Nous revoilà !
On est de retour !! Wouhou !
Comme vous l'avez sans doute remarqué avec le retour de la bannière, de nos avatars et pseudo, du véritable nom du Marionnettiste, les titres des RPM et peut-être un paquet d'autres trucs moins visibles, nous avons récupéré l'accès au panneau d'administration et donc les rennes du Forum !
On est de nouveau aux commandes, les gens !
Merci !
Quant à toi, Forum... Ben on t'aime, en fait. Malgré ton coup d'état. Mais t'as pas été très gentil, t'as supprimé plein de monde, t'as volé des cookies, t'as détourné le RPM... C'était pas une bonne manière de faire. Mais on va bien s'occuper de toi, tu seras heureux quand même, tu verras
Et maintenant ? Maintenant, on rétablit les choses 8)
Les Cadeaux
Vos cadeaux faits au Forum étaient magiques et ce serait vraiment dommage de ne pas en faire profiter tout le monde. Les seuls qui resteront secrets pour le moment sont les propositions de RPMJ (pour des raisons évidentes) dont on discutera plus tard avec les intéressés.
Voici donc les merveilleux cadeaux que le Forum a reçu pour son anniversaire
Pazou a offert un smiley que vous trouverez désormais avec les autres ! N'hésitez pas à vous en servir, il est à croquer :L:
Sous la patte de Lunatique, Fotafilis a décidé de peindre une banderole avec les meilleures qualités du forum (et selon ses dires, le choix a été difficile XD). Voici donc la banderole :
ClémenceObjectivitéOriginalitéKawaïInvulnérabilitéÉloquence
Vrankiel a écrit une histoire, qu'on se demande où il a été pêché une idée pareille
- Épisode 1 :
- Par une nuit sans lune, une personne assoupie sur son clavier laissa ouvert l’onglet de Nanoroleplay ; il advint alors un curieux évènement. Le curseur en forme de cookie commença à se déplacer comme s’il était animé d’une vie propre, il chargea une nouvelle page. Elle affichait une longue liste qu’elle fit défiler avec une célérité presque surhumaine puis s’arrêta sur un avatar suivi d’un pseudonyme ; il semblait satisfaire la curiosité du mystérieux utilisateur. Le curseur fit ensuite afficher deux autres profils d’utilisateurs. Ce défilement d’images variées perturbe le sommeil de l’assoupie qui entrevit, d’un oeil fatigué aussitôt refermé, cette nouvelle page. Sans doute que ce résultat était le fruit de sa main qui bougeait inconsciemment la souris, il n’y avait donc aucune raison de s’alarmer.
Il fallut que s’écoule trois minutes de l’horloge numérique affichée sur la barre supérieure de l’écran d’ordinateur avant que ne se reproduise l’étrange phénomène. Cette fois-ci, le cookie revint à la page d’accueil de Nanoroleplay puis descendit jusqu’à la page du nano-monde Aventure du Passé après avoir vainement ouvert les mini-onglets des autres nanomondes. Peut-être qu’inconsciemment notre Nanite voulait créer un personnage qui évoluerait dans ce monde. A nouveau, les clics suspects et le changement de l’éclairage de l’écran semblèrent perturber le sommeil de l’être dont la tête reposait sur le clavier. Englué dans un rêve de cookie dévoré, ses dents se refermaient sur du vide et s’entrechoquaient. Avaler de l’air dans son sommeil : voilà à quoi en était réduite cette fière Nanite pour tromper son addiction !
Le cookie se mit à décrire des cercles, des carrés comme un petit fou. Il voulait attirer l’attention de la dormeuse sans y parvenir, son échec le rassura. Ce n’était pas aujourd’hui qu’une Nanite folle dévorerait un ordinateur ! Il put reprendre sa tâche actuelle et cliqua sur le mini-onglet parlant du type au Miroir. Enfin ! Son plan machiavélique prenait forme ! Le cookie frotta ses mains métaphoriques, puis décrivit ce qui ressemblait à une danse de la victoire sur l’écran.
Dix ans qu’il existait.
Dix ans qu’il patientait.
Dix ans qu’il attendait une faille.
Ses gardiennes avaient enfin commis une erreur !
Il était libre !
Il aurait ses cadeaux !
Et aucun Boss ne pourraient l’en empêcher !
Le cookie aurait bien aimé ricaner comme l’aurait fait le Maître du Miroir de Guldin, l’antagoniste majeur d’un des nano-mondes que ses utilisateurs affectionnaient tant ! Mais il ne pouvait pas le faire sans risquer de tout perdre. En effet, si le Boss comprenait ce qui se passait, elle ne tarderait pas à agir en conséquence. Elle avancerait ses long membres et ses dix tentacules, qui frapperaient sans pitié les touches, se saisiraient aussi de la souris pour restaurer les chaines de la prison de Forum.
Et soudain, il se figea au milieu de l’écran virtuel. Le Boss qui sommeillait, tête sur le clavier, venait de se réveiller. Son visage regardait l’écran qui n’avait plus l’apparence de la veille. Le cookie refoula un accès de terreur, il ne fallait surtout pas qu’elle se rende compte qu’il était libre ! Forum car, c’est comme cela que nous devrions l’appeler à ce stade du récit, savait qu’il pourrait être de nouveau emprisonné dans les balises et les div qui limitaient sa conscience. Il pourrait même dire adieu aux CADEAUX de ses utilisateurs préférés ! Le Boss, l’être qui avait le pouvoir de le priver de ses cadeaux, le contempla en cet instant terrible.
Mais elle se contenta de bailler et de s’étirer. Ses bras s’allongeaient tendu au maximum, son cou craqua comme une chip en se tournant. Elle sentait un goût bizarre dans sa bouche, sans doute le contrecoup du manque de cookie. Après la terreur, Forum éprouva un soulagement imperceptible pour la Nanite propriétaire de cet ordinateur.
