Chaque méchant est le héros de sa propre histoire. Et c'est l'histoire de Maureen qui sera raconté ici. Maureen est une mutante capable de tromper les sens de ses cibles et donc une maîtresse du subterfuge mais aussi une mutante fidèle à sa cause.

Quand un policier en armure s'amuse à malmener un mutant sous prétexte d'être là (et d'avoir une sale gueule ou commit un petit délit), Maureen n'hésite pas à intervenir !

"Eh, qui t'a permis de le frapper aussi fort ? Ne sais-tu pas que la Mambo peut venir te chercher ?" lance-elle, les yeux étincelants de mauve.

Elle renvoie à la brute protégée par l'uniforme le traitement qu'il donnait à sa victime. L'homme hurle, ayant l'impression que son bras va se briser... alors que la Mambo ne fait rien.
Le troisième larron, affublé d'oreilles de triton, s'apprête à détaler.

Maverick, en voyant les faits, sort son portable pour filmer, histoire d'avoir de quoi appuyer son témoignage au poste de police. Les oreilles de triton sont sauvées par l'intervention d'une jeune femme. Visiblement elle aussi mutante. Il arrête le film, le sauvegarde sur son iCloud et s'approche des trois personnes. Il ne peut pas vraiment rester oisifs. Comment allez-vous monsieur ? Comment vous vous sentez sur une échelle un à dix ? Madame, pourriez-vous arrêter s'il vous plaît ? Je dois informer ce monsieur de ses droits et de ce qu'il risque au regard de la loi.

Excusez-moi ? Ce type joue les infirmières puis les avocats ? Et il l'appelle "madame" de surcroit ?!
"J'agis selon mon bon plaisir et ce "monsieur" savait très bien ce qu'il risquait ! Je lui donne une leçon plus efficace."
La preuve, Maureen a toujours les yeux irradiés de violet et le sale type supplie pour que ça s'arrête.

En vous abaissant à son niveau ? À voir la réaction du type, Maverick ne peut y faire grand chose. C'est encore plus bas que le niveau auquel il s'est abaissé avec le pauvre triton. Il y a un blessé qui a besoin d'être soigné et rassuré, je vous signale. Ce dernier répond enfin, de manière piteuse et brève. 8. Maverick trifouille dans sa besace autour des reins la trousse médicale. Tout va bien, c'est fini. Le méchant a sa punition.

"Je lui aurais rien fait s'il avait su mesurer sa force. S'il pige pas le concept de respect, faut agir. J'aurais dû appeler la police ? C'est lui la police !"
Maureen hausse un sourcil. Le "gentil petit agneau" n'était pas tout blanc non plus. Et il n'a pas besoin d'être rassuré, même s'il maîtrise à fond le ton du chaton battu pour amadouer.
Quel étrange personnage. S'il était mutant, je suis sure qu'il aurait rejoint le professeur X.

C'est juste, s'il n'avait rien fait, elle n'aurait rien fait. Elle parle de mesure de la force. C'est triste à dire mais ce pays a un problème profond avec ça grâce au Deuxième Amendement. Je ne sais pas ce que tu lui as fait, mais tu crois qu'il est en mesure de faire du mal à quelqu'un actuellement ? Ce monsieur a des supérieurs, des superviseurs. Si ça ne marche pas, il y a d'autres recours légaux. J'ai du mal à croire que tout le système puisse être pourri.

"Actuellement, non grâce à moi ! Mais dès qu'il se serait rassuré et oublié cette histoire, il retombera à nouveau dans ses mauvais penchants. Et tu crois que des policiers croiront une femme noire pour jeter leur collègue sous le bus ?"
C'est toujours plus facile de s'enfoncer la tête dans le sable.

Si ma parole et la tienne ne suffisent pas pour ses collègues, j'ai la vidéo de l'altercation que j'ai filmée moi-même. Si la victime accepte de porter plainte, ma vidéo l'aidera à obtenir réparation. Ma version est plus facile à obtenir que celle des caméra de sécurité, s'il y a.   Et une telle vidéo rendue publique peut aussi rendre très difficile la vie de ce policier. Mais c'est un moyen de dernier recours.

"La... victime ? Tu veux dire celui qui s'est carapaté pendant ton discours ?"
Sans doute, ne voulait-il pas écouter le discours de l'autre illuminé jusqu'au bout. Maureen en aurait fait de même si la détermination de l'individu ne la fascinait pas d'une certaine manière.
"Très bien, fais-le donc tomber avec ta vidéo !" dit-elle à l'effroi du policier.

[Hrp/ j'ai de la peine pour Maverick qui tente de faire les choses bien et raisonnablement. x) /hrp]

Ah ! Encore quelqu'un qui préfère ne pas avoir plus de problème qu'il n'en a déjà. Sans ses coordonnées, Maverick ne peut lui transmettre la vidéo qui lui aurait d'obtenir justice et réparation du département de police. Je suppose..., marmotte l'apprenti héros d'un ton déçu. Il agita son portable, mais avec précaution pour ne pas le lâcher accidentellement. Ne vous en faites pas, c'est mon super-pouvoir, faire tomber des méchants avec des vidéos !

"Oh... Je suis impressionnée, susurre Maureen avec une ironie mordante. Dois-je le lâcher ? Tu ne vas pas t'en aller, hein ? Tu vas nous suivre gentiment ?" demande-t-elle avec un ton enjôleur peu rassurant.

