Rappel du premier message :

CONTRAT DE NOT'RP !

- Statut du RP : ouvert aux incrustations surprises
- Sauts de tours : 1
- Autre : Vous voilà au Grand Bal Masqué de l'année. Robe (ok, ou jupe) obligatoire.

Il y a beaucoup de monde. Ca ne change pas les choses. Moscou a toujours eu beaucoup de monde. Si Pasha a remarqué qu'il y a une grande différence comparé à sa situation normale, c'est que le brouhaha est différent. Y'a pas la sonorité de la langue russe qui lui est familier. Y'a pas le froid aux oreilles non plus. Ni l'odeur de vapeur, du cuire et de l'acier qui se mélangent dans les rues moscovites. Et puis... bon. Ok. J'aurais peut-être pu l'annoncer avant, mais la longue robe rose à paillettes qu'il portait était un indice un peu flagrant aussi.

C'est quoi cette sorcelerie ? Et qui sont ces gens qui dansent et qui rigolent autour de lui ? Et pourquoi, pourquoi le bon Dieu avait placé Klyde à ses côtés dans cette situation plus qu'embarrassante ? Un teste de sa fidélité ? Les enjeux du diable ? Que nenni ! Il est atterri droit en enfer.

Son bras reste bloqué à mi-hauteur comme si Dieu lui-même avait appuyé sur la touche pause. Ca n'existe pas. Précisément. C'est pour ça qu'ils devaient...... l’éliminer. Sauf que le fait que Klyde ne bouge pas d'un centimètre lui sème le doute. Et puis y a l’avalanche de mots étrangers qui sort de la bouche de la petite chose. C'est quoi cette sorcellerie ? demande-t-il à haute voix.

Fotafilis se prépare à exécuter une téléportation au cas où l'homme rose change d'avis. Il parait bien perdu. L'autre, plus calme parle de dragon terrassé, ce qui ne plaît guère à l'ex-prince Dragon-fée "Euh, qui est Saint George ? Je suis sûr que ce tueur avait raison mais tous les dragons ne sont pas comme ça. Je suis soigneur ! annonce-t-il fièrement. "Ceci dit qu'est-ce que les enfers ?"

Sans se froisser, Fotafilis se téléporte derrière la folle en rose mais pas trop proche non plus. Voletant des ailes, il regarde celui en bleu les isoler de la foule. "Je vous avais prévenu. Euh... L'ai-je fait ? Je suis un Dragon-fée, une créature magique. J'imagine que votre situation vous embrouille. Puis-je vous suggérer de vous poser une question ? Que faisiez-vous la veille ?"

Hein ? C'est quoi cette question ? (Et c'est quoi cette créature ? (Oui, cette question va traîner dans son esprit tant qu'elle n'a pas une réponse qui lui va bien)). Pasha, qui vient d'attraper de l'air et qui a l'air encore plus confus d'avant, ne fait qu'échanger un regard avec Klyde. Ca a toujours été lui le plus bavard des deux.

Fotafilis siffle, il trouve ces humanoïdes ennuyants. "Vos actions ne m'intéressent pas outre mesure, je vous demande seulement de vous posez la question. Vous ne vous êtes pas encore aperçus que les autres ne sont que des ombres. Je ne fais que vous mettre sur la voie. Je suis sûr que vous ne savez même pas où vous êtes." Le dragon-fée ignore tout bonnement ce qu'il faisait précisément la veille, autant d'indice qui pointe vers un rêve collectif.

"Satan, de qui parlez-vous encore ? Mon nom est Fotafilis ! Impossible que je vous ai imaginé, vous êtes donc bien des rêveurs comme moi." C'est là que l'autre en bleu pose une drôle de question. "Une illusion peut effectivement donner l'impression de saigner." L'humain désigne ensuite un hybride-oiseau ensanglanté. "Pouah ! De la magie noire ! Comment pouvez-vous imaginer ce genre de monstruosité !" dit-il sans cacher son dégoût.

L'humain en bleu songe encore à brûler le bâtiment avant de poser une question au dragon-fée. Fotafilis a l'impression de parler à un mur. "Ce ne sont que des illusions. Je vous les laisse, elles ne m'appartiennent pas. Amusez-vous si c'est ce qui vous fait plaisir. Je ne vous salue pas," dit-il et toute personne le connaissant sentirait le mépris qu'il éprouve. Le dragon blanc disparaît pour choisir discrètement un endroit pour se coucher et dormir afin de sortir de ce rêve absurde.

Le dragon blanc ne sait guère où aller pour dormir. En se concentrant, il trouve une fissure dans un mur et s'y dépose. Une étrange lumière blanche éclaire pourtant son champs de vision. En se redressant, il distingue la source qu'étant le jeune humanoïde calme. Fil ne parle pas, laissant le jeune se concentrer et vivre son rêve. Il ne peut pas faire disparaître les abominations imaginées, il peut élaborer une contre-attaque. Il visualise alors des mages blancs et des paladins.

Une lumière éblouissante empêcha Pasha de voir sa proie. L'irritation était claire dans les traits de son visage. Jusqu'à ce qu'il se rende compte quelle en était la source. Une silhouette géante d'un être aux longs cheveux roux venait d'apparaître. Ses ailes semblaient faites de lumière divine. Et ce n'est pas tout ! Une véritable armée avait apparu derrière elle, chaque guerrier illuminé par cette lumière. Pasha regarda la scène bouche-bée.

Fil pense que les guerriers devraient attaquer et c'est ce qu'ils font une seconde après, les religieux scandant dans leur langue selon la divinités qu'ils servent et que le dragon a croisé sur sa route. Quant aux paladins, ils pourfendent les ombres désorientées de leur lance sacrées. C'en sera très vite fini. Le dragon-fée se pose sur l'épaule de l'humanoïde. "Tu vois, c'est bien trop beau pour n'être autre chose qu'un rêve." Fil, briseur d'ambiance.

Rien n'est trop beau quand on a Dieu à ses côtés. Rien. Mais.... bon d'accord. Même Pasha n'arrive plus à défendre les visions qu'ils viennent d'avoir. Dieu est avec eux. Pas de doute possible. C'est juste qu'il a tendance à ne pas se montrer si... à l'avant. C'est trop réel pour être un rêve, dit-il quand même sans montrer son hésitation.

"Bien sûr, c'est un rêve partagé après tout." Je n'arrête pas de le leur répéter mais leur esprit ne semble pas apte à appréhender l'information… "Et ensuite, une fois que tu auras détruit ces ombres, que vas-tu faire ? Brûler ce bâtiment qui n'existe pas ? Avec tous ces habitants métaphoriques ? Je n'ai jamais tué qui que ce soit, même en rêve."

"Tu peux la voir", avait-il dit. Pasha lance un deuxième regard à la figure divine derrière Klyde. Rousse, grande, femelle. Serait-ce la sainte qu'il prétend voir et entendre tous les jours ? Même en rêve on garde la foi. Les ombres sont peut-être des ombres, mais l'ombre que je suis continuera son devoir. Si tout était un métaphore, qu'en est-il de lui, après tout ?