Aki.exe has crashed. Please reboot Aki.exe.Dim 28 Mai 2017, 19:38
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Prénom : Aki'
Age : 24 ans
Activités : Illustratrice & Étudiante en Travail Social
Centres d'intérêts : Je suis artiste visuelle donc... tout ce qui est coloré et qui tache les mains Sinon, je dévore les romans, je binge watch toutes sortes de séries, je suis une amoureuse des animaux (les chiens, c'est la vie les gens) et une adoratrice de tout ce qui se mange (parce que la bouffe aussi, c'est la vie). Bien évidament, j'ai aussi une passion pour l'écriture et j'ai la maladie des pavés, alors je compte bien sur NRP pour me guérir x)
Où j'ai trouvé le forum : Cela fait des années que je le connais et le visite régulièrement, mais plus récemment Nano RP et mon propre forum, Ewilan RPG, ont fait un partenariat. D'ailleurs, j'y suis co-admin avec une de vos joueuse, Lnou (hello darling ). Je dois aussi noter la forte influence de corruption de Caillou (t'auras ma peau, chaton, à jouer sur mes faiblesses /PAN!).
Un petit mot pour Nano. ? : Je suis fan de beaucoup de choses chez vous, que ce soit le concept, la bonne ambiance, l'humour général ainsi que le design. Sans parler du fait que je suis tombée amoureuse du NM d'Alpha Perdu. Bref, keep up the good work, guys, vous vendez du rêve
Activité à Prévoir : Variable selon la période de l'année (étant étudiante et artiste contractuelle indépendante, faut pas aimer la routine comme on dit xD), mais je passe généralement au moins une fois par jour et tente de répondre à mes RP au moins une fois par semaine.
○ Prénom et Nom : Kala Vex
○ Age : 32 ans
○ Race : Humaine
○ Planète : Phos'il
○ Métier : Pilote d'élite pour l'AAG et mécanicienne occasionnelle
○ Crédit avatar : Kuvshinov-Ilya & Samuel Youn
- Grand ou petit ? Ou entre les deux ? Je suis relativement *très* petite. Faites pas l'erreur de me croire mignonne et adorable pour autant, sinon je vous arrache un doigt avec mes dents, capiche ? - T’as des signes particuliers ? Entre mes courts cheveux roux sombre, mes yeux gris pâle, ma peau parsemée de taches de rousseurs et les multiples tatouages de style géométriques abstraits sur mes bras et dans mon dos, disons simplement que je passe difficilement inaperçue. J'aborde aussi plusieurs piercings aux oreilles et il est rare de me voir sans un cure-dent entre les dents. Bha quoi? À chacun ses trucs pour essayer d'arrêter de fumer, non? D'ailleurs ça tue ces machins, les enfants, tenez -vous en loin. - Décris-nous un peu ton style vestimentaire : Lorsque je travaille, je porte l'uniforme de l'AAG. Sinon, pratique est le terme le plus susceptible de décrire efficacement ma garde-robe personnelle. Pantalons style militaire, veste de cuir, gants sans doigts... le tout sans extravagance. J'ai littéralement horreur des jupes et de tout ce qui est encombrant ou se salit facilement. Il faut dire que quand on doit aller jouer dans le moteur d'un vaisseau spatial, la dentelle, ça le fait pas. Certains disent parfois que je manque dramatiquement de féminité, ce à quoi je me fais un plaisir de répliquer qu'ils peuvent aller se faire *biiiiiiiiiiiiiiiiip* (cette partie de l'entrevue fut censurée à des fins de protections des audiences mineures). - Y a-t-il un objet que tu portes toujours sur toi ? Je me sépare rarement de mon arme de service, un fusil militaire que je porte à la ceinture, et, comme mentionné plutôt, je traine toujours avec moi quelques cure-dents. Sinon, je ne suis pas vraiment matérialiste, j'ai peu d'affaires à moi. Ho, attendez, mon vaisseau, ça compte? Parce que faut pas avoir envie de vivre vieux si on tente de m'en défaire. |
- Où te planques-tu ? (vaisseau, station orbitale, planète, etc.) Sérieusement? J'ai l'air d'une pilote de tracteur de déneigement peut-être? Bon, d'accord. Vaisseau.
- Tu joues au poker (si si) avec un poulpe violet, un Xzblorg, un tapis qui parle et un droïde à tête de canard. Qui est-ce que tu surveilles ? Pas qui, mais où. Sous la table, pour être précise. C'est là que tous ces conards font leurs tours de main pour tricher. Comment je le sais? Facile. Je fais pareil.
- Dans les cantinas, qu'est-ce qu'on dit de toi ? Que je parle fort et que j'ai pas la langue dans ma poche? Ouai, probablement. Pour le nombre de fois où je me suis fait engueuler pour une parole de trop... Sinon, je dirais qu'on parle aussi surtout de mes capacités de pilote. C'est pas que je veux me vanter, mais j'ai une réputation à tenir, non? Et il y a probablement aussi deux ou trois imbéciles qui s'amusent à raconter des ragots sur mes histoires de fesses, mais je m'en fou. S'il savaient à quel point la réalité est plus olé olé que leur minable imagination, ils rougiraient derrière leur burrito. D'ailleurs, homme ou femme, je ne fais pas la différence. Si c'est sexy, c'est sexy, point barre.
- Les lois, la politique, la Confédération du Commerce, l'écologie... t'en penses quoi de tout ça ? Urff... prochaine question? Non? Merde. Bon, je crois que c'est évident, mais j'en ai pas grand-chose à faire. Tant qu'on me laisse piloter et qu'on me paye en fin de compte, je n’en demande pas plus. Qu'ils s'énervent dans leur coin avec leur guerre de pouvoir et d'argent si ça les amuse, moi ça m'emmerde.
