Rappel du premier message :

CONTRAT DE NOT'RP !

- Statut du RP : privé
- Type de RP : normal
- Tour de jeu : X
- Délai maximum d'attente de réponse : 2 jours
- Sauts de tours : X
- Autre : on ne touche pas le soigneur !

Isotier, l'odeur d'iode, le vent marin, les algues sur la plage et les cris des ouvriers de chantier. Mais il n'y a pas que ça, il y a aussi une grande taverne, celle qui recueille toutes les quêtes et missions accessibles à tous, même un être aussi petit que Fotafilis, le dragon-fée. 

Ce dernier, par la puissance de ses ailes aux plumes dorées, s'engouffre par une fenêtre et se pose sur la table devant l'écriteaux général. 

"Bien le bonjour Dragon, qu'est-ce que tu veux boire ?" lui demande le tavernier. 
"Un jus de fruits de votre choix, sans alcool, dans un verre à martini, avec une tranche de citron si vous avez, vous seriez aimable," dit-il sans s'empêcher de vouvoyer son hôte. 

Il tire son sac en bandoulière vers lui et met un moment à sortir les pièces pour payer comme si le sac était plus grand à l'intérieur… Puis, il retourne aux fiches, éliminant les lieux trop éloignés pour ses petites ailes, les missions hors de ses compétences et les récompenses sans intérêt. Il soupire, pas de malade à guérir, pas de besoin en plante rare. Il repasse sur celles qu'il a éliminé précédemment.

La réponse du paladin ne le surprend pas le moins du monde, c'est tout à fait leur quête : tuer. "Non, je ne connais aucun sort offensif," dit-il sans développer, ses sorts sont des jokers. "D'ailleurs, je ne vois pas la nécessité de tuer, c'est un énorme gâchis selon moi. Il existe des châtiments bien plus efficaces que la mort." Le bannissement, la castration psychologique et l'enfermement entre autres.

Fotafilis ne se mêle aux affaires de l'extérieur que depuis deux ans, il n'arrive pas à comprendre ce comportement. Dans la colonie, il n'existe que le bien de la colonie et quand on est gênant, on est bannis, abandonné de tous. "Je peux peut-être hypnotiser mais je ne garantis pas l'effet dans le temps. Il faut toujours réfléchir avant d'utiliser la magie, vous semblez prendre ça un peu à la légère. Ça ne doit jamais l'être, surtout quand on impose quelque chose contre-nature."

À la légère ? Peut-être... Après tout, contrairement à vous, moi je n'y connais presque rien en magie. Je sais juste cracher du feu. Il posa sa tête, l'air sombre. Après quelques secondes, il la releva et la tourna vers le dragon-fée. La question trottait dans son esprit depuis un certain moment. Qu'est-ce qui vous a amené à voyager loin de chez vous ? Ce coin n'est pas des plus accueillants pour un dragon-fée.

Le rescapé de sa colonie sent la question-piège, il n'a pas envie de s'étendre là-dessus, il veut oublier. "Isotier n'est pas accueillant pour un dragon-fée ?" répète Fotafilis. "J'ai pourtant survécu sans souci jusque là. Non, la mer n'est pas l'endroit adéquat pour moi, je vous l'accorde mais la terre ferme si. Et pour tout vous dire, je suis chez-moi partout. En parlant de dragon, ces géants-ci ne sont-ils pas attachés à un territoire ? Je me trompe peut-être mais vous m'avez l'air d'un aventurier."

Fotafilis se contente de rire avec mépris à l'égard de ces braconniers qui vendent des dragons-fées comme animaux de compagnie. Qui voudrait d'un lutin farceur pour familier ? Il ne dévoile rien quand le dragon bleu tombe juste sans le savoir sur sa capacité naturelle à échapper aux mains -- aussi habiles soient-elles -- de ces chasseurs. "C'est intéressant, vous allez contre votre propre instinct pour éviter les excès. C'est rarissime. Que voulez-vous être ?"

Fil n'a guère vu d'autres dragons paladins mais il se tait. "En effet, bonne nuit." Il s'abrite derrière un accessoire de décoration sur la cheminée et replie ses ailes dorées sur son corps. La pluie le berce et sans effort, il s'endort.


Le lendemain matin, les rayons du soleil viennent frapper sa tête et le dragon-mage se lève avant de s'étirer. Ils ont une mission, des orcs à mettre hors d'état de nuire davantage.

Le lendemain matin...

