Svetlana entendit la discussion et lâcha un rire amusé. Elle s'adressa aux deux enfants lorsqu'ils arrivèrent près d'elle sans la voir avec son léger accent français : « Sinon vous pouvez l'appeler Svetlana ou Sveta, il n'y a de "R" dans ni l'un ni l'autre. » Sourit-elle.

Svetlana s'amusa de la situation et continua sur sa lancée : « Enchantée Anoushka et Andrei. Comment ? Oh c'est simple, c'est une amie à moi. » Affirma-t-elle aux enfants. Elle s'accroupit devant la petite fille « Pourquoi es-tu si surexcitée ma petite Anoushka ? »

« Oui, un peu comme toi et Andrei, si on veut. » Sourit-elle en se relevant « Voulez vous m'accompagner durant ma marche les enfants ? Je vais aussi voir cette pièce et nous n'aurons qu'à y aller ensemble, qu'en pensez-vous ? » Le soleil illuminait la chevelure rousse de la jeune comédienne lorsqu'elle tendit la main aux enfants.

"C'est donc ta meilleu n'amie, la Grossiyol ?" Anoushka se doutait néanmoins que ce n'était pas exactement pareil car l'Andrei, c'était aussi un peu son 'moureux. Et il était présentement secoué de rire à chaque fois qu'elle prononçait ce nom d'oiseau si difficile à dire ; elle fit une nouvelle fois la moue, sans réussir à lui en vouloir. "Okay ! On va avec vous, M'dame !" "Attends, Anoushka" l'arrêta Andrei en regardant en arrière. "On a perdu Père et Mère." Leurs visages vira au blanc. "Oupsi..." fit Anoushka en imaginant la punition pour avoir rompu, malgré elle, l'une de ses promesses.

Svetlana regarda autour d'eux, dans la foule « Vos parents étaient loin lorsque nous nous sommes rencontrés ? » Elle regarda à nouveau autour d'elle « Je peux vous aider à les retrouver, à quoi ressemblent-ils ? » Elle eu soudainement une impression de déjà vu, comme si cette situation d'enfant perdu cherchant ses parents lui rappelait de très vieux souvenir.

Elle serra des dents quand Anouchka cria son pseudonyme. Puis la jeune femme se calma un peu, s'arrêta et remarqua un couple bourgeois semblant également chercher quelqu'un. « Pardon, mais cette histoire me rappelle des vieux souvenirs et ça m'a fait un peu paniquer, navrée les enfants. » elle pointa alors le couple de la main. « Ne serait-ce pas eux tes parents Andreï ? »

"Ah oui !" s'exclama-t-il en les rejoignant d'un pas qu'il voulut calme mais qui avait indéniablement quelque chose de nerveux. Anoushka ne le suivit pas mais resta en vue des Glazdov, pas inquiète pour un sou. Andrei saurait les convaincre que les seuls fautifs étaient les adultes qui avaient réussi à perdre les enfants dans un mouvement de foule. Elle gardait plutôt les yeux fixés sur la Grossiyol dévoilée depuis peu. "Lo'... c'est quoi le théâte ?"

La pression retombait, la vue d'Andreï retrouvant ses parents la rassura. Elle tourna la tête vers Anouchka qui n'avait pas bouger et son sourire revint « Tu viens me voir mais tu ne sais pas ce qu'est le théâtre ? Je suis vexée. » Fit-elle faussement outrée. Tout en discutant avec la jeune fille elle se dirigeait tout de même vers la famille Glazdov.

Sveta lâche un rire amusé « Tu mets un prix sur tes meilleurs amis toi ?! » Elle sourit et enchaîna « Le théâtre c'est un histoire, écrite par un dramaturge, qui est racontée sur une scène via des comédiens et des comédiennes, accompagnés de décors et de musique, ils jouent chacun un personnage, voire des fois plusieurs dans une même pièce et il y a une personne qui joue le rôle de narrateur pour le hors-champs. »

Elle s'éventa un peu avec son éventail puis s'adressa aux parents. « Bonjour à vous, les enfants sont bien agités, sourit-elle, vous êtes venus tous les quatre voir la pièce ? » Elle plia l'éventail pour le placer entre ses dents le temps de refaire son chignon et replacer la baguette qui le tenait en place.

Elle sourit en voyant la réaction d'Anouchka. « Hors du cadre du théâtre je préfère largement Svetlana, ou Sveta, c'est la presse qui me donne tout ces sobriquets. » Elle se décala pour marcher à leur côté « Mais cela me fait plaisir de croiser des spectateurs, et surtout d'aussi jeunes. » dit-elle en regardant Andreï et Anou.