"Merci... encore." qu'il répète une fois de plus. Pas l'habitude de remercier les gens aussi souvent. Il la regarde avec ses yeux bleus très clairs et constate qu'elle est mignonne. Mais bon il n'a pas vraiment le temps de flirter et bizarrement il ne la sent pas vraiment disposée à le faire. Elle a mis hors service plus de milicien que lui après tout, c'est une femme dangereuse. Maintenant il a une arme lui aussi. Ça lui simplifiera la tâche à l'avenir. "Tu chasses souvent le Milicien ?"

Il râle un peu dans sa barbe. "Sans doute... je n'ai pas l'habitude de tuer des gens inconscients." dit-il alors qu'elle s'approche une nouvelle fois de sa blessure. "Première fois que je m'attaque à la Milice aussi. Je ne suis pas de Mouscou et j'étais... loin pendant longtemps."

Elle bandera délicatement la blessure. Enfin, une relative délicatesse, mais bien plus que la froide brutalité impitoyable dont elle a fait preuve dans la ruelle. " Tu semblais les attendre pourtant... Pourquoi ? "

"Ça fait un an que j'observe la rue. J'ai des amis qui ont entendu les Miliciens dire qu'ils avaient un endroit où s'embusquer pour attraper un jeune zootrope qui s’entraîne à se changer en rat. Il se trouve que je connais un gamin qui fait ça." dit-il comme si ça expliquait tout. "Je connais aussi son père." Il regarde le bandage se faire et sourit. Visiblement il ne se fait pas souvent soigner ainsi.

"Non la voix de l'Eglise n'a jamais portée jusqu'à moi. Et un gamin reste un gamin, c'est mal de s'en prendre aux plus faibles." dit simplement l'homme avec calme. Sa voix est toujours posée, grave et très sereine. Il n'y a pas de colère dans celle-ci. "Un homme ne se dérobe pas devant ce qui est juste." Il la regarde à nouveau de ses yeux clair et solides. Un regarde pénétrant sans une once d'intimidation en eux, juste de la détermination. "Et toi pourquoi chasses-tu les Miliciens ? Tu es un Zootrope j'imagine ?"

"Ca ne répond pas à ma question." dit simplement le grand homme. "Tu as tué des Miliciens.... autant me dire pourquoi non ?" Il la regarde faire et maintien ses yeux d'acier sur elle. Il parle toujours de sa voix profonde et grave. Il y a une certaine douceur étrange chez cet homme lorsqu'il n'est pas tendu prêt au combat.

Il la regarde tranquillement installé contre son mur. "Contre les fanatiques." lâche-t-il finalement le regard toujours calme, tranquille comme l'eau qui dort. Il se tient proche de la porte peut-elle noter, sans doute pour intercepter toute personne voulant faire irruption dans le bureau et aussi laisser traîner ses oreilles vers l'accès à la planque. Sans doute....

Fédor entend le bruit et analyse la situation très rapidement. Il a déjà décidé que la femme n'était pas une menace et il dégaine donc son arme pour la laisser pendre contre sa jambe. il commence à s'accroupir et pousse légèrement la porte du bureau pour jeter un œil dehors. La voie est libre alors il s'avance toujours accroupi, passant devant la jeune femme et lui laissant son dos sans défense. Son arme tenue derrière sa jambe est invisible pour une personne qui serait en bas. Mais il ne voit toujours rien.

Il a tout ses sens au aguets et attend de voir ce qui va se passer lorsqu'elle écartera la plaque. Il soupire en voyant le chat. Il aimerait bien l'attraper pour s'assurer que ce n'est qu'un chat. Mais il sait n'avoir aucune chance. Il est peut-être rapide pour sa stature mais les chats le sont plus que lui. Il aime pas spécialement les chats. Il le braque quand même dans le doute. Ca pourrait motiver un zootrope à reprendre sa forme humaine.