Rappel du premier message :

CONTRAT DE NOT'RP !

- Statut du RP : Ouvert aux incrustations des membres de la LR sur demande par MP (pas plus de 2)
- Tour de jeu : Dans l'ordre d'arrivée
- Délai maximum d'attente de réponse : 3 jours
- Nombre de sauts de tours autorisés avant que le délai d'attente ne soit plus pris en compte pour le joueur attendu : 2
- Autre : -

Cela faisait dix jours qu'il avait eu ce message d'Elizabeth qui lui avait fait quitter précipitamment ses quartiers. Dix jours qu'il était allé à la Milice pour prévenir de la grossesse de la jeune femme et qu'il avait été interrogé. Brutalement. Dix jours donc qu'il brouillait les pistes et surveillait que personne ne pouvait le suivre. Il était fatigué, il avait mal, de nouvelles marques passant sur les anciennes qu'il n'avait pas réussi à justifier du premier coup. Qui soignait le soigneur, hein ? Les chouquettes de sa jarre devaient être secs, chose qui n'arrivait jamais. Il avait mal. Dix jours. Dix jours de guerre pour lui dans une Russie qui aurait du être en paix. Dix jours. Mais un succès. Lyov Kruspin le Bielorusse avait convaincu son ennemi. On ne le suivait pas. Il avait réussi à se procurer du whisky. Trop. D'habitude, autant n'était pas trop, là, c'était trop. Il avait réussi à rassurer ses ennemis. Il avait réussi à les perdre dans la campagne. Il avait réussi à rentrer, ou presque. Il poussa la porte de la planque, la fatigue le faisant tituber et s'écroula, ventre contre terre devant une autre porte (trop de portes dans cette planque) qu'il ne reconnaissait qu'à peine, quand bien même elle avait l'air familière. Il ne savait plus trop. Ce qu'il y avait de bien, avec le whisky, c'est qu'il s'en inquiétait plus trop non plus. Advienne que pourra. Il était dans les mains de Dieu.

"Bander serait parfait oui. Et ensuite, si je peux m'imposer plus encore, j'aurais besoin de beaucoup de sommeil. Yulian est toujours en quarantaine chez vous ou s'est-il déjà enfui ?" Sa voix se faisait sèche parce qu'il luttait contre... et bien contre beaucoup de choses et qu'il ne savait pas trop comment s'y prendre.

"C'est un bien grand mot." murmura-t-elle en retrempant la compresse. A présent fallait-il ôter brusquement la chemise, ou tenter d'y aller pas à pas ? Elle songea d'abord à soulever délicatement le tissu, mais blessure et croûte étaient profondes et elle comprit à contrecœur qu'il faudrait montrer plus de détermination. "Je crains de devoir tirer d'un coup. Puis-je ?" Elle ne voulait surtout pas penser à la suite immédiate de l'arrachage de croûte.

Il ne savait pas. Il ne comprenait pas. De cela au moins la veuve était certaine. Était-il désolé ? Peut-être. Peut-être pas. Peu lui importait. "Je n'espère plus rien pour moi." Elle appliqua le chiffon imbibé d'alcool sur la troisième et dernière blessure purulente, plus doucement. "Je n'en ai pas le droit." Le liquide jaunâtre sortait, encore, toujours, et ne se pressait pas de rougir. "Espérez-vous quelque chose vous concernant, Moriarty ?"

"L'espérance est une vertu, mais le rêve est une chimère." Iekaterina se tut, concentrée sur sa tâche. Le chiffon s'imbibait toujours de jaune et le rouge tardait à venir. Un chiffon supplémentaire serait probablement nécessaire.