CONTRAT DE NOT'RP !

- Statut du RP : privé
- Délai maximum d'attente de réponse :  2 semaines
- Nombre de sauts de tours autorisés avant que le délai d'attente ne soit plus pris en compte pour le joueur attendu : 1
- Autre :  se passe en 2009

Cela faisait plusieurs fois que je venais dans cette librairie. Au début je venais pour les livres. Mais par la suite c'était sans doute la libraire qui me poussait à venir. À vrai dire elle me plaisait. Pas dans le sens qu'on pourrait penser mais plutôt dans un sens que peu comprendrait. Je ne la désirais pas, je ressentais plutôt de la jalousie. J'avais du mal encore à admettre ce qui m'arrivait mais je crois que je voulais "être" elle. C'est pourquoi je revenais encore, acheter un nouveau livre, en attendant le courage de lui parler. Peut-être lui dire ce que je ressentais. Elle me trouverait sûrement dégoûtant. j'avais peur, mais l'envie était plus forte. je finis par lui parler: "Bonjour. Excusez-moi, vous seriez libre pour prendre un verre?"

Je me mis à rougir un peu. Elle pensait que c'était un pari, la situation devenait plus embarrassante que prévu. "N-non c'est pas ça du tout. Je peux savoir à quelle heure vous finissez? Je peux vous invitez autre part si vous voulez." Je ne savais plus trop quoi faire pour la convaincre, j'étais déjà assez gêné de ce que j'allais lui demander. Je priais juste pour que tout se passe bien.

Ça ne m'arrangeait pas du tout. Par contre j'avais une nouvelle information, elle avait l'air d'aimer les cookies. Peut-être qu'avec ça il la ferais accepter. "Je connais une petite pâtisserie qui fait de grands cookies à pleins de goûts différents si vous voulez, c'est à peine à quelques rues d'ici." C'était vrai, il y avait été il n'y a pas si longtemps avec des amis, même s'il avait préféré les macarons.

Bien sûr que je voulais bien. J'avais enfin réussi à engager la conversation avec elle, c'était un grand pas en avant. J’acquiesçais donc "Oui bien sûr." Finalement ça avait l'air de bien se passé, je pourrais peut-être bientôt lui dire ce que je ressentais. Mais d'abord il fallait que je m'assure qu'elle ne soit pas anti-mutant et qu'elle me fasse un minimum confiance. Ce n'était pas encore gagné.

Il y avait beaucoup de livres un peu partout mais c'était plutôt les photos accrochées aux murs qui m'intéressait. Une partie de la vie de la libraire avait l'air d'être étalée ici. Sur certaines une autre fille était présente avec de beaux cheveux verts. Une de mes congénères, sans l'ombre d'un doute. Je m'attardais sur l'une des photos. "Elle vous ressemble beaucoup, c'est votre sœur?"

C'est ma soeur jumelle. souffla Anthem. Elle jeta un regard triste à la photo. C'était avant qu'elle ne disparaisse. Avant que la police vienne annoncer la découverte de son cadavre dans le fleuve. Anthem se rapellait encore les longs mois de deuil à se comporter comme un fantome. Kathleen..  Sa main effleura le visage de la fillette. La dernière fois  que nous nous sommes vues nous nous étions disputées...Une larme unique coula sur sa joue signe d'émotion.

Elle s'était mise à pleurer légèrement. Enfin pas vraiment, c'était juste une larme finalement, mais une larme qui semblait signifier beaucoup. Je supposais qu'elle était morte mais je n'osais pas poser la question et je ne voulais pas partir sur un sujet potentiellement douloureux. "On ne se dispute vraiment qu'avec les gens qu'on aime." dis-je avec un petit sourire. "Elle le sait sûrement."

Anthem hocha la tête et chassa sa larme Sans doute. Elle se pinça les lèvres en réfléchissant aux raisons du jeune de lui demander de venir boire un verre avec lui. Revenons à nos moutons. Pourquoi tu veux boire un verre avec moi ? À cause d'un pari fait avec tes amis  ? Cette dernière idée lui était venue en estimant l'âge de l'adolescent. Elle attendit la réponse avec une vive curiosité  mal contenue.

Encore cette histoire de pari. Apparemment elle ne voulait pas croire que je l'invitais de mon propre chef. Enfin c'est vrai qu'avec la différence d'âge elle pouvait se poser des questions, c'était légitime. "Non pas du tout. Si je vous invite c'est parce que vous me plaisez beaucoup." Il se rendit compte de ce qu'il venait de dire. "Enfin, pas dans le sens que vous pensez. Je vous expliquerais plus en détail tout à l'heure."

La libraire me montra une sorte de livre un peu brouillon. Ça ne m'aurait pas étonné d'apprendre que c'était elle qui l'avait écrit, elle ferait sûrement une bonne écrivaine. Je le feuilletai donc un peu en lisant en diagonale mais le peu que je lus me permis de comprendre bien des choses sur elle. "Vous devriez le publier, les gens on besoin de ce genre de vision des mutants aujourd'hui."

"Vraiment ?" la libraire reprit après s'etre souvenue de certaines de ses réflexions sur le manuscrit "Cela ne plaira pas à certains... Et je prendrais le risque de recevoir en retour des représailles de ces personnes... Je connais beaucoup d'auteurs qui en ont payé le prix..." C'est vrai que d'une part c'étaient ses inquiétudes au sujet de l'impact du livre qui l'avait retenue de le publier. D'une autre part, elle avait peur de faire une mauvaise écrivaine...

"La vraie question qu'il faut se poser c'est: l'amour que vous portez à votre sœur vaut-il ce risque?" Je commençais à avoir peur de trop m'immiscer dans sa vie privée. Mais en même temps j'étais venu pour ça dans un sens. "Je pense que si vous arrivez à toucher des gens avec ce livre alors la vie de certains mutants pourrait bien en être soulagée." Et je terminais en murmurant pour moi-même "Et j'en sais quelque chose..."

Elle avait sûrement raison. En tout cas, il y croyait dur comme fer. Avec ces bavardages et réminiscences du passé l'heure s'était bien avancé. Un rapide regard sur sa montre lui rappela la raison primaire de sa visite. Je crois qu'il est l'heure de fermer la boutique si je ne m'abuse. Vous êtes toujours ptarant pour le cookie géant?"

Oh. Oh. Anthem avait presque l'expression d'une femme victime d'un orgasme. Les cookies, c'était la vie pour elle. Être privée de cookies ou se priver du plaisir d'en croquer n'était pas dans sa nature. Oui. Oui. Je le suis toujours. Je vais fermer ma librairie. Elle fila par la porte en oubliant Sullyvan et ne prenant pas la peine de vérifier l'heure complètement concentrée sur la seule idée de manger un cookie géant.