Prénom : Marie
Age : 30 ans tout rond
Activités : J'ai tout plaqué pour apprendre à travailler le bois et vivre au bord de la mer
Centres d'intérêts : Geocaching, Escape Game et Jeux de société (Coopératifs, enquêtes, legacy).
Où j'ai trouvé le forum : Dans un coin de ma mémoire
Un petit mot pour Nano. ? : Je suis heureuse de retrouver le gang des cookies. Paix et amour sur vous
Activité à Prévoir : A partir de la rentrée, je serais présente le soir en semaine.
○ Prénom et Nom : Olga Tsekhov
○ Age : 32 ans
○ Race : Humain
○ Forme animale :
○ Métier : Croque-mort
- Grand ou petit ? Ou entre les deux ? Olga est grande mais pas trop. Elle est de taille normale mais pas moyenne. Vous voyez? Genre grande mais pas hyper grande. On va dire dans les 1m75. Ce qui finalement pour la Russie est sûrement une taille standard... - T’as des signes particuliers ? Olga aime, enfin je devrais dire adore les tatouages. Elle a une partie de l'épaule et du bras recouverte par une composition très symbolique pour elle : - un cœur mécanique qui symbolise le vide laissé par la mort de sa sœur, ombre de ce qu'elle fut, elle vit sa vie comme un automate. Ce tatouage se veut aussi le témoin d'une promesse : continuer à vivre coûte que coûte tant que l'injustice sera toujours élevée au rang de dogme national. _ un escalier de type Penrose ("de type"car il n'est pas encore né) : une construction fictive d'un objet contraire aux lois. Je ne pense pas avoir besoin de vous en expliquer la symbolique pour une résistante. - une faucheuse aux ailes de mésange : pour le commun des miliciens, il s'agit d'un tatouage religieux exprimant la crainte de tous les moutons d'être un jour inexorablement rattrapé par la mort. Pour Olga, c'est une petite lanterne dans la nuit, pour lui rappeler à chaque instant qu'elle se bat pour quelqu'un qui lui était cher (et qui voletait partout). - Décris-nous un peu ton style vestimentaire : Sombre, pour ne pas dire noir. Evidemment, on pourrait faire le lien avec son métier, mais cela fait bien longtemps qu'Olga ne porte plus de couleurs. Pourtant enfant, elle aimait mettre des rubans chamarrés dans ses cheveux tressés. Un temps révolu, bien avant la mort de sa sœur. Vers douze ans, elle a compris que le monde était moche sous le vernis paroissial, que la religion obscurcissait les cœurs et qu'il n'y avait pas d'avenir heureux. Une révélation qu'elle a eu besoin d'exprimer à travers ses tenues strictes. Des hauts de dentelle noire et un corset serré, un pantalon ou une jupe selon les occasions, tous deux sans ornements. Elle porte comme seule excentricité un chapeau haut-de-forme orné d'une plume d'autruche (noire, vous l’aurez compris). - Y a-t-il un objet que tu portes toujours sur toi ? Deux engrenages de l'horloge familiale, celle qui rythmait la vie entre études et prières. Lorsqu'elle a emmené sa sœur loin du sadisme paternel, elle a figé le temps à tout jamais pour ces bigots de campagne. Olga les garde dans une poche à l'intérieur de son corset, une sorte de superstition personnelle. |
- Tu pries tous les soirs ? Olga ne prie pas Dieu, mais elle fait bien semblant. Chaque soir, elle s’agenouille devant son lit, joint les mains, ferme les yeux . Si un esprit curieux jette un coup d’œil par la fenêtre, il verra une jeune femme se recueillir devant Dieu, le seul, l'unique Dieu. En vrai, elle invoque les esprits de la nature et laisse son âme vagabonder par delà les forêts et les océans. Tantôt, elle s'imagine courir dans les plaines de la Toundra, remonter le fleuve de la Kolyma ou voler au dessus des sommets enneigés de la Taïga. Olga était athée avant mais sa rencontre avec le peuple Bouriate a changé sa vision de voir le monde. Leur bonté malgré des années d’oppression et leurs croyances animistes lui ont appris qu'il y avait de la beauté en chaque chose. Qu'au-delà du mur érigé par la religion, les forces de la nature persistaient pour ceux qui savaient les écouter.
- T’aimes les animaux ? 8D Olga respecte la vie sous toutes ses formes. Elle ne pense pas qu'une espèce soit supérieure à une autre. Pour elle, l'espèce humaine n'est pas une espèce "élue" comme les hommes le pensent depuis la nuit des temps. Elle ne consomme aucun produit issu de l'exploitation animale. Par conviction mais également pour ne pas prendre le risque de manger Hector, son ami zootrope porcin ou Elena, sa volatile de sœur d'armes.
- Ton pire souvenir, c’est… ? Il n'y a pas de jour plus sombre que celui de la mort de sa sœur, lâchement assassinée par des miliciens. Pourtant le pire de ses souvenirs, celui qui lui brise le cœur en éclats, reste le jour où ses parents, la chair de sa chair, ceux-là même qui lui avaient appris amour et respect, ont décidé de livrer leur propre fille à la milice après lui avoir fait vivre mille supplices.