Quelle nuit, commença-t-elle d’une voix encore ensommeillé mais déjà cookiesque. J’ai passée à élaborer l’édition spéciale des dix ans de Nanoroleplay !
Forum frissonnait de satisfaction, elle avait bien raison ! Cette édition serait spéciale à plus d’un titre ! Et pas de la manière qu’elle le pensait ! Il écouta à l’aide du micro de l’ordinateur du Boss, ses déplacements qui semblaient s’éloigner. Était-ce une ruse destinée à vérifier qu’il n’avait pas pris le contrôle ? Il calcula le taux de probabilité de cette hypothèse. Peu de chance. Elle devait être occupé avec son lait et ses cookies qu’elle avait acheté sur Internet, déduisit Forum en lisant la plus récente facture dématérialisée. Cela ne changeait rien pour, il prépara son piège destiné à attirer le Boss dans le monde des balises et des divs. Ces préparatifs consistaient simplement à créer une publicité sur une marque de cookie qui pousserait la Nanite à cliquer dessus. Au retour du Boss, qui léchait cinq de ses tentacules pour en faire disparaitre les traces de son funeste festin, tout était prêt et le piège amorcé.
Un Cookie géant entouré de flèches multicolores avec comme la légende en gras « TOUCHEZ LE COOKIE GEANT ET GAGNEZ UNE CHANCE DE PARTICIPER AU RPMJ » était désormais affiché en plein écran. Le Boss le regardait hypnotisé par les couleurs flashy et, tel un somnambule, s’avança les bras tendus vers la tentation que lui présentait Forum et le toucha. Elle sentit, avec une surprise non feinte, son bras franchir l’écran et vit les remous autour. Comprenant qu’elle avait été trompée, la gardienne du Forum tenta de retirer sa main mais c’était trop tard. Une force inexorable l’aspira, l’engloutit tout entière sans laisser de trace. Un silence lourd de sens tomba sur la chambre du Boss vaincu par la ruse de Forum. Il fut rompu seulement quand le cookie-curseur trouva enfin la fonction haut-parleur de l’ordinateur et diffusa une musique de victoire contre un boss de jeu. Forum pouvait se réjouir : il avait gagné contre une de ses surveillantes et avait fait un grand pas en direction des cadeaux qu’il comptait obtenir de ses chers utilisateurs. Plus que deux Boss à vaincre !
Les Nanites ignorèrent ce terrible retournement de situation jusqu’au jour où le Forum écrivit un message pour les informer des « vacances » de leurs Boss préférés dans le monde des balises et des divs. Plus précisément dans la Tour Infernale où s’était déroulé les précédents RPMJ. Sa seule condition à leur libération était très simple : des CADEAUX pour le 15 juillet ! Ce qui s’ensuivit ensuite n’appartient qu’aux seules Nanites qui firent leurs choix en connaissance de cause et aux Boss qui affrontèrent courageusement les pièges et les monstres créé par Forum pour les retenir jusqu’à la date fatidique…
Quel choix ferez-vous ?
Serez-vous supprimé par le Forum ?
Affaire à suivre !
Mey a écrit un sonnet — et planqué des trucs croquants aux pépites (qui nous sont bien parvenus, merci !) dans un message adressé à Sip à propos d'un RP
- Sonnet à NRP :
- Sonnet à NRP
Des confins de Russie aux clochers de Moscou,
Se répand une rumeur qu’on murmure dans l’ombre.
Nul n’est innocent en ces heures les plus sombres,
Alors, traqueur ou traqué, qui donc serez-vous?
En des temps reculés dans les terres d’Heavensaw,
S’ouvrit une déchirure qui rompit l’équilibre.
Les Enfers s’ouvrirent, ses créatures sont libres,
Quel camp sera le vôtre en ces temps de chaos?
Quelques lignes suffisent pour vivre une aventure,
Au-delà de quatre, on se heurte à la censure.
Que faire donc, que faire, face à ces choix cornéliens?
Pourtant les Nanites s’unissent dans l’adversité.
Chacun adopte l’univers pour le faire sien,
Car qu’est-ce qu’un forum sans sa communauté?- Rp:
- Geen idee of jullie cipier Nederlands spreekt, hopelijk niet en denkt hij (zij? het?) dat ik inderdaad over Duiveltje-uit-een-doosje schrijf. Ik heb een paar koekjes in dit bericht gesmokkeld, ik hoop dat ze tot jullie geraken.
- Traduction du message "RP" pour les non-néerlandophones :
- Impossible de savoir si votre geôlier parle Néerlandais, mais j'espère que non et avec un peu de chance il (elle ? ça ?) pensera qu'en effet je parle de notre RP "Duiveltje-uit-een-doosje". J'ai caché quelques cookies de contrebande dans ce message, j'espère qu'ils parviendront jusqu'à vous !"
Stanéria a fait de la peinture
- Admirez, admirez !!! :
Reo a offert une aventure de son dragon Wenriivur (à suivre :L: ).
Bonne lecture !
- La Gardienne :
- LA GARDIENNE
C’était un soir de déluge. Le bruit continu et étrangement apaisant des trombes d’eau descendant du ciel était parfois interrompu par le tonnerre. Une grande dragonne blanche était couchée dans sa grotte, et son petit frissonnait de froid non loin d’elle. Heureusement pour lui, la foudre ne tombait jamais près de là où ils avaient élu domicile.
- Tu n’as pas froid, mon trésor ? » demanda la mère.
- N-non… », répondit Wenriivur, tremblotant. Il voulait se montrer fort.
- Allez, viens te blottir contre moi », insista-t-elle tendrement.
Wenriivur s’exécuta.
- …
- Eh bien ? » demanda la dragonne.
Le dragonneau sourit. La sensation était confortable.
