CONTRAT DE NOT'RP !

- Statut du RP : Ouvert aux incrustations (demander par MP au préalable)
- Type de RP : Normal
- Tour de jeu : Dans l'ordre d'arrivée
- Délai maximum d'attente de réponse : Dix jours
- Sauts de tours : Nope
- Autre : On ne traumatise pas le tamia, merci.

Vendredi soir, Dylann était de retour sur New York passer le week-end en famille, son oncle serait présent le lendemain à la maison pour un marathon jeux vidéo (au grand damne de sa mère mais il avait promis que ses devoirs seraient faits dimanche).

Le vendredi soir signifiait aussi que le bar maternel était blindé et il n'avait pas vraiment envie de se mêler aux autres danseurs, pas en étant dévisagé la moitié du temps et à déranger son monde avec sa queue l'autre moitié. Au lieu de ça, même si ce n'était pas la plus sage des idées, le mutant avait fuit les toits et les bruits des voitures pour profiter du calme de Central Park.

Oh on lui avait déjà dit d'éviter ce coin à la tombée de la nuit mais comme pour tout, la tête brûlée pensait vraiment que rien de fâcheux ne lui arriverait s'il restait dans les arbres. Et puis il savait se défendre maintenant si on venait l'agresser !

Ça, c'était le plan de base. Puis les choses lui ont échappé.

"Descend de là mutos ! Tu ne pourras pas te cacher éternellement !" lui gueulait une sorte de biker démodé mais costaud au pied de l'arbre où il s'était réfugié. Pourquoi était-il tombé sur un rassemblement de durs à cuir en moto, hein ?

     Ah, on venait de passer un cran dans la violence. Intervenir, ne pas intervenir ? Alors qu’elle y réfléchissait, dans le doute, Tsiuri envoya un message à un de ses hommes de main, lui sommant de la rejoindre au plus vite. Au moment où le message partit, elle se décida, et avança. Le son caractéristique de sa canne battant le pavé fit se retourner un des agresseurs. « Je ne sais pas ce que vous faites, mais vous allez arrêter immédiatement. »

Zut. Le mutant avait ouvert les hostilités. Lui ou un de ses agresseurs. En fait, peu importait. Tsiuri tira sur le sol et pointa son arme alternativement vers chacune des personnes présentes, – y compris le jeune garçon. « J’ai dis : cela suffit. Vous cinq, éloignez-vous. Toi, le mutant, pas un geste. »

Ah, c'est que la dame ne rigolait plus. Les quatre agresseurs reculèrent prudemment tandis que Dylann restait accroupi au sol, les oreilles en arrière. Ses griffes creusaient la terre, témoignage d'un signe nerveux, alors que sa queue frappait le sol ou le balayait. Quand le dernier des hommes en cuir le dépassa avec un regard noir, le mutant retroussa ses lèvres pour montrer des dents pointues et lui grogner d'un avertissement rauque.

     Enfin un peu de calme. Le mutant semblait toujours agressif, aussi Tsiuri ne rangea pas son arme, et se contenta de baisser son bras. « Bonsoir. Tu peux te calmer. Ah, excuse-moi. » Elle regarda son téléphone comme si de rien n’était – mais qu’on ne croie pas que sa garde était baissée. Son homme de main venait de lui envoyer un message, disant qu’il serait là dans cinq minutes. « Tu es blessé ? »

Les autres semblaient loin maintenant et la femme plutôt de son côté. Le pseudo-animal se redressa sur ses pattes et devint rapidement un adolescent un peu perdu. "M'ci m'dame" commença-t-il à mi-voix, sa queue s'agitant toujours qu'il devait se pencher un peu en avant. "Nan, j'rien. Z'ont pas eu l'temps d'me faire d'mal." Mais le gosse restait prudent et ne bougea pas.

     « Tant mieux. Je suis ton aînée, je vais donc devoir te sermonner : se promener comme ça dans un coin sans personne la nuit, c’est chercher les emmerdes, même pour des humains. À quoi tu pensais ? Dans quel était on t’aurait retrouvé, en débit de tes crocs et de tes griffes, si je n’avais pas été là ? » Enfin, Tsiuri n’avait pas un ton particulièrement réprobateur.

