Rappel du premier message :

CONTRAT DE NOT'RP !

   - Statut du RP : ouvert aux incrustations (demander par MP au préalable)
   - Type de RP : Flashback - quelques jours après l'arrivée de Silje au camp
   - Délai maximum d'attente de réponse : une semaine
   - Autre : rien pour le moment
   

Elle ne ressent rien. Elle ne pense à rien. Un peu à cause des médicaments, beaucoup à cause de l'état de choc dans lequel elle est toujours plongée. Il n'y a aucune amélioration visible depuis que les militaires l'ont trouvée dans la forêt et ramenée au camp, inconsciente. C'est comme si elle avait fonctionné sur les nerfs pendant plus d'un an, et qu'à présent toute son énergie s'était évaporée. La blanche ne peut plus penser à ce qui lui est arrivé, elle n'est pas encore prête à faire face à toute cette horreur. Le sera-t-elle jamais ?

Alma. Parfois elle a l'impression d'être dans ses bras. Sa manière de se consoler, de ne pas penser à la dernière fois qu'elle l'a vue. Non, ce n'était pas elle, c'était un monstre qui avait pris possession de son corps. Elle n'y pense pas. Alma, sauve-moi.

Silje sent l'eau ruisseler sur sa peau livide. On l'a emmenée aux douches peut-être. Elle reste prostrée au sol, les yeux hagards.

Réveillez-la.

Elle s'apprête à faire l'effort surhumain d'expliquer ce qu'elle est en train de schématiser lorsqu'elle remarque l'état de fatigue de Nikki. Silje n'arrive pas encore à comprendre le fonctionnement du camp, mais ça ne doit pas être facile tous les jours. Elle lâche le crayon, décidée à se tourner vers l'autre (ce qui est d'ordinaire très compliqué pour elle, mais elle souhaite vraiment faire des efforts pour aller mieux). Elle pointe son doigt tremblotant vers la jeune femme. "F... Fat... igue ? "

Elle sent le lit bouger un peu. Silje doit avoir finit d'écrire. Elle rouvre les yeux pour la voir la pointer du doigt. Fatigue ? Ouais plus où moins. En même temps on ne pouvait pas dormir bien dans le camps, certes c'était chaud mais il y avait tout ces hommes. Ses mains passèrent sur son visage puis elle lui sourit.

- T'inquiète, juste que ce lit est particulièrement confortable. Je suis là pour toi, explique moi ton schéma.

Elle secoue lentement la tête, refusant sa proposition. "R... R-r-r..." Elle tousse, frustrée de cette sensation d'avoir la gorge en panne. "R-ra... raconte..." Son regard se déplace, effleurant rapidement la salle qui les entoure. "Ici... ?"

- Oh ? Tu es jamais sortie de l'infirmerie ? Si tu veux je te ferais visiter mais j'ai un peu peur de me faire taper sur les doigts à vrai dire... Eh bah. C'est pas mal ici. Il y a pleins de monde, chacun à sa petite tâche. Le ménage, les repas, les soins, le ravitaillement. Il y a de tout ici, des vieux, des jeunes, des enfants. C'est un petit bastion quoi.

Silje hoche mollement la tête. Elle est sortie de l'infirmerie, oui, pour passer aux douches et autres, mais elle peine encore à garder les yeux levés... Elle passe son temps à fixer ses pieds, faisant de son mieux pour penser à des choses qui ne l'angoissent pas. S'intéresser à la vie ici, ça lui semble tellement... compliqué. "Bastion..." Elle sera en sécurité ici. Elle pourra aider. Pour l'instant son esprit est trop dans le brouillard mais bientôt, elle trouvera sa place. Elle sera bien. "M... M-m..." Merci.

Nikki soupire avant de grogner légèrement en se relevant. Elle frotte les cheveux de Silje avant de s’accroupir devant elle.

- Je vais te laisser, tu as l’air fatiguée. Je récupérerais les livres à un autre moment. Prend soin de toi hein. Je vais chercher le medecin.

Elle serre les dents lorsqu'elle sent un contact sur sa tête, pas très fort mais suffisant pour faire se hérisser ses poils. Inconfortable, elle hoche la tête pour lui faire comprendre qu'elle a bien entendu. Puis elle replonge dans le livre sans chercher à communiquer plus que ça.

*Ellipse : 2 semaines plus tard*

Nikki était assise à l’infirmerie. Un médecin tamponnait ses genoux écorchés et les égratignures duent à la chute. La quarantaine s’etait passée plus ou moins bien malgré qu’elle revienne plutôt amochées. Des fois il valait mieux savoir sauter dans les cailloux que de se laisser mordre.

- J’vais pouvoir rester un peu ?

Silje va mieux. Toujours sous haute dose de médicaments pour calmer ses angoisses, elle commence à aider un peu à l'infirmerie entre deux crises de panique. Elle est actuellement en train de trier les médicaments dans la réserve pour que ceux utilisés le plus fréquemment soient accessibles, et note sur un calepin ceux qui commencent à manquer. En revenant dans la pièce principale elle reconnaît Nikki. "Euh... B-bonjour ?" C'est poli apparemment.

- Salut. Comment tu vas ? Et doucement sur le désinfectant quand même. Je pense que c’est bon la.

