CONTRAT DE NOT'RP !

- Statut du RP : Privée
- Type de RP : Express
- Tour de jeu : Silivren - Mey
- Délai maximum d'attente de réponse : //
- Sauts de tours : //
- Autre : Décrire les oiseaux rencontrés.

Comme à son habitude, Cayden s'était réveillé dès l'aube alors qu'ils étaient en week-end et pouvaient donc faire la grasse mat'. En tant qu'adolescent, ça aurait dû être son objectif des deux jours libres mais se réveiller avec le soleil était compris dans les trucs d'oiseau de sa mutation. Qu'importe ! Il avait demandé l'autorisation d'aller faire un ornithotour à Central Park dès l'ouverture de 6h, espérant qu'il n'y aurait de fait personne hormis les oiseaux.

Première étape : sortir sans réveiller Dylann. Rien de bien difficile en fait, son ami ayant le sommeil plutôt lourd. Le plus difficile serait de refermer la fenêtre derrière lui ; il réveillerait tout l'Institut s'il sortait par les escaliers et la porte. Hop ! Un petit mot pour que Dylann ne panique pas en ne le trouvant pas (il n'était pas sûr qu'il ait enregistré sa virée à Central Park). Hop ! Il avait vérifié sa sacoche (jumelles, carnet à dessins, aquarelles, feutres, appareil photo, barres de céréales au miel). Il était paré pour l'aventure, youpi !

Ne PAS y réfléchir. Allez ! Il ne craignait rien aussi tôt et avec le temps couvert qu'il faisait dehors ; de quoi le protéger des yeux inquisiteurs. Déployant ses ailes écarlates, l'ornithothrope s'envola - sans oublier de fermer la fenêtre - et se dirigea vers Central Park en se faufilant entre les nuages.

Déterminé à éviter le monde, il s'écarta sciemment du centre du parc avec ses musées et son zoo pour se poser près du lac où il espérait voir des oiseaux aquatiques. Perché sur sa branche, Cayden sortit les jumelles pour observer les environs ; le temps brumeux se délitait avec l'ascension du soleil.

Cayden enchaînait des photos avec son appareil en silencieux, s'intéressant surtout à capter le jeu d'ombres et de lumières sur les plumes de l'oiseau. "Oui, magnifique..." murmura-t-il d'un ton second. "Il est en train de se lisser les plumes avec l'acide formique. Pour les parasites... Mmh... Est-ce que je devrais m'en soucier ?" L'ornithothrope fronça les sourcils en levant une aile vers ses yeux. Il songeait sérieusement à essayer la chose...

"Puces et pous sont faciles à attraper..." maugréa le jeune homme en rougissant violemment. "Ce n'est pas comme si on pouvait les traiter avec les vermifuges pour chats ou chiens ou les traitements anti-poux pour humains... en fait, je ne sais pas. Et ceci, ça m'a l'air plus naturel." Par contre, il allait devoir génocider une colonie de fourmis pour traiter son envergure de trois mètres... et ses rectrices et sa collerette et son duvet et... Il devint blanc comme neige. "Non...je ne peux pas... pauvres fourmis." C'est qu'il en avait presque les larmes aux yeux.

"Oh oui, ça serait bien !" dit-il en reprenant ses couleurs et en se tournant vers elle. Ce ne fut qu'à partir de ce moment qu'il percuta qu'il discutait encore avec la jeune femme à la feuille percutante et, ce, sans s'être présenté ! Il rougit subitement, redevant aussi écarlate que son plumage. "Oh ! Je suis désolé ! Je... déso... Je m'appelle Cayden Tyler ! Euh... je... enchanté !" Il s'agita tout du long pour finalement se décider à tendre la main vers Katja.

Oh, miracle, l’anonyme mutant n’était plus anonyme! Avec un sourire, elle serra la main qu’il lui tendait. « Enchantée. Tu as l’air de t’y connaître en matière d’oiseaux. » Elle désigna le geai d’un mouvement de la tête tout en parlant, puisque l’apparence de son interlocuteur pouvait rendre son commentaire ambigu.

Il n'aurait pas été vexé qu'elle lui fasse sa remarque parce qu'il était lui-même un oiseau mais il aimait l'idée qu'elle ait compris qu'il appréciait les oiseaux pour autre chose que sa mutation. "Ma maman et moi, nous aimions les photographier et les peindre. Elle m'a appris à les reconnaître..." La vieille tristesse qui s'attardait en une plaie qui ne voulait pas se refermait le percuta alors qu'il parlait et il sembla devenir plus terne alors que son plumage se dégonflait.

Avant que Katja détermine si oui ou non poursuivre sur le sujet de la mère de l'adolescent était une bonne idée, un nouveau venu vint attirer l'attention sur lui. La ressemblance entre le plumage de l'oiseau qui venait de se poser et celui du mutant à côté d'elle ne lui échappa pas, sans qu'elle réalise que c'était parce qu'ils partageaient, en effet, les mêmes plumes à échelles différentes. « Un caractère fort, il faut croire. Pauvre geai. »

Il se tassa dès qu'elle cria et lui jeta un regard apeuré. "Désolé... je... Ma...Je..." Son cerveau pédalait dans la semoule pour trouver comment expliquer sa pensée. "Ma phrase sonnait bizarre... C'est pour ça..." finit-il par avouer du bout des lèvres, tripotant son appareil dans son malaise.