- Une journée normale, pour toi, ça ressemble à quoi ? Urff, la routine. J’essaie de la briser autant que possible, mais bosser pour l’AAG n’est pas le métier le plus imprévisible qui soit. En général, je me lève assez tôt pour une séance d’entrainement. Je pratique principalement la course, question de rester en forme, mais si je suis sur un petit vaisseau, je m’accommode de quelques exercices d’étirement et de cardio sur place. Ensuite, j’attrape un morceau et je mange tout en effectuant les vérifications d’usages et divers tests sur mon vaisseau d’assignation. Pour la suite, cela varie selon mon assignation. Si je suis en mission, je passe la journée au volant, et si je suis sur une base, j’en profite généralement pour faire les réparations majeures, changements d’huile et autres gros travaux d’entretien. Sinon, il m’arrive aussi parfois d’Aller rendre visite aux bases d’entrainement faire des démonstrations aux recrues de pilotage. Le soir, lorsque j’ai le pied à terre ou sur une station, on a le plus de chance de me trouver dans un bar ou n’importe quel endroit servant del’alcool.
- Si tu trouves la planète Alpha, qu'est-ce que tu fais ? Bha. Je ne la cherche pas vraiment, ma place est au volant d'un vaisseau dans l'espace, pas sur le plancher des vaches, mais je crois que m'en servirais comme d'un argument pour faire augmenter mon salaire. Faut savoir profiter des occasions qui passent.
Kala Vex est née sur Phos’il, la planète de glace. Sa mère, Nabila, était enseignante et son père, Jilian, un mécanicien possédaient une petite entreprise de réparation de petits vaisseaux. Petite fille vive, curieuse et énergique, elle a très tôt démontré un grand intérêt pour le travail de son père et l’accompagna au garage dès l’âge de 3 ans. Elle grandit promis les outils, les réacteurs et les gallons d’huile à moteur, aussi heureuse qu’un poisson dans l’eau.
Le garage de son père devint d’ailleurs son refuge lorsqu’elle eut huit ans et que sa mère tomba malade. La voir alitée la terrorisait et elle évita longtemps d’aller la voir à l’hôpital. Se rapprochant encore plus de son père à cette époque, ce fut Jilian qui convainquit la petite fille de venir rendre une dernière visite à Nabila, que la maladie allait emporter après plus d’un an de lutte. Depuis la mort de sa mère, Kala porte en elle une hantise farouche des hôpitaux et tout ce qui s’en rapproche.
Les années qui suivirent cette perte ne furent pas faciles, mais le duo que formaient le père et la fille était assez solide et soudé pour passer au travers. En plus de ses études générales, Kala continua d’aider son père dans son garage à l’adolescence, devenant rapidement presque aussi doué que lui. Jilian lui apprit également à piloter, à bord de son petit vaisseau personnel, dès les 15 ans très attendus de la demoiselle. Rêvant de voler depuis son plus jeune âge, elle avait eu la piqure dès son premier vol et s’était mise à rêver de devenir pilote renommée.
À 17 ans, Kala tenta de passer les tests de sélection pour les futurs pilotes de l’AAG, mais trop jeune et peu expérimenter, elle ne fut pas sélectionnée. Déçue, mais ne baissant pas les bras, elle put intégrer l’école d’apprentis ingénieurs mécanique en technologie spatiale de l’AAG tout en redoublant d’effort pour parfaire ses capacités d’aviation. Après les trois ans de formation règlementaire et son diplôme en poche, elle travailla pour la base spatiale de l’AAG basée sur Phos’il pendant seulement un an avant de repasser les tests de recrutement pour les futures pilotes. Cette fois, elle impressionna le jury et gagna sa place à l’école de pilotage.
Pendant ses deux années de formations comme pilote militaire, elle fut autant adorée que détestée par ses instructeurs. Brillante élève n’ayant peur de rien, elle démontrait des capacités de pilotage allié avec ses connaissances en mécanique qui la faisait déjà rivaliser avec des pilotes accomplis. Néanmoins, tête forte et portée à confronter ou désobéir à l’autorité, elle manqua à plusieurs reprises de se faire expulser de l’armée. Elle ne dut qu’à un professeur en particulier de conserver sa place puisqu’il plaida en sa faveur et l’aida à canaliser son énergie. Il devint son mentor et l’aida même après la fin de sa formation. Elle est d’ailleurs toujours en contact régulier avec lui aujourd’hui et elle le compte comme l’un de ses plus proches amis, voire carrément de la famille.
Les années qui suivirent la trimbalèrent aux quatre coins de la galaxie. Elle qui n’avait jamais quitté Phos’il, voyager ainsi pour son travail était aussi excitant que fascinant, mais il lui couta de s’éloigner de son père dont elle est si proche. Elle a néanmoins toujours fait en sorte de revenir régulièrement sur sa planète d’origine pour le voir ou, à défaut, de lui parler quotidiennement.
Ses premiers déploiements de pilotes furent courts et variés, ce qui lui permit de devenir rapidement polyvalente, pilotant à un moment un lourd vaisseau de chargement de minéraux ou une corvette de division militaire, et à un autre le plus petit des vaisseaux de combat. C’est pour ces derniers qu’elle développa son expertise au fil des ans. Petits, rapides et extrêmement agiles, ils lui permettaient de vivre plus d’adrénaline qu’elle ne pouvait en trouver ailleurs. Ainsi, tant par son expertise que par son audace à leur volant, elle monta en grade à l’âge de 29 ans, gagnant ainsi le titre de pilote d’élite.
Depuis trois ans, sa réputation ne fait que gagner en notoriété, en même temps que les échos de ses victoires à des concours de boisson dans les divers bars de la galaxie où elle met les pieds.
○ Prénom et Nom : Jyn'Aya Daklan
○ Age : 36 ans
○ Race : Telun de mère et humaine de père.
○ Planète : Manooine
○ Métier : Chasseuse de prime & Capitaine du vaisseau le Cormoran.
