Rappel du premier message :

CONTRAT DE NOT'RP !

- Statut du RP : privé
- Type de RP : express
- Tour de jeu : Stanou, pis moi, pis Stanou, etc.
- Délai maximum d'attente de réponse : 5h ? Interdit de dormir la nuit, huhuhu /SBAF/ Euké, exception faite du temps de dodo.
- Sauts de tours : 3 (en cas de "normalisation" du RP).
- Autre : ingenting å rapportere.

Le retour à l'extérieur après trois jours de convalescence est une libération.
Bon ok, elle ne se rappelle pas être restée enfermée tout ce temps. Mais elle sait qu'elle a été obligée de se laver un petit peu. Et aussi, d'après son carnet, qu'elle a promis de ramener des orties à la Doc. Est-ce qu'on trouve facilement des orties en Norvège ? Ça c'est une info qu'elle n'a pas dans son cerveau wikipédien. Pas cool. Mais le retour en forêt, ça c'est cool.
Et puis aujourd'hui, il fait frais. Avec un peu de chance, les zombies sont restés au chaud autour d'un poêle à siroter des tisanes d'organes. Elle aura peut-être la paix entre deux ramassage de pommes et de champignons.
Ah ben tiens, quand on parle du champi, on en voit la corolle ! Là, une vraie manne entre les arbres. D'un coup d'épaule, elle fait glisser son sac à dos sur son ventre et commence à ramasser les précieuses denrées. L'oreille aux aguets évidemment. On sait jamais, si un zombie a quitté la chaleur du nid pour pisser un bol contre un arbre centenaire. Oui parce que les WC sont toujours pris. Y a toujours des zombies dans les WC. Faut jamais aller aux WC dans un endroit qu'on connait pas, y en a toujours un, j'vous dis. Z'avez jamais joué à Left for Dead 12 ? Elle si. Enfin peut-être. En tout cas, elle a cette info-là dans la cervelle. Utile, hein ? … Comment ça, "mouais" ?

Vilho en doutait fortement mais au moins, lui et son acolyte du moment étaient indemne. Le gamin, beaucoup trop jeune pour être tout seul en forêt, chouinait encore mais avait au moins le mérite d'essayer d'être silencieux. Le Finlandais resta aux aguets un instant à scruter les bois à la recherche d'ennemis potentiels.

Unknown, après avoir passé de longues secondes à tendre l'oreille, s'approche du môme. On t'a sauvé la vie. T'as un truc à nous offrir, en échange ? Eh non, elle n'y va pas par quatre chemin. En même temps, s'il est toujours en vie, le gosse sait que tout se paye. Elle scrute son allure : il est correctement nourri et habillé, mais ne semble pas avoir de possession sur lui. Soit il y a d'autres vivants pas loin, soit sa tanière est proche. Soit les deux.

Il haussa un énième sourcil devant l'inconnu et secoua la tête d'un air dépité. Seulement, en voulant se mettre à hauteur du gamin qui baragouinait que lui n'avait rien sur lui mais son oncle si (oncle disparu, pour pas arrangé les choses), Vilho aperçu des marques de griffures vers sa nuque. Les bêtes avaient dû essayer de l'attraper. Il passa une main vers la blessure pour que l'enfant incline la tête et qu'elle soit bien visible.

Unknown suit son geste et jette un regard froid sur les blessures. Pas jolies. Elle est tentée de le tuer sur le champs, mais elle veut d'abord savoir où il vit. Cet oncle doit bien avoir quelque richesse. De quoi manger très probablement. Et d'autres choses, peut-être. Elle enlève son foulard et le met autour du cou du gamin. Autant cacher au tonton que le môme n'en a plus pour longtemps. Ça facilitera les négociations. Montre-nous où tu habites, petit, dit-elle de la voix la plus douce dont elle est capable.

L'archer leva le pouce en signe d'approbation et lança un sourire en coin à la jeune femme du genre "Tu vois, c'est comme ça qu'on s'y prend avec un enfant" un brin ironique. Il s'en sortait bien à ne pas parler, pas à lui les négociations à la con avec les étrangers. "Au bord de l'eau, un peu à l'écart de la ville" répondit le petit, inconscient de la gravité de sa blessure. Il indiqua vaguement de la main une direction.

