Rappel du premier message :

CONTRAT DE NOT'RP !

- Statut du RP : ouvert aux incrustations (demander par MP au préalable)
- Type de RP : flashback de deux ans
- Tour de jeu : ordre d'apparition
- Délai maximum d'attente de réponse : 10 jours
- Sauts de tours : 1 saut de mouton
- Autre : il faudra lancer le dé des coincés à un moment / pour profiter de ce rp, il vaut mieux avoir lu le sujet Des vacances pour qui ?

Le concours inter-races de chiens de berger.

Divers jeunes miliciens ont été déployés pour surveiller la plus grosse concentration annuelle de chiens et de moutons près de Tomsk, en plein cambrouse ! Pffft ! Maksim est un gars de la ville alors il peste mais pas trop fort parce que c'est son travail. Il a dû supporter le voyage en train puis en véhicule inconfortable et il dormirait sans doute dans un couchage rude et rêche. La compétition dure trois jours, pas moins ! Les miliciens devront être attentifs durant cette période pour détecter le moindre mouvements suspects des chiens, des moutons et des bergers.

Premier jour, retrouvailles, apéro et présentation des chiens ; deuxième jour : épreuves de niveau intermédiaire et libres ; enfin le troisième jour, épreuves de niveau avancé et remise des prix… Pour l'instant, les culs-terreux paradent avec leurs chiens, font la causette en mangeant. Maksim aussi aimerait bien manger.

Quelle idée de lancer ce genre d'évènement un jour aussi ensoleillé ? Maksim n'a pas dit à son équipe qu'il craint le soleil mais en même temps, ça se voit rien qu'à son teint blafard ! Accoudé à une barrière, en uniforme, Maksim essuie la sueur qui ne manque pas de perler sur son visage et remet de l'huile solaire.

Ils choisirent finalement de rester prudemment sur place, éloignés tout en restant assez loin des sorties. Ils n'avaient fait, après tout,qu'éviter de montrer la vision horrifiante d'un démon aux yeux innocents d'une petite fille. Anoushka n'avait pas décoché un mot depuis qu'ils avaient rapidement quitté le cœur du campement. Boula l'avait changée et elle était retournée se coller à Sobaka dans la cariole alors que Doula était reparti pour voir où les événements en étaient.

Maksim Andreïevitch a accomplit son devoir avec brio. Voilà qui rattrape cette affreuse sensation qui l'a saisi face à la panthère. Il ramène à présent un fuyard en le tirant par une corde à ses poignets. L'homme prétend n'avoir rien fait, comme tout le monde. Le sergent décidera de ce qu'il faudra faire. Le temps s'écoule et il en faut beaucoup pour que les superviseurs de la fête ne relancent les activités. Les hommes et les femmes distribuent du jus de pomme pour calmer les esprits.

La milice a annoncé avoir maîtrisé la situation et enjoint les organisateurs de relancer le concours. De son côté, le milicien Maksim patrouille sur son cheval. Il remarque la petite famille d'Anoushka. Celle-ci semble morose, loin de la fillette pleine de vie de tout à l'heure. Il a pourtant fait ce qu'il pouvait pour la protéger même si elle ne le sait pas. Il voudrait la réconforter mais au vu des évènements, il doit attendre un peu. Il ne peut pas venir vers elle en uniforme, tout ce qu'il peut faire c'est se poster à proximité.

Les organisateurs annoncent la nouvelle épreuve. Depuis son cheval, Maksim observe les mouvements de foule timides. Quelques enfants semblent avoir retrouvés leur joie de vivre et échappent à l'autorité de leurs parents pour jouer près du jeune étalon noir. En restant calme, Maksim leur intimide de jouer ailleurs. Fumée est de sang chaud et encore jeune, heureusement, son maître est suffisamment intimidant pour se faire obéir des petits curieux qui restent à distance de la monture.

Maksim observe les concurrents et admire le travail de dressage d'autres. La foule les acclame tandis que Maksim reste sagement à scruter les visages de tous. Il est milicien comme il l'a souhaité alors pourquoi n'est-il pas aussi fier qu'il l'imaginait ? Il est respecté plus qu'autrefois après tout. C'est peut-être pour ne pas avoir agi de façon aussi héroïque qu'il l'aurait espéré face à la panthère. Le jour décline, la fin des épreuves touche à sa fin…

Certains miliciens reçoivent l'ordre de patrouiller près des auberges et Maksim prie pour se faire affecté à une sortie du village. La famille d'Anoushka risquait de ne pas rester et donc de partir si ce n'était pas déjà le cas. Il aimerait leur dire au revoir. Un sourire intérieur s'affiche quand il reçoit son affectation à la bordure du village comme il l'espérait. Le jeune milicien mène son étalon à son poste, où l'animal pourra brouter de l'herbe fraîche et lui faire son travail à la lumière des lampes.

Le soir passe, le milicien coche les personnes qui quittent le concours avec tous les animaux qui les accompagnent. Il sera certainement possible de remonter la piste de la panthère grâce à ces notes. Une bonne chose de fait. Le soleil est parti mais Maksim garde ses lunettes de soleil et le vent perd en chaleur. Ce n'est pas le cri du loup mais son sergent qui vient l'enjoindre à retrouver son dortoir pour passer la nuit. Enfin !