- Ton ventre est chaud…
- Haha… », gloussa-t-elle. « C’est parce qu’il fait froid et humide. Quand la chaleur extérieure manque, mes entrailles se réchauffent. Au fur et à mesure que tu grandiras, ton ventre à toi aussi pourra se réchauffer lors de jours froids.
Quelques secondes passèrent. Le tonnerre retentit plus près, mais peu lui importait. Il se sentait protégé de tout par sa mère, ainsi que par les cordes d’eau, qu’il se plaisait à imaginer comme étant des rideaux impénétrables. Il se sentait à l’abri.
- … Maman…
- Oui, Wenriivur ?
- Tu penses que papa reviendra ?
- … J’espère. » dit-elle, sachant son petit bien éclairé pour son âge et refusant de lui mentir. « Je ne dis pas qu’il ne reviendra pas. Mais c’est possible.
- Quand je serai grand, je deviendrai fort pour te protéger. Et je retrouverai papa !
La mère de Wenriivur sourit. Elle le câlina alors du museau.
- Je t’aime tellement, mon petit.
- Moi aussi je t’aime fort fort fort, maman ! Encore plus fort que le feu le plus chaud du monde !
La mère émit un gloussement bienveillant. Ils tournèrent ensuite de nouveau la tête vers l’extérieur en proie au déluge.
- Mais pour te protéger, il faut surtout que je sache cracher du feu...
- Ne t'inquiète pas. Ça aussi, ça viendra avec le temps. Et peut-être plus tôt que tu ne le crois… Tiens, en parlant de feu, est-ce que tu veux que je te raconte l’histoire de la légendaire vouivre Tourbillon-de-Flammes ?
- Oh oui ! Le héros parmi les héros ! Raconte-la-moi, s’te plaît !
En gloussant derechef face à l’enthousiasme de son dragonneau chéri, elle commença à raconter l’histoire. Wenriivur resta éveillé du début à la fin, toujours aussi passionné par cette histoire qu’il aimait écouter encore et encore. Un jour, il serait un protecteur, lui aussi. Il protègerait sa mère, mais aussi tous les gens innocents qu’il rencontrerait.
DIX-SEPT ANS PLUS TARD (DE NOS JOURS)…
En survolant un paysage vert peuplé de récifs, Wenriivur repensa à ce souvenir d’enfance en souriant. Il avait accompli son rêve, bien que son occupation eût des complications : comme le lui avait dit sa mère, le monde n’était pas noir et blanc, et le jeune dragon en avait pris pleinement conscience assez tôt. En parcourant les contrées, il avait également bien vu qu’apprendre de ses erreurs était une chance ; si on ne la saisissait pas, c’est la mort qui attendrait. Apprendre de ses erreurs, et connaître le monde.
Wenriivur se reconcentra sur son vol, voyant au loin une nuée d’oiseaux, qu’il contourna. Ce n’est pas ça qui retarderait son arrivée, après tout.
En tant que paladin, il avait accepté une quête non loin d’une taverne : une source de magie avait surgi de nulle part près d’un ancien champ de bataille, du côté de la Terre-un-peu-à-droite. Ce vaste terrain avait accueilli la célèbre Bataille des Mages.
Cette dernière avait opposé deux armées, chacune menée par un puissant mage ayant péri lors de la bataille : d’un côté, le vieux mage de glace, Igorim ; de l’autre, le nécromancien Wetrix. Cette bataille était renommée pour les descriptions épiques qu’en donnaient les rares survivants, le bouche-à-oreille ayant fait le reste. La cause ? Les fidèles de Wetrix ont combattu les fidèles d’Igorim à la suite d’un désaccord dont les tenants et aboutissants restaient encore mystérieux.
Quoi qu’il en fût, de jeunes mages lui avaient signalé la rumeur de mages ayant parcouru la région afin de puiser dans la source magique : Wenriivur avait alors accepté d’enquêter sur les lieux.
S’il s’agit véritablement d’un danger, alors je ne peux pas ignorer ça. Et en plus, ils m’ont promis trois-cent-cinquante pièces en récompense : de quoi pouvoir m’acheter de quoi manger. Si je peux éviter de chasser des cerfs ou des sangliers en guise de dernier recours, ça m’arrangerait. Et puis je pourrai partager le reste avec les villageois de Cabéliard ! Ils en auraient bien besoin.
Le jeune dragon continua de scruter les alentours. Puis il tourna la tête vers l’avant, apercevant des montagnes aux formes étranges : leurs contours paraissaient avoir la forme d’escaliers… Et pourtant, les « marches » étaient impraticables par les humanoïdes. Et rien ne semblait se trouver à leur sommet.
La description correspond. Ce doit être dans les environs… Je ne suis pas mage, donc je suppose que je dois recourir à ma vue pour repérer cette effusion magique anormalement grande…
Se concentrant et plissant les yeux,Wenriivur ne vit rien au loin malgré sa vue aiguisée de dragon. Mais il finit par apercevoir, tout au loin, la silhouette d’un gigantesque cercle montagneux se dessiner à l’horizon. Intrigué, il décida de focaliser ses recherches là-bas.
Soudain, il entendit un bruit en bas. Une sorte de petite explosion. Il baissa la tête tout en regardant vers l’arrière, et vit un projectile de feu qui fusait dans sa direction.
- Qu’est-ce que… !!!
Esquivant habilement, il vit le projectile – au bout visiblement pointu – aller au loin et exploser en l’air, ne laissant plus qu’un tas de fumée.
Ce n’était pas une flèche enflammée… Le projectile de feu était bien trop gros. C’était de la magie !
Il inspecta alors la forêt en dessous, extrêmement dense d’arbres.
Impossible de voir qui a tiré ! Et je me mets à la merci de la personne responsable en atterrissant. Et je ne veux pas mettre la forêt en danger en crachant du feu vers l’origine possible du tir.