Unknown hocha la tête. En route, on te raccompagne, dit-elle avec la même gentillesse feinte, ravie de constater que l'archer est sur la même longueur d'onde. Elle aurait détesté avoir à faire ça avec un bon samaritain (ça rapportait rien, ce genre d'attitude). Le petit se met en route. Il leur jette souvent des regards, comme s'il avait peur qu'on l'abandonne. Unknown se paye même le luxe de lui lancer des sourires encourageants.

En tant que Wikipédia sur pattes, Unknown voit défiler un sacré paquet de duo dans sa tête et est tentée de répondre Bonnie et Clyde, Roméo et Juliette, ou même Popeye et Olive. Mais si le gosse ne tique pas sur des références vieilles de plus d'un siècle, le tonton pourrait. Lui c'est Robin, fait-elle en désignant l'archer, moi c'est Jane. Elle pourra toujours justifier le premier par une pirouette ; personne ne captera l'ironie du second. Mais elle rigole bien dans sa tête. Et ton oncle ?

Il préféra ne pas relever même s'il n'avait pas vraiment une tête à s'appeler Robin. Enfin pour l'heure, ça ira et "Jane" pourra toujours l'appeler comme ça en cas de soucis (lui se foutait de son nom, il ne pourrait pas la héler si y'a un pépin). "Il s'appelle Thorry. On vit de la pêche, ça suffit pour nous deux. J'étais en forêt pour chercher des vers." Ah ben ça, il en avait trouvé. Sur des zombies.

Encore plus marrant. Chercher des vers, trouver des zombies, l'ironie est toute faite. Sûr que si Vilho pouvait parler, ils se paieraient de bonnes tranches de rigolades. Ils approchent bientôt d'une cabane au bord d'une eau qui glougloute. En aval du camp. Il suffirait à Unknown de remonter le courant pour rentrer. Un homme se précipite à leur rencontre. Olin ! braille-t-il tandis que le gosse en fait autant en se jetant dans ses bras.Ouais ouais, abrégeons, se dit Unknown, déjà soulée.

Outch. Ça va être encore plus délicat d'expliquer au tonton que son bout de chou est, à coup sûr, condamné. Ah mais oui, est-il bête, il ne peut pas parler donc pas à lui d'expliquer (oui, il se détache totalement de cette responsabilité). Vihlo en profita pour s'avancer et jouer au mec affamé. Avec un peu de chance, d'ici que l'oncle apprenne la "nouvelle", il pourrait bien grailler un ou deux poissons.

Le petit a expliqué comment il avait été secouru et le tonton de se confondre en remerciements et offres de dédommagement. Unknown s'empresse de faire genre elle crève de faim elle aussi, comme s'ils avaient erré des jours dans la forêt sans rien trouver de comestible, comme deux pauvres idiots de citadins. Il les invite à entrer et leur offre du poisson grillé séché. Ma foi, plutôt pas mal, se dit Unknown en prenant une première bouchée.

Bah, fait Unknown, il y a plein de signes qui sont universels. Pis c'est idiot de penser que tout le monde va biter le langage des signes. Autant qu'elle s'en souvienne, ça ne faisait pas partie des matières obligatoires à l'école. Pas même des options, d'ailleurs. Donc bon, sortent d'où, ces gens ? D'ailleurs, elle n'a pas besoin d'argumenter. Après tout, ils ont compris qu'il voulait emmener l'autre moitié, nan ? Mais elle se retient de se montrer trop condescendante. Ils ont peut-être encore des trucs à tirer de ces deux-là…

C'est vrai. Un bon doigt d'honneur se comprenait aisément et il avouerait (s'il le pouvait) qu'il en abusait un peu au camp quand des lourdauds le prenaient pour un abrutit fini car la parole lui manquait. En revanche, pour formuler exactement ce qu'il souhaitait au pêcheur, il dût se résoudre à sortir son carnet et le poser à plat sur la table. Sous le dessin du médoc et la tanière de renard, il écrivit simplement : "Foie de morue ?"

