CONTRAT DE NOT'RP !

- Statut du RP : privéouvert aux incrustations (demander par MP au préalable) (et pas trop nombreux siouplé)
- Tour de jeu : Ama-Isa-Ama-Isa-et caetera
- Délai maximum d'attente de réponse : une douzaine d'heures (mais la nuit ça compte pas y'en qui dorment !)
- Nombre de sauts de tours autorisés avant que le délai d'attente ne soit plus pris en compte pour le joueur attendu : 3
- Autre : Have fun !

J'entrai dans la bibliothèque avec dans l'idée de fouiller dans des livres de cinéma, j'avais pour ça quelques références précises (Des lumières et des ombres notamment) pour un travail que j'avais à rendre. Parce qu'un de nos profs a décrété que nous étions des quiches en analyse de l'image -ce qui est vexant- et qu'on avait largement le temps de se documenter et de créer un dossier analysant toute une série de photos de Doisneau -ce qui est faux. Parce que j'ai un book photo à construire de A à Z,  que j'aide des potes sur un tournage et que j'ai un devoir d'Histoire du Cinéma à rendre. Autrement dit je suis débordée. Je prends une pile de livre, les pose sur une table, prends mon trieur sous le bras et me retourne pour chercher d'autres documents. Ce faisant, je me cogne dans quelqu'un et mon trieur - ouvert, sinon c'est pas drôle - tombe par terre et le contenu avec. Je marmonne un "Pardon, excusez-moi, désolée," et commence à ramasser les feuilles au plus vite, sans les classer. De toute manière il était déjà en bazar, un peu plus ou un peu moins...

Je déteste sortir de l'institut et je me demqnde encore ce qui m'a pris. Notre bibliothèque est pourtant très fournie, mais je voulais plus se détails sur le comportement animale afin de mieux comprendre l'une de nos jeunes élèves. Je me masse les tempes, encore éblouie de tout ce que j'ai vu dans la rue quand je percute quelqu'un. Pas de soucis, c'est moi qui ne regardait pas où j'allais...

"Ben, moi non plus en fait..." J'émmet un petit rire et referme mon trieur débordant. La fille doit avoir quelques années de plus que moi, très mignonne. Je lui lance un sourire, coince un pinceau dans mes cheveux pour les maintenir en un chignon plus qu’approximatif et retourne à ma recherche. "Tu cherches quelque chose en particulier ?"

La jeune personne que j'ai bousculé ressemble fortement à une étudiante d'art et le pinceau dont elle se sert pour maintenir sa chevelure me confirme mon impression. En fait, oui... Des livres sur le comportement félin. Et toi, tu es venu étudier ? C'est une question mais il est dur de ne pas voir la pile de bouquins dans ses bras et de ne pas tirer des conclusions.

"Ca se voit tant que ça ?" Je ris et pose les livres sur la table avec un sourire. "Je suis étudiante en photographie actuellement surmenée et en pleine documentation. Et toi ? Simple curiosité ou vétérinaire ?" Oui, je suis trop familière avec les autres, et trop curieuse avec ça.

"C'est pour des recherches aussi." Des recherches très particulières sur une fillette qui a des absences et que je voudrais aider. "Et oui, ça se devine assez facilement." Je parle tout en rigolant, je me souviens quand j'étais à sa place, j'avais le même air ebouriffé et surbooké.

"Je peux pas dire que ça me surprenne, à vrai dire. Des recherches sur quoi ?" Je me suis appuyée au bureau pour discuter. Une pause et contact humain qui ne soit pas un étudiant avec plus de 10 heures de sommeil de retard me fera du bien, je pense.

La petite étudiante est sympathique même si elle est un peu brute de décoffrage. Pourtant je ne sais pas trop quoi répondre, ni comment expliquer pourquoi je suis là. "Hum, c'est sur le comportement félin." Changement de sujet histoire d'éviter les questions gênantes. "Tu fais quel genre de photographie ?"

"Moi, je fais principalement des portraits et des photos sur le vif. Les choses un peu insolites..." Et parmi mes portraits j'ai une collection de photos de mutants assez sympa, mais c'est pas le genre de choses qu'on raconte à une inconnue, même si c'est un projet artistique à part entière. Et puis il y a mes photos perso mais je les compte pas dedans, même si certaines sont géniales.