○ Crédit avatar : aditya777 & Josh Norman
- Grand ou petit ? Ou entre les deux ? Avec 1m73, je suis assez grande pour une femme, sans être une géante non plus. - T’as des signes particuliers ? Tu veux dire à part ma peau gris-bleue et mes cheveux blancs? Bha... D'un coté, les Teluns me trouvent hideuse pour mon absence d'excroissances dû à mon métissage, et de l'autre les humains pour la couleur de ma peau. Ouai, je sais, c'est la joie. Sinon, j'ai un tatouage au visage, deux lignes barrant horizontalement l'arc de mon nez et ma joue gauche suivit d'un point, le tout pour cacher une cicatrice d'enfance. - Décris-nous un peu ton style vestimentaire : Je viens de Manooine, donc j'ai gardé des éléments du style vestimentaire coutumier là bas, soit des vêtements amples, semblables à des voiles, de couleur neutre. - Y a-t-il un objet que tu portes toujours sur toi ? Oui, plusieurs. Une bourse avec un peu d'argent, on ne sait jamais quand ça peut servir, déjà, et mes armes bien sûr : un fusil de poing et un poignard. J'ai également toujours mon carnet avec moi, dans lequel je note toutes mes informations d'affaires et souvenirs importants, dont la photo de ma mère. |
- Où te planques-tu ? (vaisseau, station orbitale, planète, etc.) Sur mon vaisseau, le Cormoran. Je n'ai pas vraiment de port d'attache, mais comme plusieurs de mes membres d'équipages viennent comme moi de Manooine, on y retourne le plus souvent. C'est aussi là que vont souvent se cacher les criminels en fuite donc le boulot m'y ramène régulièrement. Je n'ai pas d'amour ou d'attachement particulier envers l'endroit et malgré ce que j'y ai vécu, je ne le déteste pas non plus.
- Tu joues au poker (si si) avec un poulpe violet, un Xzblorg, un tapis qui parle et un droïde à tête de canard. Qui est-ce que tu surveilles ? Les types qui se tiennent derrière les joueurs. Ce sont eux qui ont les armes et feront les premiers mouvements d'hostilités au signal de leur patron. À moins, bien sûr, que je n'ai été engagée pour ramener le droïde à tête de canard à son propriétaire suite à une fugue, auquel cas c'est certainement lui que je surveille de près. Y a quelque chose de louche avec cette tête, de toute façon...
- Dans les cantinas, qu'est-ce qu'on dit de toi ? Tout dépend du cantina. Dans les endroits malfamés, on me connait et m'apprécie autant comme cliente régulière qu'on me déteste pour le boulot que je fais. Ailleurs, il n'y en a que pour les commentaires négatifs sur mes origines métisses. Finalement, on parle aussi de ma bonne réputation dans mon domaine, comme c'est souvent par le bouche-à-oreille dans ce genre d'endroits que me parviennent mes nouveaux contrats ou les informations concernant les bounty que je cherche.
- Les lois, la politique, la Confédération du Commerce, l'écologie... t'en penses quoi de tout ça ? Honnêtement, je ne porte pas la Confédération dans mon cœur. Une ploutocratie aux allures de dictature, si vous voulez vraiment mon avis. Mais bon, mon allégeance va dans tous les cas au plus offrant.
- Une journée normale, pour toi, ça ressemble à quoi ? Chaque journée est différente, c’est ce que j’aime dans mon métier. Mais dans tous les cas, la majorité des jours se déroulent sur mon vaisseau et avec mon équipage. Nous sommes six au total, coincés dans une boite en métal dans le milieu du vide sidéral, donc on se tape parfois sur les nerfs, mais je les aime tous profondément. Nous mangeons tous ensemble, bien sûr, avant d’aller chacun à nos tâches respectives. Les miennes, en général, consistent à superviser les opérations, aider mon pilote dans la navigation et traiter les informations et avec nos correspondants. Le reste dépend en grande partie du bounty sur lequel nous travaillons : infiltration en douce, ceuillette d’informations dans les lieux publics, chasse à l’homme autour d’une lune perdue d’une planète non habitable… ça dépend des jours.
- Si tu trouves la planète Alpha, qu'est-ce que tu fais ? Ha! La belle et ridicule utopie. Si j'ai cette chance, néanmoins, je vendrais les informations en secret aux différents partis qui la veulent, et au prix fort. Puis j’irais probablement m'installer dans le poste de pilotage de mon vaisseau pour les regarder s’entre-tuer pour les meilleures terres en mangeant du pop-corn.
Cette histoire débute non pas avec cette de Jyn’Aya, mais par celle de sa mère, Shae Daklan.
Fille d’esclaves Teluns, Shae fut elle-même vendue comme tel sur la planète Manooine, à une propriétaire humaine de maison close, Dame Keida Sekel. Cette même propriétaire, si elle était sévère et exigeante, avait la qualité d’être assez intègre pour que ses promesses de liberté, une fois que « ses filles » auraient remboursé par leur travail leur cout d’achat, soient prises au sérieux. Cela donnait de l’espoir aux esclaves et c’est vers ce but que la mère de Jyn’Aya travailla pendant plusieurs années. Dame Sekel ne tolérait pas non plus la violence envers ses esclaves de la part de leurs clients et ne levait jamais la main sur elles ce qui, en plus de sa promesse de liberté, aidait à son appréciation générale de la part des filles.
Ces deux choses compliquèrent grandement la relation d’amour/haine que Shae entretenait pour cette vieille femme. Combattive, la Telun ne voulait s’autoriser à apprécier celle qui l’avait acheté et la possédait. Ses parents avaient toujours aspiré à mieux pour elle, et Shae avait été élevée en secret dans l’idée de la rébellion et de la non-soumission. C’est d’ailleurs suite à de nombreuses insubordinations que son ancien propriétaire avait décidé de la vendre. Pourtant et malgré tout, Dame Sekel était difficile à haïr.
Ce qui fit pencher la balance du côté de Dame Sekel ne se produisit que cinq ans après l’arrivée de Shae sur Manooine, lorsque cette dernière tomba enceinte de l’un de ses clients de passage. Normalement, l’enfant aurait dû devenir la propriété de Dame Sekel, puisque la mère l’était toujours, mais celle-ci accepta d’échanger la liberté de l’enfant contre quelques années de services supplémentaires de la part de Shae. Elle lui promit également de pourvoir aux besoins de sa fille jusqu’à sa majorité et de ne jamais révéler l’identité du père aux autres filles et à l’enfant.
