Simultanément, elle fouille dans son sac pour trouver un plan du quartier et chercher le nom de la rue. Une fois cela fait, elle range la carte et lève l'illusion. "En avant."

Un petit cri de surprise s'étrangla dans sa gorge en voyant les formes mauves le frôler. Ne voulant surtout pas fâcher les esprits (et parce qu'il avait un chouilla peur des fantômes), Dyn resta immobile et tendu le temps qu'ils disparaissent. C'est en relâchant l'air dans ses poumons qu'il remarqua qu'il avait retenu sa respiration. "O-ouais, j'te suis" dit-il un peu tremblant. Tu m'étonnes qu'elle voulait garder ses pouvoirs secrets !