"Excellent !" lui dit Raz dans un rire. Pour un peu, il voudrait appeler Djana pour qu'elle voit ça. Le droïde qu'ils ont chopé dans le vide spatial est capable d'improvisation et il n'est pas mauvais à ça, qui l'aurait cru ! "Tu crois que tu peux t'en sortir sur un tout autre genre de musique, putain ? Je te mets au défi !" Et le voilà qu'il lance au pif une nouvelle musique.

Le changement est rude et Raz ricane. "Le hasard est foutrement con avec toi, Déméter !" Mais en réalité, le droïde s'en sort relativement vite, ce qui lui soutire un sifflement appréciateur. Ce qui s'annonçait comme de la flemmatitude s'est finalement transformé en un sacré exercice peaufinant l'improvisation du droïde. "Tu vas être au poil dans les situations complexes, putain !"

La musique se termine et Déméter prend la liberté de garder la pose à la fin pour ensuite retourner s'asseoir. « Je vois que vous êtes satisfait monsieur Raz'Sha, j'espère ne pas avoir été trop ridicule. » Mine de rien le manque du léger essoufflement à la fin de la danse reste bien souvent perturbant, rappelant qu'elle n'est qu'une droïde.

"Putain de merde ! J'aurai jamais cru qu'un droïde réussisse à danser sans paraître foutrement coincé et encore moins qu'il sache improviser. J'en reste con !" Le Valeth rit en se levant donner une tape amicale sur l'épaule de Déméter. "J'ai une dernière révélation du Prélassement divin à te transmettre, ma merdasse de ferraille." Il se penche vers sa tête pour lui murmurer d'un ton conspirateur : "L'art de dormir."

"Foutrement ouais mais surtout, ô putain surtout ! c'est divin. C'est putainement de divin. Le Prélassement à l'état pur, encore mieux que sur le fauteuil. Un grand lit, merde. Plein de couvertures, de coussins, de douceur, de chaleur !" Raz parle d'un air exalté. "Et les rêves et les ronronnements et toujours plus de chaleur et de douceur... Alors, partante, merde ou oui ?"

L'enthousiasme artificiel de Déméter se détecte sans soucis. « Je suis foutrement partante oui ! Mais je ne suis pas certaine que je sois programmer pour rêver, donc je manquerai une partie, merde. »

Claire invitation à s'allonger, Déméter s'étale sur le lit nuageux de Raz, droite comme un I au début puis changeant sa position pour s'adapter à l'ergonomie du lit. Elle ferme les yeux. « Dois-je m'éteindre maintenant ? »

Il la regarde avec un sourire au coin des babines. "Oui, tout à fait ! Tu te loves dans la chaleur des couvertures, tu fermes les yeux et putain que tu dors comme une bienheureuse. Moi faut que j'aille me laver avant et reprendre mon travail, merde. Je crois que j'ai enfin réussi à suffisamment aérer mon cerveau pour être foutu de réfléchir à nouveau. Merci, ma merdasse à ferraille."