CONTRAT DE NOT'RP !

- Statut du RP : Privé
- Type de RP : Normal
- Délai maximum d'attente de réponse : Une semaine
- Sauts de tours : 2
- Autre : RP sous forme animale

Le soleil venait a peine de se lever. Il faisait très froid dans les rues de Moscou, le brouillard recouvrait les toits, un petit vent glacial soufflait et la ville commençait à se réveiller. Chaton avait trouvé refuge dans un recoin contre une cheminée où il faisait plus chaud. Elle n'avait aucune notion du temps et ne saurait dire quel jour nous étions, ni même en quelle saison. Elle vivait au jour le jour : il faisait froid, elle se trouvait un coin au chaud et s'il faisait chaud, elle se réfugiait dans un bout d'ombre.

Elle commença à se lever et s'étirer après une longue sieste nocturne. Puis elle commença sa petite ronde quotidienne dans le quartier, réclamant à manger ou fuyant des humains qui la chassaient. Elle se percha sur le rebord d'une fenêtre et vit un oiseau passer devant elle. Déjeuner! Sans plus attendre, elle sauta de son perchoir et partie en chasse.

L'oiseau volait, mais aucun animal n'est hors de portée de Chaton (sauf si il vole très haut pendant très longtemps) Sans quitter sa proie des yeux elle la suivi depuis le sol, sautant sur des fenêtres pour grimper sur les toits, sans chercher à être discrète, il n'y avait de toutes manières pas de cachettes mobiles si elle voulait suivre l'animal.

Hajar ralentissait quand un bruit attira son attention. Un chat ! Un chat ! Derrière elle, qui la suivait et avait bien l'intention de faire d'elle son quatre heure, ça n'allait pas du tout cette affaire. Elle ne pouvait pas se retransformer maintenant, elle allait être nue dans la neige. Elle devait réussir à atteindre une de ses planques. Rassemblant ses maigres forces, elle accéléra son vol.

Voyant que l'oiseau accélérait, Chaton augmenta l'allure également. Sautant de toits en poubelles, de poubelles en toits. Elle n'allait pas se laisser distancer par cet animal : les oiseaux étaient un mets si rare en ville et une chasse tellement excitante. Elle n'avait qu'à le suivre, un moment où un autre il lui faudrait bien se poser... Là elle l'aurait.

Hajar sentait ses ailes s'engourdir, et cette affreuse bestiole qui lui collait au train n'avait pas l'air de vouloir la lâcher. Un pépiement agacé lui échappa. Elle aperçut au loin, sur les toits de la ville, quelque chose qui ressemblait à deux bouts de tôles bricolées mais qui en fait cachait des affaires de rechange pour la zootrope. Elle se posa en catastrophe et fit revenir l'humaine en elle le plus vite possible.

Chaton courrait après l'oiseau, elle avait autant faim qu'elle n'avait envie de chasser. Parfois même la chasse coupe l’appétit et ce fut le cas lorsque l'oiseau lui échappa du regard. En un instant il n'était plus là, mais son odeur restait quand même bien présente. Étrange. Elle se mit à humer l'air et rechercher sa proie, cette fois avec plus de finesse.

Slurk ! jura Hajar. Dans sa précipitation, elle avait mal contrôlé sa transformation et la moitié de son corps restait couvert de plumes. Grelottant de froid, elle prit une grande inspiration et tenta de refouler son oiseau au fond d'elle. Elle calma son petit coeur affolé et les plumes refluèrent. Elle attrapa une grande couverture pour cacher sa nudité et glissa un coup d'oeil dehors, histoire de voir où était le chat.

L'odeur dirigea le chat vers une humaine : elle feula KHHHH n'aimant pas les humains. Mais elle se calma assez vite, la bonne odeur de l'oiseau provenait d'elle. Étrange. Les oreilles baissées en arrière, elle resta à bonne distance observant méticuleusement l'individu.