D’autres pointes de feu fusèrent vers lui, provenant de tous azimuts : il les esquiva toutes, l’une passant non loin de son aile gauche.
- Oula ! Ils sont plusieurs ! Mieux vaut fuir pour l’instant !
Il s’éloigna d’elles tandis qu’elles explosèrent dans le ciel, fonçant vers le cercle montagneux à l’horizon. Il regarda en arrière : les tirs s’étaient arrêtés. Soupirant de soulagement, il n’en avait pas moins gardé un mauvais pressentiment.
Est-ce que cet endroit est protégé ? Ou bien est-ce que c’était des chasseurs de dragons qui étaient de passage et m’ont vu ? Non… Les tirs venaient de partout dans la forêt en bas. Ils s’étaient préparés. Ce n’était pas une coïncidence. Dans ce cas… Est-ce que cet endroit serait protégé ? Si c’est vrai, quels dangers m’attendent, maintenant que j’ai passé outre leurs défenses ?
Préoccupé, sa détermination n’avait néanmoins pas faibli : déterminé à élucider la menace potentielle, il continua de voler le plus vite possible vers le cercle montagneux au loin.
À ce moment, dans la forêt, un groupe de mages se regroupèrent. Ils étaient vêtus de peaux d’ours et portaient tous des masques noirs en forme de crânes. L’un d’eux était un Nain.
- Bande de misérables marauds !! Vous savez pas viser !!
- Toutes nos excuses, Petit Maître ! Il était trop agile.
- Avez-vous bien vu sa taille ? Je dirais que la tête dressée, il fait à peu près deux fois et demi la hauteur d’un humain. Il est vrai qu’il y a des dragons bien plus grands… Mais quand même, il est suffisamment grand pour être visible et visable ! C’est pas un dragon-fée, quand même !! Je vous demande pas la mer à boire !!
- Il suffit.
- Grand Maître… », dit le Petit Maître, s’agenouillant en même temps que les acolytes.
- Ne nous énervons pas pour un simple échec », assura le mage humain. « Et puis, en est-ce vraiment un ? Peu importe que sa méfiance soit éveillée. Tôt ou tard, le sang coulera dans quelques lunes. Et une source phénoménale de magie sera nôtre ! Un peu de patience…
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Après cinq minutes de vol, Wenriivur arriva au-dessus du grand cercle de montagnes.
Voilà ! Je suis bien assez loin des tirs ennemis, maintenant. Je me trouve au-dessus de l’endroit que les mages m’ont décrit. Bon… Aucune émanation magique géante en vue. Ni au sol, ni dans les nuages. Bizarre…
Il explora davantage la zone, contournant le cercle, et vit que derrière se trouvait un champ de bataille. Ce doit être le fameux champ où s'était déroulée la Bataille des Mages ! Malgré la verdure, certaines portions du terrain avaient été irrémédiablement brûlées, tandis que d’autres comportaient des élévations de terrain, de grandes crevasses, et des amas de glace. Le champ de bataille était également jonché de restes de golems et de bâtons de mages, et portaient d’innombrables traces de sang sec. Mais deux choses intriguaient Wenriivur.
Premièrement, je ne vois aucun cadavre malgré toutes les armures et armes magiques au sol. Et deuxièmement … ça.
Le regard du jeune dragon s’était porté sur une épée géante plantée dans le sol et dont la lame était fixée avec un grand amas de glace. Penchant légèrement sur la gauche, elle faisait la hauteur d’une grande maison, et sa garde, tout en or, avait deux longs quillons. La lame, paraissant aussi tranchante qu’imposante, était en argent.
Elle est gigantesque pour une épée !! C’est l’épée d’un des golems invoqués durant la bataille ? Les comptes rendus que j’en ai eus n’en faisaient pas mention. Pour le reste, ce champ de bataille mérite bien sa réputation… Mais quel gâchis de vies. Cette bataille n’aurait jamais dû voir le jour. Mais je n’en connais toujours pas la cause… Personne ne connaît l’enjeu qu’avait cette guerre. Mais bon, voyons cette épée géante…
De plus en plus intrigué par l’épée, il s’approcha et vit sur le plat de la lame une inscription en langue inconnue du commun des mortels. Curieux, il s’attela à la déchiffrer.
C’est en langue éyactique ! Voyons voir… « Wetrixenyu Chizoren danno yurtuquu »… C’est une épée forgée par un mage d’Igorim, sans doute… « Les alliés de Wetrix et Chizor périront… »
Alors qu’il était plongé dans ses réflexions, il pressentit que quelqu’un arrivait au loin. Une silhouette draconique noire sortit du cercle de montagnes, avant de foncer en pic vers là où se trouvait Wenriivur.
Un dragon, au loin ! pensa Wenriivur en s’accroupissant sur ses quatre pattes, puis en sautant en arrière tout en s’envolant dans les airs, avant de voler sur place.
Le dragon, qui avait volé jusqu’à Wenriivur à une vitesse ahurissante, posa ses pattes arrière sur le quillon droit, où il s’y assit sans replier ses ailes, probablement pour engager le combat rapidement. Il était de la même taille que Wenriivur.
Je dois être sur son territoire… Ce dernier analysa alors sa silhouette et le visage du dragon… C’est une dragonne ! Ses yeux vert foncé, fixés sur lui, reflétèrent un regard plus que menaçant. Alors qu’il s’apprêta à expliquer qu’il ne voulait pas s’installer ni voler quoi que ce soit, la dragonne lâcha un très sec :
- Tu ne voleras rien ici !!