Le ton de Nikki est amère. La quarantaine c’est pas cool et de devoir rester à l´interieur pour soigner les bobos encore moins. Elle veut retourner dehors au plus vite. Elle grogne tandis que le médecin lui pose des pansements sur les égratignures.

Nikki est blessée. Sûrement à cause de l'extérieur. Silje se fige automatiquement et retourne dans la salle de stockage aussi sec, l'air paniqué. Le médecin secoue la tête et la rejoint en ronchonnant pour vérifier qu'elle gère sa crise. Il lui administre un comprimé supplémentaire avant de rejoindre sa patiente, la laissant seule assise par terre. C'est quelques petites minutes plus tard, un peu embrumée, qu'elle réapparait. "... Re-bonjour."

HJ:

- Re. Ça va ? T’inquiète hein, je suis juste tombée dans les graviers. Tu as l’air plus.... vive ?

Nikki grogna avant d’ouvrir son sac à dos et d’en sortir des médicaments. Raid dans la pharmacie à côté de la ville. Plutôt fructueux. Elle posa tout dans une panière dans un coin.

Hj:

Silje hoche la tête avec précautions, le décor lui semble pas très droit... "Euh oui, ça va mieux. Je crois." Elle a de toutes petites larmes qui perlent sur ses cils mais elle ne s'en rend même pas compte tellement ses sens sont engourdis. "Des médicaments !" Ses yeux s'illuminent et elle fait quelques pas en avant pour y jeter un œil, un peu trop rapides dans son état. "Aïe..." Mal de crâne. Elle se masse les tempes en plissant les paupières.

- Tu as pas l’air en bon état quand même. Prend ton temps hein, ils vont pas disparaître. Et puis d’ici quelques semaines il y en aura encore plus.

Elle se mit sur le fond du lit et regarda ses genoux et les vêtements déchirés.

- Tu as visite le camps depuis ?

Malgré le tournis, elle s'approche des boîtes un peu abîmées et les observe avec soin. Certains sont plutôt rares et peu utilisés ici, cependant il faut pallier à toute éventualité. Elle a un moment de gêne en reconnaissant certains de ses traitements... Elle est encore un poids à l'heure actuelle. "Hein ? Visi... Oui, enfin, un peu..." La biologiste est plus à l'aise dans les recoins de l'infirmerie, ça l'aide à combattre ses angoisses. Le reste du camp, ce sera pour plus tard...

- Un peu ? Juste un peu ? Tu sais pas ce que tu manques dis donc.

Elle se moquait, à vrai dire le camps n’etait pas l’endroit le plus cool à visiter. Ses mains passèrent sur ses genoux dans une grimace. Retour à l’enfance quand on tombait dans les pierres. Les bonnes années.

- Ta chambre est ici ?

Nikki doit vraiment adorer le camp, pense Silje. Incapable de discerner l'ironie dans ses propos, elle grimace en se disant que vraiment, elles ont des goûts très différents. Elle secoue la tête. "Non. J'ai pas le droit." Chacun doit dormir dans son lit attitré, sinon on s'en sort plus. Pourtant elle a aucune envie de quitter l'infirmerie et son odeur de désinfectant...

- T'as une chambre alors ? Où ça ? Avec combien de personnes princesse ? Je pari que tu dois dormir avec les médecins où une connerie comme ça ! A moins que tu ais ta propre chambre toute seule ?

Ça ne l'étonnerait pas une chambre seule. Elle attendait une réponse pour voir si ceux qui affrontaient la mort tous les jours à "crapahuter dehors" étaient moins bien servit que les biologistes d'intérieur.

Silje grince des dents. Elle lui pose trop de questions, ça l'angoisse. "P-pas loin. T-trois. Oui médecins. N-non." Elle regarde les boîtes et commence à les ranger par ordre alphabétique machinalement, pour penser à autre chose. Elle passe son pouce sur les écritures en braille.

- 3 ? Hn... Une chambre à 4.

Elle bouge doucement les épaules. C'était pas mal quand même. Elle a eut l'air d'être déstabilisée. Nikki se penche en avant pour la regarder et appuie machinalement sur ses genoux avant de grimacer.

- T'inquiète, je vais pas te manger. Toujours pas bavarde hein.

Elle la voit grimacer et dans sa tête, ça fuse aussitôt. "Arrêtez d'y toucher." Merde. Elle avait appris à travailler son tact, mais il faut croire que l'année qu'elle vient de passer à la sauvage a remis les compteurs à zéro. "On ne peut pas mettre de bandages sinon ça ne va pas cicatriser correctement. Si vous y touchez vous augmentez les risques d'infection. Si vous ne pouvez pas vous empêcher de vous tripoter, faites ça sur une partie non endommagée."

Elle la fusille du regard, celui là il est parti tout seul. Il lui prend quoi d'un coup à la petite chouchoute des médecins qui longe les murs.

- Wow. Calme toi, j'ai pas fais exprès hein. T'inquiète que je vais pas y toucher. Si ça fait cicatriser plus vite. Va falloir que tu calmes tes nerfs hein.

Nikki se relève en soupirant. Elle prend une bouteille de désinfectant, autant en prendre avec soi pour pas avoir à faire 50 aller-retour à l’infirmerie. C’est bon, elle vient d’en ramener, ils en manqueront pas. Elle fourre dans son sac la bouteille avant de le mettre sur son dos.

- Bon bah... Au revoir.