C’est donc dans l’une des chambres peu éclairées d’une maison close, dans un coin désertique de Manooine, que vint au monde Jyn’Aya. Ce n’est certes pas le milieu idéal pour grandir, mais sommes toutes, les premières années de vie de Jyn’ furent heureuses. Elle ne se rendait pas compte de ce que représentait l’univers dans lequel elle vivait et si elle savait qu’elle ne devait pas déranger les femmes lorsqu’elles étaient avec leurs clients, elle ignora longtemps la réelle nature de leurs échanges. Appréciée des autres filles de joie, elle avait une sorte de grande famille aimante, quoique quelque peu dysfonctionnelle, et appelait même Dame Sekel « grand-maman ».
C’est à 10 ans que son monde vola en éclat pour la première fois. Elle s’était faufilée dans le grand salon de la Maison Close où elle n’avait pas le droit d’aller. Ce dernier était désert, toutes les filles étant occupées avec des clients, et Jyn en profita pour explorer tous les recoins de la pièce mythique, canapés couverts de coussins colorés qui la fascinaient et bouteilles de parfums tous plus exotiques les uns que les autres. Tout à sa fascination, elle n’entendit pas un des clients sortir d’une chambre et entrer dans le grand salon derrière elle. La prenant pour une prostituée, l’homme voulut s’imposer à elle et Jyn, terrorisée, tenta de le repousser sans succès. Elle avait peur de crier, diviser entre sa peur instinctive de ce que l’homme voulait lui faire sans pour autant bien le comprendre, et celle de se faire disputer pour être venue dans le salon interdit. C’est la douleur qui fit disparaitre toute peur de se faire gronder à la jeune fille. En se débattant, elle fit tomber une bouteille de parfum d’une table et la bouteille de verre se brisa contre son visage, lui laissant une coupure ensanglantée sur l’arête du nez et sous l’œil gauche. Elle en gardera la cicatrice toute sa vie.
Ses hurlements et ses pleurs attirèrent rapidement plusieurs esclaves hors de leur chambre et la scène ne fut plus que cris et chaos. On arracha le corps de l’homme du sien, des bras la prirent et la bercèrent alors que tout ce qu’elle ne voyait était des larmes, puis Dame Sekel apparut et mis violemment l’homme à la porte.
Jyn’Aya ne comprit que plus tard toutes les implications de ce qu’elle avait vécu ce jour-là et le pourquoi des pleurs de sa mère et des autres femmes. Elle eut longtemps peur des hommes par la suite et évita pendant des années le grand salon de la maison close comme la peste.
Après son agression, Jyn’ passa de plus en plus te temps à l’extérieur, à trainer dans les rues des quartiers pauvres de leur village. C’est là qu’elle vécut ses premiers cas d’insultes et de rejet vis-à-vis ses origines. Sur son passage, beaucoup levaient le nez. Ni entièrement Telun, ni complètement humaine, les deux partis désapprouvaient la plupart du temps son impureté, ou du moins la trouvaient trop étrange : humaine dénudée de beauté, car trop bleu ou Telun horrible, car dépourvue de leurs si précieux et esthétiques excroissances. De plus, lorsque les commentaires négatifs et les regards dédaigneux n’avaient rien à voir avec son métissage, on la traitait de « fille de pute ». Elle comprit à cette époque qu’elle n’appartenait ni à un monde ni à l’autre de ses origines et après une courte période où elle en voulu à sa mère pour son « métier », se mit à trainer avec d’autres adolescents métis ou extraterrestres victimes de discriminations.
Plus tard dans son adolescence, elle tomba elle-même dans la prostitution malgré les protestations de sa mère et de Dame Sekel. Phase de rébellion, embrassade de tous les noms dont on la traitait à tort dans la rue ou encore étrange façon de tenter d’évacuer son traumatisme d’enfance pour la sexualité, elle ne le sait pas encore très bien aujourd’hui. Elle se fit également de mauvais amis et tout un tas d’ennemis, traînant de plus en plus avec des gens de mauvaises réputations, et s’adonna même à plusieurs crimes mineurs tels le vol ou le vandalisme. Cette « crise » dura trois ans, de ses 16 ans jusqu’à ses 18 ans, lorsque sa meilleur amie fut battu et grièvement blessé par quelqu’un qu’ils avaient volé. Elle comprit à ce moment à quel point le jeu qu’elle jouait pouvait être dangereux et cessa ses bêtises comme ses activités de prostitutions.
Elle et sa meilleure amie, rêvaient depuis des années de quitter cette maudite planète, et le dernier incident fut également pour Jyn’ le signe qu’ils devaient partir. Elle ne pouvait plus supporter de rester dans cette maison close de toute façon, en sachant ce que toutes ces femmes qu’elle aimait devaient endurer pour survivre et payer leurs dettes. Sa conscience la tiraillait aussi de plus en plus entre son affection pour « sa grand-mère » et le ressentiment qu’elle vivait envers elle, un peu à l’image de sa mère, avant sa naissance. Elle voulait fuir ces sentiments, cet endroit et ce qu’elle y avait comme souvenirs tout en ayant l’impression que si elle restait sur Manooine, elle allait suffoquer.
Aussi, un soir, alors que l’un des hommes les plus riches du village était bien avancé dans sa consommation d’alcool, Jyn’ le défia au poker. L’homme étant l’un des principaux revendeurs et propriétaires de machinerie de la région, elle joua gros, pariant son propre corps contre l’un des petits vaisseaux spatiaux en vente de l’homme. Elle remporte le match et de très mauvaises grâces, l’homme lui cède le vaisseau. Il lui promet néanmoins de se venger.
