Rappel du premier message :

CONTRAT DE NOT'RP !

- Statut du RP : Ouvert aux incrustations (prévenez quand même par MP avant svp)
- Type de RP : Normal
- Tour de jeu : Larae - Pachou
- Délai maximum d'attente de réponse : 1 an et 1 jour
- Sauts de tours : 777
- Autre : Toute ressemblance avec une oeuvre existante ou ayant existé est purement fortuite. *humhum*

Quand on me parle « d’anneau de pouvoir », je m’attends à un truc impressionnant digne des légendes les plus folles. Alors forcément, j’ai été déçue (et pas qu’un peu) quand le seigneur du coin m’a montré une image de l’objet qu’il voulait retrouver: un simple anneau en or vieilli sans le moindre ornement. Une babiole de famille transmise à l’ainé de chaque génération comme preuve qu’il est l’héritier légitime du pouvoir que ses parents ont sur la région, d’où le nom. Beaucoup de symbolique pour une valeur intrinsèque franchement limitée… mais reste que le bonhomme payait bien pour le retrouver. Eh bien s’il y tenait tant que ça, c’était lui qui faisait une mauvaise affaire après tout. Moi, je devais juste retrouver la trace du voleur et récupérer sa babiole. Du tout cuit.

J’ai dit « cuit »? Si je croyais au destin, je dirais qu’il a un sens de l’humour au goût assez douteux. Oui, parce que le léger détail dans cette affaire qui aurait sinon été rondement menée, c’est qu’il y avait un dragon à vaincre. Pour un foutu bijou de moins de deux centimètres de diamètre. Il me prenait pour quoi, l’autre? Un chevalier en armure? Certes, techniquement j’en étais l’équivalent infernal. M’enfin, qu’il se trouve un défenseur de la veuve et de l’orphelin avec la bouche en coeur! Bref. Je ne pouvais pas revenir sur ma parole, donc il faudrait que je me débarrasse du dragon en plus. J’en avais déjà affronté, là n’était pas le problème. Mais ce petit roitelet avait intérêt à gonfler son prix s’il voulait récupérer son anneau, parce qu’on n’omet pas une information pareille impunément.

Tiens, tiens, tiens... Au lieu d'un livre, ce que Pachouliboukoualoubouzoulek survolait ressemblait plutôt à une créature bipède. La-dite créature semblant sorti de l'un des tunnels éventrés, le dragon ne mit pas longtemps à conclure qu'il s'agissait de son intrus. Il piqua donc sur lui en hurlant -mentalement- son cri de guerre. SUUUUUUUUS !

Saperlipopette ! Son attaque ayant échoué, Pachouliboukoualoubouzoulek battit des ailes en catastrophe pour éviter de s'écraser par terre, mais fut forcé d’atterrir, courant sur quelques pas avant de s'arrêter. Il fit volte face, tentant d'oublier comment il venait de perdre toute dignité devant son ennemi. Je suis Pachouliboukoualoubouzoulek, bouffi ! Et je réclame veangeance ! Sur ces paroles, la chouette entrouvrit le bec, qui rougeoya.

Mais arrête donc de bouger, corniau ! Au-delà de la contrariété, Pachouliboukoualoubouzoulek était désormais en colère. Cette elfe avait un peu trop de répartie -et un trop bon jeu de jambes- à son goût. J'ai une conversation passionnante avec les gens intéressants. Simplement, je ne m'abaisse pas à discuter avec des voleurs et des agitateurs ! répliqua le dragon-chouette en ponctuant sa tirade du pied. Sur ce, il prépara une nouvelle volée de flammes.

La logique de l'elfe prit Pachouliboukoualoubouzoulek au dépourvu. Sacrebleu ! C'était bien pensé. Il ferait mieux d'attendre un peu avant de la transformer en brochette. Puis elle sortit de derrière son rocher et il eut une illumination. Il s'écria, ravi de prendre l'elfe en défaut : Ha ! Mais si tu n'as pas de livre, alors je peux te cramer ! Hahaha ! Il était totalement imperméable à toute tentative d'humour. Une minute ! Et s'il elle mentait et qu'elle avait bien volé un livre ?

Mouais. Elle essayait de se payer sa tête, la demi-portion ? Le dragon-chouette prit un ton accusateur. Je pourrais te croire, bouffi, si je ne t'avais pas vu sortir de chez moi pas plus tard que tout de suite ! Tu m'as volé quelque chose (ou au moins tu as essayé), et celui qui volera Pachouliboukoualoubouzoulek impunément n'est pas encore né ! Il fit une pause pour reprendre son souffle, avant d’asséner les derniers mots. Alors ça suffit, crache le morceau, bouffi !

Pachouliboukoualoubouzoulek s'approcha de l'elfe noire et se pencha pour l'examiner de plus près, ses yeux soupçonneux guettant la moindre bosse, le moindre pli suspect. Étrange... Il ne voyait rien, pourtant il était persuadé qu'elle avait prit quelque chose. Son histoire de traverser la montagne, c'était ridicule. Ne me prends pas pour un imbécile, bouffie, le Pic est un labyrinthe. Seul un crétin fini penserait aller plus vite par en-dessous que par-dessus.

Tu essaierais pas de me faire prendre des haricots pour des lanternes, là, bouffi ? Je te rappelle que je vis ici, que diable ! Non mais vraiment, cette minuscule créature trop arrogante allait trop loin ! Maintenant, ça suffit ! Rends-moi ce que tu as volé, présentes-moi des excuses, et je consentirai à te laisser partir. Le tout fut dit sur un ton particulièrement arrogant qui n'avait rien à envier à celui de l'elfe noire.

J'avais bien dit « pataud »? Eh bien ça se confirmait. Le temps que son bec atteigne l’endroit où je me trouvais, j’avais fait un bond et je me trouvais derrière lui. Je fis quelques pas en arrière profitant de ce que j’étais hors de son champ de vision pour entamer ma retraite, tout en me préparant à m’immobiliser s’il se retournait. Pas question qu’il s’imagine que je fuyais.

Le bec de Pachouliboukoualoubouzoulek se referma sur de l'air, mais le grand dragon-chouette ne se laissa pas démonter. Plus vif qu'on aurait pu l'imaginer, il pivota sur une patte, cherchant des yeux où avait bien pu passer sa proie. Un fois qu'il l'eut repéré, il chargea à nouveau l'elfe noire en poussant un ridicule cri de guerre. Aha ! reste-là, saleté de bouchon d'oreille !