Après son court meeting avec un zombie, Dascyr courut plus qu'il ne marcha au camp de survivants le plus proche. Il fallait qu'il trouve de quoi soigner la plaie barrant le dos de sa main droite avant qu'elle ne s'infecte. Déjà qu'elle le brûlait un peu... Faisant profil bas, accusant les regards des étrangers chez qui il s'incrustait impunément, personne ne vint lui barrer la route si ce n'est que près d'une réserve de médicaments, une femme lui annonça que le médecin était occupé. On demanda également au jeune homme qui il était et ce qu'il venait faire ici.
— Je suis Dascyr... Mon groupe vient d'être attaqué et...j'ai besoin de soins.
S'il voulait une bandelette et du désinfectant, il crut comprendre qu'il allait aller devoir les chercher lui-même et, par la même occasion, ramener de quoi renflouer les réserves. Et comme la femme ne l'y voyait pas aller seul, elle lui désigna un mastodonte un peu plus loin en lui disant que ce dernier était toujours partant pour une virée en ville.
— Oui m-....mais je voudrais pas l'déranger !, minauda le blondinet qui en fait avait la trouille d'aller causer à l'armoire à glace.
On ne le laissa pas protester puisque la jeune femme appela assez fort :
— Aristée ?!

OK. De près le type faisait encore plus grand. Étonnant ? Pas vraiment, mais un peu plus et le blond se serait fait dessus ! Il marmonna à la place un rapide :
— Moi c'est Dascyr...
Il ne lui tendit pas la main, aussi bien parce que l'idée de se voir broyer les doigts lui était passé par la tête que parce que la peur le figeait sur place.

Parler fort ? Mais...c'est dangereux de parler fort en pleine ville ! Dascyr se contenta de hocher imperceptiblement la tête en gardant les yeux rivés à ceux d'Aristée. Si ce dernier menait la marche, ça lui convenait !
— Alors on... On y va ?, fit-il en s'efforçant de parler un peu plus fort.