Nano. RolePlay

"Plusieurs différentes. Histoire, sciences politiques et rhétorique principalement. Vous en avez des études à l'Institut vous?" Il préférait tenter de gratter quelques informations aussi. Elles étaient sans doute déjà connues mais les vérifier de lui-même était préférable de son point de vue.

"L'Institut" ? Il ricana. Rien de si chic. Mais il n'allait pas le corriger plus que ça. Les études de la vie ça compte ? Il avait appris des masses à la Confrérie (entre autre comment faire les déclarations d’impôts — utile pour Queenie, qui avait jamais pigé le truc ; moins pour lui, qui ne payait pas d'impôts, ni de factures) mais rien qui valait un diplôme. Il voyait pas pourquoi il en aurait besoin.

"Ou la confrérie plutôt. Je ne sais plus exactement comment vous l'appelez." C'était bien entendu faux, il avait juste fait une erreur d’inattention. "Mais dans tous les cas ce serait quelque chose de très intéressant à mettre en place non? Afin d'augmenter le niveau de connaissances générales et ainsi jouer sur le terrain non-mutant." Battre les gens à leur propre jeu, sa grande spécialité et une de ses passions personnelles.

Hmmm. Pouvait-il aller plus loin avec ses infos ? Trop difficile à naviguer cette conversation avec l'autre. Dalton ne savait pas s'il en disait déjà trop. Il était fort. On voit d'où il sort le pseudo. Jouer sur le terrain humain n'est pas une de nos ambitions. La grosse différence entre les deux camps. Après on est pas tous des idiots. On vient de milieux très différents et on partage nos connaissances. Ça revenait plus ou moins à la même chose de façon moins structuré.

Un avis que partageait pas Dalton. Un privilège limité à ceux qui ont les moyens, les réseaux ou qui ne sont pas mauve, rétorqua-t-il avec une pointe d'ironie. Même s'il avait eu l'opportunité d'aller à l'école (on laisse tomber l'uni, ouais) son expérience aurait été bien différente que celle des autres élèves. Il ne pouvait pas contester ce point.

Il reprit. Les débats ne le dérangeaient absolument pas, bien au contraire. Il n'était même pas si buté sur cela sur ses positions, il fallait juste venir avec des arguments solides contredisant les siens. "C'est pour cela que le Professeur a créé l'Institut justement. Pour limiter ces inégalités. Je ne suis pas naïf au point de penser que tout le monde aura les mêmes chances, mais les réduire seraient déjà un excellent premier pas."

C'est le même argument qu'utilisent ces cons qui veulent nous mettre sur une île isolé afin qu'ils doivent pas nous voir. L'isolation ne règle pas le problème. C'est juste leur donner ce qu'ils veulent. C'était de la propagande mâché et recraché. Je vais pas me cacher juste parce qu'ils savent pas comment réagir en me voyant.

"Je n'ai pas dit cela. Et je n'ai pas non plus dit que cette solution était durable, ni souhaitable. Je constate juste que pour le moment celle-ci est la mieux que j'ai trouvée. Et elle permet d'éduquer les mutants afin qu'ils puissent plus tard faire tomber ces barrières. Cela ne se fera pas en un claquement de doigt."

Si c'est pour souffrir encore 100 ans de racisme et de maltraitance, non merci. Je préfère les solutions rapides. Les trucs à longue durée n'était pas son kif. Dalton vivait maintenant. Pas dans le futur.

"Cent ans c'est très long pour ça. Surtout qu'ils sont déjà passés. Nous sommes actuellement dans la phase critique, celle qu'il ne faut justement pas manquer. Et que se précipiter pour une solution valable uniquement à très court terme risque d'embraser le monde pour de bon. Ce qui n'est pas une chose souhaitable encore une fois." La vision à long terme, toujours. Il avait toujours considéré que ne voir que son petit avenir n'était pas une solution viable pour un dirigeant.

J'attends de le voir. Il n'y croyait pas trop. C'était clair dans son expression sceptique et la pose défensive avec les bras croisés. Il avait vu trop de merde autour de lui pour croire que le Jour de Changement / Paix sur Terre s'approchait à grands pas. Par contre, il était bien d'accord qu'ils se trouvaient dans la phase critique. Y avait un truc dans l'air.

"Je ne suis même pas sur de le voir non plus. Car je ne suis pas assez naïf pour croire que cela se fera de manière tout à fait pacifique, mais nous pourrons au moins limiter la violence. Et assurer une transition plus efficace."Transition dans laquelle il espère jouer un rôle de premier plan, bien évidemment.