Baaah, ce truc dégueu, là ? Qu'est-ce qu'il veut en faire, franchement ? Elle se désintéresse de leur échange pour jeter un œil circulaire sur la cabane. Leur vie semble précaire, mais ils disposent d'un certain confort. Elle est étonnée qu'ils ne se soient pas déjà fait voler plein de trucs. Elle a bien envie d'embarquer la lampe-tempête, juste là, et le flacon d'huile qui alimente probablement la mèche. Ah, et il y a ces écharpes, accrochées au clou, qui doivent être bien confortable, l'hiver…

Vilho se retrouva avec un poisson entier dans les mains et l'odeur ne l'enchanta pas des masses. Olin tenta tant bien que mal d'emballer la morue pour éviter d'attirer trop de monde à l'extérieur mais voilà... il appréciait le geste mais ca n'allait pas plus loin. Que me ferait-il pas pour sa soeur...? Alors que le gamin était tout à sa tâche, il vérifia que Jane était attentive (peine perdue) et désigna à l'oncle le foulard autour du cou d'Olin. L'homme sembla confus.

Heureusement qu'elle n'a rien vu : elle lui aurait envoyé son coude dans les côtes. Je détesterais abuser de votre gentillesse, commence-t-elle, mais vous n'êtes sans doute pas sans savoir que tout se monnaye et j'ai peur que la vie du gamin valent plus que deux poissons grillés. Elle a osé, oui. Elle s'en fout, elle sait qu'il sait de quoi elle parle. Personne n'échappe au troc et selon elle, personne n'est assez con pour être serviable gratuitement. Pourtant, l'homme semble confus… Gnéh ?

"J'ai peu de choses mais dites-moi" lui répondit Thorry. "Mon neveu est tout ce qu'ils reste." Donc... il n'avait pas encore compris pour l'infection. Mais il l'avait prévenu, son devoir moral était rempli, sa conscience resterai en paix. Relativement. Autant qu'elle pouvait l'être ces deux dernières années.

Puisqu'il coopère, elle ne va pas se gêner. En plus, il dit qu'il n'a rien d'autre que le petit alors que ce n'est pas vrai du tout. Vous en avez d'autres, des écharpes dans ce genre, ou des lampes-tempête ? Ce serait bien pratique, pour nous, ces machins-là... Ou autre chose, c'est vous qui voyez... Après tout, il peut choisir. Elle s'en fout du moment qu'elle repart avec quelque chose d'utile. Si possible avant que le gosse commence à verdir.

"Des écharpes ?" Vilho leva un seul doigt puis montra sa propre écharpe tricotée multicolore (il a fait avec ce qu'il avait trouvé, ne le jugez pas !). "Oui je dois avoir. Je vais chercher pour les lampes." Il sortie alors, son neveu sous le bras tandis que l'archer se mit à son tour à fouiller la maison d'un oeil intéressé.

D'un revers de la main, Unknown empoche une boite d'allumette. Puis une boîte de hameçons à moitié vide. Elle prend également la bouteille d'huile à brûler qu'elle fourre dans son sac, puis elle regarde au dehors. Le type est nulle part. À sa place, soit elle décamperait (il a un gamin à protéger, hein) soit elle irait chercher une arme. Ou de l'aide, s'il y en a. Ils doivent faire vite. Elle attrape une écharpe, la lampe, et sort de la cabane. Il est temps de décamper.

Il n'y a pas grand chose qui puisse l’intéresser d'avantage. Lui n'est pas un rôdeur ou un sans abris qui doit lutter à partir d'une cabane faite de bric et de broc. Le pot d'encre sera amplement suffisant et il a déjà eut ce qu'il voulait. Dehors à son tour, il ne chercha même pas où étaient Thorry et le gosse et emboita les pas de Jane. Où allait-elle d'ailleurs ?

Elle s'enfonce dans la forêt, parfaitement consciente de sa position par rapport au camp. Elle compte faire un détour, histoire de s'assurer qu'ils ne sont pas suivis, puis retourner à la falaise. Elle n'a pas zappé la bidoche, hein, mais elle le notera dans son carnet et n'oubliera pas de la réclamer le moment venu à l'archer muet — doit pas y en avoir cinquante comme lui dans la région. Quoiqu'il en soit, à cet instant précis, elle se fiche pas mal de savoir s'il la suit ou pas. Elle a déjà une récolte honorable pour la journée.

Un sifflement bref et audible retentit dans la forêt. Là encore, Vilho avait prévenu, ce que les autres faisaient de ses remarques ne le concernaient plus. Le détour pour la cabane du pêcheur l'avait ramené à un coin plus connu et, s'il ne s'y trompait pas, à la tanière du fameux goupil. A partir de là, lui et Saukko n'avaient pu sonder le terrain et tout restait à découvrir. Si Jane décidait de continuer sans lui, tant pis pour son paiement. Lui avait ce qu'il voulait.