Wenriivur ouvra les yeux, se leva, bâilla, s'étira les pattes avant puis les pattes arrière, puis les ailes - l'auberge était bien assez grande pour ça. Il tourna la tête et vit Fotafilis. Bonjour, compagnon ! Bien dormi ?

Voilà que Fil est devenu un "compagnon", allons bon. Ses années d'errance en solitaire l'ont rendu trop indépendant pour ce terme. Il fait un bon équipier mais jamais il ne sera un camarade, ni dans le passé, ni dans le futur. "Bonjour, Sir Wenriivur. Oui, oui. Dites-moi quand vous serez prêt à partir." Devant le dragon-fée, il y a des baies et de jeunes pousses sur une serviette pas plus large qu'un ongle humanoïde. Un petit-déjeuner fait par ses soins avec les plantes aux alentours de l'auberge.

Doucement le dragon-fée achève son repas tandis que le gros dragon bleu attend d'engloutir sa commande. L'ex prince-fée se pose sur le rebord de la fenêtre pour une dernière vérification du temps : quelques nuages comme ce matin mais rien qui pourrait présager une nouvelle tempête. Parfait, nous allons enfin pouvoir affronter le problème.
Le grand dragon est fin-prêt, Fotafilis vole jusqu'au cou écailleux de son partenaire de quête et s'installe entre les cornes de ce dernier.

Une fois Fotafilis sur sa tête, Wenriivur sortit de l'auberge, ouvrit grand les ailes et s'élança vers le ciel, désormais bleu. J'espère que la pauvre femme va s'en remettre... pensa-t-il tout haut. Le vent soufflait parfois dans la direction opposée, mais cela ne gêna pas le jeune dragon, au contraire : une bonne brise dans la figure avait de quoi tonifier et aiguiser les sens.

Après une quart d'heure de vol, il aperçut ce qui semblait être un bateau en train d'en attaquer un autre...

Fil ne fait aucun commentaire sur la fille de cuisine. Elle s'en est sortie mieux que le reste de l'équipage et n'a rien perdu dans l'affaire. Le dragon-fée s'agrippe aux cornes de sa monture tandis qu'elle affronte le vent de face. Elle s'élève haut dans le ciel et vole jusqu'à apercevoir deux navires. "Rappelez-vous que le serveur nous a dit qu'ils avaient peut-être un lance-filet. Selon des rumeurs."

"Je vais essayer de le repérer," dit Fotafilis à l'oreille du dragon bleu. Il tend ses sens vers la bateau pirate, la portée est trop longue pour lui. "Je vais vous laisser, je reviendrai quand j'aurai plus d'information." Il saute des cornes de son porteur et étend ses ailes minuscules, un colibri blanc sur la mer. Il se pose sur les œuvres mortes du bateau et retente. Il ressent une source magique sur le pont. En passant la tête au dessus de la bordée, il trouve le mage humain pris en otage. Plus qu'à prévenir Wenriivur.

Fotafilis tente de passer à travers le bouclier magique. Peut-être le bouclier ne marche que sur les attaques, en tout cas, il parvient à passer discrètement entre les orcs. Le mage humain ne semblait pas en mener large devant les gourdins et les lames affûtées. Fil utilise sa magie sur des cordes pour défaire la voile sur eux grâce à ses connaissances en constructions navales. Les oreilles pointues se débattent, Fil se téléporte jusqu'au mage sous le tissu. "Lève la barrière, c'est le moment ! Et file !"

Fotafilis n'a plus besoin de prévenir Wenriivur, celui-ci est déjà passé à l'action. Il fait bien attention de cracher son feu sur les orcs en épargnant le pauvre mage. Quand les oreilles pointues commencent à tirer sur lui, le grand dragon bleu se saisit de l'un d'entre eux, bousculant les autres. Fil se dit qu'il manque un chef pour gueuler les instructions. Le dragonnet blanc se dirige vers la cale.

Fotafilis ne trouve rien dans la cave hormis des réserves de nourriture pour un régiment. Il retourne sur le pont à la recherche du grand dragon bleu. Celui-ci vient de jeter un orc par dessus bord. Ceux que le dragon bleu n'a pas jeté à la mer. Ils se sont mis en position d'attaque et l'un d'entre eux s'approche du magicien en lui gueulant de remettre la barrière s'il ne voulait pas finir en purée. Fil se téléporte à leurs côtés et ôte l'arme de l'orc qui regarde son objet voler dans les airs hébété.