Quelques jours plus tard, après avoir dit au revoir à sa mère et ceux qu’elle considère comme sa famille, Jynn se déclare capitaine, prend ses deux meilleurs amies pour pilote et seconde, ainsi qu'une autre connaissance comme mécanicien avant de quitter la planète. Au début, les mauvaises habitudes ayant la vie dure, elle et son équipage se font engager comme mercenaires dans des histoires plus ou moins légales, par exemple la revente de marchandise obtenue illégalement par d’autres vaisseaux pirates. Leurs activités glissent néanmoins au bout de deux ans vers ceux de chasseurs de primes après que Jyn ait réalisé à quel point les bounty pouvaient être payants.
Au fil des ans, son équipage s’est agrandi et compte maintenant cinq membres, dont ses deux amies d’origines. Très proches, ils sont une sorte de famille reconstituée, composée de marginaux qui ne cadrent souvent nulle part ailleurs. Elle a une confiance infinie en chacun d’eux et ils forment une équipe efficace qui gagne de plus en plus en renommée.
Jyn' n’a jamais été une grande admiratrice du CC, bien qu’elle fasse plusieurs bounty pour eux lorsque cela est payant, mais elle a pris l’habitude de préférer ceux des contacteurs privés. Elle a d'ailleurs une sympathie particulière à la cause rebelle, bien qu'elle n'ait jamais eu de lien avec celle-ci et qu'il n'est pas dans ses plans de chercher à en faire parti. Pour Jyn', la seule chose importante et pour qui elle est fidèle est son équipage.
Il fallut une dizaine d’années à Jyn’Aya et son équipage pour gagner en compétences comme en notoriété parmi les bounty hunter de la galaxie, ainsi que pour faire enfin du profit respectable. Au bout de quelques années, Jyn’ parvient à mettre assez d’argent de côté pour payer les restes de dettes de sa mère à Dame Sekel. Néanmoins, lorsqu’elle revient enfin sur Manooine, Shae avait été rachetée au prix fort par l’homme qui avait perdu contre elle au poker, puis tuée par ce dernier. Depuis, c’est la guerre ouverte entre Jyn’ et lui, aucun des deux ne manquant une occasion pour tenter de faire du mal à l’autre, ruiner leur réputation ou bien tenter de se tuer.
Aussi, après être allée demander à Dame Sekel pourquoi elle avait revendu sa mère, celle-ci lui avoua avoir eu peur des menaces de l’homme et n’avait accepté que pour protéger les autres filles. Pour Jyn, cette explication était trop peu pour expliquer la mort de sa mère et elle quitta la Maison close pour ne plus jamais y remettre les pieds. Elle reverra souvent des femmes de l’endroit, mais toujours hors de la propriété de Dame Sekel.
Jyn’Aya s’enfonça encore plus profondément dans son travail, veillant telle une lionne sur son équipage, se forgeant une réputation de femme à qui il vaut mieux de pas chercher des problèmes. Elle ne fait désormais confiance en personne d’autre qu’à son équipage et n’a que très rarement laissé d’autres hommes l’approcher.
○ Prénom et Nom : Charlie Yewande Williams
○ Nom de code : Akàn (signifie "cancer" en Yoruba)
○ Age : 28 ans (née le 5 janvier 1986)
○ Race : Mutante
○ Alignement : Prof Xavier
○ Métier : Chimiste spécialisée en recherche biomédicale et professeur de chimie à l'Institut d'Études Supérieures Xavier.
○ Pouvoir : Radioactivité. Charlie, c'est une bombe atomique ambulante. Lorsqu'elle se contrôle, son corps émet un niveau de radiation suffisamment bas pour ne pas affecter directement les gens autour d'elle, mais une exposition prolongée peut s'avérer dangereuse. Intimement liée à ses émotions, la force d'irradiation que produit son corps varie grandement. En état de crise, ou si elle contrôle un jour parfaitement sa mutation, elle peut créer des explosions et vagues de radiations atomiques dont elle est l'épicentre. Lorsque sa mutation s'active à de hauts niveaux, son corps émet une lueur verte et ses yeux deviennent entièrement jaunes et lumineux (visuel). L'intensité de sa luminescence augmente en fonction du niveau de radiation qu’émet son corps.
○ Crédits avatar : Jun-OH & Alexandra Hodgson
- Grand ou petit ? Ou entre les deux ? Je crois être dans la moyenne, quoi que je parais souvent plus grande que je le suis en réalité. Merci à la génétique de ma mère, qui m'a donné l'élancement naturel de mon corps et la longueur de mes jambes. - T’as des signes particuliers ? Suffit de me regarder, non? Enfin, déjà, si vous n'aviez pas remarqué, je suis afro-américaine. Du coup, cela vient avec une peau cuivrée et des cheveux noirs et frisés. Ils sont souvent courts, dépassant rarement mes épaules, puisqu'ils tombent lorsque je perds le contrôle de mon pouvoir ou que j'en abuse, ce qui heureusement reste rare. Sinon, j'ai un tatouage géométrique représentant deux triangles sur mon poignet droit. - Décris-nous un peu ton style vestimentaire : Mon style? Simple, couvrant presque toujours mon corps, comme je porte une combinaison de plastic en dessous, pour réduire la radiation naturelle de mon corps, même lorsqu'il fait chaud. Donc rien d'extraordinaire et même plutôt chiant, si vous voulez tout savoir. J'affectionne tout particulièrement les grands pulls de laine, cela dit. Sinon, lorsque je travaille au labo, j'ai souvent une longue chemise blanche, et lors des rares fois ou mes capacités sont requises par les X-Mens, j'ai un costume spécial conçu par ma soeur et moi. Il ne s'agit simplement que d'une grande cape noire avec un capuchon dans laquelle je disparais presque complètement, mais elle est antiradiation et me permet donc de contrôler plus facilement les décharges d'énergie atomique. - Y a-t-il un objet que tu portes toujours sur toi ? La seule chose que j'ai toujours avec moi est une montre spéciale spéciale qui, en plus d'afficher l'heure, indique le niveau de radioactivité que j'émets. Celle-ci est dotée d'un avertisseur, sous forme d'alarme sonore, qui se déclenche lorsque le niveau de radioactivité devient dangereux pour les autres autour de moi. Je peux alors m'éloigner, aller m'isoler quelque part et attendre de ne plus risquer de rendre qui que ce soit malade. |
- T’as Facebook ? Twitter ? Tumblr ? T’es geek ? Vous trouvez pas que j'ai déjà assez de problèmes avec ma vie sociale pour en plus avoir envie de la compliquer avec les réseaux sociaux? Bien sûr que j'ai des comptes sur ces sites, comme tout le monde, seulement je suis peu active dessus et les fréquente peu. Par contre, si on parle d'être une geek, férue de science, de jeux vidéos et de films et séries cultes... vous tapez dans le mille. Il faut bien occuper son temps quand on doit s'isoler souvent, non?
