CONTRAT DE NOT'RP !

- Statut du RP : C'est déjà chaud à trois mais vous pouvez demander de vous incruster en mp et on avisera
- Type de RP : Flashback (une à deux semaines après l'arrivée de Silje à la Base)
- Tour de jeu : Avel - Djerin - Stanéria (ou l'inverse)
- Délai maximum d'attente de réponse : une semaine
- Sauts de tours : 2
- Autre : Bon courage 8)

Elle commençait à aller mieux. Elle avait vraiment l'impression de s'en sortir. Le brouillard dans lequel elle s'était elle-même enfermée se dissipait, la laissant plus libre de ses actions et capable d'apporter son aide au Camp.
C'est à ce moment-là qu'elle a eu sa première attaque de panique. Puis une autre. Puis une autre. Et encore une autre. Des cauchemars qui la hantent et dont elle se réveille en hurlant de terreur. Elle reconnait les symptômes d'un stress post-traumatique mais est incapable de se raisonner. Comme si c'était quelque chose dont il était possible de s'échapper avec la seule force de sa volonté. Il lui faut un traitement. Les autres docteurs l'ont prévenue de l'arrivée de personnes qui lui apporteront ce dont elle a besoin (ISRS et possiblement des anticonvulsivants).
Alors elle attend. Dans une pièce adjacente à l'infirmerie, elle note des choses dans un carnet en marmonnant. Elle n'arrive plus à dormir ni à manger, elle flotte dans son grand sweat rouge qui lui procure un peu de chaleur. Ses joues sont creuses, ses yeux cernés et rougis.
Quelqu'un toque à la porte.

Avançant à tâtons, ayant du laisser sa lance à l'entrée, Saukko était légèrement de mauvais poil. On l'envoyait jouer la psy sous prétexte de ses antécédents médicaux... et du fait qu'elle était la seule personne présente apte à fabriquer les médicaments psychotropes les plus forts sans risquer d'empirer l'état des patients. Bonjour? Il y a quelqu'un? Merci de me préciser votre présence et celle des objets fragiles, histoire que je n'emboutisse rien ni personne.

Il y a un homme dans l'encadrement de la porte. Silje ne bouge pas. Elle est très légèrement méfiante mais pas au point de lui balancer des objets à la figure. Puis quelqu'un d'autre arrive et sa voix la fait sursauter violemment. Elle articule avec difficulté : "J-je suis là..." Sa gorge est enrouée, elle toussote pour éclaircir sa voix. "Il y a des étagères avec des dossiers, c'est tout."

Je m'appelle Saukko. J'ai failli être docteur, mais les conjonctures actuelles ne permettent plus vraiment d'obtenir des diplômes... J'aimerais que nous partions du principe qu'on ne m'a rien dit sur vous... Saukko s'agenouilla auprès de sa patiente, approchant ses mains. J'aimerais que vous me décriviez en détail votre problème. Je risque aussi de devoir vous palper, de par ma nature de handicapée, je peux difficilement vous ausculter visuellement.

Silje a un mouvement de recul qui fait bouger l'une des étagères. Elle n'aime pas qu'on la touche, surtout avec son attitude de bête effarouchée... Elle a vécu trop longtemps à la sauvage sans avoir conscience d'elle-même pour accepter un contact sans broncher. Pourtant elle prend sur elle, les larmes aux yeux, et se laisse faire. "J-j'ai des cauchemars tout le temps... Je revis le... le moment où..." Sa gorge se serre.

Vilho fit instinctivement un pas en avant en voyant l'étagère tanguer, puis, voyant qu'il n'y avait pas de danger, il maugréa sur son manque de maîtrise. Pour ne pas trop effrayer la jeune femme, le finlandais s'assit à même le sol, un bras posé sur son genoux relevé dans une attitude décontractée... le tout en laissant la porte d'entrée bien visible pour éviter d'aggraver le sentiment de bête traquée qui émanait de la patiente de Saukko.

Je vois.... Enfin, façon de parler bien sur. Personnellement la dernière chose que j'ai vu c'est un IRM qui explosait... Et ça remonte un peu. Elle passa ses mains sur le visage de sa patiente pour en palper les contours, en apprendre les détails. Toujours est-il que j'ai saisi l'idée. Inutile de continuer si c'est pour te forcer. C'est que tu as un visage d'ange en plus. Elle retira ses mains du visage de la jeune femme. Ça ne devrait pas être nécessaire à nouveau.

Silje serre les poings, son cœur s'affolant dans sa cage thoracique. Elle reste parfaitement immobile pendant toute la durée du contact, le souffle coupé, comme si une guêpe s'était posée sur elle. Quand elle relâche enfin la pression, la pièce se met à tourner. "Il m-" Sa bouche imite le poisson hors de l'eau pendant quelques secondes avant qu'elle ne reprenne : "Il me faut un t-traitement... On m'a dit que vous..."

Saukko grimaça en entendant le crayon. Elle détestait que son frère écrive puisqu'elle était incapable d'accéder à l'information qu'il révélait ou à la question posée. Et elle risquait ainsi de répéter, au prix du ridicule. Il te faut des anxiolytiques je suppose? Tu te rappelle des médicaments que tu utilisais? Que j'essaie de voir si je peux reproduire les molécules auxquelles ton corps était habitué... Mais c'est pas facile à faire je te préviens. C'est pas gratuit.

La cernée déchiffre le morceau de papier et secoue vigoureusement la tête. Non, elle ne souhaite pas en parler. Elle ne peut pas en parler. Elle n'est pas prête à l'affronter, à moins de vouloir passer son temps à se frapper la tête contre les murs. Elle tente de calmer le tremblement qui s'est emparé de ses mains. "N-non, on a assez d'anxiolytiques ici, il me faut des ISRS et des anti-convulsivants. J-je me doute bien que ce n'est pas gratuit."

Saukko hocha la tête. Sans te commander Vilho, tu pourrais t'installer un peu en retrait pour noter les noms? Elle tapota rapidement sur le sol. Trop proche. Risque. Panique. Elle s'écarta elle même un peu, prudemment pour ne rien renverser. Cependant, la question concernant les noms persiste... Puisque c'est toujours une histoire de molécules et qu'il vaut mieux. éviter de trop varier les plaisirs à ce sujet. Ça fait déjà assez de dégât au corps.

En les sentant s'éloigner de sa sphère personnelle, Silje commence très lentement à faire refluer son angoisse. "... Ils me donnent du lorazépam principalement." En réalité ils ne lui disent pas forcément ce qu'ils lui donnent, et elle a longtemps été trop plongée dans sa catatonie pour y prêter attention. Maintenant qu'elle commence à retrouver ses sens, elle jette des coups d’œil rapides sur les boîtes, analyse les noms, fait des suppositions...

Le son du crayon avait changé. Il n'écrivait pas. Il dessinait. Quoi ou qui, elle ne savait pas, mais pour rien au monde elle n'interromprait son frère en plein élan artistique. Elle devait faire durer la conversation le plus possible pour qu'il puisse terminer ce qu'il avait commencé. Je vois... Et dans quels dosages? Au cas où je ne pourrais pas vous fournir un approchant assez précis, que je ne vous donne pas un équivalent qui vous foute en l'air....