CONTRAT DE NOT'RP !

- Statut du RP : ouvert à une incrustation fermé
- Tour de jeu : Alyaa - Sip - Shinoo - Zeb
- Délai maximum d'attente de réponse : 10 jours
- Nombre de sauts de tours autorisés avant que le délai d'attente ne soit plus pris en compte pour le joueur attendu : 3
- Autre : Lien du papotage ;)

Le truc bien, le matin, c'est le calme. D'abord le calme dans le camp. La plupart des gens dorment encore et ceux qui sont debouts sont plus silencieux que les morts. Y a Anig qui prépare le petit-déj' avec sa troupe de commis, Franz et Bidule (c'est quoi son nom, déjà ?) qui surveillent les piaules, et bien sûr les troufions qui font le planton à la porte, devant les sas réservés aux nouveaux, et sur la terrasse. Si on peut appeler ça une terrasse. Une plateforme ceinte d'un muret, un monte-charge hydraulique, un bon dénivelé en a-pic surplombant la forêt.
On n'entend pas non plus la rumeur de la ville, mais on voit bien les bâtiments en rang d'oignons et la toile complexe des rues. On devine aussi le port et ses épaves bercées par les vagues matinales. Le ciel est clair et dégagé. C'est parfait pour aller chasser, cueillir, pêcher et décapiter quelques cadavres ambulants et décrépits.
Le seul truc qu'on entend, finalement, c'est le chant des oiseaux. Oui, il y en a encore pour chanter, on les a pas tous mangé, figurez-vous.

Unknown grimpe sur la plateforme métallique et tiens, voilà un autre son : le grincement de la poulie. Faudrait la huiler, mais la réserve d'huile montre des signes de faiblesse. On l'économise.
Arrivée en bas, elle saute lestement à terre, salue le planton d'un hochement de tête et s'éloigne sans se retourner, seulement accompagné de la poulie qui tourne en sens inverse avec la même détresse.

Le sac-à-dos bringuebale sur ses épaules, la hachette pèse dans sa main, elle profite de la promenade comme si elle allait chercher le sapin de Noël. La forêt chante et... Minute... La forêt ne chante pas. Quand s'est-elle arrêtée ? Merde, t'aurais dû faire plus attention, Unknown. Maintenant arrête de sifloter et tend l'oreille, ça pourrait te sauver la vie. Ou pas hein, moi c'que j'en dis...

Putain, quelle idée d'aller en pleine forêt avec une moto. Ça l'avait paru intelligent au premier abord, vu que les routes étaient bloquées ou infestés de morts. Il n'avait pas réfléchit assez profondément. Le terrain de la forêt n'était pas fait pour ce genre de "motos de ville". Jem donna un bon coup de pied au pneu crevé, sa bouche remplie d'insultes. C'était pas la faute à Evans, mais il était le seul être vivant dans l'environ immédiat sur lequel il pouvait s'énerver. Ha, crétin !

HRP:

Fallait qu'il se calme, Jem. C'était pas bon pour son cœur de s'énerver pour tout et pour rien. Particulièrement pour une chose à laquelle ils ne pouvaient rien changer. Ils étaient en un morceau, c'était déjà ça. Ils auraient facilement pu s'écraser dans un tronc d'arbre et là peut-être il y aurait eu matière à être fâché, avec ce qu'il leur serait resté de cervelle. Evans regarda aux alentours ; ils n'avaient plus qu'à marcher maintenant, mais vers où ?

Bon. Pas de grrarr beuhaa dans les fourrés ou derrières les troncs. Pourquoi les oiseaux s'arrêtent de chanter si y a pas de vieux pas beau décharné dans le coin ? Unknown s'apprête à poser la question tout haut quand une pluie d'insultes vient l'interrompre. Ok, c'est pas un mort. Mais de nos jours, c'est souvent pire. À pas de loup, elle se rapproche de la source et s'arrête à bonne distance... Chiotte, ils sont deux.

HRP :

Ha... fuck... Jem se met accroupit, sa main agrippé à sa veste au niveau de la poitrine. Les légers bips sonores de sa montre viennent comme une gifle au visage. "T'as pas le droit de t'énerver". "Tu vas attirer les morts si tu te calmes pas". Un p'tit rappel de mère nature. Il se tait, sa concentration centré sur son souffle. Sa montre s'arrête. Un jour, elle va cesser de fonctionner. Il prend une grande bouffée d'air et se redresse avec un soupire. Ok... ok... On va pas rester bloqué ici. Trop dangereux.