- Ta famille est cool et fonctionnelle ? Ma soeur Sasha et mon frère Jack sont toute ma vie. Je vis pour eux et ils sont les deux seules personnes au monde dont je sois réellement proche. Je ne peux pas m’imaginer vivre sans l'un ou sans l'autre. Pour ce qui est du reste de ma famille... Je préfère ne pas en parler.
- C'est quoi tes passe-temps, dans la vie ? Comme passe-temps? Vous voulez dire à part travailler? Parce que je suis un bourreau de travail, donc le plus clair de mon temps, je le passe à préparer mes cours ou dans le laboratoire de l'Institut à mener différentes expériences et a travaillé sur des projets d'équipements spécialisés pour jeunes mutants ou membres des X-Mens. Mais sinon, j'adore lire, que ce soit des romans ou des écrits scientifiques. J'aime me tenir au courant des dernières découvertes et apprendre de nouvelles choses, et j'ai toujours été douée pour apprendre seule à l'aide des livres. Dans les rares moments où je ne travaille pas, j'aime aussi écouter des séries, jouer à des jeux vidéos... Bref, des trucs en solitaire. Je passe aussi beaucoup de temps à m’entrainer, même si mes études sont terminées. Ma mutation nécessite un entrainement rigoureux perpétuel afin que je puisse la contrôler au quotidien et la mettre à profit lors de missions si nécessaire. Je ne sors d'ailleurs que peu en mission, ma mutation étant considérée comme trop dangereuse. Ma présence en mission n'est nécessaire que lorsque mes connaissances en chimie et en radiation sont requises, ou encore dans le cas extrêmement hypothétique où quelqu'un devrait aller chercher un artéfact perdu au centre d'une piscine de déchets atomiques. Autant dire que lorsqu'ils font appel à moi, c'est l’évènement de l'année a marqué sur mon calendrier.
- Une journée normale, pour toi, ça ressemble à quoi ? Dodo, labo, cours de chimie, entrainement. Et on répète, le tout en évitant le plus possible les contacte humains. Entre ma charge de cours, mes projets prenants au labo et les obligations qu'avoir une mutation comme la mienne impose, je n'ai que rarement le loisir de déroger à cette routine. Je vous défends toutefois de me prendre en pitié. De un, j'ai autant besoin de votre pitié qu'une claque en plein visage, et de deux, ce serait hypocrite. C'est parce que je veux bien vivre cette vie isolée que vous pouvez vivre la vôtre comme vous l'entendez. Si je faisais différemment et me baladais lamba parmi les foules, je laisserais une trainée de cancéreux sur mon chemin. Alors, n'ayez pas pitié, ayez plutôt peur que j'en ai marre un jour de vous protégé et foutez-moi la paix.
- Si tu pouvais passer dans le journal de 20h, qu'aurais-tu à dire ? Absolument rien, Je me sauverais très certainement à la vue des caméras. Être au premier plan me met mal à l'aise et je suis définitivement plus du genre qu'on veut oublier. Et si par malheur on me court après avec le micro? Je me ferais une joie d'engueuler l'intervieweur en live. Et attention, quand je me fâche et que mes yeux deviennent fluo, vaut vraiment mieux pour tout le monde que vous fermiez votre gueule.
- Si tu pouvais devenir mutant (si t'es humain) ou humain (si t'es mutant), tu le ferais ? Quelle question ridicule... Bien sûr que oui, je le ferais. Ma mutation est une putain de malédiction qui m'empêche d'avoir des relations normales, d'envisager l'amour ou même simplement une vie sexuelle active. Tout ça sans parler du fait que je suis responsable pour un nombre alarmant de blessés, de malades et même de morts alors même que je fais tout pour les prévenir. Vous vous sentiriez comment si vous étiez, par votre simple existence, responsable de la mort de votre propre mère, mmh? Alors oui, vos questions à la con vous pouvez vous les garder. Je tente depuis des années de voir ma nature différemment, et si je ne me hais plus autant que lorsque j'étais adolescente, je n'arriverais jamais à m'aimer vraiment comme je suis. Personne d'autre à part Sasha et Jack ne le peut non plus, d'ailleurs. Ceci dit, je n'encouragerais personne, pas même un mutant ayant la même mutation que moi, à chercher à être différent. J'ai accompagné plusieurs de mes étudiants dans leurs réflexions envers eux mêmes et c'est une des choses dont je suis le plus fière. J'ai déjà causé trop de mal pour pouvoir prétendre à un avenir plus joyeux, mais ce que je fais dans mon labo jour après jour, je le fais pour ces jeunes qui ont encore cette chance.
IYA MI NIGBAGBOGBO KORIN, OHUN ATIJO IFE SONG.
« Ma mère chantait toujours, une vieille chanson d'amour. »
Ma mère, Ife, aimait beaucoup parler de son pays. Je n'ai jamais mis les pieds au Bénin, ma mère ayant immigré aux États-Unis longtemps avant ma naissance pour venir y faire ses études en médecine, mais je me suis toujours beaucoup identifié à mes racines culturelles Yoruba. Peut-être simplement parce que comme je ne peux réellement m'attacher à ce qui m'entoure, le Bénin m'a semblé assez loin pour être sans risque.
