CONTRAT DE NOT'RP !

- Statut du RP : privé
- Type de RP : Express normal
- Tour de jeu : Max -> Stan
- Délai maximum d'attente de réponse : 12 heures
- Sauts de tours : 1 ?
- Autre : aucun "zootrope" ne doit être mentionné

Maksim Andréiévitsch Bounine n'aime pas rester à la caserne de la Milice, il n'aime pas non plus supporter ses collègues plus de cinq jours d'affilé. C'est pourquoi il aime particulièrement se promener dehors en fin de semaine. Après un passage à l'écurie pour veiller à l'état de santé de sa monture, il quitte donc le bâtiment. 

Il porte sur lui sa tenue civile habituelle : chapeau, manteau et pantalon passe-partout mais quand même classes. Il hésite à garder ses lunettes de soleil, le temps est nuageux et désormais il peut s'en passer et porter ses lentilles de contact vertes. Par habitude et pour parer à un tour du soleil, il garde quand même une paire de verres teintés au cou.

Le jeune homme prend la direction d'un parc bien sympa de la ville. Les façades des habitations y sont plaisantes à voir. L'air y est plus respirable et plus romantique aussi si tant est qu'on ait quelqu'un avec qui partager ce moment. Qu'il est difficile de vivre avec ce paradoxe d'être indépendant mais pas si solitaire que ça.

Ses jambes fatiguent et alors qu'il y pensait, un banc apparu, pas trop sale et vide. Le garçon s'assoit donc sur le dit-objet et se repose en pensant à des trucs mais ça c'est privé.

Quelqu'un passe à côté de lui et Max pense qu'il va passer son chemin mais non ! Un cinquantenaire s'assoit pile sur le banc qu'occupe Maksim et soupire comme s'il n'avait pas remarqué LA personne déjà assise sur ce banc. Non mais pourquoi il squatte mon banc, le vieux-là ? Y en a pas ailleurs ?! "Eh dites, j'étais là avant vous," fait remarquer Maksim irrité par l'intrusion. "Pourquoi avoir choisi ce banc précisément ?"

"N'empêche qu'avant de s'assoir, normalement on demande la permission. Qu'il y ait une ou plus de places libres, n'est pas la question. Pas moins quand l'autre place est occupé par un plus jeune." Cette manie des aînés à faire passer leurs droits avant celles des cadets et prendre leur réponse comme une insolence l'a toujours agacé. Pour marquer son dédain, Maksim se décale sur le côté.

Il hausse les épaules. On ne m'a pas demandé la permission de s'asseoir, il y a vingt ans, je ne vois pas pourquoi je devrais vous la demander si on ne me l'a pas demandée. Et sachez que cette personne m'a fait l'honneur de devenir ma femme et la mère de ma fille.

Un oiseau laisse échapper un petit chant strident dans un arbre et Maksim regard le vieux avec l'expression "quoi ? quelqu'un a voulu l'épouser ?". "Ça c'est une lubie de femme. N'empêche que si vous voulez être poli et urbain, vous devez demander la permission plutôt que d'épouser les gens. Ça vous écorcherait la bouche de juste le dire ? Ou de vous asseoir dans votre canapé avec votre épouse plutôt que de venir ici."

D'une voix aussi froide que l'hiver russe, Stanislav répondit avec une simplicité brutale aux longues phrases de Maskim. Elle est morte.

"Ah..." Du coup, il ne pouvait pas roucouler avec sa femme sur leur banc/canapé à eux. Mais ça Max s'en moque, la déprime n'excuse pas tout. Enfin bon, Maksim a beau être fier comme un coq et têtu, il ne va pas ergoter sur le manque de savoir-vivre des barbons. "Condoléances," dit-il en mangeant le "mes" comme s'il n'était pas concerné (ce qui est le cas).

Maksim se retient de lever les yeux au ciel quand le barbon parle du mariage et continue de faire le vieux con en parlant de "son temps". "Mais je suis dans la Milice." Eeet toc ! Parlons en de la Milice, l'endroit où tu vas quand tu n'as pas d'argent pour les études. "Et au passage, je renvois aux ainés le respect qu'ils me donnent." Eeet toc !

Maksim n'a pas envie de se répéter en réexpliquant "qui a agressé l'autre le premier", le vieux a décidément les oreilles bouchées. "Maksim Andréiévitch Bounine, monsieur." Et là, si l'autre ne lui décline sa propre identité, Maksim se fera un plaisir de le lui rappeler.

Stanislav Arcturus Leiknarv, damoiseau. Qu'il répond sur le même ton. Visiblement le jeune homme ne redoutait pas vraiment les conséquences si sa bravade était mensongère.

"Damoiseau ?" répète Maksim d'un ton acide. "Vous vous croyez au Moyen-âge ou vous insinuez que je fais le galant ? Je ne resterai pas une minute de plus avec un vieux aussi coincé dans le passé." Et Maksim se lève. "Je vous laisse votre banc."

Maksim passe son chemin et ignore ce vieil hibou. C'est le vent qui répond à Stanislav.

Avec satisfaction, il considère avoir gagné l'échange, sort son journal et de quoi écrire sur son manteau. Stanislav s'empresse de confier au carnet sa journée et la rencontre avec ce jeune homme très désagréable et mal élevé.