Told ya. C'est que qu'aurait pensé Evans s'il n'avait pas été Evans. À la place, il lança un regard vers Jem, comme s'il allait lui demander s'il était okay, mais les mots restèrent silencieux. Il n'y avait pas grand chose à dire ; ça devait arriver souvent, vu son caractère. Il se dirigea simplement vers le sac qui s'était barré au dérapage, dans la direction d'Unknown.

HRP:

Et merde. Y a pas de buisson assez grand pour la cacher, pas de tronc assez large, et dans moins de dix secondes, le mec l'apercevra – à moins d'avoir la vue d'une taupe. Unknown sait se mouvoir sans bruit mais à cette distance, faut pas rêver. Elle n'a pas trop le choix. Elle arme son bras, la hachette étant assez légère pour être lancée. On s'en fout qu'elle vise mal au lancé, le mec le sait pas. Elle bronche plus, elle attend qu'il remarque sa présence.

Vu qu'Evans était parti récupérer le sac (franchement surprenant — Jem s'était à moitié attendu à devoir lui dire de ramasser leurs provisions), Jem examina la moto. Elle était pété, mais il y avait encore des éléments utiles pour un ingénieur comme Evans, sûrement. Ou réparateur. Ou... il était quoi déjà ? Tu penses pouvoir réparer la moto ?

À 9 secondes près, Evans s'arrêta pour regarder Jem par-dessus son épaule, puis à l'état de la moto. Ça peut être possible. Pour la roue, par contre, il ne pouvait pas faire grand-chose. 10. Il fit un pas en avant, tombant en plein dans la mire de l'inconnue qui l'attendait avec sa hachette. Pas qu'il la remarqua. Si ça ne faisait pas de bruit étrange comme quelqu'un qui est en train de s'étouffer avec une bouchée, il y avait peu de chance qu'il y fasse attention.

Okaaaaaay. Elle en est comme deux ronds de flan. Avariés, les flans. Seriously! Il la capte pas ? Comment ce mec a fait pour survivre, quoi, deux ans, trois ans ? Elle sait plus, longtemps. Holy cow that's not even possible. Elle est tellement sidérée qu'elle bronche pas. Nan mais il va la voir, obligé. Right? Right? Come on! Elle le regarde ramasser le sac, incapable de se décider entre contrariée et soulagée. Son amour propre est blessé. Il est susceptible, 'comprenez.

HRP:

Heureusement que la moto qu'ils avaient emprunté était du genre silencieux. Jem ne voulait même pas s'imaginer le merdier dans lequel ils auraient été si le bruit de l'engin avait attiré un troupeau de morts. Ils étaient qu'à deux, et Jem ne connaissait pas bien la forêt. S'il perdait Evans dans les buissons, c'était fini pour lui. Bon, tu te grouilles ? Faut qu'on revoit notre plan.

Pas plus vite qu'il l'était avant que Jem lui lance sa remarque, il releva la tête une fois le sac prit et.... finalement, l'inconnue tomba dans sa mire. Elle affichait une excellente expression de surprise (ou de contrariété, il ne pouvait pas dire), contrairement à lui qui ne fit que cligner des yeux en s'arrêtant de bouger quelques secondes, puis hocha la tête comme s'il lui disait bonjour. Pour ce qui était de la hachette, si elle avait voulu lui faire du mal, elle l'aurait déjà fait.

Okaaaaaay bis. D'habitude, soit les gens flippent, soit ils sont agressifs. Enfin c'était l'objet d'une discussion animée ce matin au petit-déj et elle a supposé que ça reflétait assez bien la réalité. Ben faut croire que non. Celui-là il flippe pas et il a pas sorti d'arme non plus. Salut, qu'elle dit, prise de court, sans baisser son bras. On n'est jamais trop prudent, mon gars.

Evans semble fixer quelque chose. Ce mec est vraiment étrange donc c'est pas si étonnant que ça, mais si c'était un mort, Jem aurait espéré qu'il ferait quelque chose. Pas juste... fixer le mort jusqu'à ce qu'il reçoive un ordre. Comment est-ce qu'il a survécu, ce gars, sérieux ? Gros mystère. Jem s'approche, vachement sur ses gardes, et fixe à son tour la femme qui se trouve devant eux. ... mais qu'est-ce qu'il fout encore, cet imbécile ?! Lâche ton arme.

