Il me prend dans ses bras pour me consoler, mais je crois que c'est encore pire. Je ne sais pas trop comment interpréter son geste alors que déjà je ne sais pas moi-même ce que je veux. "Tu peux me réveiller ?" Même si ça ne mettra pas fin à son calvaire, au moins ça repoussera le moment où il faudra donner des réponses ou parler de ce qui s'est passé.

"Je le pourrais. Mais ça signifie de faire vivre un traumatisme psychique, un cauchemars, et je m'y refuse, car il ne s'effacerait pas de ta mémoire comme n'importe qui au matin." Qu'il lui explique doucement. "Je ne peux pas sortir non plus, il faut attendre que tu te réveilles naturellement."

Argh, je le craignais et m'en doutais en même temps. Je n'ai pas envie de me retrouver en plein cauchemar non plus, donc tant pis. Je prend place sur la plage et fais signe à Luca de faire pareil. Autant s'installer, je crains que nous soyons là pour un bout de temps. "Qu'est ce que tu veux faire en attendant que je daigne me réveiller ?"

Il s'installe à coté d'elle alors et regarde cet océan, qui doucement, d'une teinte bleu marine, prend une teinte bleu azur. "Tu es dans ton rêve. Qu'est-ce que tu voudrais y voir ?" qu'il demande en souriant.

Ah oui ? Bah après tout, il connaissait bien mieux ce monde que moi. "Alors autant en profiter !" Aussitôt pensé, aussitôt dit. Résultat, je me retrouvais vêtue d'un maillot de bain, deux pièces de couleur bordeaux. Après tout, pourquoi pas. Je me lève et rejoins l'eau, faisant signe à Luca pour qu'il me rejoigne !

Une baignade onirique. Pourquoi pas. Il sourit et lui aussi adopte une tenue de bain adéquat pour la suivre dans les vague de la mer de songe. L'eau est chaude, sans doute plus chaude que ce qu'elle devrait être. C'est agréable.

Je ne peux m'empêcher un regard vers le torse nue de Luca ce qui me fait rougir... Et oh surprise, me réveille, également. Et mince, pile quand je commençais à m'amuser dans ce foutu rêve. Maintenant, il va malheureusement falloir faire face à la réalité ce dont je n'ai pas envie. Je lève les yeux vers mon collègue, toujours assis au bord du lit et qui émerge doucement du rêve que nous venons de vivre. Quelque chose me dit qu'il en a un souvenir aussi vif que moi !