Fidèle serviteur qu'il est, Samuel courait dans les couloir du vaisseau, quatre robes dans les bras. Toutes nouvelles, venu d'un couturier bien coûteux, mais connu pour la bonne qualité de ses vêtements. Les plus riches tissus de cette galaxie. Ou c'est ce qu'on dit, en tous cas. Bref. Il était tôt et Meredith n'allait certainement pas sortir de sa chambre sans une belle robe à porter. Imaginez un peu la scène ! C'est Sammy qui jouait livreur.

Essoufflé, le pauvre arriva aux chambres (oui, pluriel) de la miss. Il ouvrit une première porte, puis une deuxième, avant de se retrouver face à face à sa maitresse, enfin un peu calmé. M- Miss Meredith ? Je vous ai apporté vos robes. Il les déposa tous sur le paravent à l'autre bout de la chambre. Elles sont vraiment jolies, si je puis me permettre...

Pardon D8 Quand il s'excusait, il s'excusait sincèrement. C'était une honte de décevoir sa maitresse. Ce qu'elle disait était sûrement vrai : il avait été lent. Aucun doute. La première est rouge cerise. Entièrement. La deuxième est turquoise. Mais le bustier est rayé avec du blanc. Celle de soie semble être une sorte de blanc cassé et la dernière et d'un bleu plus foncé. Presque bleu marine, je dirais. Fit-il en répondant à sa question.

Chignon. Pas trop serré. D'accord, compris. Pour les accessoires, pas encore complètement sûr. Elle en avait tellement... Il prit la première robe dans un bras, et empoigna délicatement la main de Meredith pour la guider derrière le paravent. Je vous appelle une femme de chambre ?

M- Mais... T^T Aller, arrête de rouspéter. T'es inutile comme ça. Et tu oses t'appeler un bon serviteur ? HAH. La bonne blague. Il souleva la robe au-dessus de sa tête et fit glisser les bras de Meredith dans les manches courtes. Une fois la robe mise, il demanda sagement : Vous pouvez vous tourner ? Afin de pouvoir refermer la robe de derrière.

Ah mais oui bien sûr ! How rude... Il était vraiment, vraiment bête ! D8 Il faisait rien de bien aujourd'hui. Pourquoi déjà ? Ailleurs ? Répéta-t-il en fermant le corset de la robe (pas trop serré, mais assez quand même). Je- ... Non... je crois pas. Je sais pas D8

Futilité pour sa maitresse peut-être, mais pas pour Samuel. Si y'a des miroirs chez le coiffeur, c'est pas pour le client, mais pour le coiffeur. Et vu que Sammy jouait un peu ce rôle - sans les ciseaux, même s'il serait sûrement capable aussi après observation - le miroir était nécessaire. Il prit donc les mèches blondes entre ses doigts pour les peigner doucement, afin d'enfin les rassembler dans un beau chignon.

Il ajouta une broche en or dans le chignon et lui mit quelques bracelets, avant d'annoncer qu'elle était prête. Voilà, Miss Meredith. Reprenant sa main dans la sienne pour l'aider à se relever, il enleva encore une mèche de derrière son oreille. Vous êtes prête.

Ah oui... en effet. Il n'avait pas vu ses pantoufles sous la robe. Oh pardon ! Et il couru vers l'armoire à chaussures - oui, j'ai bien dit armoire à chaussures - pour l'ouvrir et fixa le nombre de possibilités en hésitant. Vous désirez quel genre de chaussures ?

Talons ? Fit-il en grimaçant. Il pouvait pas s'empêcher de penser que de devoir marcher sur ces trucs était quand même vachement pas bien pour les pieds. C'était pas naturel et puis, il avait l'impression qu'elle avait toujours mal aux pieds vers la fin de la journée. Mais bon. Ordres de sa maitresse °^° Il choisit une paire et retourna voir Meredith pour l'aider à mettre les chaussures.

Ça faisait toujours du bien de rentrer chez soi. Sammy se sentait toujours mieux dans sa peau sur Del Torco que sur quelconque autre planète de l'univers. C'était home pour lui aussi, après tout. Il guida Meredith dehors un moment, direction la localisation qu'on lui avait ordonné de l'emmener. Vous reconnaissiez ? Demanda-t-il gentiment. Ça faisait quand même un moment qu'ils étaient parti.

Cuisines ? Oh non. Il voudrait pas salir la nouvelle robe de sa maitresse dans les cuisines °° Et la bibliothèque aurait été une bonne idée, si on ne lui avait pas demandé de l'apporter vers la véranda. Donc c'est ce qu'il lui dit avant de se prendre un mur en pleine face : La véranda, Miss °°