Nano. RolePlay

Rappel du premier message :

CONTRAT DE NOT'RP !

- Statut du RP : ouvert aux incrustations (demander par MP au préalable)
- Type de RP : Normal
- Tour de jeu : Zeb - Sip - Alyaa
- Délai maximum d'attente de réponse : 1 semaine
- Sauts de tours : 3
- Autre : À POOOOIL.

Il y avait quelque chose de la forêt qui troublait les eaux de la mémoire. C'était presque comme si, d'un miracle inconnu, les souvenirs liés aux événements des dernières années s'étaient rangés d'eux-même dans un recoin pour s'y faire oublier. Les oiseaux piaillaient, les feuilles ruisselaient sous les caprices du vent, et de temps en temps, si on tendait bien l'oreille, on pouvait entendre les craquements des brindilles sous les pattes d'un animal s'adonnant aux mêmes activités qu'il avait toujours fait, bien avant eux, et bien après eux. Il y avait la vie. Loin de la ville abandonnée, loin des cris, du silence oppressant, loin des Hommes et de ce qui restait d'eux, il y avait ce qui avait toujours été ; inaltérée, la nature perdurait. Pendant un instant, tout était comme avant.

Le sentiment dura quelque temps. Une heure, peut-être. Un peu moins, un peu plus. Puis les souvenirs refirent surface. À l'orée du bois, la falaise se tenait. Elle n'était pas fière, mais elle était là, debout, grande et dure, usée, fatiguée, ornée de barricades et de militaires à son image. Bientôt, ils étaient à nouveau dans le monde déchu, la forêt un souvenir lointain, le chant des oiseaux tu par les pas lourds des soldats. Evans, dont les mains s'étaient chargé de traîner la moto, s'arrêta à quelques mètres de la structure en bois, qui rappelait que l'humanité, malgré ses avancées, n'existait encore que grâce à la ténacité de certains et la débrouillardise de quelques autres.

HRP:

48 heures d'ennui plus tard... Ah quoi ? On fait pas des ellipses comme ça par ici ? Bon d'accord. Si vous voulez tous les détails, vous allez vous endormir. C'est qu'à fait Jem la plupart du temps. Le temps passe plus vite quand on dort, après tout. Et étant donné qu'Evans est aussi bavard qu'un rouleau de PQ... bah dormir it is. Allez, debout. Y'a un militaire qui tape contre le côté de la cellule avec un bâton.

Il ouvre un oeil, comme s'il l'avait jamais vraiment fermé. Ça lui vient pas de l'apocalypse, ça, c'est une pratique qu'il a maîtrisé bien avant. Il échange un regard avec Jem, puis se lève. Bonne nouvelle : il se sent pas franchement plus mal qu'à son arrivé et n'est donc visiblement pas infecté. La chance dans sa malchance. Étrangement, il ne sentait ni peine ni soulagement.

Jem sentait surtout le mal de dos qu'il avait depuis deux semaines, mais same old, same old, hein. Il s'assied, le regard posé sur le militaire qui vient de le réveiller à coup de bâton-sur-cellule. Les 48H sont passées ? Enfin. Oui, il ouvre d'ailleurs la cellule, Bienvenue parmi les vivants. Y'a un changement de tenue et une douche de prévu. 5 minutes max. Suivez la flèche jaune par terre.

Pas qu'il était terriblement soulagé de pouvoir enfin sortir, mais la perspective de pouvoir prendre une douche lui semblait bien nécessaire (et bien méritée). Même chose pour le changement de tenue. Les vêtements qu'il portait étaient probablement 10 fois plus sales que lui, ça ferait du bien de changer. Evans sortit donc après Jem, le suivant comme il suivait la flèche jaune.

La flèche les guide vers une salle de douche commune. Le genre qu'on trouve dans les salles de sport ou, clairement, les bases militaires. Une pancarte était collé contre un des murs pour indiquer que c'était 5 minutes par personne. Question de pas gaspiller, sûrement. Vu les cheveux ensanglantés d'Evans, Jem se demandait s'ils pouvaient pas leur offrir au moins le double.

Ah, que de bons souvenirs. Fallait dire, la ressemblance était frappante. Y'avait même 2 gardes de chaque côté qui allaient surveiller s'ils se lavaient bien les orteils. Evans commença à se déshabiller - clairement il avait l'habitude, vu qu'il n'avait pas hésité même s'il y avait 0 privacy. 5 minutes ça pouvait le faire. Le plus important était les cheveux, le reste était plus ou moins secondaire.

Pas très étonnant. Evans avait tendance à tout laisser faire. Jem avait quand même une légère hésitation. Le camp était-il pareil pour les gens qui y étaient déjà pendant des mois ? Est-ce qu'ils restaient "sous surveillance" parce qu'ils étaient nouveaux ? Parce qu'on leur faisait pas encore confiance ? C'est que quand Evans fit couler l'eau que Jem se chargea à se déshabiller aussi.

Yeah yeah. Même une douche de trois minutes fais du bien quand t'as du cerveau dans les cheveux. Jem se frotte le corps (et les cheveux) comme s'il vient de tomber dans une piscine remplie de tripes. Il vient d'enlever au moins deux couches de peau (il espère). Malheureusement, frotter tellement fort rouvre aussi quelques vieilles plaies cicatrisées par une croûte maintenant disparu (mmm, détails).

