Ils venaient de partout. Ils ont beau être lents, je suis complètement encerclé... merde ! Aldo s'était porté volontaire quelques heures plus tôt pour partir en mission ; il devrait se rendre en forêt pour chercher de quoi ravitailler le camp, qui commençait à manquer sérieusement de vivres... entre autre. Ce sera facile ! avait-il fanfaronné.

Retour à la réalité, retour aux emmerdes : Aldo s'était bêtement laissé encercler par une nuée de Zombies au fur et à mesure qu'il pénétrait au cœur de la forêt. Voilà plus d'une heure qu'il tirait dans le tas comme un patenté. Manquant rarement sa cible, il commençait néanmoins à manquer de munitions... et d'idées. Bordel, je suis foutu ! En effet, les Zombies se rapprochaient encore et encore, lentement mais méthodiquement. Aldo était trempé de sueur et désespéré. Bientôt, des dizaines de Zombies furent sur lui sans qu'il n'y put rien faire. Sentant venir sa fin, il ferma les yeux... puis plus rien. Plus aucun bruit. Lentement, précautionneusement, il rouvrit un œil. Houlà ! Mais que s'est-il passé ? Où diable ai-je encore atterri ? Après s'être frotté les yeux, Aldo regarda une nouvelle fois autour de lui. Il se trouvait en un lieu dépourvu de toute marque de civilisation évoluée : pas de bitume, pas de béton... juste la nature, tout autour... et la nuit. Une nuit de pleine lune comme il n'en avait jamais vue, plus rouge que jamais. Il frissonna. Se sentant soudain très seul et perdu, il appela : Eh oh ! Il y a quelqu'un dans le coin ?

Merde. Décidément elle ne pourrait pas jouer la carte "mais je ne vois de quoi tu parles, tu as dû t'imaginer des choses D:". Dommage, dommage. Gwen plissa des yeux, laissant tomber son jeu, et se retourna vers le gros toutou avec un sourire qui montra bien ses canines. Tu veux jouer ?

La mâchoire d'Aldo tomba par terre (pas au sens littéral, hein !). Mais... les vampires n'existent qu'à la télé... Merde ! Est-elle vraiment dangereuse ? Ne m'aurait-elle pas déjà tué si telle était son intention ? Bon... d'abord le gros ! J'aviserai après pour le petit monstre. Voyons voir si elle a besoin de mon aide, pour commencer. Aldo resta agenouillé avec Lolotte et observa le combat, prêt à tirer.

HRP:

Sa force surhumaine ne serait peut-être pas sûre de l'aider cette fois-ci. Elle allait devoir se montrer agile et rapide contre un adversaire qui faisait au moins trois fois sa taille. La vampire attendit que le matou se rapprocha un peu plus, puis se glissa entre ses grosses pattes pour atterrir de l'autre côté.

HRP:

La respiration d'Aldo se fit plus forte tant il se concentrait. Pourrait-il seulement se rendre utile dans le cas où Gwen ne se révélerait pas suffisamment forte face au monstre ? Et si elle remportait le combat, pourrait-il vraiment se résoudre à la tuer ? Elle était toute mignonne... c'est qu'il commençait à s'y attacher, au petit monstre. Il la vit glisser prestement entre les pattes du gros monstre. Allez, concentre-toi, mec. Aide-la dès que tu peux. Tu peux le faire !

HRP:

Le gros monstre n'avait pas compris ce qu'il se passait. Un moment sa proie était devant lui, l'autre elle avait disparu. Ce petit décalage de quelques secondes de réflexion fit assez pour Gwen. Elle se propulsa vers le dos du matou et s'installa dessus comme une cavalière sur son cheval. On compte à trois ensemble ?