L'hostile arrive. Pas qu'Evans critiquait ses méthodes, mais il ne les approuvait pas non plus. Neutralité. Encore là, Jem n'était pas l'homme le plus agressif qu'il ait rencontré. Juste quelqu'un sur les nerfs, qui n'arrivait pas à canaliser ses émotions - comme tant d'autres. Il pouvait comprendre son animosité face aux inconnus, mais la violence entraînait la violence et il fallait admettre que la femme devant eux, malgré sa hache, n'avait pas l'air bien méchante.

Unknown enchaînent les surprises. Leurs armes (s'ils en ont) sont invisibles et ils ne font même pas mine de les sortir. Doit-elle se méfier ? L'habit ne fait pas le moine, comme on dit. Ceux qui ont l'air les moins dangereux sont parfois les pires, right? Alors au lieu de lâcher son arme, comme on le lui demande, elle pose une question : D'où vous sortez ? Ouaaaais, ça c'est constructif, bravo.

Elle ne lâche pas son arme. En même temps, Jem n'était pas sûr qu'il l'aurait fait non plus. Surtout qu'ils n'étaient pas visiblement armés. Certes, deux contre un... c'est pas une situation idéale non plus. Il plissa les yeux. Il était sûr d'avoir vu son visage quelque part, mais le stress et la situation délicate l'empêchait de réfléchir plus profondément. Qu'est-ce que ça peut te faire ? Lâche ton arme, j'ai dis.

Sifflotant et rêvant à la fois, sa hache sur son épaule prête à l’emploie (parfois peu conventionnel). Hacho Bûcheron de formation cherchait de bons arbres à couper. Ô combien il trouvait la forêt belle le matin. Il était en adoration devant sa forêt. Les quelques zombies qu’il avait trouvé semblaient eux tomber sous le charme de sa hache aux courbes généreuses, au ton cassant et tellement incisif. Hormis ce détail, quelque chose lui mettait la puce à l'oreille mais il ne pouvait dire quoi.

Ça n'allait pas en s'améliorant. La logique humaine lui était parfois difficile à comprendre. Il leva lentement ses mains de chaque côté de son corps, un mouvement fluide qui avait quelque chose d'un chat qui s'étire. De la ville. D'un autre mouvement, il pointa derrière eux du menton, vers l'épave de leur moto. Une crevaison.

Ah, y en a au moins un qui est coopératif... Unknown note de se méfier encore plus de celui-là. En moto dans les bois, aussi... Elle n'affiche aucun mépris, en fait elle a très envie de rigoler. Parce qu'à son avis, c'est complètement con de rouler en pleine forêt, même avec les bons pneus. Elle baisse enfin le bras, mais sans lâcher la hachette. T'es fou, toi.

Putain mais depuis quand ce chien ne fait pas ce qu'on lui dit ? Jem plissa les yeux. Ca sert à rien de menacer quelqu'un quand l'autre lèche sa main. C'est pas une moto de ville. Elle en est parfaitement capable. Pas que ça te regarde. D'ailleurs, d'où elle vient, elle ? Et d'où il la connait ? T'es qui ?

Cela faisait bien 1 heures que Hacho marchait maintenant. Il ne marchait plus pour trouver du bois pour le camp mais pour comprendre se qui clochait ce matin. Il finit par entendre le bruit d'une conversation. Il se jeta au sol, se faufila derrière des buissons.Et pensa J'espère que ces guguss m'ont pas vu. Une femme et deux hommes semblaient avoir une conversation assez agitée.

Une survivante, qu'elle répond, laconique. Ouais c'est une réponse de merde, mais elle assume. Elle donne un coup de menton dans leur direction et enchaîne : C'était pas bien, la ville ? Vous venez faire quoi, dans le coin ?

Est-ce que c'est capable d'être plus vague ? Sûrement. Mais pas beaucoup. Chiante, celle-la. Pas que Jem n'aurait pas fait la même chose à se place — c'est ça le truc le plus chiant. Tu viens d'où, toi ? Il est où ton groupe ? Elle semblait bien nourri et franchement assez propre pour ne pas être quelqu'un qui dort dans les branches d'arbres. Ca sentait le camp à 100 mètres.