- A quoi ressemble ton chez toi ? Une chambre simple et chaleureuse qui contraste avec sa tenue triste. Des plantes partout, un joyeux bordel et même un chat (un vrai, je vous vois venir!).
- Une journée normale, pour toi, ça ressemble à quoi ? Olga passe ses journées à embaumer des morts ou à clouter des cercueils, des activités qu'elle pratique en musique. Au-delà de son apparence austère, elle respire la vie. Un comble pour une croque-mort! Elle sait cependant apporter juste ce qu'il faut de réconfort aux familles endeuillées. Aveuglés par les préceptes religieux, certains vivent cette étape comme un accomplissement, pour d'autres, elle voit bien que les apparences s'effritent. Face à la mort, elle sait qui soutien fanatiquement le pouvoir et ceux qui espèrent un monde meilleur. Dans cette société, où pleurer un mort est presque un crime (ne sera-t-il pas plus heureux là où il va?) Olga sait tendre discrètement un mouchoir à ceux qui ont encore une lueur de lucidité.
Son four crématoire lui permet également de faire disparaître discrètement les corps de zootropes morts sous leur forme animale ou bien ceux d'ennemis assassinés par la LR.
- Ok, si tu pouvais devenir Tsar demain, qu’est-ce que tu ferais ? Si elle se réveillait dans les chaussures du Tsar, Olga ferait trancher la tête de tous leurs dirigeants aveuglés. Un bain de sang comme on n'en a jamais vu... Mais elle n'est pas Tsarine, alors elle se contente de se battre dans l'ombre.
Tout commence à Irkoutsk sur le bord du lac Baïkal, dans une famille sans histoire. On ne peut pas dire qu'Olga ait eu une enfance difficile. On ne peut pas non plus dire qu'elle ait eu une enfance heureuse. Disons qu'elle a eu une enfance normale pour l'époque. Ses parents étaient stricts mais aimants et elle avait une petite soeur, Elisaveta (dit Lisa) qu'elle aimait profondément. Elle a grandi sans histoire entre les interminables cours dispensés par sa tante Yulia et les nombreuses messes. De temps en temps, elle pouvait jouer un peu avec Liza, elles s'inventaient des mondes imaginaires où les petites filles étaient libres de vivre la vie qu'elles voulaient. Le soir, Père et Mère venaient les border après la prière et déposaient un baiser sur leurs fronts. Des parenthèses de bonheur dans une vie sans joie.
Olga ne se retrouvait pas dans les préceptes de l'église. Elle se posait de plus en plus de questions sur le monde et la société. Bien sur, elle a essayé d'en parler aux adultes mais en grands garants de l'autorité, ils balayèrent ses interrogations. C'est comme ça et c'est tout. Une réponse qui ne pouvait convenir à une insatiable curieuse. Âgée d'à peine douze ans, elle décida en son fort intérieur qu'elle ne serait jamais comme eux : triste et soumise. En attendant, elle adopta la tenue vestimentaire qu'on lui connait toujours aujourd'hui. Une façon pour elle d'exprimer sa révolte sans trop attirer les soupçons.
Elle venait d'avoir 18 ans lorsque sa vie a réellement basculée. C'était la fin de l'automne, les arbres étaient nus, les paysages se couvraient de neige poudreuse. On faisait de la luge sur la colline et on passait de longues soirées au coin du feu. Aujourd'hui, elle sait que le tableau était trop beau pour durer. Lisa était en retrait. Elle ne l'accompagnait plus arpenter les chemins à la recherche de baies tardives et son sourire semblait forcé. Un soir, à la fin du repas, elle demanda un temps de parole. Toute la famille prit place dans le salon et elle lâcha la bombe. Une zootrope! Le visage de son père s'empourpra tandis que celui de sa mère blêmit. Il devait y avoir une erreur. Ces choses là arrivaient ailleurs mais pas dans cette maison. Son père tapa du poing sur l’accoudoir de son fauteuil avant de se ressaisir. Il avait entendu parler de "méthodes" pour soigner sa condition. Ils allaient la délivrer du mal. Olga tressaillit, un mauvais pressentiment s'empara d'elle.
Pendant les jours qui suivirent, elle ne vit pas Lisa. Elle voyait peu son père également. Il faisait des allers-retours entre la cave et la cuisine sans donner d'explications. Olga lui posait des questions auxquelles ils ne répondaient pas. Jusqu'au soir du septième jour qui suivit la disparition de sa sœur. Le patriarche convoqua sa femme et sa fille la mine sombre. Il expliqua qu'il avait fait tout ce qui était en son pouvoir pour sauver sa cadette mais le mal était enraciné trop profondément. Sa femme fondit en larme. Olga, elle ne comprenait pas. Il prit sa femme dans ses bras et murmura : "Nous n'avons pas le choix Anouchka, il faut que j'appelle la milice. Pour le bien de Lisa et de notre famille". Et sa mère acquiesça. Olga fut saisie par l'horreur. Elle tenta par tous les moyens de convaincre ses parents qu'il s'agissait de la pire solution. Elle ne reçut en retour qu'une gifle cuisante.