Enfin bref, ma mère avait l'habitude de nous raconter toutes sortes d'histoires sur sa famille et son enfance là-bas, sur les légendes de son peuple aussi. Je me souviens que j'aimais particulièrement les histoires concernant ma grand-mère, que je n'ai jamais rencontrée, et qui aurait été sorcière voodoo. Cela me fascinait et je ne me lassais pas d'entendre ma mère nous raconter comment on lui aurait jeté une malédiction lorsqu'elle choisit de marier un blanc contre la volonté de sa famille. Pour moi, c'était l'histoire d'amour parfaite à la Roméo et Juliette. Selon ma mère, la malédiction était censée affecter sa descendance, pour qu'elle soit maudite et malheureuse. Allez savoir pourquoi, j'étais fière d'en faire partie à l'époque, comme si j'avais quelque chose de spécial et que j'avais ainsi mon petit grain de sel dans cette belle et grande histoire d'amour.
Aujourd'hui, je repense souvent à cette histoire, mais elle me laisse toujours un arrière-gout amer dans la bouche. J'ignore si les détails sur le voodoo et la malédiction sont vrais ou non. En toute honnêteté, je n'y crois plus vraiment. Néanmoins, au regard de l'histoire de ma famille et de ma vie, je peux difficilement ne pas y croire un petit peu, en cette malédiction, et en vouloir à ma naïveté de jeunesse pour en avoir été fière. Il n'y a rien d'extraordinaire à porter un tel poids sur ses épaules. Absolument rien.
ỌMOBINRIN MI TI O DAGBA SOKE ATI KI O SI TI O TOO KURO.
« Ma fille tu grandiras et puis tu t'en iras. »
J'ai peu de souvenirs de mon père. Il s'appelait Robert Williams. Scientifique reconnu et travaillant pour des multinationales, souvent impliquées dans des histoires légales, je l'ai plus souvent vu à la télévision qu'à la maison. J'en garde une impression de distance, de froideur et d'indifférence, alors que je me souviens rêver de recevoir son affection presque tous les soirs avant de m'endormir. Les innombrables disputes entre lui et ma mère, que j'entendais depuis ma chambre, m'ont marquée aussi. Surtout le fait que j'étais bien souvent le sujet de cette dispute.
Je ne sais pas si les tensions sont apparues avant ou après ma naissance entre eux, d'ailleurs. Les jumeaux, Sasha et Jack, n'avaient qu'un an et quelques mois lors de ma naissance, alors ils l'ignorent également. Ma mère m'assurait que non, lorsque je lui demandais si j'étais à l'origine de leurs disputes, mais qu'aurait-elle répondu d'autre à une gamine de 8 ans? Elle m'aimait comme elle aimait mon frère et ma sœur, profondément. Je n'en doute pas une seule seconde. Je regrette seulement que cet amour pour moi ait fini par lui coûter la vie.
Parce que c'est avec moi, alors que j'étais encore dans son ventre, qu'est apparu son cancer. Causé par radiation, ont dit les médecins. Ils ignoraient comment cela avait pu se produire, ma mère travaillant dans un hôpital où la plus haute source de radiation provient des rayons X dont elle ne s'approchait de toute façon jamais. Ce n'est que quelques semaines après ma naissance qu'ils ont compris que cela venait de moi. Je n'étais pas un bébé qui pleurait beaucoup, heureusement, car c'est lors de ma première crise qu'ils ont pu voir une lumière verte émaner de ma peau.
Je sais que mon père ne m'a jamais pardonné d'avoir rendu ma mère malade. Il l'aimait vraiment, même après les absences et les disputes. Il me l'a fait clairement comprendre, à la fin. Même à dix ans, aux funérailles de sa propre mère, les mots "C'est ta faute, sale monstre!" qu'on vous hurle au visage ne laissent pas beaucoup de place à une interprétation plus joyeuse. Je n'ai pas eu le temps de vieillir pour le confronter ou encore lui dire que je suis du même avis que lui. Parce que cette même journée, alors que seuls quelques membres de la famille et des amis étaient réunis dans le cimetière, nous avons tous les trois explosé. Sasha, Jack et moi. Je ne contrôlais déjà pas du tout mon pouvoir à l'époque, alors ses mots ajoutés à la douleur de la perte de ma mère m'ont fait perdre pied. Le déchainement du pouvoir de Jack, agissant sur la force d'attraction des objets entres eux, a fait s'arrêter le cercueil de maman de descendre sous terre et s'élever dans les airs plusieurs pierres tombales alentours. En plus du reste, cela m'a fait peur. C'était trop. Je me souviens encore des plaques rouges qui apparaissaient à vue d’œil sur la peau des gens autour de moi, brulés par radiation, et de leurs cris de douleur et de panique. J'ai eu peur, tellement peur, et je me suis enfuie. C'est Sasha qui m'a trouvé, quelque part dans le boisé bordant le cimetière, bien plus tard. Elle m'apprit alors que toue le monde avait fuis et que notre père était mort. Frappé par la foudre. Ma sœur est atmokinesiste. Elle influence la météo autour d'elle selon les variations de ses émotions. Il faisait gris ce jour-là, mais personne n'avait prédit d'orages.
On s'est retrouvés tous les trois, seuls dans le cimetière, tous les autres ayant fui. Nous sommes restés là longtemps, sous la pluie, dans les bras les uns des autres malgré mes protestations. Déjà à cet âge, j'avais l'habitude d'empêcher les gens de trop s’approcher ou me toucher pour qu'ils ne s'exposent pas à mes radiations. Seule ma mère n'avait jamais rien voulu entendre, ni de moi ni de mon père. Elle m'a toujours pris dans ses bras, jusqu'à la fin, alors même que j'étais ce qui la tuait.