Cette sale bête s'approcha et lui cracha dessus. Bah oui t'es surpris, idiot ! Les oiseaux n'en sont pas tous ici ... Fais attention la prochaine fois. Elle s'arrêta interdite. Pourquoi je parle à un chat moi ? L'animal la fixait toujours. Elle soupira et dénicha un gâteau sec dans son fourbi. Tiens, ça remplacera pas un piaf mais c'est déjà ça. Elle lui tendit du bout des doigts.

Chaton sauta pour attraper le biscuit alors qu'il étaient encore dans la main de l'humaine. Elle en profita pour s'agripper à son bras, y plantant ses griffes, pour lui croquer un doigt. Décidément, elle avait l'odeur de l'oiseau mais elle n'en avait pas le gout...

Aïeuh ! s'écria Hajar surprise. Elle chopa le chat par la peau du coup et le força à lâcher son bras. Mais il est malade ce sac à puces ! C'est les gâteaux qu'il faut manger ! Elle reposa sans ménagement le félin sur le sol, à côté du reste de gâteaux et examina son bras. Il était strié de bonnes griffures qui gonflaient déjà. Super ... il manquait plus que ça. Elle soupira. Je suis plus un oiseau ... stupide animal.

KHHHHH! Chaton feula alors que l'humaine lui criait dessus. Elle choppa le morceau de gâteau qu'il restait sur le sol et alla se percher pour manger sa trouvaille sur une cheminée, toujours en gardant l'humaine à l'odeur d'oiseau à l'oeil. Peut être que la proie réapparaitrait ?

L'humaine tendit un doigt vers elle. Proie! Elle sentait encore d'ici l'odeur de l'oiseau qu'elle avait coursé tout à l'heure et sans hésiter elle sauta de son perchoir et s’agrippa de ses griffes aux bras de la femme pour lui croquer le doigt qu'elle tendait. Chaton fut encore une fois déçu : l'odeur mais pas le gout..

KHHHH! Le chat se débattis dans les airs et feula, mécontent d'être ainsi suspendu. Dès qu'elle fut reposée au sol, elle s’éloigna furieuse. Un tissu lui tomba sur la tête, elle recula surprise mais l'odeur l'intrigua encore une fois : celle d'une proie. Pourtant, cet objet n'avait rien d'un oiseau...

Hajar ricana en voyant le chat perdu dans la couverture. Elle profita de ce moment le calme pour faire le point dans les armes qu'il lui restait. Elle fit un rapide inventaire et en déduisit qu'elle commençait à manquer de matériel. Elle finit par revenir vers le chat et agita la couverture de tous les côtés pour le faire tourner en bourrique.

Chaton ne quittait pas des yeux et du museau cet étrange tissu en poil d'oiseau. Mrrr... Le bruit qui sortie de sa gorge était à mi-chemin entre le ronronnement et le grognement. Elle était intriguée, amusée et frustrée. Ce mélange de ressenti était étranger au chat qui ne savait comment réagir...

Hajar ne se laissait pas de voir le chat être perdu comme ça. Elle enfila un gant et avança une main pour le caresser, elle espérait qu'il n'allait pas encore lui sauter dessus ... Elle aimait bien les chats en réalité mais eux l'aimaient un peu trop, c'était un peu dommage.

Une main s'avança. Différente de la précédent mais semblable à la fois. Le monde regorgeait d'étrangetés ses derniers temps. Intriguée, elle ne mordit pas cette fois mais dressa ses oreilles et fit les yeux ronds. Elle recula d'un pas mais fini par se laisser caresser par cette main d'oiseau.

Hajar sourit doucement. Même si elle était déçue de ne pas sentir les doux poils du chat sous ses doigts, elle appréciait ce petit moment de douceur et de câlins, si rares dans sa vie. Un sourire triste étira ses lèvres. Moi aussi, j'aimerai tellement qu'on me câline comme ça ... c'est pas facile d'être un humain-oiseau tu sais ...