Presente toi banane flambee
Prénom : Nero
Age : 32
Activités : Télétravailleur avisé...
Centres d'intérêts : Série/cinéma, jeux vidéos, jeux de rôles... Et planter des jolies fleurs. ;p
Où j'ai trouvé le forum : Grâce à une Rp-addict ! *hug*
Un petit mot pour Nano. ? : J'aime les Cookies... Et les framboises !
Activité à Prévoir : Je préfère faire une reprise douce donc peut-être quelques réponses par jour, ou max tout les deux trois jours. Je préviendrais en cas de contre-temps.
Bonus : Je suis un Kiwi... (Le piaf) Alors on se moque pas de mes ailes atrophiées...
Yastreb
○ Prénom et Nom : Adrian Vassilievitch Volga, plus connu sous son surnom "Yastreb" [ястреб], le Faucon.
○ Age : 30 ans
○ Race : Humain
○ Forme animale :
○ Métier : Mercenaire... Où plutôt chasseur de prime quand les proies sont des Zootropes. (ou bien des humains particulièrement dangereux... Il aime le challenge.)
Cherche coiffeur (mort ou vif)
- Grand ou petit ? Ou entre les deux ? C'est un homme de grande taille, entre 1,85 et 1,90m. Une carrure très athlétique se dessine sous sa redingote noire. Et pourtant il sait être terriblement discret, et sa démarche est celle d'un homme agile, entraîné et en permanence prêt à réagir.
- T’as des signes particuliers ? Beaucoup de cicatrice sur le corps, à de nombreux endroits, signes de ces nombreux affrontements pendant ses "Chasses", dont une verticale sur son œil droit. Ses yeux sont d'un vert intense, soulignant ses traits fins, mais difficile de les voir sous son couvre chef qui leur fait en permanence de l'ombre, à eux et à son visage qui aurait pu être séduisant, s'il ne portait pas la grande majorité du temps cette expression glaciale et impassible.
- Décris-nous un peu ton style vestimentaire : Vêtements de cuir renforcés le plus souvent, adaptés à la pratique de son "Art" et étudiés pour disposé de protection et de rangement idéal pour ses différents outils de pratique. Le tout étant recouvert par une redingote entière de cuir à double col, l’intérieur de la doublure couleur émeraude ternies par les années. Il porte pratiquement en permanence un couvre-chef élégant, quoique démodé, sombre et usé également, celui-ci dissimulant régulièrement son visage dans l'ombre.
Cependant, lorsqu'il lui arrive de se trouver dans le "grand monde", il adopte une toute autre tenue. Vêtu toujours dans des tons de vert et de noir, mais dans des habits de gentilhomme, et les cheveux coiffé presque impeccablement en arrière. On peut dès lors voir distinctement les traits fins de son visage qui lui donne bien moins que son âge, malgré un regard assez dur et distant, ses iris d'un vif émeraude le rendant d'autant plus perçant.
- Y a-t-il un objet que tu portes toujours sur toi ? Une croix en argent autour de son cou, très simple, mais elle est bien là. Plusieurs armes, beaucoup en fait, même la nuit il dort avec un couteau de chasse et un pistolet sous son oreiller, son arsenal changeant et se diversifiant en fonction de ses proies. Et des plumes de faucons aussi, généralement une seule qu'il garde comme fétiche... ou au cas ou il ait besoin de déposer sa "signature".
Pendant ses voyages, il transporte son matériel et ses affaires dans une grande malle.
Interview avec le Tout-Puissant
- Tu pries tous les soirs ? Oui. Il est très croyant, à sa façon.
- T’aimes les animaux ? Oui beaucoup. Surtout quand c'est difficile à chasser...
- Ton pire souvenir, c’est… ? Surement le jour ou son père, trappeur, à été emporté par les courants gelés de la Volga en sortant son jeune frère, Dimitri, des flots. Orphelin depuis ce jour.
Mais il a sans aucun doute d'autres souvenirs plus profond et douloureux enfouis...
- A quoi ressemble ton chez toi ? Il n'a pas de chez lui, auberge, chambre d'hôte, il voyage tant qu'avoir un pied à terre fixe n'aurait aucune utilité.
- Une journée normale, pour toi, ça ressemble à quoi ? Debout à l'aube, enquête ou recherche de contrat, traque, ou simplement une journée dans une auberge à écouter les conversation. Rarement accompagné, très solitaire.
- Ok, si tu pouvais devenir Tsar demain, qu’est-ce que tu ferais ? ... ça chasse un Tsar ? Si c'est le cas il ferait exactement ce qu'il fait d'habitude.
Histoire (courte)
-Recueil de Documents, auteur anonyme. Sur la couverture de cuir brun usé est inscrit « ястреб ».-
-Texte extrait du Journal de Dimitri Vassilievitch Volga -
« Il est vrai que je n’ai pas abordé mon passé dans ses pages, depuis que je tiens ce Journal. Je l’ai commencé à mon entrée dans la milice et jamais je n’ai su parler de ces années aussi étrange que difficile souvent, et surtout, de mon frère aîné. Beaucoup aujourd’hui le connaissent sous le nom de Yastreb, le Faucon, mais pour moi c’est, et ça a toujours été Adrian. Adrian Vassilievitch Volga.
Je suis né à Tver, en avril 1871, d’un second mariage, ma mère ayant succombé à ma mise au monde. Notre père était un humble trappeur et pécheur. Lui-même orphelin très jeune avait pris pour nom celui du Fleuve ou il avait été trouvé, sur les rives de la Volga ou il a passé toute sa vie, la Volga qu’il aimait tant.
Adrian, lui, est né en 1865 dans les collines de Valdaï, et il m’en parlait si souvent que je pouvais voir ces paysages merveilleux, ces grands lacs et ces collines sans même n’y être jamais allé. Notre père avait quitté les lieux au décès de la mère d’Adrian, alors qu’il n’avait que cinq ans, et pourtant il se souvenait parfaitement de cet endroit qui l’avait vu naître, mais sans jamais me parler de sa mère.
Nous vivions très modestement, de la pèche et de la chasse, Adrian me racontait souvent comment lui et Père, moi enveloppé dans d’épaisse peaux dans le dos de celui-ci, pouvaient suivre des pistes de gros gibiers pendant des journées entières. Je crois qu’il aimait cette vie, loin des cités, malgré le froid et les conditions de vie.
Malheureusement, en 1875, j’étais encore tout petit enfant, mon frère m’a raconté que je suis tombé de l’une de ses rives escarpées dans la Volga. Mon père s’est jeté à l’eau pour me ramener sur le bord ou mon frère tendait le bras. Il a pu me remonter, mais mon père était trop lourd pour ses bras d’enfant, et il fut emporté par les flots, dans cette Volga qu’il aimait tant.
Mon frère avait 10 ans. Et il s’est occupé de moi depuis. Nous avons suivis les rives de la Volga jusqu’à l’Oka, vivant de chasse, de pèches, et hébergés souvent par des pauvres gens qui nous prenaient en pitié. Mais jamais Adrian ne voulait rester, et nous repartions, suivant la rivière. Nous avons vu dans notre errance des paysages incroyables, mais également des gens qui démantelaient d’anciens Kremlins pour rapporter les matières premières dans les villes. L’industrialisation avait besoin de matériaux, quitte à détruire le patrimoine, mais c’était ainsi.
C’est en 1878 que nous avons enfin atteint Moscou. J’avais 7 ans et mes plus vieux souvenirs remontent plus ou moins à cette époque, le reste m’ayant été raconté par Adrian. Là nous avons été recueillis dans un orphelinat, ou nous avons pu apprendre à lire, à écrire, et à compter, ainsi que la grande histoire de notre pays. Ce fut mes plus belles années en compagnie de mon frère.
Il avait 16 ans quand il a quitté l’orphelinat pour rejoindre la Milice. Au début il m’écrivait et venait souvent me voir, et ceux jusqu’en 1885. Après, je n’eus plus de nouvelles pendant une longue période. J’étais persuadé qu’il avait été emporté par un de ces monstres…
Mais l’année dernière, peu après l’anniversaire de mes 20 ans, j’ai reçu une lettre de mon frère, elle venait de Vienne, capitale de l’Empire d’Autriche, accompagnée d’argent ! Il avait quitté la Milice, et emprunté une toute autre voie dont il parle assez peu dans ses lettres, mais j’ai compris qu’il avait troqué l’honneur pour le profit. Toutefois j’ai su avec le temps qu’il était Yastreb, le Faucon. Et depuis nous échangeons régulièrement, tous les trois mois environs, des courriers. Il fait toujours en sorte de rester suffisamment dans les villes ou il voyage pour recevoir ma missive avant de repartir.
J’espère que nous pourrons nous retrouver ici, un jour, à Moscou. »
-Photographie-
Au dos est inscrit :"Adrian Vassilievitch, Maison d'éducation de Moscou, 1881."
-Missive d’un Bourgeois de Varsovie adressée à la Milice locale, 1886 –
« Des semaines que je vous signale la présence de ce démon ! Il rode autour de mes terres, et rien, toujours pas de résultat ! Pour le bien de ma famille, de mon épouse et de ma fille chérie, je me vois dans l’obligation d’en venir à d’autre méthode face à votre incompétence ! On m’a fournis l’adresse du Chasseur, celui qui s’est occupé du Monstre de la Wisla il y a une quinzaine de cela. Au moins je suis certain que cette créature diabolique qui hante mes bois disparaîtra enfin. »
-Texte extrait d'un quotidien Parisien, Première page, 1889 -
« LE FAUCON frappe à nouveau !
Un mois après la découverte d’une créature démoniaque à forme de Lion, dans le cimetière du Père Lachaise, d’un monstre immonde à moitié homme, à moitié ours au milieu du bois de Boulogne, notre mystérieux bienfaiteur frappe encore !
Cette fois, c’est au Jardin des Plantes qu’il a abattu DEUX de ces bêtes du Diable. L’une d’entre elle avait la forme d’un gigantesque crocodile, l’autre était l’image de l’horreur incarnée ; entre la femme et l’araignée !
Toujours de la même façon que précédemment, il a abattu ces démons d’une balle dans la tête, et leur a ensuite ôter la peau, laissant sur leur chair une plume de faucon comme signature. »
-Extrait d’un Journal tenu par un Médecin de Larissa, Grèce, 1890-
« Ils me l’ont amené aux alentours des trois heures du matin. L’homme était dans un tel état que j’ai cru qu’il ne passerait pas la nuit, mais il s’avère que sa constitution est très solide. Il est couvert de lacération, certaines profondes, sans doute dut à une attaque de chiens sauvage, il y en a de temps en temps en meute qui se perdent dans les environs. Pauvre garçon, il doit avoir entre vingt et vingt-cinq ans tout au plus. Il portait un manteau noir, et un chapeau à plume, mais rien d’autre. C’est un étranger de passage j’imagine, quelle malchance… »
- Série de lettres d'une serveuse de Budapest à ses parents, 1892 -
[Extrait I]
"Il y a un homme à l'auberge, ça fait déjà une semaine qu'il est là, presque tout le temps. Toujours à la même table, toujours tout seul, enfoui dans un manteau de cuir et sous un chapeau à plume. Je crois que c'est une plume de rapace. On voit à peine son visage, même quand il mange. Il n'enlève jamais son chapeau, comme s'il se cachait. On dirait qu'il attend quelqu'un, ou qu'il cherche. C'est pas l'auberge la plus huppée de Budapest, on voit souvent des hommes faire ça. D'ailleurs à côté il fait pas de mal, il est poli et il paie sans discuter, alors le patron le mettra pas dehors même s'il consomme peu. Et puis de ce qu'on en voit, il a un visage bien plus agréable que les habitués..."
[Extrait II, une semaine plus tard]
"Ca fait déjà deux semaines que cet homme étrange est là. Le patron lui a proposé de louer au mois pour économiser mais il n'a pas voulu. Il parle toujours très peu, et il scrute tout le monde. Vous savez, un soir je l'ai vu sortir avec un grand fusil dans le dos, au moins grand comme le petit sapin à côté de l'isba. Si vous aviez pu voir son visage..! Papa, maman, je crois qu'il est encore plus dangereux qu'Ivan la Terreur. Enfin je ne m'inquiète pas trop, s'il avait voulu nous faire quelque chose il l'aurait fait depuis le temps qu'il est là. En plus il est très poli, il ne pince même pas les fesses des filles. J'ai hâte de vous revoir, je vous aime."
[Extrait III, dix jours plus tard]
"Le gentilhomme est toujours là. Hier soir il est encore parti avec son fusil et on ne l'a pas vu de la journée. J'ai cru qu'il était parti sans payer sa semaine mais ses affaires étaient encore là, donc je me suis inquiétée. On ne prend pas son fusil sans raison vous savez... Heureusement il est revenu en fin d'après-midi, sous la pluie. Je crois qu'il est encore plus sinistre que d'habitude. J'ai pris mon courage à deux mains et je lui ai demandé si ses affaires se passaient bien. Il n'avait pas l'air content, mais il est resté très poli et il a répondu quelque chose d'étrange. Il a dit que Dieu aimait le mettre à l'épreuve. Je ne sais pas ce qu'il voulait dire par là, mais je n'ai pas osé insister. Je lui ai demandé s'il savait combien de temps il pensait rester encore, et il a dit que Dieu seul le savait. Il est étrange. Mais il a levé la tête pour me répondre, et si vous aviez pu voir son visage..! Et tout à l'heure il m'a laissé un joli pourboire. Je comprends pas ce qu'il fait ici. Il est trop poli, trop élégant, il a la voix trop douce, le visage trop fin. Il est pas comme les autres clients, et c'est peut-être ça le plus bizarre."
[Extrait IV, une semaine plus tard]
"Adrian Vassilievitch est encore parti en début de soirée avec son fusil. C'est la troisième fois seulement en un mois, mais j'ai envie de dire "déjà". J'ai essayé de voir où il allait en regardant de derrière la fenêtre, mais il pleuvait, et puis la rue est mal éclairée, alors je l'ai perdu tout de suite. J'ai prié pour lui après le service et il est rentré au matin. Il avait l'air content. Il a payé, il m'a glissé un pourboire et il est parti avec sa malle. Je pense qu'il ne reviendra pas. Je suis un peu triste. Quelqu'un d'autre est à sa table ce soir, j'ai failli aller leur dire qu'elle était réservée avant de me rappeler qu'il était parti. Il va me manquer."
- Lettre de la princesse Maksoutova à sa sœur, 1893 -
"A cette réception le comte de Vitebsk nous a présenté un consultant, un certain Adrian Vassilievitch Volga. C'était un jeune homme de belle stature, bien mis malgré des vêtements de qualité inférieure et légèrement passés de mode, au visage harmonieux mais pâle, sérieux et froid ; sa connaissance de l'étiquette n'était pas parfaite, mais restait suffisante pour ne pas être offensante. Mon époux souhaitait vivement s'entretenir de ses affaires avec lui, aussi je me suis écartée. Mais vous me connaissez, ma chère sœur, et vous connaissez mon époux : de crainte qu'il ne commît quelque bévue, je suis restée attentive. Comme il s'entretenait à voix basse avec mon époux, je l'observais en feignant d'écouter la conversation de la comtesse Kourakine, et son visage ne s'animait qu'à peine. Il restait sérieux et concentré, parlait peu, bougeait encore moins. Je me demandais quel était le sujet de la conversation. Nous rencontrons comme vous le savez des problèmes de diverses natures, mais ce jeune homme n'avait définitivement ni l'allure ni l'attitude d'un banquier, ce qui m'ôtait déjà un souci de l'esprit. [...] Dans le fiacre je mentionnai la belle figure de ce roturier pour provoquer une explication, laquelle ne tarda pas : ce jeune homme est semble-t-il un détective réputé, qui à en croire mon époux ne saurait tarder à régler le problème du démon qui hante notre demeure. N'ayant pas eu de réponse quant à la somme déboursée pour cette opération, je ne peux que craindre un prix proprement indécent et la prochaine visite de messieurs les huissiers...”
-Texte extrait de Faits Divers d’un quotidien de Moscou, 1894 -
« Hier soir, dans les environs des onze heures, plusieurs corps ont été retrouvés dans une ruelle. Atrocement mutilés, l’un d’eux a pu être identifié comme étant un soldat de notre patrie, Dimitri Vassilievitch Volga, âgé d’à peine vingt-trois ans ; époux, et père d’un petit garçon de deux ans. Seront nous un jour enfin débarrassé de ces monstruosités qui assassinent le fleuron de notre patrie ? Quand seront nous enfin en sécurité ? »
-Transcription d'un entretien avec Grigoriy Sergueïevitch Vinogradov-
“Quoi, Adrioushka ? Holà, ça fait un moment qu'on l'a plus vu çui-là ! Il devient quoi, t'as des infos ? Non ? Dommage. Par contre son frère... y s'est fait massacrer la semaine dernière. Un bon gars ouais, bon milicien, marié avec un gamin en plus. Mais y s'en tireront pas comme ça, t'en fais pas. On finira bien par les trouver et leur faire la peau, à ces démons. Hm ? Ah oui, Adrioushka. Enfin Adrian Vassilievitch faut dire y paraît, mais baaaah, après trois verres on est tous potes hein, alors on va pas s'faire chier avec les ragnagnas. C'quoi ton nom toi ? Rah mais t'es pressé ou quoi ? T'vas être déçu, j'ai pas grand-chose à dire. Il avait, 'fin il a deux ans de plus que moi j'crois. Ou trois. On s'est pas mal retrouvés sur la même patrouille, ou la même traque. Pas très causant le gars. Très sérieux. Buvait pas beaucoup, c'était pas marrant. Bon tireur par contre, très bon même. Mais toujours à viser les jambes. C'est pas propre. Ca me gêne pas qu'ils agonisent hein note bien, c'est des démons. Mais si on les arrête pas d'un coup, des fois on les retrouve à gambader le jour d'après. Y s'est fait remonter les bretelles, et pas qu'une fois. C'est même arrivé une fois ou deux qu'il perde la cible alors qu'il l'avait déjà touchée. De là à penser qu'il était pas tout blanc, t'sais... hein quoi ? Eeeeh. Mon pote. Regarde, là. T'as vu tous ces verres là ? Ouais ? Sont tous passé là. Tu crois que j'pourrais cacher quoi qu'ce soit en ayant liquidé tout ça ? ... ... ...bon. Ecoute. Une fois, j'l'ai pris à en laisser filer un. J'ai fini l'travail. Je l'ai pourri. Il a dit qu'il laissait Dieu décider. J'lui ai dit que Dieu il jouait pas à la roulette russe et que si j'le prenais encore à faire ça c'était rapport. Je l'ai plus vu laisser filer une mouche à merde. Et deux mois après il a démissionné. ...non j'en ai pas parlé à mes supérieurs. En confession ouais. J'ai fait pénitence. Adrioushka j'pense qu'il était pas à sa place dans la Milice. Il faisait pas ça pour servir Dieu. Il faisait ça pour le sport. Les moments où on traquait un démon, surtout les grosses bêtes dangereuses, c'est les seuls moments où il avait vraiment l'air vivant, complètement vivant, et pas juste là à attendre qu'il se passe un truc. C'est pas bien, on est d'accord, mais ceux-là, parole, je l'ai jamais vu en laisser un s'en tirer. ...non, pas de chasse hors du boulot. Pas qu'je sache. C'est interdit t'façon. Hm ? Ouais, ouais. Bye.”
-Note de l’Auteur du Dossier-
« A travers l’ensemble des documents que j’ai recueilli, j’ai pu suivre plus ou moins le parcours de ce Chasseur Russe, ancien milicien et grand voyageur. En neuf années, il aurait parcouru une bonne partie de l’Europe, en se faisant connaître de plus en plus. Le Faucon Russe devient Yastreb pour toute l’Europe peu avant 1890, alors que sa renommée est considérable dans l’empire austro-hongrois et les pays avoisinant.
Je le suppose responsable de très nombreux autres cas similaires, sur des Zootropes, et j’ai quelques doute sur certain dont la Zootropie n’était pas avérée. Quoi qu’il en soit, il s’est fait reconnaître par ceux qui ont les moyens de se payer ses services.
J’ai dans l’hypothèse qu’il sait manier les langues latines et l’Allemand, et qu’il a beaucoup étudiée pour savoir se faire accorder des entrées dans la haute société. Il a une capacité d’apprentissage et d’adaptation incroyable il semblerait.
J’ignore s’il a su pour le décès de son frère cadet. Cette nouvelle pourrait le ramener dans notre Sainte Russie très rapidement. La créature responsable de cela pourrait avoir attiré à Moscou une menace certaine pour ceux de son espèce. »
Roman Semionovitch Vorontsov
○ Prénom et Nom : Roman Semionovitch Vorontsov
○ Age : 25 ans
○ Race : Zootrope
○ Forme animale : Un étalon Donskaya, à la robe palomino, c’est-à-dire fauve et très claire, au poil brillant moiré, ainsi que des crins blancs argentés. Il porte en tête une étoile prolongée blanche jusqu’à mi chanfrein, ainsi qu’une balzane de la même couleur sur la jambe postérieure droite. Grand et tout en muscle, il atteint les 1.65m au garrot et il a une allure robuste.
○ Métier : Noble héritier de la grande lignée des Vorontsov, petit-fils du Prince Mikhaïl Semionovitch Vorontsov, gouverneur-général de Nouvelle Russie et Namestnik du Caucase, titres échus à sa mort en 1856 au père de Roman, le Prince Semyon Mikhailovich Vorontsov.
Cherche coiffeur (mort ou vif)
- Grand ou petit ? Ou entre les deux ? C’est un homme grand et digne en sa stature de l’héritage lointain et scandinave de sa noble lignée. Sa carrure et son maintien droit parfait, dut à une rigoureuse éducation et sans doute à un entrainement militaire dans sa jeunesse, en rajoute considérablement à son charisme naturel. Ajouter à cela ses tenues toujours impeccable et sur mesure, soulignant brillamment sa silhouette athlétique et son apparente noblesse de sang. Rien n’est laissé au hasard, que ce soit dans son allure ou dans sa démarche, c’est le fruit d’un long apprentissage, devenu ensuite son comportement naturel. Lorsqu'il apparaît, que ce soit en ville ou dans une soirée mondaine, il est difficilement possible de le manquer tant il en impose de par sa prestance, d’autant que c’est un bel homme très remarquable par la gente féminine.
- T’as des signes particuliers ? Une cicatrice sur la hanche droite dut a une mauvaise chute de cheval. C’est tout.
- Décris-nous un peu ton style vestimentaire : C’est un aristocrate de la haute société russe. De par ce fait, il est toujours vêtu à la mode, la tendance étant donc au complet trois pièces. Les siens sont généralement dans des tons froids, de bleu ou de vert, soulignant son regard bleu givré, couleur des glaces polaires. Il porte souvent des gants de soie blancs pour accompagner ses tenues. Par temps froid, ses costumes sont couverts d’un manteau long de laine tissée à boutonnière, gris clair, et doublé de fourrure blanche. Et comme la mode le veut également, il s’accompagne d’une magnifique canne d’ébène à pommeau d’ivoire finement ciselé aux armoiries familiales, et plus précisément une canne épée. Est-ce par prudence ou de par la mode qu’une telle arme le suive… Allez savoir.
- Y a-t-il un objet que tu portes toujours sur toi ? Comme décrit précédemment, il a très souvent une canne épée avec lui. Il porte également un anneau sigillaire à la main droite en or aux armoiries Vorontsov et une montre à gousset superbement ouvragé en argent dans la poche de son gilet. Une chaine en or fine entoure son cou et supporte une splendide médaille de baptême en or et or blanc, la face visible étant gravé à l’effigie de l’Archange Michael, et la face contre peau d’un crucifix orné en dessous de son prénom en cyrillique.
Interview avec le Tout-Puissant
- Tu pries tous les soirs ? Oui, tous les soirs. Je pris pour le bien-être de ma famille et sa grandeur. Je remercie le Seigneur d’être né et issu de cette si noble lignée. Mais je le questionne, j’essaye de comprendre pourquoi, moi qui ne suis pas un pécheur, ait été affligé de sa disgrâce ? Est-ce qu’il attend de moi que j’accomplisse un dessein qui me dépasse, sinon pourquoi d’autre ? Je sais que je ne suis pas un démon, je m’applique à être vertueux en chacune de mes entreprises, depuis ma plus tendre enfance. Alors pourquoi cette partie sombre dans mon âme ? Dieu a forcément un plan pour moi, un plan que je dois comprendre pour réaliser sa volonté.
