Rappel du premier message :
La Tour Infernale
Crédit image : @Zeb La brume est si épaisse que tu distingues à peine le bout de tes pieds. L'air est lourd, il y a comme une ambiance de marais. Pourtant ça ne sent pas la vase et le sol est aussi dur que la pierre. D'ailleurs, il est relativement irrégulier, tu es peut-être sur un rocher.
Le vent se met à souffler. C'est une brise chaude qui charrie des odeurs que tu ne connais pas. Peu à peu, la brume recule et le paysage... Non, en fait tu ne vois toujours rien. C'est comme s'il n'y avait rien. A moins que... Si ! Là-bas ! Une silhouette ! Ce n'est pas un arbre, trop petit. Et ça bouge. Tu n'es pas seul ! Là tout de suite, tu te demandes si c'est une bonne nouvelle. Après tout, tu ne sais pas où tu te trouves et cette forme peut être amie comme ennemie.
Maintenant que tu vois clairement tes pieds, tu vois aussi clairement la pierre : elle est noire ébène, craquelée par endroit. Pourtant, on dirait que rien n'est dû au hasard. L'ouvrage est grossier et disgracieux, mais il n'est pas possible de s'y tromper : la sol est un assemblage de briques sommairement taillées, et bien qu'elles ne semblent pas soudées entre elles, rien ne bouge. Tu lèves à nouveau les yeux et découvres que la brume s'est presque entièrement dissipée. Et c'est peu dire que tu n'es pas tout seul : il y a plusieurs personnes autour de toi. Certaines présentent des caractéristiques physiques étranges, mais tu ne fais aucun commentaire.
Une grosse rafale chasse les derniers filaments de brume et tu découvres un paysage désolé que tu surplombes de plusieurs douzaines de mètres. Tu te trouves sur une sorte de belvédère. Un balcon, en fait, suffisamment grand pour accueillir un dizaine d'éléphants (et sûrement assez solide). Derrière toi, se dresse un mur aussi noir que sa terrasse, surmonté d'un toit que tes mots ne peuvent pas décrire. Des oiseaux dessinent des cercles dans le ciel et tu as tôt fait de comprendre qu'il ne s'agit pas de simples corbeaux : ils sont beaucoup trop gros.
Alors quand l'un d'eux se jette en piqué dans ta direction, tu n'y réfléchis pas à deux fois. Dans le mur se découpe une porte aussi grande qu'une porte cochère et elle s'ouvre en grinçant tandis que tu coures t'abriter. L'animal – quel qu'il soit – te frôle en poussant un hurlement strident qui te vrille les tympans. L'instant d'après, les battants se referment. Te voilà dans la tour avec tes nouveaux camarades. Et comme il n'y a rien de bon en son sommet, il va falloir descendre. Si l'intérieur est aussi prometteur que l'extérieur, pas besoin d'être un génie pour savoir que ce ne sera pas de tout repos.
Début de l'aventure dans quelques minutes... x)
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