HRP:

Et c'est qu'il avait réussi en plus ! Le craquement d'os qu'on entendit aurait pu sortir tout droit d'un film d'horreur. Un bon film d'horreur. Pas ceux qui ont des effets cacas. Un truc pro, quoi. BREF. Gwen devrait être une crêpe. Impossible de survivre ça. Impossible ! Et pendant quelques secondes, le monstre semblait réellement avoir gagné. Mais puis un bruit se fit entendre. Un genre de glouglou qui rappelle l'ouverture d'une canette de coca et l'action qui suit.

La vampire se nourrit.

Gwen, toujours écrasée en ce moment, prit quelques secondes de repos avant de repousser le machin qui pesait une tonne. Elle grogna en se redressant, s'épousseta, et tenta d'enlever le sang qui coula toujours de son menton. Alors que ses canines avaient été plutôt discrètes avant, là, impossible de les cacher. Mais qu'est-ce que c'est dégueulasse ! Décidément le sang d'humain restera le meilleur.

Drôlement solide, ouais. Vachement plus difficile à tuer que tes zombies, hein ? Gwen lança un regard  hautain à la main qu'on lui tendit. *Pas besoin de ton aide, ma bouffe de réserve* Elle se redressa toute seule comme une grande. Oh putain. UN TROU DANS SA ROBE. NAMÉO ! Si Aldo ne l'avait pas encore fait, elle aurait arraché les yeux du monstre (mort) rien que pour se venger.

Personne ne touche à ses vêtements :/333:

Elle tourna la tête vers Aldo comme si c'était la première fois qu'elle le remarqua vraiment. Et pourquoi je ferais ça ? Demanda-t-elle avec un sourire beaucoup moins honnête (quoi qu'il n'avait jamais vraiment été honnête).

Hahaha, la bonne blague ! Il croyait réellement que sans lui elle n'aurait plus vu la lumière du jou---- nan, c'est pas bien comme métaphore ça. Elle ne voit que rarement la lumière du jour. Hum. Bref. Le mec avait les chevilles qui enflent. Gwen plissa des yeux. Je t'en prie. Elle se rapprocha de lui. Achève-moi.

Aldo détourna la tête, gêné. Il ignorait si la jeune femme plaisantait ou non. Oh je t'en prie, arrête de dire des conneries, Gwen ! Pourquoi te ferais-je du mal ? Tu ne m'as rien fait... à part être chiante, dit-il en lui ébouriffant les cheveux.

MAIS QU'EST-CE QU'IL FOUT À LUI ÉBOURIFFER LES CHEVEUX COMME CA O_O Gwen rageait. Ce mec avait du talent. Gwen, bien que 100% chiante, ne perdait que rarement son sang-froid. Et revoilà une référence au sang. On croirait que je le fais exprès. Ne me menace pas alors, espèce de &#@$*% !

Faillait qu'il arrête de l'insulter. Elle était d'humeur de lui arracher la tête rien que pour ses monologues. (Puis elle n'avait rien prétendu, hein. C'est lui qui se fait des histoires.) T'as fini ? Fit-elle en roulant des yeux.

Euh... Aldo réfléchit quelques instants. Bah ouais, en fait ! confirma-t-il fièrement. Si tu n'as rien d'autre à ajouter, je m'en vais. Puisque tu ne veux pas m'aider, je vais me débrouiller tout seul à partir de maintenant. Fais gaffe à toi, ça a l'air dangereux dans le coin. Sur ces gentils mots, Aldo commença à partir. Il avait perdu suffisamment de temps à essayer de raisonner cette Gwen plus têtue qu'une mule. Être jolie ne lui donnait pas tous les droits. Non mais !

Aaaaah, c'est tellement tragique les séparations. (Quoique finalement deux gens têtus qui font équipe  ça peut être aussi mortel qu'un monstre de 5 mètres.) Mais cette forêt sombre et menaçante semble attirer d'autres trucs bizarroïdes. Par exemple, un certain jeune homme aux cheveux hyper ultra longs. Et mauve ? *se frotte les yeux* Et mauve.

Oh non, pas lui.

HRP: