Rappel du premier message :

CONTRAT DE NOT'RP !

- Statut du RP : privé
- Type de RP : Normal
- Tour de jeu : Sip - Stan (joker à voir)
- Délai maximum d'attente de réponse : 5 jours
- Sauts de tours : 1
- Autre : interdiction aux klyderies (bon ok, oublions, c'est impossible)

L'heure est grave. Pas parce qu'un Guide est mort à Obruchevsky, à quelques kilomètres de chez lui. Pas parce que ça sous-entendait pas seulement qu'un démon avait vaincu un élu de Dieu. Ni même qu'il y avait sûrement une infestation de démons dans le coin. Pas parce que c'est lui qu'on avait convoqué pour rattraper l'erreur du Guide qui avait perdu la faveur de Dieu non plus. Non. L'heure était grave parce qu'il n'avait pas été convoqué seul.

Pasha relit pour une énième fois le mot qu'on avait glissé dans la Bible qui se trouvait sur son oreiller quand il était revenu d'une longue nuit sur les toits, mais ses yeux (son oeil, pardon) ne l'avaient pas trompé. C'est Klyde qu'on avait désigné pour son binôme. Logique vu sa proximité du lieu maintenant non-surveillé, mais Pasha préférait largement travailler seul. Pas qu'il allait devoir se soucier de quoi que ce soit si l'entraînement de Klyde avait bien été finalisé. Ils étaient tous les deux autonomes. Pas besoin de le surveiller s'il s'agit du combat. Il ose espérer que s'il se balade maintenant dans les rues de Moscou, c'est parce que Dieu l'a voulu ainsi.

Mais quand même...

Il maugréa d'insatisfaction quand il arriva au bâtiment où logeait son ancien... quoi ? Mentoré, élève ? Bref. Lui. Fort possible qu'il n'avait pas encore reçu de mot.

Et il était encore là, derrière lui, l'air étonné de la question. Techniquement, Klyde avait également sa propre veste mais... "Si tu es encore 'décent' sans, je veux bien." La sienne cachait une bonne partie de son arsenal ; un désavantage certain avec les couteaux de lancer, il devait avoir un stock sur lui.

Hm, juste un pistolet. Sa veste le couvrait aussi. C'est pas très loin d'ici — l'endroit où il dormait (parfois) — je peux porter le fusil en le tenant sous ma veste. C'est ce qu'il faisait avec son propre fusil et ça évitait de devoir l'enlever, si c'est bien ce que Klyde avait eu une tête.

"Ah. Comme ça" se fit-il la remarque à voix haute. Sa propre veste était fendue en deux sur l'arrière au niveau de sa ceinture pour accéder plus facilement aux dagues croisées dans le creux de ses reins. Peu pratique donc pour cacher un fusil long. Klyde adapta son pas pour se caler sur la marche de Pavel... et arrêter de s'extasier sur tout (même s'il semblait plus réveillé qu'en temps normal).

C'est juste des rues comme chez toi, fit Pasha en remarquant que Klyde, bien qu'il tenta de dissimuler sa curiosité, avait cette pointe d’émerveillement dans le regard. Il ne pouvait pas comprendre l'intérêt du jeune garçon. Il n'avait jamais vu la ville comme quelque chose digne d'admiration. D'ailleurs... ce regard presque enfantin lui rappela quelque chose, mais il n'arrivait pas à mettre le doigt dessus...

Il cligna des yeux, surpris par la remarque. "Non. Il y a des enseignes que je ne connais pas." Il montra d'un signe de la tête la boutique vitrée avec des ciseaux géants. Pourquoi des ciseaux géants ? Ça n'avait pas de sens pour lui. "Les vêtements sont différents sur certaines personnes, leur maintien aussi." Klyde s'obligea à rester stoïque tout en parlant au roux, pour ne pas se faire -trop- remarquer. "Rien à voir."

Tu n'as jamais vu de coiffeur ? Après il allait dire qu'il ne savait pas ce qu'était un barbier ou un boucher. Avait-il été confus quand Pasha avait mentionné qu'il habitait entre un dentiste et une confiserie ?

