Nano. RolePlay

CONTRAT DE NOT'RP !

- Statut du RP : privé
- Type de RP : Flashback 25 Avril 1880
- Tour de jeu : N/A
- Délai maximum d'attente de réponse : 1 Semaine
- Sauts de tours : N/A
- Autre : Les mots suivants sont interdits (et même dans les dialogues !) : Klavdi, Klyde, Kladi, Sveta, Svetlana, Pavla, François, Iakov. Interdiction d'utiliser deux fois d'affilé le même qualificatif pour un personnage (ex: utiliser deux fois "Mr Vuiet" pour désigner François.)

Place des Décembristes, Saint-Pétersbourg, 25 Avril 1880

Une semaine s'était passée, la période de tempête qui a précédé était terminée. La talentueuse chanteuse pensa toute sa semaine d'école au petit garçon dont les yeux d'océan pleuraient avant qu'elle ne le "sauve" des griffes de la foudre et du tonnerre.

Lorsque la fin de semaine arriva enfin elle ne fut pas seule car elle apporta la maladie dans le foyer de la famille Vuiet. Les parents furent épargnés mais leur fille n'échappa pas au présent de Dame Nature. La toux, la fièvre et les frissons provoqués par cette dernière eurent raison de l'appétit de l'enfant. Inquiète, sa mère avait appelé une voiture pour les emmener voir un médecin.
Il était 9h selon la montre de Dame Nikolaï, lorsqu'elle sonna à la porte du cabinet du Dr.Rosanov, la chair de sa chair était blottie contre elle, la peau pâle et le teint fatigué.

- « Ça va aller ma chérie, le docteur va te soigner cette vilaine maladie en un rien de temps. »

« Madame Nikolaï-Vuiet, mon mari a ramené votre fils la semaine passée. Mais notre fille ne va pas bien depuis quelques jours, c'est pour cela que je viens vous voir. » Se présenta la femme pleine d'inquiétude, non sans un salut poli de la tête. Le sujet de son inquiétude passa devant elle pour se montrer et aperçut son ami de la semaine dernière au fond du cabinet, cette vision fit apparaître un sourire sur le visage blême de la petite fille.

Ledit ange n'avait pas la force de parler et pourtant Dieu sait qu'elle essaya, mais sa bouche s'ouvrait sans laisser passer de mot. « Elle est comme ça depuis hier, elle tousse, son front est chaud, elle tremble tout le temps et elle n'arrive que peu à manger. Est-ce inquiétant docteur ? »

Comme il l'avait fait plus tôt avec son fils, le médecin ausculta la gorge irritée puis attrapa sur le petit meuble à côté un thermomètre qu'il essuya avec un torchon propre. "Garde ça sous ta langue un instant ma chérie" fit-il d'une voix douce et paternelle. "Toux sèche et maux de tête ?" demanda-t-il la mère. "Si c'est le cas, ce doit être une grippe. Vous et votre mari n'avez contracté aucun de ses symptômes ?"

La patiente était docile et suivit les ordres du médecin tout en jetant de temps en temps des coup d'oeil vers le garçon aux yeux perçants. « Non, du tout aucun symptôme, je me demande si elle ne l'a pas attrapé à l'école ou la semaine dernière. » répondit la mère. Son inquiétude semblait peu à peu s'atténuer grâce à la confiance que lui inspirait le jeune docteur.

Elle se laissa faire câliner mobilisant à peine la force pour poser une main sur le bras de l'objet de son réconfort ses yeux cernés et fatigués dénotaient avec le sourire que la jeune fille affichait, d'une voix tout aussi fatiguée elle parla : « Je ne vais pas pouvoir aller à l'école ?! Mais je vais me faire taper sur les doigts si je manque des leçons, et je vais prendre du retard, beaucoup de retard... »

« Mh... merci docteur, combien vous dois-je ? » Pensive, elle regardait en même temps sa fille qui poussait légèrement le fils du médecin. « Ne reste pas près de moi trop longtemps, tu vas devenir malade aussi, je ne veux pas que tu deviennes malade comme moi... » supplia la jeune fille à son ami.