Le sergent s'en repartait lorsqu'une tête blonde fit son apparition entre deux ombres. Anoushka plissa des yeux vers l'Agent Bounine, un peu effarouchée par tous les événements de la journée. Elle s'était éclipsée de la chambre où elle n'arrivait pas à dormir, ne voulant pas réveiller ses grands-parents épuisés. "Pssst... Agent Bou'ine... Poukoi qui a eu la panite ?"

"No, l'sommèl, il fuit. J'veux pas éveilé Doula et Boula qui dome là..." Elle s'arrêta en pleine phrase en se avisant que l'auberge, qu'elle pensait trouvait en se retournant, ne se trouvait plus derrière elle. "Ah ! Baba Yaga, elle a pis l'aubège et mon Doula et ma Boula !! Et Soba'ssi !" Elle était vraiment fatiguée pour ne pas réussir à comprendre qu'elle s'était juste plus éloignée qu'elle ne le pensait.

Maksim prend la fillette par les aisselles et la dépose sur l'avant de la selle de Fumée. Tout en conduisant l'animal par la bride, Maksim parle : "Toi pas sommeil ? J'en doute, tu ne sais plus aligner deux phrases cohérentes. Baba Yaga n'existe pas, ce n'est qu'une vieille dame qui vit seule en lisière de la forêt avec les loups et les ours. En quoi ça te fait peur ? Bon, te souviens-tu du nom de l'auberge ?" Mince, est-ce que son grand-père m'avait donné le nom ?

"Si, elle siste, Baba Yaga. Toi tu l'dis aussi. Elle vit dans l'fo'ét vec loups et ou' et c'est une socié." Elle mangeait de plus en plus ses mots avec la fatigue. "Et non, j'sais pas l'nom. J'sais pas li, mwa. Pas enco. J'sais li A et N et O et U et... euuuh... c'quoi apès dans mon nom ? Mais j'koi qu'avait un N vec un abe en plus et un O et un U puis j'sais pas et un O et un N... oh, oh, oh !!" Elle s'agita d'un coup sur la selle. "J'sais !! Ya dit MOUTON !! J'sais li aussi le M et le T maint'nant ! J'suis top fote !!"

Maksim prend la décision d'aller voir les auberges une à une s'il le faut. Il connaît le nom complet du grand-père, cela devrait suffire et ne pas prendre trop de temps. Pendant ce temps, la fillette babille sur ses prouesses en écriture, mangeant ses mots comme jamais, elle est vraiment fatiguée. Comment s'endorme les enfants à la campagne ? Une berceuse de sa mère lui revient en mémoire. "Chut, calme-toi et écoute : Ave Maria, reine des cieux, vers toi s'élève ma prière…"

Elle se tut deux-trois pour cligner les yeux vers Maksim. "Pouquoi que vous pié d'un coup, Agent Bounine ? Z'êtes fait mal ? Fumée a mal ? Z'avais pédu un copain ? Oh non ! C'est tiste !" Et la voilà qui s'agitait encore pour se contorsionnait et être en face de Maksim afin de l'enserrer dans ses petits bras. "La Dame Maya, bah, elle va êtes vec vous, ben su !"

Maksim soupire. Bon, c'est bizarre de chanter une berceuse* à une gamine pour l'endormir. Celle-ci semble avoir retrouvé son énergie. "Laisse tomber," dit-il en repoussant le câlin, peut-être la chose à ne pas faire mais il est plutôt blasé à ce moment-là. Comme il ne voit rien d'autre à ajouter, il se mure dans le silence, le regard droit devant lui.

* Hrp : Oui-oui, c'est une berceuse pour lui, la confusion est voulue.

Il avait repoussé son câlin. REPOUSSE. Anoushka se recroquevilla contre l'encolure du cheval, le plus loin possible du Milicien, resserrant ses bras autour d'elle pour ne plus le toucher. Plus aucun son n'était audible si ce n'était une respiration un peu trop rapide et des reniflements fréquents associés à un dos frissonnant. Elle n'avait rien fait de mal ! C'était injuste de se faire gronder, non pire encore, rejeter ! Surtout qu'elle ne comprenait vraiment pas ce qu'il se passait.

La gamine émet des reniflements, est-elle en train de pleurer ? Oh non, pas de crise ! Il n'allait pas la rendre à ses grands-parents dans cet état. Maksim n'a pas l'habitude de côtoyer des enfants, il est le cadet de la famille et ne voit jamais ses cousins. "Qu'est-ce qu'il t'arrive ?"

"Pas impotant..." chouina Anoushka d'un ton morne. Il n'y avait pas de sanglot dans sa voix mais elle en était étouffée à la gorge. Le Milicien semblait déjà bien enquiquiné par sa présence, elle n'allait pas l'embêter encore plus.

Niveau boudage, Maksim en connaît un rayon alors la réponse d'Anoushka n'allait pas passer comme une lettre à la poste. "Qu'est-ce que j'ai fait qui te déplaît ? Oh, j'ai l'habitude. Alors arrête de chouiner dans ton coin et dit ce que tu as sur le cœur !" C'était lui qui avait commencé mais là n'était pas le plus important.

Qu'il crie n'arrangea pas la chose, elle ne s'en recroquevilla que plus, comprenant encore moins pourquoi elle ne faisait encore gronder alors qu'elle essayait de se faire aussi petite qu'une souris (sans être une, bien sûr !). "J'suis sage..." Alors pourquoi est-ce qu'il criait ? Rejetait un câlin ? Les mots restèrent coincés dans sa gorge.