Ah. Le coup du sermon, il ne s'y était pas attendu. "J'sais bien m'dame" lui répondit un Dylann tout penaud. "J'pensais vr'ment qu'j'en sort'rai. Puis c'pas la première qu'j'me blesse savez ?" L'hybride dansant une patte sur l'autre, la tête basse, comme un gamin la main prise dans le bocal de cookie.

     « Si tu le dis. » Elle rangea son TT-33. « Comment tu t’appelles, au fait ? »

"Dylann m'dame" répondit le tamia, plus rassuré à la disparition de l'arme. "Et vous ? Pourquoi z'êtes là si c'est dang'reux ?" OK, elle était armée et avait une sacrée trempe mais quand même ! La dame faisait aussi un peu peur...

     « Je suis là parce que ça n’est pas dangereux pour moi, et parce que je sais me défendre, quoi qu’on en pense. » Elle ne pouvait pas courir, certes, mais être armé contrebalance. « Appelle-moi l’Opale, j’apprécie l’anonymat. Une voiture devrait arriver sous peu. Tu veux que je t’emmène quelque part ? Quitte à m’assurer de ta sécurité, autant faire ça jusqu’au bout. »

     La voiture dont parlait Tsiuri arriva, et il en sortit quelqu’un n’aurait juré par son style et son habillement au milieu des motards de tout à l’heure. Une poche intérieure de sa veste en cuir était gonflée par la présence de ce qu’on pouvait deviner être un pistolet. « Chef. P’tit gars. Tout baigne ? – M. Green. Tout va bien. Voici Dylann. – Enchanté, bonhomme. Tu peux monter. T’auras largement assez de place à l’arrière pour ta queue j’dirais. »

     D’un naturel causant, le pilote ne put s’empêcher de faire la conversation. « Et alors, p’tit bonhomme, qu’est-ce que tu foutais là à c’t’heure ? T’es étudiant, nan ? »

"Ouais m'sieur" répondit gentiment Dylann, plus détendu avec le malabar étrangement. "J'suis dans un internat mais là, j'voulais profiter un peu d'calme d'la nuit mais... c'pas bien passé." Doux euphémisme. "L'week-end j'rentre chez ma mère si j'peux. C'part là qu'on va s'vous plaît." Le mutant bougea un peu sur son siège -rester calme trop longtemps lui était difficile- et sa jambe tressautait légèrement.

     « Ça marche. Un internat, tu peux me le dire si t’es un étudiant de Xavier. Pas que ça ne nous dérange particulièrement, hein., au contraire. » Sous ses airs de bourlingueur, M. Green avait en fait été recruté et formé par Tsiuri pour ses capacités à tirer les vers du nez.

Y'avait pas trente-six solutions du comment ils pouvaient être au courant pour l'Institut et le fait qu'ils l'aidaient malgré son physique en disait long aussi. "Oui, j'suis là-bas d'puis qu'ques temps. Vous êtes d'mutants vous aussi ?" Voilà, c'était dit. Il aurait pu être moins direct, certes, mais Dylann avec la délicatesse dans pachyderme dans une boutique de porcelaine. Autrement dit, y'aura forcément de la casse.

     « Ah ah ah ah ! Non, pas du tout, mon petit. » Tsiuri reprit. « Non, nous sommes plutôt des gens qui en aidons d’autres. Mon métier, c’est de rendre des services à d’autres personnes. Avoir des mutants parmi ses amis peut être très intéressant, de même qu’avoir des gens comme nous parmi les siens. Tiens. Au cas où tu aurais besoin d’aide, ou si quelqu’un que tu connais en aurait besoin. » Elle lui tendit sa carte, avec un numéro de téléphone et une adresse électronique.

Le petit rectangle fut attrapé avec soin entre deux griffus alors que Dyn se tortillait pour attraper son portefeuille sans rien taper dans le petit espace. "Quel l'genre d'aide ? Vous d'vez pas seul'ment aider d'jeunes mutants à d'scendre des arbres j'pense." Ah, un éclair de lucidité. "D'ailleurs, j'peux faire quoi pour vous r'mercier ?" Deuxième éclair de lucidité ; on était sur un très bon jour niveau statistiques.