C'est un vestiaire. Il y a des essuis et quelques tas de vêtements, leur laissant au moins le choix entre les trucs crades trouvé sur les morts, les vêtements emprunté des boutiques en ville et les pulls remplis de trous. Jem fouille parmis les affaires à la recherche de quelque chose qui fait trois fois sa taille. Il aurait pu être sympa en trouvant son gros hoodie en l'offrant à Evans qui faisait quand même une tête de plus que lui, mais Jem n'est pas sympa.

C'était pas une surprise, ça. Pas qu'il pense "il aurait pu me le laisser" ou quoi, de toute façon. Evans prit ce qui lui allait ; il n'y avait pas énormément de choix, et donc ce fut un col roulé troué sous un coat épais en flanelle. Il eu une petite pensée pour son bazooka laissé derrière, et son paquet de cigarette avec ses affaires qui avaient été récupérées à leur arrivée. Peut-être qu'ils les leur rendrait, s'ils ne les distribuait pas au camp comme pour payer leur entrée.

Et maintenant ? demande Jem à l'un des militaires, qui se contente d'hausser les épaules en guise de réponse. Maintenant on vous donne un poste. La personne en charge est occupée, donc vous avez jusqu'au dîner pour rien foutre et trouver un lit. 19:00 tout le monde est servi. Si vous raté l'heure, pas de bouffe pour vous.

Et pourtant voilà Jem qui le suit. Evans avait l'air de savoir où aller. Puis c'est pas parce qu'ils sont à l'intérieur d'un camp militaire qu'ils sont sain et sauf. Oh que non. Si on demande à Jem, les ennuis ne font que commencer. Le safety in numbers compte toujours pour lui. Evans était quelqu'un de pratique à se coltiner au moins.

Vas-y, Evans. Utilise ton bon p'tit nez de bon p'tit chien pour nous trouvez un lit convenable. Un endroit où pioncer confortablement. Pas avec une famille de trois gosses (s'il y avait bien des gosses ici), mais pas non plus une caserne de militaire (ils devaient être capable de prévoir des choses chelou au cas où). Peut-être proche d'Unknown ? Si elle n'avait pas changé (et Jem se doutait qu'elle en serait capable), c'était le genre de personne qu'on voulait garder proche.

Ah, il avait trouvé. Une chambre ? Non, du tout. Une terrasse, ou tout du moins une alcôve ouverte vers l'extérieur. Il y avait quelques personnes déjà présentes, qui interrompirent leurs activités à l'arrivée des nouveaux visages. Evans, lui, n'y porta guère attention et s'alluma simplement une clope. Le lit se serait pour après. La faute à Jem pour ne pas lui avoir ordonner de trouver un endroit ou dormir avant le reste ; il avait du travail à faire niveau maîtrise du chien-chien.

Le mec s'allume une clope. Jem le regarde comme si c'est un alien. Parfois... franchement... il se demande s'il ne l'est pas vraiment. Il pensait qu'il n'avait aucune initiative, mais finalement, apparemment, ses vices aussi le contrôlaient. Bon, pas grave. Une cigarette alors. Jem lui donnera des instructions plus clair après. Il se place à côté de lui, s'appuyant contre le bord de la terrasse et le regarde fumer avec intérêt.

Il lui en proposerait bien une par simple politesse mais vu qu'il était asthmatique c'était pas vraiment le truc à faire. Il semblait tout de même intéressé à le regarder pour une raison qu'Evans ne chercha pas à trouver ; il y avait dans la présence de Jem quelque chose qui était rassurant. Pas dans la mesure de protection, ou bien d'amitié. Juste une présence qui était familière. Tu connais quelqu'un ici ?, il demanda avec désinvolture en regardant l'extérieur.

Je pensais connaître personne, commence-t-il. Mais il semble que oui. Il n'est pas plus spécifique que ça. Evans a rencontré Unknown aussi. S'il pose la question, Jem suppose que c'est parce qu'il se doute de la chose. Pas que je suis venu pour ça. Il faut le spécifier quand même, au cas où il lui soupçonne d'être sentimentale. Rien de tout ça.

Ah, la fille qu'on a croisé. Vu comment il avait mit un moment avant de la replacer, il ne se doutait pas qu'il était pas venu pour elle. S'ils avaient quoi que ce soit en commun, ça devait bien être le manque de sentimentalité. Jem était d'un égoïsme qui rendrait Max Stirner fier, et Evans, bien qu'à première vue doté d'une sensibilité que Jem n'avait pas, avait atteint un état d'ataraxique apathie qui en ferait retourner plus d'un dans leur tombe.

#PerfectTeam, amiright ? Ouaip. Unknown. Elle est pratique. Elle perd sa mémoire tous les jours. Recommence de zéro. Un reset dans la tête. Pratique, il a dit. C'est pas comme ça qu'on parle d'autres êtres humains. Ou c'est pas comme ça qu'on est sensé en parler en tous cas.

Preuve à l'appui, au lieu de s'interloquer du terme utilisé pour décrire un être humain, il avait simplement de la peine à voir comment quelqu'un qui oubli tout du jour au lendemain pouvait être "pratique" dans le dictionnaire de Jem. Je penserait pas ça pratique. À moins qu'elle était du type à gober tout et n'importe quoi, mais d'après ce qu'il avait vu, ce n'était pas le cas.

Si, si, explique-t-il. Elle peut se méfier de ce que tu lui dis, mais ne serait jamais certaine. A moins qu'elle note dans son carnet qu'elle avait 5 barres de protéines, elle peut pas savoir que tu lui en as volé une. Pratique. Après elle a peut-être changé de stratégie depuis la dernière fois qu'ils se sont vu. Jem avait pris de nouvelles habitudes aussi.