Rappel du premier message :

CONTRAT DE NOT'RP !

- Statut du RP : Privé
- Tour de jeu : Dans l'ordre
- Délai maximum d'attente de réponse : 12h
- Nombre de sauts de tours autorisés avant que le délai d'attente ne soit plus pris en compte pour le joueur attendu : 2
- Autre : Express

J'attends devant les portes du bahut, les mains dans les poches de mon slim, le sac sur une épaule. Il est un peu avant huit heures mais c'est pas grave, j'dormirais en cours. Les gens discutent, entrent, bouscule un peu, la routine. Ce qui n'est pas routinier c'est que je fasse le pied de grue. Par chance, les ados c'est pas matinal alors personne ne tilte. Bon.

C'est marrant parce que je suis pas nerveuse mais je suis pas calme non plus. Je guette, regrettant de ne pas pouvoir me percher, l'arrivée du Ronin dont le nom orne mon bandage vaguement jauni par le temps qui passe. Je sais qu'il va arriver. Il m'a textoté mon prénom, je lui ai textoté l'adresse et l'heure avant de me faire chier à faire accepter au proviseur l'arrivée dudit cousin du côté de ma mère. J'ai le livre dans mon sac aussi. J'suis prise d'un coup de stress, et soudain, je fais rouler le sac, l'ouvre et fouille. J'aurais l'air conne si je l'avais oublié. J'ai pas envie d'avoir l'air conne. Pas aujourd'hui.

Je me relève (sans les mains, ça fait bosser les abdos) et je lui rend. "Un problème ?"

"Mais non pas ça." Il lui refile l'enveloppe et reprend la main d'office. "Débrouille toi."

Oh. Ah. Euh. Ok. J'lui laisse ma main, il a l'air d'y tenir. J'aime bien aussi même si c'est pas pratique. Avec ma main de libre je fouille dans mon sac, j'en tire un stylo, je tiens l'enveloppe dans ma bouche entre mes lèvres et j'utilise le stylo en coupe papier. La pro du système D c'est bibi. N'empêche, je pince bien, j'ai pas envie que ça s'envole.

Il la regarde se démener avec son enveloppe et une seule main. Ca le fait sourire c'est sur. Elle tourve un papier balnc à la taille de l'enveloppe et il peut lire "Première étape : le plus haut des refuges verts." Le début d'un jeu de piste visiblement. Il regarde si elle a l'air d'aimer le concept ou pas.

Ah, chasse au trésor, c'est cool. Je réfléchis immédiatement à ce que ça veut dire. Et à celui qui l'a faite. Erèbe il connait pas bien New York donc c'est une chasse au trésor de touriste. "De quoi, un Séquoia ?" J'dis la première chose qui me passe par la tête. C'est souvent faux. Mais parfois juste. La méthode scientifique commence par éliminer l'évidence, sans passer par dessus.

Il hausse les épaules. "C'est un jeu de piste ... faudra te déplacer et trouver le deuxième indice sur place." dit simplement Erèbe. "C'est pas le bout du monde hein parce que j'ai pas eu beaucoup de temps pour faire des recherches et que je connais pas super bien new-york." il réfléchit une seconde, hésite."Mais si ça te plait pas c'est pas grave hein."

"T'es con Gaston." C'est toujours Gaston qui est con, je saurais pas dire pourquoi, j'aime pas ce prénom. Mais je lui souris quand même pour le rassurer. "C'est très cool. Je chercherais ce soir après le boulot. Merci." J'lui fait même une bise comme ça, il va se rassurer et arrêter de dire des conneries. "Oublie pas de manger quand même parce qu'on a un temps limité."

Il se tourne vers son sandwich et le dévore rapidement. Il aime ça visiblement le saumon. Il y fait son affaire en deux temps trois mouvements... à se demander si on le nourrit. "Merci c'est super bon" dit-il avant d'ouvrir son coke pour le boire. Histoire de libérer ses papilles gustatives avant l'arrivée du cookie. Il a hâte c'est un gourmand.

"C'est juste un sandwich hein, rien de spécial donc de rien." Je mange le mien au jambon et je coupe celui au concombre en deux avant de lui en tendre la moitié. "T'as l'air affamé. Il te nourris de minerai l'Aimant ?"

"Mais non." qu'il sourit doucement. "Je prends parfois pas le temps de manger c'est tout.... c'est toi qui l'a préparé ou tu l'as acheté tout prêt ?" demande le jeune homme en la regardant de ses jolis yeux ors.

"Mm... c'est bien mystérieux tout ça quand même." dit-il avec un sourire. "Tu veux pas être raccompagnée ... tu fais toi même les sandwich en mode système D... je suis curieux maintenant." il lui tire la langue. C'est vrai que c'est un petit énigme ambulante la petite. Il lui reprend la main alors en même temps qu'il commence à manger son cookie de l'autre main. "C'est pas toi qui a fait le cookie par contre."

