CONTRAT DE NOT'RP !

- Statut du RP : privé
- Type de RP : Normal
- Tour de jeu : Marionnettiste - Amorgein
- Délai maximum d'attente de réponse : une semaine
- Autre : RP post-RPM, suite de ce sujet

Quatre murs, une lumière blanche bien trop vif, une table, deux chaises. Cela doit faire au moins 24 heures que Rwdhr se trouve dans cette salle isolée, ses fesses sur la chaise et ses mains soigneusement attachées derrière son dos. C’est clairement une sorte de salle d’interrogation, mais personne n’est venu la voir depuis qu’elle est ici. Une stratégie, peut-être ? La laisser transpirer, patienter, attendre sans aucune indication du temps, ni de ce qui s’est passé après le départ furtif de son équipe. Est-ce qu’ils ont réussi à s’échapper ? Sont-ils blessés ? Vivants ? Toujours plus facile de questionner les criminels anxieux, affamés et (en bonus) couvert de bobos non-soignés. Les droits de l’homme l’être-vivant, vous dîtes ? Ces genres de lois ne comptent pas quand il s’agit de la sécurité de la galaxie.
La porte s’ouvre enfin. Elle ne reste pas ouverte assez longtemps pour voir ce qui se passe derrière. Une Telun musclé vient de fermer (et verrouiller) la porte derrière elle. Elle a une tablette en main, qu’elle dépose sur la table avant de s’asseoir.

Très bien. Commençons par votre nom. Votre vrai nom.

Ok, Reilly. Si elle est sceptique (ce qu'elle est sûrement), elle ne laisse rien remarquer. Elle plie ses mains ensembles et lève enfin les yeux pour analyser le visage de son interlocutrice. Je vais aller droit au but : pour qui travaillez vous et pourquoi avez-vous besoin du Sarien ?

Dur de dire si elle avale ses mots ou pas. Dans tous les cas, elle continue la ligne de questionnement. Pas de "CUT THE BULLSHIT" grossier comme sur ces séries policières américaines. Elle reste calme. C'est qu'ou bien A) elle fait confiance à ce que "Reilly" lui raconte, ou, plus probablement, B) elle compte sur Reilly pour faire une erreur. L'erreur est humaine, après tout. Peut-être même Valeth ? Et qui était le plus offrant ?

Très bien. L'interrogatrice allume la tablette devant elle et tourne l'écran vers Reilly. Le profil du Capitaine Cimna, le Valeth dont Rwdhr avait adopté l'identité, est désormais bien visible. Vous savez, bien sûr, que la fraude d'identité est interdite et punissable par la loi XZ-7853-bdt.

Je regarde le Capitaine, blasée, puis retourne mon attention vers la Telun en face de moi. Je ne sais pas vraiment ce qu'lle veut au fond. Me faire un procès ? De toute façon j'ai été prise en plein assaut donc j'ai pas grand chose à perdre à avouer pour le moment. "Je ne connaissais pas le numéro de la loi mais je savais que c'était interdit, oui."

Et je suis sûre que vous êtes également au courant des conditions de nos systèmes pénitentiaires ? Son regard sous-entend plus que ses paroles. C'est fait connu que la grande majorité des criminels ne profitaient même pas d'un procès. Surtout dans les cas comme celui de Rwdhr : il y avait eu assez de témoins pour une peine de réclusion à perpétuité. Vu les frais à payer pour ce genre de prisonniers... disons qu'ils ne voyaient souvent même pas l'intérieur des prisons.

Je hausse les épaules. C'est un truc fait en majorité par des humains, quoi qu'on essaie de me faire croire en envoyant un Telun m'interroger. Alors c'est traitreux, mauvais et fondamentalement malade. Clairement. De toute façon je ne peux que gagner du temps. "Saumon fumé, crème et télévision cablée ?" Alors autant gagner du temps.

Hilarant. Elle reste inexpressif. Continuez donc de plaisantez. Elle éteint la tablette. Je vous offre votre vie. N'a-t-elle aucune valeur ? Dîtes-moi ce que vous saviez. N'importe quoi. Quelque chose. Dîtes-moi quelque chose, et vous quitterez ce vaisseau vivant.

C'est eux qui vous ont contacté ? Elle se penchait vers l'avant. Un signe que ça lui intéressait. Pourquoi vous ? Vous avez de l'expérience en... infiltration ?

Clairement. L'interrogatrice acquiesce. Vous avez été en contact direct avec un de ces terroristes ? Vous avez vu un visage ? Reçu un nom ? N'importe quoi qui pourrait identifier un individu ? Pour la sécurité de la galaxie, bien sûr.

Vu sa grimace, ce n'était pas les mots qu'elle avait espéré entendre (si elle avait espéré entendre quoi que ce soit). Dommage. Elle se lève, ses lèvres étendues dans un petit sourire forcé. J'aurais voulu vous aider. Vraiment. Mais le Valeth ne lui avait rien offert d'intéressant. Elle quitta la petite salle d'interrogation sans ajouter quelque chose, et le silence retourna pour les heures qui suivirent.

S'ils avaient gardé les lumières allumées, c'était sûrement pour faire chier la Valeth. Plus difficile de s’orienter vis-à-vis le temps. Plus difficile de faire des siestes aussi. Pour ça que quand elles s'éteignent enfin, ça sent immédiatement le pas-voulu. Le fait que le zoom agaçant qu'avait embêté les oreilles de Rwdhr n'était plus audible non plus ne fait que renforcer ce presentiment : y'a quelque chose qui se passe.

Quelques bruitages discrets. Des oumpfs, des petits pas, puis la porte d'interrogation qui s'ouvre. On discerne difficilement une silhouette dans l'obscurité. Elle est fine et plutôt longue, vu comment elle se penche pour passer dessous la porte. Nyctalope aussi, faut croire. Tu viens ? demande la silhouette. Sa voix est légèrement altéré, ce qui fait penser qu'elle porte un masque respiratoir.

Ca ira les pattes ? demande la silhouette. On a pas le temps de défaire les menottes. Pas le temps pour des explications non plus, on dirait. La silhouette — clairement une nemienne — avance rapidement dans le couloir déserté, s'arrêtant seulement aux croisements pour vérifier que la voie est libre. Plus vite ! On a que quelques minutes avant qu'ils sonnent l'alarme.

Ca ira. Il faut bien que ça aille j'ai pas le temps de faire ma princesse. Je suis la silhouette vers mon destin. Trahison et mort ou sauvetage et vie. Dans tous les cas, c'est fait alors ça ne sert à rien de revenir dessus. Je titube, je trébuche, je grogne mais je suis, silencieuse. Lorsque l'autre me houspille, je hausse les épaules et accélère le pas. De mon mieux. Advienne que pourra tout ça. Je ne me rendrais pas sans combattre cette fois.

La nemienne s'immobilise soudain. Elle recule précipitamment et pousse Rwdhr dans la pénombre. Résonnent alors des pas qui n'essayent pas d'être discrets : ils ne sont pas encore en chasse. Le silence retombe enfin. Vite ! murmure la nemienne en se remettant en route. Elle accélère la cadence jusqu'à une grille au sol qu'elle ouvre sans difficulté. Au moment où elle désigne le trou, la lumière se rallume en clignotant et une alarme se met à hurler.