Elle avait peu de temps pour agir. Elle digérerait leur trahison plus tard. Olga jeta quelques affaires dans un sac de toile, des vêtements, de la nourriture, le violon de Lisa... Elle attendit la nuit et descendit à la cave. Elle poussa le verrou et fit signe à sa soeur de se taire. Mais c'est elle qui s'exclama. Anéantie par le spectacle qu'elle avait devant les yeux. Lisa n'était vêtue que d'une fine chemise de coton, elle tremblait de froid. Ses cheveux étaient maladroitement rasé, et elle était couverte de sang. Son regard était vide. "Qu'est ce qu'il t'a fait?" sanglota Olga. Elles n'avaient pourtant pas le temps de discuter. Aidant sa soeur à marcher, elles quittèrent la cave humide pour traverser le salon. Le silence n'était interrompu que par le tic-tac de la pendule. Cette pendule que son père regardait en permanence, celle qui était dans la famille depuis des générations. De rage, Olga ouvrit le mécanisme et prit deux petits rouages. C'était une petite vengeance mais pour l'heure, c'est tout ce qu'elle pouvait faire. Elle reprit la main de sa soeur et la conduisit jusqu'à l'étable où elle la fit monter sur un cheval avant de prendre les rênes.
Elle chevauchèrent des heures dans la nuit noire de l'hiver. Il faisait tellement froid qu'Olga ne pouvait plus bouger les doigts. Elle sentait l'énergie vitale de sa soeur s'estomper. Elles allaient mourir ici. Finalement, ce sentiment l’apaisait. Elle préférait partir avec elle face au coeur du Baïkal plutôt que de la savoir aux mains de la milice ou même celles de leur père. Comme souvent, c'est lorsque l'on ne voit plus d'issue possible qu'un miracle a lieu. Son miracle à elles s'appelait Misheel.
Il prit les rênes de leur cheval et les conduisit à son camp. Tout ici respirait la privation et l’oppression mais les visages n'étaient pas résignés. On entendait des rires et des conversations. Olga se laissa bercer par les chants mongoles et la douce chaleur du feu de camp. A son réveil, une foule de petites têtes aux boucles noires étaient penchées sur elle, le regard espiègle. Ils déguerpirent en rigolant lorsqu'elle essaya de se lever. Elle chercha sa soeur du regard et la vit assise à côté d'une très vieille dame. Elle avait déjà meilleure mine. Olga se détendit un peu. Où étaient-elles? Elle n'en savait rien mais pourtant son coeur lui dictait de ne pas avoir peur. Son sauveur vint se présenter. Il s'appelait Misheel ce qui veut dire sourire. Il portait bien son nom. Tout en lui n'était que bienveillance. Il était chaman et appartenait au peuple bouriate. Olga avait entendu parler des bouriates, leurs traditions païennes en faisait des cibles de choix pour la milice. Ils étaient traqués, torturés, assassinés. Seule la rudesse de l'hiver leur offrait un peu de répit.
A leurs côtés, les deux jeunes femmes découvrirent une autre façon de voir la vie, à l’opposé de leur éducation. Les bouriates voyaient la zootropie de Lisa comme un don. Ils entretenaient un lien fort avec les forces de la nature. Olga était particulièrement sensible aux discours animistes de Misheel, elle aimait le principe que chaque élément, aussi insignifiant soit-il, ait une âme qui lui soit propre. Elles passèrent un mois entier dans le village. Une parenthèse heureuse. Cependant, elles avaient un combat à mener. Une fois remise sur pieds, Lisa avait très vite affiché le souhait de se battre. Olga ne pouvait pas la laisser partir seule, et au-delà de leur situation, elle voulait faire quelque chose pour leurs nouveaux amis.
Elles reprirent la route en direction de Moscou. Les deux sœurs abandonnèrent leurs noms pour celui de Tsekhov et s'inventèrent une nouvelle identité. Leur imagination leur permit de s'installer et même de trouver un travail aux Pompes Funèbres de Kitai Gorod. Elles vivaient chichement mais elles étaient libres. Lisa parvint à entrer en contact avec la LR et c'est ainsi qu'elles entrèrent dans la Résistance. Elle commença par de petites missions, surtout d'espionnage. En effet, sa sœur se transformait en Mésange. Un format parfait pour laisser traîner ses plumes dans les endroits les plus secrets. Puis on lui proposa des missions toujours plus dangereuses jusqu’au jour où elle ne revint pas. Olga s'y était préparée, le choc n'en fut pas moins brutal. Elle en voulait au système, à ses parents, aux croyants, aux lâches qui ne faisaient rien, elle s'en voulait à elle de ne pas avoir su la protéger. Elle allait leur faire payer.
C'est ainsi qu'elle s'est lancée à cœur perdu dans la lutte contre le régime en place. Sabotage, espionnage, assassinat, elle ne recule devant rien pour libérer le monde du joug des tyrans. Autrefois habitée par l'impuissance, elle se découvre des forces insoupçonnée pour ne pas se résigner face à l'adversité.
Dernière édition par Calliope le Ven 26 Juil 2019, 13:50, édité 2 fois