"Nan, je l'ai acheté à la machine le cookie. J'vis seule. C'est pas mystérieux. Ca t'étonne ?" Je lève les yeux tranquillement, genre c'est normal de vivre seule à 16 ans. Enfin de ce que j'en sais des gens de l'Aimant, c'est clairement pas rare. Ce qui est plus rare, je pense, c'est de vivre seul avec une école dans l'Upper Est Side. Et avec des parents comme les miens. Qui n'ont jamais levé la main sur moi. Et qui sont toujours vivants. Ca, les gens comprennent jamais.

"A 16 ans on vit pas seule." qu'il décrète de but en blanc. "Bon c'est sur que tu es largement plus mature que toutes les autres bécasses de 16 ans." il lui fait un petit sourire. "Et que tu es super capable de te défendre toute seule." autre sourire. "Mais c'est nul, sauf si tes parents sont morts ou qu'ils te battent...ou pire." il devient grave là et elle entend la question sous-jacente. Celle que le croquemitaine pose.

"Non. T'en fait pas pour moi." Je lui souris même si j'ai pas envie de raconter ma life. Il est mignon à vouloir me protéger. Je sais pas ce qu'ils ont tous à vouloir me protéger. Lui, les autres, la loi, comme si j'étais pas capable de faire mes propres choix moi-même. Comme si j'étais stupide et dépendante. "Promet moi de laisser mes vieux tranquille. Ils savent même pas que je suis mutante tu sais."

"Ça dépend." dit-il toujours sérieux. "Ils t'ont fait quoi ?" C'est plus le gentil Erèbe là... c'est l'autre face du garçon qu'elle côtoie, celle qui travaille avec Magnéto et protège la race mutant.

"Rien." Et quand je dis rien, c'est rien. J'en deviens même triste. "J'ai pas parlé à mon père depuis 2 ans. J'ai parlé à ma mère récemment parce qu'elle avait besoin d'augmenter son capital sympathie alors elle m'a traîné à un cocktail mais sinon... enfin bref, ils font rien."

Il se détend soudainement. "Mm je vois le genre. Trop riche et occupé pour gérer leur fille ?" il secoue la tête. Faudra qu'il vérifie quand même... il demandera à Milo de vérifier. "N'empêche que c'est pas cool de vivre seule" ça le travaille de la savoir dehors seule... alors qu'il devrait pas.. après tout d'habitude les autres c'est pas trop son problème... en fait pas du tout. Sauf s'il s'agit de punir des sales nuisibles. Mais c'est pas pour rendre service, c'est pour rendre les coups. Question de principes.

J'ai rien connu d'autre que la solitude donc je hausse les épaules. "C'est comme ça. Je préfère arrêter l'hypocrisie et vivre vraiment seule que de squatter chez eux. Après, j'vais à l'école, j'ai petit boulot, s'ils veulent me retrouver, je suis pas loin hein." C'est un peu sur quoi je compte mais je ne le dirais pas, même pas à Erèbe. "Toi tes vieux sont toujours au Kansas ? Tu dois pas vivre avec eux j'pense vu que t'es chez l'Aimant."

"Ils sont morts." dit Erèbe froid comme la glace.

Oh. Je me glisse derrière lui et je l'attire contre moi, le prenant dans mes bras, tête sur son épaule. Je dis rien parce que y a rien d'intelligent à dire. Soit il est froid parce qu'il est triste et rien de ce que je peux dire va les lui rendre. Soit il est froid parce qu'il est responsable de leur mort. Et rien de ce que je peux dire aura de sens. Je veux pas savoir, je veux juste qu'il se réchauffe.

Il se laisse faire. C'est pas comme le coup des cheveux avec les jumelles où il avait été surpris de pas trouver ça désagréable. Là il avait envie qu'elle fasse un truc de se genre alors il se laisse faire. Parce que c'est dur encore aujourd'hui. Il a tué son père avec son pouvoir et sa mère s'est laissé mourir ensuite... c'est un peu comme s'il les avait tué tous les deux. Et sa mère il l'aimait... beaucoup. Comme un fils aime sa maman.

Je le garde un moment comme ça contre moi mais au bout d'un moment ben...j'sais plus trop quoi faire et ça va bien deux secondes les conneries. Du coup, je le lâche et je retourne m'asseoir à côté de lui, lui remettant ma main dans la sienne. "Mange ton cookie Thierry parce que va devoir retourner en cours. Tu restes combien de temps au bahut ?"

"Je sais pas ... durant le temps que j'arriverais à supporter les nuisibles... le temps que tu me supporteras." dit-il un peu triste que ça s'arrête... il a pas eu de câlin depuis sa mère. Mais bon elle lui a rendu sa main c'est déjà ça.