"Quels genre de choses insolites ? Tu en as avec toi ?" Ce qui au départ était surtout un moyen de détourner son attention de mes recherchers est maintenant une vraie conversation par laquelle je suis intéressée. Je ne suis pas forcément passionnée par l'art mais je m'y connais forcément un peu et je suis curieuse de voir son travail.

Je jetai un coup d'oeil ou contenu de mon sac et souris. "Tu as de la chance, j'ai une pochette photo avec moi." Je sortis ladite pochette et commençai à sortir des photographies : Un chat endormi entre les pattes d'un chien, un garçon de dos assit sur le toit d'une cabine téléphonique, une pile de figurines sur un banc ainsi que d'autres motifs un peu étranges ou simplement jolis. "Bon, la lumière est mauvaise sur certaines et il faut absolument que je recadre la première, mais voilà ce que ça peut donner."

Je ne m'attendais pas vraiment à ça quand elle avait parlé de choses insolites. En tout cas, il était clair que l'étudiante capturait tout ce qui l'interpellait. Peu importe qu'il s'agisse d'un lieu, de personnes ou d'un moment. "J'aime bien ce que tu fais et je serais curieuse de voir tes portraits." Pas une seule des photos qu'elle n'avait sorti n'en était un et pourtant cela semblait être son travail principal...

Je sens son hésitation. Est-ce parce qu'elle a peur des critiques alors que ces photos sont si importantes pour elle ? Alors que je m'apprête à lui dire de laisser tomber, que je ne veux pas la mettre mal à l'aise, elle sort de son sac la photo d'un petit garçon que je connais. Je n'oublie jamais un visage. La surprise se lit sur chacun de mes traits et je me demande si elle connaît l'enfant au point de savoir qu'il est particulier mais je n'ose rien dire...

En voyant son expression changer je fronce les sourcils. "Tu le connais ? Je poursuis prudemment : Je l'ai rencontré il y a plusieurs mois maintenant par l'intermédiaire de quelqu'un d'autre, pour un projet perso. A la base je ne cherchais pas à le prendre en photo mais il a trouvé ça marrant et m'a proposé de participer." Je raconte peut-être ça pour rien mais vu l'expression de la fille, je le ne pense pas.

Je ne sais décidément plus quoi répondre à ses questions. Elle a bien évidemment remarqué ma surprise... Je réponds un "oui" timidement avant de me demander comment je vais me sortir de cette situation. Je n'ai jamais assumé le fait d'être un monstre même si je travail là-dessus depuis que je suis entrée à l'institut.

Il faut qu'elle me montre la photo qu'elle a prise d'elle pour que je comprenne qu'elle est tout aussi mutante que moi. Je peux de nouveau respirer. Je ne m'étais même pas rendue compte que je revenais ma respiration d'ailleurs. "Mutante aussi, message reçu." Je lui souris, de nouveau calme et je me demande si c'est volontaire que tout ses portraits soit des photos de mutants ou si c'est le hasard de ce qu'elle m'a montré.

"C'est incroyable comme hasard ! Pile le jour où j'ai uniquement cette série de portraits dans mon sac..." j'émet un petit rire et lui explique : "J'ai beaucoup d'autres portraits, mais ce dossier n'a pratiquement que des photos de mutants. Sauf quelques exceptions." Une photo notamment d'un garçon albinos à côté de son ami mutant, qui de l'extérieur semble bien plus ordinaire que lui.

"Je peux te demander pourquoi ?" Je n'arrive pas à comprendre l'intérêt de photographier des mutants. Et puis... "Tu ne crains pas de recevoir un mauvais accueil quand tu montreras ce que tu as fait ?" Après tout beaucoup d'humains trouvaient que nous étions des monstres !

J'étais plus émue que je ne le voulais le montrer par ce petit bout de femme qui voulait prouver que les mutants n'étaient en fin de compte que des hommes et femmes. Et je ne peux pas m'empêcher de remarquer qu'elle a bien plus de sagesse que moi qui n'assume pas ma différence. "J'aimerais voir le projet quand il sera terminé..."

Je souris. "Je ne sais pas quand il sera terminé ni si il le sera. Mais ce serait avec plaisir. Je pose la main sur ma pils de bouquins. En revanche, j'ai beaucoup de plaisir à discuter avec toi mais j'ai aussi beaucoup, beaucoup de travail. Je te laisse à tes propres recherches." Là-dessus je m'installe à ma table, désolée de couper ainsi la conversation mais obligée par la force des choses.