Rappel du premier message :



Restez dans la voiture. Si vous n'avez pas de nouvelles d'ici deux heures, feu vert pour investir le bâtiment. Ses trois compagnons hochèrent la tête sérieusement alors que Siegfried quittait la berline aux vitre fumée. Il n'avait jamais aimé les costumes trois pièces, mais celui-ci était nécessaire. Depuis son propre véhicule, l'inspecteur Franchina traversait le parking à grands pas. Sérieusement Sieg? C'est un gros poisson auquel on s'attaque. On a même pas de mandat de perquisition et on vient sur de simples supposition. Tu vas encore générer des problèmes que je vais avoir du mal à étouffer, n'est-ce pas? Sans répondre, le mutant avançait d'un pas décidé vers l'entrée, le garde posté devant la porte s'était déjà ramassé sur lui-même, réactif. Pas assez. Sieg lui passa devant sans même lui accorder un regard et son collègue posté à l'intérieur tenta de l'arrêter poliment. La présence de son ami de la police ne suffit pas à compenser son humeur massacrante et sa sobriété douloureuse et le mutant étala le pauvre employé d'un coup de boule dans le nez dont le craquement explicite annonça l'état futur. Sans se soucier de l'homme qui s'effondrait, Siegfried se dirigea vers l’accueil ou une secrétaire livide le regardait. J'aimerais que vous fassiez venir votre directrice. L'autre garde qui s'était approché par derrière fut promptement calmé lorsque sa tête percuta le bureau, y laissant un trou. S'il vous plait.

Elle n'avait rien à y gagner à jouer, ce n'était même pas amusant. Mais elle ne comptait pas revenir sur ses paroles. Cependant, la mention de deux victimes, et le lien avec les sous-sol, les rumeurs qu'elle connaissait lorsqu'elle était elle-même patiente ici avant... ça la dégonfla. Elle voulait bien mettre sa fierté et ses principes de côté quand ça concernait ce genre de sujet. "Je ne prends pas plaisir à jouer quand ça concerne la vie des autres. Vous avez mentionné deux victimes.... de cet hôpital j'imagine. Avez-vous bien fait vos devoirs avant de débarquer avec vos gros sabots et votre refus d'entendre quoique ce soit ?"

Siegfried haussa un sourcil perplexe. Si vous connaissez le nom de l'organisation avec laquelle je travaille, vous devez savoir que nous ne somme pas une institution étatique qui tourne en rond et se mord la queue avant de prendre une décision. Quand quelqu'un est en danger, nous y allons, sans prendre de gants si nécessaire. Je suis au courant de la réputation actuelle de cet établissement, mais je sais aussi combien il est facile d'acheter ce genre de réputation. Donnez moi une raison valable et sans détour de croire en vous, et personne de viendra effrayer vos patients.

Elle inspira, puis se détourna et soupira (pour ne pas lui souffler sur le visage, décidant tout de même de garder un peu de manière malgré le ton en crescendo).
"Je ne vous donnerai qu'une seule raison, une que vous êtes supposé déjà savoir. Si vous voulez entendre plus, il faut me suivre dans mon bureau." C'était délicat d'en parler ici. Bien qu'ils se trouvaient dans un endroit isolé de l'hôpital, l'écho restait fort. "Cet hôpital s'appelait Saint-George, il y a dix ans de cela. Et il était dirigé par une toute autre personne."

Siegfried sortit un téléphone à clapet de sa veste et marmonna un Pêcheur à la ligne dedans, avant de le refermer et le ranger. Le bruit d'hélicoptère s'éloigna jusqu'à disparaitre. Dans ce cas madame, nous vous suivons. D'un air entendu, il remit le bracelet qu'il avait confié un peu plus tôt à l'inspecteur.

Elle n'avait pas vraiment mordu concernant l'hélicoptère. S'il n'avaient pas réussi à obtenir un vrai mandat, ce n'était certainement qu'une tentative dl'intimidation.
Elle les guida dans le silence jusqu'à son bureau, réfléchissant à beaucoup de choses pour relativiser.
Est-ce que les deux victimes la reconnaitraient ? Ou avaient-ils débarqué après son départ ? Sa consultation d'archives remonte à si longtemps...
Une fois dans le bureau, elle vérouilla la porte, contourna le bureau. "Où avez-vous trouvé les deux anciens patients ?" Question dont elle craignait la réponse, alors qu'elle la connaissait déjà.

Ils pénétrèrent dans le bureau avec prudence. Sieg se doutait désormais qu'il avait peut-être été trop excité et qu'il aurait du tenter une approche plus délicate, mais ils n'étaient pas à l’abri d'une mauvaise surprise. Il prit place sans attendre dans un fauteuil en face du bureau. Au fond d'un égout. Ils s'y trouvaient depuis plusieurs années, en isolement quasi total. Je vous laisse imaginer leur état de santé et de malnutrition. Un coup de chance qu'on les ai trouvés.

Elle grimaça, n'ayant pas réussi à contenir son pokerface pour le coup. Et s'assit prudemment sur son trône. Elle resta dans le silence un long moment, avant de se remettre à parler.
"Je serai brève, car l'histoire est longue. Saint-George était effectivement dirigé par la pire espèce humaine il y a de cela 10 ans. J'ai menacé de les dénoncer, mais... le gouvernement m'a promis l'hôpital et la possibilité de le changer si je garde le silence. J'ai choisi de sauver des vies humaines à la place de me venger." Elle avait été en désavantage, l'affaire aurait été vite étouffée aussi, et on lui aurait rendu la vie dure. Plus dure.