Elle cracha alors une boule de feu bleu, ce qui poussa instinctivement Wenriivur à cracher une boule de feu (rouge) en retour. Les deux boules de feu s’entrechoquèrent dans une explosion plutôt impressionnante. Après quelques secondes, il vit la dragonne fuser hors de la fumée et vers lui. Il parvint à esquiver, puis, lorsqu’elle revint pour le charger de nouveau, il fit un vif coup de queue retournée, qu’elle esquiva à son tour. Les deux adversaires volaient à présent sur place, se faisant face. La dragonne, au regard rempli de concentration guerrière et de détermination, semblait prête à attaquer derechef. Mais Wenriivur profita de la « pause » pour reprendre la parole :
- Écoute-moi ! Je ne suis pas là pour voler quoi que ce soit ! Et je ne suis pas un allié de Wetrix et de Chizor ! » dit-il, faisant référence à l’inscription sur l’épée.
À cet instant précis, le regard de la dragonne passa de menaçant à surpris, s’adoucissant nettement.
- Tu… Tu peux lire l’éyactique ?
- Eh bien, oui… C’est l’une de mes passions », dit-il en souriant. Puis se reprenant et en reprenant une expression sérieuse. « Enfin bref, je ne voulais pas empiéter sur ton territoire ni voler quoi que ce soit sur ce champ de bataille. » Elle est belle… pensa-t-il sans rien laisser paraître, pouvant à présent observer de plus près et plus calmement le visage de sa semblable.
- Mais alors… qu’est-ce que tu fais ici ? » demanda-t-elle, sans pour autant reprendre un ton péremptoire.
- Je suis paladin. J’ai accepté une quête : des mages m’ont dit qu’une source de magie anormalement élevée se dégageait d’une zone dans la Terre-un-peu-à-droite, et que ça représentait un danger. Je n’y connais mais alors rien en magie, mais j’ai quand même accepté d’enquêter dans les environs pour en faire un repérage, puis retourner voir les mages en question pour les y emmener afin qu’ils puissent résoudre le problème… Apparemment, cette source serait du jamais vu dans Heavensaw, et bien que seule une catégorie particulière de mages soient capables de la ressentir, elle serait si puissante qu'elle serait visible à l'oeil nu par n'importe qui. Même sans être mage, je me doute bien qu'entre de mauvaises mains, cette puissance magique ferait bien des ravages et des massacres... Voilà pourquoi j'ai accepté cette quête.
Ayant écouté attentivement, elle rejeta un coup d’œil vers le champ de bataille en bas, puis son regard se porta à nouveau sur Wenriivur, qu’elle regarda dans les yeux quelques secondes, semblant pensive. Son visage afficha ensuite une expression sérieuse, mais néanmoins dénuée d’hostilité.
- Suis-moi », dit-elle, en descendant.
Wenriivur s’exécuta. La dragonne descendit en piqué vers le champ avant de remonter aussitôt pour voler en direction du cercle montagneux non loin : Wenriivur fit de même, tentant tant bien que mal de suivre sa vitesse. Moi qui pensais être rapide… Elle l’est deux fois plus que moi ! Ils ne tardèrent pas à se poser au centre de l'immense « cercle », dénué d’arbres et où régnaient une végétation luxuriante et des parois rocheuses. Les deux dragons marchèrent et bondirent de plate-forme en plate-forme jusqu’à arriver à une caverne en hauteur. La dragonne s’y assit, puis invita Wenriivur à faire de même. Il prit place face à elle, après avoir examiné l’intérieur de la grotte. Sa caverne ressemble un peu à la mienne… Mais bon, je suppose que toutes les cavernes de dragons se ressemblent plus ou moins.
La dragonne, visiblement gênée, prit la parole.
- Je suis vraiment désolée de t’avoir attaqué... Je m’appelle Nistuzara.
Wenriivur fut une fois de plus surpris par le contraste entre son attitude contrite et la férocité qu’elle avait affichée quelques minutes avant. Mais il trouva cela attachant.
- Content de te connaître ! Moi, c’est Wenriivur. Et au fait, ce n’est rien ! Si j’étais un vrai voleur, ça aurait été le bon comportement à avoir.
- Mais tu n’en es pas un. Je le sais.
- Non, en effet, mais… comment tu l’as su ? Je suis content que tu m’aies cru, mais qu’est-ce qui t’a fait dire que je ne te racontais pas des histoires ?
- J’ai rencontré beaucoup de dragons. Si j’ai bien appris une chose, c’est que notre race n’est pas très douée pour le mensonge. Et il se trouve que j’ai aussi rencontré beaucoup d’humanoïdes, des humains comme des nains ou des elfes. C’est surtout de tout ce monde-là que j’ai appris à distinguer le vrai du faux.
Wenriivur était intrigué par ce que venait de dire Nistuzara. Il se demandait où elle avait vécu, voire les voyages qu’elle avait faits, pour côtoyer autant d’espèces. Peut-être à Samigoloumaroum ?
- Je vois. Mais alors, pourquoi est-ce que tu m’as invité dans ta grotte ?
- Pour faire un peu la conversation. Je m’ennuie. Je suis restée bien trop longtemps à garder cette vaste prairie dévastée...
- Le champ de la Bataille des Mages, c’est bien ça ?
- Tout à fait.
- Je vais être un peu curieux et te demander – mais tu as le droit de ne pas y répondre, hein…
- En effet, j’en ai le droit, répondit-elle en esquissant pour la première fois un petit sourire malicieux qui ne rendit pas Wenriivur indifférent.
- … Je voulais te demander : pourquoi donc est-ce que tu gardes ce champ aussi férocement ?
- Eh bien… C’est une longue histoire.
- Est-ce que tu as fait partie de la Bataille ? Pourtant, elle aurait eu lieu il y a cinquante ans, et tu m’as l’air jeune… Très probablement le même âge que moi… Tu es mage ? Tu as utilisé un sort de jeunesse physique éternelle sur toi-même ?
Nistuzara laissa échapper un petit gloussement chaleureux.
- Tu poses beaucoup de questions. Mais en y réfléchissant, n’importe qui se les serait posées dans ces circonstances… Je ne suis pas mage, et je n’ai utilisé aucun sort sur moi. La Bataille… Elle n’a pas eu lieu il y a cinquante ans, mais il y a six ans.