Très dur à cerner ce Dalton, notamment au niveau de ses convictions. Il semblait alterner entre un esprit totalement fermé et une curiosité presque amicale et plutôt sincère. L'un des deux était-il un masque, ou simplement était-il tiraillé entre les deux? Impossible de le savoir. "J'y suis car mes parents m'y ont placé. J'y reste car j'ai une dette envers ce lieu, et que nous pouvons mutuellement nous apporter des avantages. Cela répond-il à ta question?"

C'était quoi sa question déjà ? Plus ou moins, répondit-il dans le doute. Il avait surtout voulu savoir si venir de la Confrérie aurait immédiatement eu un effet négatif pour l'image que Leader tentait de soigneusement instaurer. Sa réponse était une réponse... mais pas nécessairement celle qu'il avait cherché. Ah well. #BetterLuckNextTime.

Il lève un sourcil. Cette réponse est un non camouflé, et plutôt mal d'ailleurs, à ses oreilles. "Comme tu le sens. Et de ton côté, la Confrérie t'apportes ce que tu recherches?" La question ne vise pas tant à comprendre la vision de la Confrérie, de toute façon beaucoup trop plurielle, mais plutôt à comme réfléchit Dalton. Notamment pour savoir si il a quelque chose à lui apporter.

Oui. Tout simplement. C'est exactement où je dois être. Pour une fois il y avait de la conviction. Il n'aurait pas abandonné sa famille (sa vrai famille — Queenie et les petits) sur un coup de tête. C'était une décision réfléchie et même s'il y avait des jours où il regrettait la décision, c'était toujours pour la même raison. Queenie & co. Pas ses convictions.

"Tu peux développer ou cela rentre sous le coup du sujet professionnel? " Il était curieux du coup. Et pour une fois uniquement pour lui. En effet, bien qu'il semblait très serein en ce moment, il n'était plus tellement sur que l'Institut lui convienne tant que cela. Trop d'inactivité à son gout, trop de lâcheté. Si il comprenait la position du Professeur, il considérait qu'elle ne devait être valable que pour les jeunes, pas pour ceux qui pouvaient changer les choses.

Ça dépend. Tu veux te convertir ? Il ricana. Leader avait l'air trop certain de lui pour changer de camp comme ça. Quelque chose de compréhensible. C'est pas deux trois phrases échangées avec un minion du Prof X qui allait le faire changer d'avis non plus. Pourquoi tu nous rejoins pas au prochain rassemblement dans quelques deux semaines ? Time Square. Y'a pas que la Confrérie qui y sera. (Si jamais il se faisait des idées.)

"Me convertir non." Pas tout de suite tout du moins. Et ne pas le montrer non plus. "Mais je serais intéressé de me confronter à d'autres mutants. Au vu des objectifs que je t'ai donnés je ne peux pas me permettre de rester plus longtemps uniquement dans l'Institut. Par éthique." Et trouver des gens qu'ils pourraient convertir à sa cause. Accessoirement.

Hey, si tu y arrives vraiment c'est un avantage mutuel nan ? Le retour de l'iPhone. C'est dingue. Il ne l'avait pas consulté pendant au moins 10 minutes. #Miracle. Tu connais l'event ou j't'invite ? T'es sur quoi ? Comme réseaux, évidemment. Facebook, Twitter, insta, all of the above ?

"Exactement. Si nos brouilles en tant que mutants ont permis de forger des visions de la société forte il est temps qu'elles s'arrêtent. Construire une civilisation durable n'est pas quelque chose faisable en étant divisé." Il sortit le sien. Et passa en deux clics sur son profil secondaire, qui lui servait de couverture, afin de ne pas être traçable si facilement. "Recherche 2 Arms sur Twitter. C'était mon ancien alias, et je ne l'ai jamais modifié." Vérité arrangée on va dire.

2 Arms ? Tiens, tiens. Son regard passa rapidement sur ses bras maintenant couverts à la recherche d'une explication.

Eh flute. Tant pis. Il découvre son deuxième bras, beaucoup plus détendu. "Oui. La différence entre les deux a toujours été tellement flagrante que cela m'amusait étant petit. Enfin, à 13 ans quand je l'ai créé en tout cas." Son bras gauche était toujours aussi parfait. Perfection ne semblant même pas provenir d'un simple humain d'ailleurs, tant même le moindre poil en était absent.