Le mutant était perplexe, mais devait admettre que le bénéfice du doute était ici pertinent. Je suppose que les victimes précédentes n'ont pas pu rester ici... C'eut été faire preuve de la plus grande absence de tact. Je me trompe? Que leur est-il arrivé? Il ne les cherchait pas particulièrement, mais il cherchait des failles dans son discours. On ne laisse pas une victime de trauma là où elle a subit ces mêmes traumas.

Sa voix était devenue plus dure, sans le vouloir cette fois. Il s'agit d'un sujet qui échappe encore un peu de son contrôle émotionnel, même après une décennie. "Les survivants n'avaient même pas lieu d'êtres ici. La plupart ont été hospitalisés sans autre prétexte qu'être des cobayes. Entre autres raisons qui bénéficiaent les dirigeants ici." Elle attrapa son porte-cigarette, et se leva pour aller ouvrir la fenêtre. "J'ai libéré ceux qui voulaient partir, même ceux qui avaient besoin de traitement - en leur recommandant un autre hôpital dans la campagne. Rester ici ne les aurait aucunement aidé."

Siegfried mâchonna le vide quelques secondes, ne se levant que pour venir offrir une flamme à la femme pour sa cigarette. Je suppose que dans ce cas... Je vous dois des excuses. Il sortit une petite flasque de sa veste pour en prendre une brève lampée. Je crois même que ça me soulage de vous les devoir... Au fait, les deux adolescents vont bien, et s'ils auront une longue période de réadaptation, on m'a assuré qu'ils n'auront aucune séquelle physique.

Des adolescents ? C'était des naufragés de l'aile pédopsychiatrie alors ?
Quelle horreur...
Son porte cigarette glissa de ses lèvres sous le choc, malgré qu'elle le tenait entre les doigts.
Elle se reprit vite et embrasa la sucette à cancer avec une inspiration distraite. "Hm..." Elle le considérait.
Il l'avait cru sans demander de preuves, mais sans doute qu'il ira en chercher après. Still, elle apprécie le geste après tout ce tumulte. "...comme je l'ai déjà dit, je n'ai rien à y gagner à vous antagoniser, à part une balle dans le pied."
Après qu'ils ont été raid par les Saltimbanque sans qu'ils ne trouvent rien... pas si mauvaise publicité.

Siegfried se permit un petit sourire gentiment moqueur. Les mollets. C'est plus facile à viser que les pieds, et tout aussi efficace, voire plus encore. L'inspecteur Franchina leva les yeux au ciel. Bon, moi je vais aller essayer de convaincre les deux vigiles de pas porter plainte... Je suppose que... Le mutant hocha la tête. Oui, j'irais le faire en personne, mais tu peux leur transmettre mes excuses et le reste. Madame, désirez vous que je répare le bureau de votre accueil?

Certes, elle leur cherchait des excuses pour ne pas les attaquer, car l'histoire des deux naufragés l'avait attendri. Et surtout car ils avaient le même objectif dans ce système disloqué. Ça rendrait faveur à leurs ennemis s'ils s'entre-déchiraient. Et puis il fallait donner des chances à la jeunesse pour qu'elle apprenne...
Elle ne réagit pas à sa blague mais nota tout de même qu'il aimait définitivement avoir le dernier mot.
"Cela ferait plaisir à Elsa. Mais plus important, qu'avez-vous appris de cette expérience, jeune homme ?"

Siegfried haussa les épaules. Que la petite avait raison. Cheloue mais réglo. Je serais curieux d'avoir les noms des personnes du gouvernement qui ont cherché à étouffer l'affaire d'ailleurs. Je comprends votre volonté de discrétion, mais je connais des gens qui cherchent à faire bouger les choses de manière plus proactive. Et qui aiment le son de la fracture d'un genoux de politicien véreux. Il se dirigeait vers la sortie du bureau quand il se retourna. Vous devriez passer à l'agence un de ces quatre. Boire un verre, faire connaissance. Parler boulot aussi. Non?

Elle espère tout de même qu'il a appris autre chose que ça.
Elle inspira longuement alors que le chef de l'organisation s'éloignait. Réfléchissant à ses mots, avant de tout soupirer dans une fumée. "Peut-être. Probablement. J'ai aussi un bon remède contre l'arthrite dont souffre certains politiciens. " Ellen'est pas fidèle au gouvernement, pour cela qu'elle ne fait pas partie des X-Men. Elle ne le protège pas contre ses propres conneries. Ue système est, certes, important pour protéger tout le monde. Mais s'il est tordu, autant toute déraciner. Ca finira par arriver d'une manière ou d'un autre de toute façon, qu'ils agissent ou non.

Sur son trajet de sortie, le mutant fit l'effort de passer présenter ses excuses pour les dégâts occasionnés aux deux pauvres vigiles. Dans le même temps il leur confia une carte pour qu'ils puissent lui transmettre d'éventuels frais médicaux. La joie d'un pays sans sécurité sociale. Par soucis de faire un peu son bravache, il se fit récupérer par l'hélicoptère d'intervention, juste devant la fenêtre de la directrice, la saluant depuis l'engin avec son équipe d'intervention lourde.

Peut-être qu'elle n'aurait vraiment pas dû lui pardonner aussi facilement... il ne donne pas l'air d'avoir appris quoique ce soit.
A ce moment, Jonathan débarque. "Alors ? T'as réussi à éviter une guerre civile sans moi?"
"T'es en retard."
"Il va bien falloir que tu te passes de moi de temps en temps. *sourire* Tu me l'avais dit toi-même, devenir plus indépendent, tout ça ?"
Elle soupire, et retourne à sa cigarette. Pour le coup, elle lui passera toute la paperasse à régler.