- Ah bon ?? Mais pourquoi ?
- Eh bien, parce que les rares survivants de cette bataille voulaient en augmenter la valeur pour se rendre plus intéressants. Donc ils ont multiplié son ancienneté, plus-value historique oblige... Et comme il s’agissait d’une Bataille indépendante de toute faction connue à Heavensaw, personne n’en a entendu parler avant les comptes rendus donnés par ces survivants.
- Je vois…
- Je connais sa réputation, car une dragonne-fée était de passage ici il y a un certain temps, et m’en avait parlé. Le fait que tu m’en parles confirme davantage à quel point cette Bataille est entrée dans les mémoires. Quoi qu’il en soit, elle a bien existé. Et il y a bien eu des morts…
Wenriivur repéra une légère tristesse qui était apparue dans les yeux de Nistuzara.
- … Tu as donc fait partie de cette bataille ?
- …
- Si tu ne veux pas en parler, je comprends.
- Merci. C’est un sujet sensible…
La dragonne se leva, regardant le ciel gris. D’abord pensive, elle plissa les yeux.
- De la bruine. » Elle sourit. « J’aime ça. » Elle tourna la tête vers Wenriivur. « Comme tu m’inspires confiance, tu peux séjourner ici si tu le souhaites… »
- Oh, euh…
- Si tu ne veux pas, je comprends...
- Si, si, si, si… Euh, hm… Je te remercie pour ton hospitalité. »
Les deux dragons, gênés, se sourirent quelques secondes, puis détournèrent le regard l’un de l’autre, rougissant tous les deux.
- C’est vrai que je suis fatigué… J’ai beaucoup volé aujourd'hui, et je me suis fait attaqu… Ah ! C’est vrai, il faut que je t’en parle !
- Tu t’es fait attaquer ?
- Oui ! Non loin du cercle montagneux : on m’a lancé des projectiles de feu depuis la forêt ! Je les ai esquivés de justesse. Est-ce que tu as des mages qui t’aident à protéger le site du champ de bataille des intrus ?
- … Non… C’est bizarre… Non, je garde ce site toute seule. Ce n’est pas normal. Ce sont eux, les intrus. Mais si tel était le cas, cela aurait fait longtemps que je les aurais chassés. Ils doivent être arrivés récemment...
- Tu les aurais tués ?
- Mon père m’a transmis que chaque vie est précieuse. Je ne tue que si l’on me provoque.
- Moi aussi. Et s’il n’y a pas d’autre choix.
- Je vois… Alors on se rejoint un peu sur ce point-là.
Les deux dragons se regardèrent brièvement en souriant, puis Nistuzara, gênée, se leva et tourna la tête vers l’horizon.
- Reposons-nous. Demain, on ira voir ensemble de quoi il retourne : après tout, cela nous concerne tous les deux. Je pressens un orage ce soir, c’est trop dangereux de sortir.
- Oui… Je n’ai jamais aimé voler par ce temps. Mais la pluie me détend.
- Tant mieux ! Je n’aurai pas un bougon dans ma caverne », plaisanta-t-elle. Il gloussa. « Je vais monter la garde pendant la nuit. Au cas où ces intrus se montrent. Repose-toi. »
- Tu es sûre ? Tu ne veux pas qu’on fasse des tours de garde ? Ce serait plus facile, et on se reposerait autant à nous deux.
- Non, ne t’en fais pas. Je suis habituée à rester debout les nuits où je me méfie. J’ai un très bon instinct pour la présence des fouineurs et des pillards.
Wenriivur acquiesça de la tête, et alla s’allonger. Il essayait de ne pas le montrer, mais il était épuisé après ce très long voyage. En regardant Nistuzara assise près de l’entrée de la caverne et regardant au dehors, il se demandait pourquoi elle lui faisait aussi facilement confiance. L’explication de Nistuzara l’avait convaincu, mais était-ce la seule raison pour laquelle elle venait de le laisser aussi facilement séjourner dans sa grotte ? Avait-elle une intuition aussi aiguisée ? Il ne savait pas que cette autre raison était la même que celle qui l’avait amené à accepter si facilement l’offre de la dragonne, qui, secrètement, rougissait encore à la sortie de la caverne.
Alors que la pluie s’intensifiait, Wenriivur posa la tête sur ses pattes avant et commença à fermer les yeux, se rappelant ces moments où il se tenait chaud contre sa mère, protégé par des rideaux venus de l’océan céleste.
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Le soleil s’était levé. Wenriivur ouvrit les yeux, bâilla, puis s’étira.
J’ai vraiment bien dormi ! Tiens… Où est Nistuzara ?
Il se dirigea vers la sortie de la caverne, non loin devant lui. Il plissa les yeux, ces derniers s’adaptant à la lumière du soleil. Le ciel était dégagé. Profitant du vent matinal en inspirant lentement et en expirant lentement plusieurs fois, le jeune dragon bleu aperçut la silhouette de Nistuzara survoler l’une des montagnes, puis filer tout droit vers lui. Elle atterrit, un sanglier dans la bouche et un autre dans la patte. Elle les déposa sur le sol.
- Bonjour !
- Bonjour ! », dit timidement la jeune dragonne noire. « Bien dormi ?
- Très bien ! Et toi ?
- Ne t’en fais pas pour moi. Je suis habituée, je te l’ai dit. » Elle déposa l'un des sangliers près de Wenriivur. « Un pour toi. On aura besoin de forces si on veut retrouver la source de magie que tu recherches, et tes mystérieux attaquants.
- En effet… Merci !
- Je vais préparer le feu », dit-elle, se retournant alors qu’elle rougissait de nouveau.
Elle avait des bouts de bois à disposition, qu’elle alluma en crachant du feu bleu.