C'est quand même drôle d'arrêter un membre des forces de l'ordre ! Normalement, c'est l'inverse. Mais est-ce que cela a de l'importance quand il s'agit de justice pénale, sociale ? Aucune ! S'il s'en va, ça change rien au fait que sa tête est bien enregistrée dans cette merveille technologique !

Maureen l'accompagne donc jusqu'au commissariat, histoire de voir comment cet hurluberlu sera accueilli par les policiers, ra-vis de voir leur profession critiquée à juste titre.

Maverick n'a aucune intention de rappeler au triste individu, les dégâts que peut faire une vidéo rendue publique sur la vie des intéressés. Vu la sensibilité du sujet, il ne serait pas étonné que des mutants fasse un petit détour par chez lui et cela ne se terminera pas aussi bien que cette fois-ci. Il chercha sur son portable le chemin du poste de police le plus proche pour remettre le bonhomme.

Maureen commence à fatiguer mine de rien… Improviser et analyser à la fois n'est pas facile. Elle manque de remarquer un passant qui entre dans le champs de vision du justicier. Trop tard !
Le passant les fixe donc avec un drôle d'air. son regard va à droite puis à gauche. Maureen lui renvoie un regard mauvais pour le dissuader de parler.

Le héros, qui s'est assuré que notre homme les suivent bien, remarque que quelque chose cloche. Avec la mutante. Elle semble plus fatiguée qu'au début de la rencontre.Tout va bien ? Vous allez bien ? , s'inquiète-t-il. Surpris par le regard mauvais, il se retourne pour comprendre ce qui peut bien la faire réagir ainsi. Rien. Il est un peu perdu. Il se passe quoi là ?

"T'inquiéter de l'état de santé des autres tandis que tu conduis quelqu'un de dangereux ne devrait pas être ta conduite à tenir. Combien de fois fais-tu cela ? Cela doit être la première fois... que tu rends la justice."
Y avait-il une certaine ironie dans sa voix ? Peut-être.

Je ne sais pas, il est aussi docile qu'un chien castré. Ça ne va pas. Quelque chose ne tourne pas rond dans cette situation. Utiliseriez-vous votre pouvoir pour le garder sous contrôle ? , lui demanda-t-il. Est-ce pour ça que vous êtes fatiguée ?

Maureen sourit comme ces méchants de film au moment de monologuer sur leur plan machiavélique.
"Tu es plus malin que tu n'en as l'air. Mais ce n'est pas ça, il n'y a jamais eu d'agression. Regarde ton téléphone, tu verras qu'il n'a rien filmé, cela aussi j'en ai créé l'illusion."
Et suite à cette révélation, le troisième individu disparaît comme s'il n'avait jamais existé.
"J'aurais peut-être dû donner plus de mordant au gars..."

Tin-tin-TIN !

À la suite de la révélation, Maverick s'empressa de regarder sur son téléphone portable la vidéo qui confirma les dires de Maureen. Il avait filmé ce qui était depuis le début une illusion ? Le dispositif ne pouvait pas être trompé, lui, en revanche, elle pouvait lui faire voir ce qu'elle voulait. Sa bonne action n'existait pas ? Pas grave ! Il avait obéi aux règles ! Aux FAMEUSES règles ! Il aurait eu plus de chien. , répliqua-t-il avec ironie.

"S'il avait été vrai, tu n'aurais pas réussi à le mener à la justice. Au mieux, il se serait enfui sans avoir mémoriser ton visage."
Petit suspense.
"Tu veux réellement redresser les méchants" et faire régner la Justice, alors je te propose de faire ça pour de vrai cette fois, en réel, contre de vraies personnes égoïstes et cruelles."

Je crois qu'on peut donner une seconde chance aux méchants. Ils font peut-être le mal du point de vue de la loi ou de leurs victimes mais ça ne veut pas dire qu'ils sont incapables de faire le bien. Les arrêter est nécessaire. Faire en sorte qu'ils ne récidivent pas aussi. Mais ils sont comme la connerie humaine : infini. Il croisa les bras. Il y a des fois où la ligne est fine entre les deux points de vue. L'égoïsme est très ordinaire, détourner les yeux, s'occuper de soi-même est très facile.

"Ah ça oui, ils sont parfaitement capables de faire le bien quand on les secoue un peu. C'est ce que je te propose : faire ça de manière concrète, contre de vrais méchants plutôt que les voleurs de sac à vieille."
Après le niveau facile, on corse la difficulté. Un baraqué bouscule le jeune idéaliste. Ses yeux méfiants fixent la cible à abattre.
"Eh excuse-toi, crevette !"

Ce cliché, sérieusement ? Maverick est un peu ennuyé. Mais il reste raisonnable : il n'était pas à l'épreuve des balles et des couteaux. Ni des murs et des chutes. Un supervilain avait plus de chances de le tuer que lui de l'arrêter. Déjà, ne pas être le premier à frapper. Calme. Je vous prie de vous excuser, Monsieur. C'est vous qui m'avez bousculé, pas l'inverse.

Mais quel… Croit-il que c'est comme ça qu'on règle les problèmes ? Quand l'autre ne veut rien entendre, seules les actions comptent.
"Mais c'est qu'il répond en plus ! Excuse-toi, tête de nœud ou ta mère te reconnaitra pas !
Le baraqué attrape le héros par le col tandis que Maureen se recule, laissant ce dernier gérer et montrer peut-être des talents pour se défendre.