Il eut un blanc ; comme si Klyde était devenu une photo figée et non pas le modèle vivant d'origine. "Non..." avoua-t-il. "Mais je ne voulais pas t'assommer de questions sur des choses que je pourrai apprendre tout seul plus tard." Et amenuiser la patience du rouquin pour des sujets de moindres importances.

Je préfère que tu me poses les questions, lui répond-il en imaginant déjà Klyde rentrer dans chaque bâtiment avec les yeux grands ouvert en demandant "C'est quoooooi ?". Mieux qu'il lui demande. Ca éviterait des futurs ennuis. Et puis on sait jamais quel genre de mauvaises influences pouvaient instruer le jeune homme trop impressionnable à son goût.

{Pauvre âme} compatit la Sainte. {Ménage-le Trésor, soutient-toi ta détresse avec la jeune fille de la ferme.} Ce qui voulait dire être bref et clair. "Que font 'dentiste', 'confiserie' et 'coiffeur' ?" demanda Klyde pour commencer.

Un dentiste te retire les dents quand tu as mal aux dents. Une confiserie vend des bonbons et friandises. Un coiffeur te coupe les cheveux. C'était aussi bref et clair. Assez pour Klyde, il esperait. C'était tout ce qu'il avait eu besoin de savoir lui-même, mais il savait aussi que la curiosité de Klyde n'était pas la même que la sienne.

Klyde eut un sourire amusé à la définition du coiffeur. Voilà quelqu'un que Pavel ne devrait pas beaucoup aimer, le brun avait souvenir qu'il détestait cordialement qu'on lui coupe les cheveux... déjà qu'il ne semblait pas aimer grand chose. Mais Klyde non plus au final, il n'avait pas élevé pour avoir de grandes préférences. "Merci" se contenta de dire le plus jeune avec un sourire.

Qu'est-ce qui te fait rire ? C'est pas qu'il riait, mais un sourire voulait au moins dire qu'il y avait quelque chose qui l'amusait. Pourtant Pasha pensait pas avoir dit quelque chose d'amusant. A moins qu'il s'était trompé dans son explication. Chose qui lui semblait encore moins plausible.

"Non !" C'était parti tout seul, sans avoir pu réfléchir avant ou avoir l'avis de la Sainte. Sa réaction face au roux le rendit extrêmement mal à l'aise et ses joues le chauffaient désagréablement. "Je veux dire..." essaya de s'expliquer Klyde. Mais rien ne venait. Pas le moindre petit début de justification. "Non, c'est... c'est bien comme ça." Il était mortifié et rouge de gêne.

Comment ça "c'est bien comme ça" ? Je viens de dire que ça gêne en combat. C'est pas bien ça. De quoi il parlait même ? Il voulait dire esthétiquement ? C'était le moindre de ses soucis. Si tu aimes les cheveux longs tu n'as qu'à te faire pousser les cheveux. La conversation virait dans le ridicule, mais Pasha n'avait aucune envie de demander plus d'explications. Il avait le présentiment que ça le rendrait encore plus confus.

Klyde leva les yeux sur les mèches folles qui dépassaient de sa capuche. "Je ne pense pas que.. que ce soit une bonne idée pour moi." Déjà qu'il commençait à les avoir devant son visage (ce qui l'arrangeait sans son chapeau). "Tu peux... les attacher sinon ?" proposa-t-il comme alternative.

Attention la tête, fit-il pour prévenir Klyde du fait que le plafond allait mystérieusement s'abaisser alors qu'ils grimpaient les escaliers pour rejoindre le grenier. Pasha dû ouvrir sa porte en penchant légèrement la tête. Heureusement, une fois à l'intérieur du très petit appartement, il pouvait se tenir normalement. Tant qu'il ne longeait pas trop les côtés évidemment, où le plafond redescendit pour rejoindre le coin du sol.

Il n'avait pas à se baisser autant, juste rentrer sa tête entre ses épaules en prévention. Une fois dans la place, Klyde ne put s'empêcher d'étudier l'agencement des maigres meubles et les ébauches de personnalisation que le roux auraient pu créer au fil du temps, par habitude. "Tu vis ici depuis quatre ans ?" demanda-t-il d'une voix qu'il voulait neutre.