Nous étions soudainement orphelins, sans famille proche ni maison, et trop jeunes pour savoir réellement quoi faire. On allait découvrir le corps de mon père, les quelques personnes présentes à l'enterrement allaient vouloir des explications sur leurs brulures et les pierres tombales flottantes... Mais nous, on avait peur et on était triste. Je ne peux pas dire avec exactitude combien de temps s'écoula avec la tempête qui rageait toujours autour de nous, mais à un moment, une voix nous a parlé. Cette voix était dans notre tête, à tous les trois. J'ai crié de peur et de panique et je ne dois qu'à mon frère et ma soeur de ne pas m'être enfuie de nouveau. La voix s'était néanmoins faite rassurante. Elle nous dit de ne pas avoir peur, qu'elle était là pour nous aider. La voix nous proposait de nous expliquer ce qui s'était passé avec nos pouvoirs et que, si on le souhaitait, de nous apprendre a les contrôler.
La voix appartenant à un homme appelé Charles Xavier. Nous n'avions nulle part où aller et son aide était la seule que nous aurions, alors nous avons accepté. Ce n'est que plus tard que je compris qu'il était venu nous offrir beaucoup plus de quelques cours et des explications. Il nous offrait un toit, une maison, une nouvelle famille. Un remplacement à une partie de ce qu'on avait perdu.
SUGBON OJO AWON TI O KORIN RE TAN NI IRANTI MI.
« Mais un beau jour, tu la chanteras à ton tour en souvenir de moi. »
Bien que je suis né et ait vécu toute mon enfance à Austin, au Texas, c'est dans l'état de New York, à l'Institut d'Études supérieures Xavier que je me considère réellement chez moi. Je m'en suis voulu longtemps pour la perte de contrôle de mes pouvoirs, lors des funérailles de ma mère, mais c'est grâce à cela et à l'effet combiné des pouvoirs de Jack et Sasha qu'il a pu nous trouver et intervenir rapidement. J'ose à peine imaginer ce que nous serions devenus sans lui et l'asile qu'il nous a offert.
Je n'avais jamais été à l'école, du temps où ma mère vivait. C'était trop dangereux pour les autres, et pour moi aussi, si on venait à découvrir ce que j'étais, ce que je suis toujours. C'est elle qui m'a appris à lire, à compter et m'a intéressé aux sciences. J'étais très isolée, solitaire, mais j'avais mes livres sur l'astronomie et les dinosaures pour me tenir compagnie lorsque Jack et Sasha n'étaient pas là et que ma mère devait travailler ou sortir. Aussi, me retrouver avec des dizaines d'autres enfants, pour la majorité plus âgée que moi, fut une étape difficile. J’enchaînais les crises de panique, je m'enfuyais pour aller me cacher dans ma chambre ou dans le boisé entourant le manoir. J'avais peur de blesser, j'avais peur qu'on me blesse et ma mère me manquait autant que de l'air pour respirer. C'est Sasha et Jack qui m'ont soutenu et, à force d'efforts et de patience, m'ont aidé à m'intégrer suffisamment à ma nouvelle vie pour suivre les cours normaux et l'entrainement pour contrôler mon pouvoir. Je suis resté solitaire et isolé, bien sûr, pouvoir oblige. Pas d'histoire d'amour. Pas de meilleurs amis. Pas de soirées pyjama dans les dortoirs. Mais j’avançais de nouveau.
À 18 ans, et grâce à l'argent que nous avaient laissé nos parents, je m'inscris à l'université à distance. Naturellement, je m'orientai vers les passions que ma mère avait fait naître en moi d'aussi loin que je me souvienne, et à 22 ans j'obtins mon Bachelors Degree en Chimie, orientation génie biopharmaceutique. À l'époque, j'avais déjà dans l'idée de travailler dans les laboratoires de l'Institut afin de pouvoir aider à concevoir de l'équipement ou des médicaments capables d'aider les jeunes mutants ou les X-Mens à contrôler leurs pouvoirs. C'est un peu ma façon de remercier l'Institut pour ce qu'elle a fait pour moi et mes frères et soeurs, mais aussi pour moi d'avoir l'impression d'apporter autre chose que souffrances et mort aux autres.
C'est ensuite avec la New York University, partiellement à distance, que je fis et obtint mon Master Degree en tant que chimiste spécialisée en recherche biomédicale. J'avais alors 25 ans et je travaillais déjà dans les laboratoires de l'Institut Xavier. L'année suivante, on me demanda de prendre la charge de cours de Chimie de l'Institut, le précédent professeur ayant pris sa retraite. J'ai refusé au début puis, sous l'insistance, j'ai décidé d'essayer. Je crois que Xavier tente ainsi de me prouver que je peux mener une vie normale, puisque maintenant que je maitrise mon pouvoir, les risques sont minimaux et uniquement pour ceux qui me touchent. J'ai toujours peur de faire une erreur et de causer du tort, mais... si Charles Xavier croit en moi, il doit avoir de bonnes raisons. J'enseigne ainsi depuis deux ans et, si je continue de prendre des mesures spéciales pour éviter de contamines mes élèves avec les radiations de mon corps, j'adore ce que je fais. J'ai enfin l'impression d'être utile, d'apporter du bien. Tout le monde dit que je suis paranoïaque, à toujours porter des gants en classe ou en observant une distance minimale de sécurité avec mes élèves. Néanmoins, même s'ils s’avèrent généralement inutiles, je préfère continuer de les observer, juste au cas où. Je ne me le pardonnerais jamais si je causais du mal à l'un des jeunes de l'Institut.
J'ai également pensé à aller faire un Doctorat en recherches biomédicales, mais la charge de cours en plus de mon travail au labo me retiennent pour l'instant à l'Institut.
Je sais que la vie que je commence à apprécier est une illusion. Qu'un jour, tout va s'écrouler comme un château de cartes. Certes, je contrôle relativement bien ma mutation aujourd'hui, mais les radiations ne s'effacent jamais complètement et le moindre dérapage émotif peut être synonyme d'une catastrophe. C'est simple : personne née avec une malédiction comme la mienne ne peut réellement prétendre au bonheur. Mais en attendant, j'essaie d'oublier que mes petites joies sont des mirages afin me donner des forces pour affronter ce qui est à venir. J'espère seulement ne pas entraîner trop de gens avec moi dans ma chute, lorsque tout va s'écrouler.
Dernière édition par Aki' le Jeu 31 Aoû 2017, 23:11, édité 30 fois