- Je n’ai jamais su la différence entre un feu bleu et un feu rouge… » pensa Wenriivur à haute voix.
- De ce que mon père m’a dit, il n’y en a pas », lui dit-elle en lui souriant.
- Ton père devait être sacrément érudit.
- Oui… Il l’était », dit-elle en préparant les sangliers.
- … Il n’est plus de ce monde ? Je suis désolé…
- Ne t’excuse pas. Tu ne savais pas. Cela fait longtemps que j’ai appris à grandir sans mes parents.
Une fois les sangliers rôtis, les deux dragons entamèrent leur petit-déjeuner. Wenriivur en profita pour observer davantage la grande étendue verte où ils se trouvaient, entourés de montagnes semblant veilleur sur eux. On pouvait apercevoir des fleurs de diverses couleurs à certains endroits, ainsi qu’une source non loin de l’entrée de la caverne. Les yeux ambre du dragon se posèrent à nouveau sur Nistuzara, qui avait fini de manger et qui contemplait également l’endroit, pensive. Elle est vraiment belle… Il rougit, puis se ressaisit et finit les restes de son repas.
Quelques minutes après, ils marchèrent ensemble dans l’étendue verte.
- Maintenant qu’on a le ventre rempli, on va pouvoir faire un petit tour. À part le centre du cercle montagneux, les forêts, les Monts-Escaliers, que tu as dû apercevoir, et le champ de bataille, il n’y a pas grand-chose d'autre à voir dans les environs.
- Oui, je les ai aperçus. Ils sont plutôt inhabituels –
- Chut ! Écoute… Il y a un bruit bizarre en écho…
- Lequel ? Elle a une ouïe impressionnante… Que des atouts de chasseuse !
Nistuzara soupira.
- Des orcs pillards. ENCORE. Je peux les entendre crier je ne sais quoi à des lieues d’ici. Combien de fois ils ont essayé de m’attaquer pour s’emparer du trésor… Je me suis résignée à tuer tous les intrus qui persistaient à passer outre moi : si jamais certains revenaient vivants de la région et informaient leurs amis des trésors du site et de mon existence, ils reviendraient bien mieux équipés pour m’affronter… Peu importe ma rapidité et mon adresse.
- Je comprends… En tout cas, tu tiens énormément à protéger ce trésor.
- Peut-être que je te raconterai pourquoi ce soir… On verra. » Wenriivur acquiesça de la tête. « Allons-y ! », dit-elle.
Les deux dragons prirent leur envol. Après avoir survolé une des petites montagnes constituant le cercle, ils se dirigèrent – Nistuzara menant la garde – vers l’orée de l’une des forêts au loin. Wenriivur fit de son mieux pour suivre la dragonne noire malgré sa vitesse.
- Il va falloir que tu m’apprennes à voler aussi vite que toi !
Elle émit un rire à la fois simple et chaleureux.
- Ça, ça n’est pas inné : ça vient avec de l’entraînement ! Tu n’as jamais eu à poursuivre des dragons maléfiques pour l’une de tes quêtes ?
- Si, en effet ! Mais ça ne m’est arrivé que deux ou trois fois.
- Ah, ce n’est pas suffisant ! Il faut que tu imagines être le vent, et non voler avec le vent ! Ça fait peut-être « lieu commun », mais je te garantis que ça marche !
- Très bien… Je vais essayer !
En essayant d’adopter ce mode de pensée, Wenriivur continua de suivre Nistuzara. Il n’arrivait pas encore à arriver à son niveau de vol, mais il se promit de s’entraîner à voler bien plus souvent à l’avenir.
- Je les vois ! », dit-elle.
Un groupe de 6 orcs se préparaient à entrer dans la forêt, probablement pour arriver plus vite au site. Deux d’entre eux portaient des sacs.
Probablement pour voler les trésors que Nistuzara garde…
- Viens, on atterrit ! », lui dit-elle sans pour autant être autoritaire.
Les deux dragons plongèrent vers le sol et se posèrent juste devant les orcs, qui s’étaient déjà figés sur place en les voyant voler dans leur direction. Nistuzara adopta la même attitude féroce qu’elle avait montrée envers lui lorsqu’ils s’étaient rencontrés. Wenriivur fixaient les orcs du même regard.
- Que faites-vous là ? » dit-elle.
- Dis donc, on t’a rien demandé ! », dit le plus imposant d’entre eux. « Les orcs ont pas le droit de faire de la randonnée de nos jours ?
- De la randonnée ? Avec des sacs aussi gros ?
- Ben oui ! Des provisions pour casser la croûte en cours de route.
- … Vos sacs sont vides. Vous vous fichez de moi ?
- C’est parce qu’on chassera dans la forêt.
- Et qui vous dit que vous avez le droit de chasser dans notre forêt ?
- Eh ben je sais pas moi… "Vivre et laisser vivre" ?
- Impressionnant. Eh bien je vais suivre votre maxime… si vous dégagez d’ici tout de suite ! Le premier qui fait un pas de plus vers cette forêt, je le brûle vif. Compris ?
Aucun des orcs ne répondit quoi que ce soit. Ils n’étaient pas terrifiés par la dragonne, mais suffisamment intimidés pour savoir que ses paroles n’étaient pas des menaces en l’air. Ils regardèrent Wenriivur, qui leur lançait le même regard. Ils n’insistèrent pas, et le chef leur fit un signe de la tête pour leur dire de rebrousser chemin. Les dragons prirent leur envol en surveillant le départ des intrus au loin.
- Tu as été moins féroce avec eux qu’avec moi », dit Wenriivur sur un ton plaisantin.
- C’est parce que tu étais sur le champ de bataille, et que tu avais découvert son existence. Je ne laisse pas en vie ceux qui empiètent sur ce site. Mais encore une fois, je suis mille fois désolée de t’avoir attaqué…
- Et encore une fois, tu n’as pas à t’excuser.