La grande rousse s'inquiéta, et fronçait légèrement les sourcils « Que se passe-t-il Docteur ? Vous n'avez pas l'air tranquille... » Tandis que les deux parents abordaient un sujet sûrement plus grave, les enfants discutaient sans trop s'en soucier : « Tu dois rester au chaud et te reposer aussi ! Ça veut dire qu'on va pouvoir être ensemble pour se reposer ! » sourit la moins grande rousse amusée.

« Si vous dites que votre fils ne craint rien en restant avec elle alors non je ne vois pas le problème. Allez donc voir cette amie et vous viendrez directement le cherche à la maison dès que vous serez de retour, nous habitons le 4 Avenue Ligovsky à l'est, Oh est j'en profiterai pour vous régler la note de la consultation bien entendu. » Acquiesça la mère tandis que la fille laissa échapper un « Ouaiiiiis » toute heureuse.

L'homme en blouse n'insista pas et prit la fillette dans ses bras pour l'aider à mettre pied à terre, suivit du garçon. Ce dernier souriait de toutes ses dents, heureux de retourner jouer avec l'ange chantant (même si papa a dit "repos et chaleur", ce qui limiterait les jeux). "Prenez au moins ceci" revint le Docteur Rozanov, une petite boîte en métal à la main qu'il avait prise d'une armoire. "De la tisane de saule blanc, ce devrait apaiser votre fille."

Le petit se souvint qu'il leur avait fallu prendre la voiture la dernière fois pour arriver de la belle maison à la place avec le cavalier. Avec la jeune fille malade, ce n'était pas une bonne idée de tenter le chemin dans l'autre sens à pieds. "Mama elle va part là pour avoir les voitur' avé les chevals" fit savoir le bonhomme à la dame en montrant le bout de la rue où stationnaient des calèches.

La jeune mère n'a pas attendu les conseils de l'ami de sa fille pour déjà se diriger vers l'endroit en question. Plusieurs calèches y était arrêtées et un conducteur préparait justement la sienne. « Excusez moi mon brave monsieur, pouvez vous nous conduire, les enfants et moi jusque l'avenue Ligovsky ? » « Ben sûr ma p'tite Dame ! C'vous f'ra 15 roubles au total. » annonça-t-il en réponse, bien sûr sa cliente le paya et ils purent commencer le voyage.

Il avait à peine eu le temps de caresser le nez soyeux du cheval ("Un jour, il va te mordre les doigts !" lui avait dit son frère) qu'il fallait déjà monter dans l'habitacle. "Mama dit que je pourrai monter sur un cheval un jour, si j'suis sage et plus grand" enchaina le gamin pour rester dans le thème. "Mais comment ça fait pour aller où qu'on veut ? Y'a pas le grand rond comme dans les voitures." Peut-être que la dame savait elle, il ne s'était jamais posé la question avant.

La réponse de la dame doucha le plus petit. "Suis jamais allé dans un diri'able" fit-il penaud en se serrant contre son ami, comme il y a peu sur la table d’auscultation. Il aimait bien, lui, le clap-clap régulier des sabots du cheval sur les pavés, c'était un son apaisant. Pas aussi réconfortant que la chanson qu'il avait commencé à apprendre avec l'ange mais quand même. D'ailleurs... "Vous parlez français aussi madame ?"

La dame en question regardait le décor défiler à travers la fenêtre qui découpait la portière puis elle tourna la tête pour répondre au garçon : « Seulement un peu, mais oui, à force d'entendre mon mari le parler avec ma fille. » « Mère ! Vous pouvez nous emmener dans un dirigeable ? S'iiiiiil vouuuuus plaîîîît ! » demanda alors la petite, qui n'avait pas du tout écouté la seconde partie des propos de son ami.