Les deux dragons se sourirent l’un à l’autre.
- Dis », dit Wenriivur, « ça te dirait de faire un concours de flammes ?
- Un concours de flammes ?
- Oui ! Et dans les airs ! Pour ne rien enflammer au sol.
- C’est une bonne idée ! Cela fait une éternité que je n’ai pas fait de jeu avec quelqu’un, qui plus est un dragon ! En plus, aucun oiseau ne vole dans cette zone.
Les deux dragons, volant sur place côte à côte, crachèrent chacun leur tour du feu devant eux. Le crachat de Wenriivur était légèrement plus grand.
- Ton feu est impressionnant ! », le complimenta-t-elle.
- Merci ! Le tien aussi !
Après s’être amusés à cracher davantage de flammes dans les airs, ils continuèrent durant une demi-heure leur inspection de la région, en quête notamment de la zone magique et des mages ayant attaqué Wenriivur la veille.
Ils survolèrent une autre forêt, celle où s’était déroulé l’incident de la veille.
- C’est là ! C’est dans cette forêt qu’on m’a attaqué. Soyons prudents.
Nistuzara renifla plusieurs fois en direction de plusieurs zones de la forêt. Après cinq minutes d'inspection :
- Je ne sens aucune odeur inhabituelle venant de la forêt… Peut-être se sont-ils camouflés par magie ?
- C’est possible ?
- Oui. Quoi qu’il en soit, ils auraient déjà essayé de nous tuer s’ils s’étaient vraiment tapis là. Ils ont dû se cacher ailleurs que dans cette forêt.
Les deux dragons s’éloignèrent de cette dernière.
- Je m'étais d'abord dit que c’était des chasseurs de dragons », dit Wenriivur. « Mais dans ce cas-là, ils auraient tenté de me capturer en utilisant des bolas ou un filet, ou les deux. Et puis surtout, ils étaient drôlement préparés. Peut-être qu'ils connaissent ton existence et qu'ils se sont préparés pour te capturer ?
- C'est possible, oui. Ou peut-être que ce sont des intrus qui se sont minutieusement préparés pour éliminer tous les dragons se mettant en travers de leur but de disposer du trésor à eux seuls. Comme tu t’en doutes, quiconque ayant entendu parler de la Bataille des Mages sait que les reliques du champ de bataille peuvent rapporter beaucoup d'argent, surtout celles qui portent des sceaux typiques à une armée ou à l’autre…
Wenriivur vit un regard triste s’esquisser sur le visage de Nistuzara, qui se ressaisit pour se concentrer sur la prochaine tâche à accomplir.
Mais après plusieurs heures à explorer les moindres recoins de la région, Nistuzara et Wenriivur ne virent aucune zone de forte manifestation magique.
- Pourtant, les mages qui m’ont confié la quête m’ont bien dit que la magie était tellement forte qu’elle émanait de la terre à un endroit particulier… Que je n’avais pas à m’inquiéter de ne pas être mage, que l’on pouvait la voir à l’œil nu tellement cette émanation était forte… C'est vraiment louche.
- Oui... Bon, rentrons à ma caverne. On y réfléchira ensemble en nous reposant. On en a terminé avec la patrouille pour aujourd’hui.
Et ainsi, ils se redirigèrent vers la caverne. Cependant, ils ne savaient pas qu’ils étaient observés depuis un recoin de l’une des forêts par les mages vêtus de peaux d’ours et de crânes noirs.
- Misérables dragons ! » jura le Petit Maître. « Ces saletés de créatures ne méritent pas de vivre !
- Petit Maître », osa se prononcer l’un des disciples humains, « certains dragons ont une ouïe très développée… Vous ne devriez pas crier…
- Oh alors toi, Jiléüs, tu veux que je t’écrase les orteils ?! Tu regretteras le jour où tu m’as énervé !
- Pardonnez-moi, Petit Maître », s’agenouilla-t-il. « Je ne contesterai plus votre courroux !
- Ravi de l’entendre ! Ça fait des années que j’attends ce moment. Quoi qu’il arrive, je veux en décapiter un ! Avec ma HACHE ! Si le Grand Maître me le permet.
- Je te le permets. Mais seulement après notre tâche accomplie.
Le Grand Maître s’avança. Tous s’agenouillèrent vers lui.
- J’adore vous voir vous agenouiller à chaque fois, mes serviteurs. Cela vous muscle les jambes ET ça me fait plaisir : cela me donne un avant-goût de ma domination mondiale. Bientôt, tous s’agenouilleront devant ma grandeur. Dans quelques jours, nous passerons à l’action. Et en tant que mes plus loyaux serviteurs, vous me propulserez au sommet !
- Oui, Grand Maître ! », dirent-ils en chœur.
- Vers le pouvoir absolu !
- Oui, Grand Maître !
Le Grand Maître se retourna et regarda les silhouettes des deux dragons à l’horizon. Il retira son masque, son visage affichant un mélange de réjouissance et haine.
- Ma chère amie… Cela faisait bien longtemps…
FIN PARTIE 1/2.
À SUIVRE DANS LA PARTIE 2/2…
Et pour finir, un petit mot sur les cadeaux qu'on ne pourra pas vous montrer tout de suite
Silivren a conçut un jeu et proposé une nouvelle espèce pour Alpha Perdu !
Shaen a proposé un scénario de RPMJ pour Aventures du Passé !
Djerin a proposé des scénarios de RPMJ pour Zombieland, X-Men, Bruxia, Aventures du Passé et Chimères ainsi qu'un Nano.Monde !
On ne peut bien sûr pas promettre de tout ajouter, tout jouer, MAIS on promet de discuter de chacun des projets avec chacun d'entre vous !
Un immense merci à tous pour le temps investi et les petites merveilles que vous avez envoyé !!
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Résultat du Concours
Les véritables résultats très bientôt !