- T’aimes les animaux ? Evidement, j’en suis féru. J’ai moi-même un grand haras de Donskaya et de Kabardin, de nobles animaux que je me complais à monter et à dresser. Il est rare que je m’accorde pas dans une journée une promenade ou des exercices avec l’un ou plusieurs d’entre eux. Je possède également un chenil, dans lequel nous élevons des Barzoï. L’une d’entre elle m’accompagnant ou que j’aille. C’est un magnifique spécimen noir à poils longs de 65 cm au garrot, et je me vante qu’elle soit la plus rapide d’entre tous. Je l’ai prénommé Zarya et c’est une fidèle compagne de tous mes voyages.
- Ton pire souvenir, c’est… ? Une chute de cheval… Et ce qu’elle a causée chez moi.
- A quoi ressemble ton chez toi ? J’ai vécu la majorité de ma jeunesse au Palais Vorontsov, à Aloupka, au bord de la Mer Noire. L’Architecture des lieux est dans le style néo-gothique écossais avec un mélange de néo-mauresque , ainsi qu’une arche de style turco-mongol. Le parc arboré compte plus de 200 essences différentes ! C’est un lieu absolument magnifique à comparer de nos autres demeures, bien que tout aussi luxueuse. J’ai aussi passé beaucoup de temps à St-Petersbourg.
Notre hôtel particulier de Moscou reflète lui aussi la grandeur de notre famille, mais à plus petite échelle bien qu’il possède l’une des salles de réception les plus prisée de la cité. Lorsque nous en sommes absents, de très nombreux serviteurs entretiennent les lieux, et nous accordons à certains de nos proches amis d’en profiter pour donner des soirées mondaines. La cour et assez grande et compte une écurie, et le chenil évidement, ainsi qu’un jardin d’agrément donnant sur la terrasse de la salle de bal au rez de chaussée, et une cour intérieure pavée. Le mobilier est un mariage d’inspiration turco-mongol et russe. Autant dire que j’ai toujours vécu dans un écrin de luxe et d’apparat, peu importe la demeure. C’est assez déstabilisant quand on pense que beaucoup sont misérable et vive parfois dans la rue. Lorsque j’en vois, j’avoue avoir au creux de mon ventre presque de la honte d’être là où je suis, et eux là où ils sont. Dieu est amour et compassion, j’espère pouvoir faire en sorte d’offrir au miséreux de meilleure condition de vie, mais sans déstabilisé les comptes familiaux. Ma lignée a construit son influence et sa fortune avec les siècles, je ne peux trahir mes ancêtres en dilapidant ces biens pour les bonnes œuvres. Et puis… Peut-être qu’il y a autre chose à en faire…
- Une journée normale, pour toi, ça ressemble à quoi ? Je dirais qu’aucune journée ne se ressemble vraiment, mais je vais essayer de vous faire ici un bref descriptif d’un archétype quotidien pour moi. Généralement je commence ma journée auprès de mon haras, ou je m’occupe en partie du dressage des chevaux, ou je me contente parfois d’une simple promenade, évidement toujours accompagné de ma fidèle Zarya. Puis je suis un entrainement rigoureux auprès d’un maître d’arme. Mes années de services datent et il faut se tenir en forme, on ne sait jamais quand la guerre pourrait nous appeler. L’après-midi, j’accompagne mon père et nous traitons d’affaire politique ou commerciale, les jours plus calmes, je me contente d’étudier auprès de mes précepteurs pour parfaire ma connaissance dans ces domaines. Le soir, nous sortons avec mes cousins, Illarion et Mikhaïl. Restaurant, dîner mondain, théâtre ou Opéra, et autre activités convenables de jeunes aristocrates. Ensuite, parfois, je m’octroie une promenade nocturne à cheval avant la toilette et le coucher.
- Ok, si tu pouvais devenir Tsar demain, qu’est-ce que tu ferais ? Devenir Tsar ? Je vais déjà hériter de très lourde responsabilité, autant politique que commerciale. Et de par mon honneur je ne saurais songer à remplacer la noblesse impériale. Les responsabilités qui incombent à un Tsar doivent être titanesques, jamais je n’aurais la prétention de savoir gérer un tel ouvrage. Je suis son humble vassale et serviteur et je l’assisterais au mieux de mes capacités… Toutefois, peut-être pourrais-je trouver un jour un moyen d’agir au mieux pour le peuple et surtout pour ceux qui sont touché par l’obscurité, tout comme moi. Mais comment le faire sans me dévoiler ? Sans en pâtir et causer la perte de ma noble famille ?
Histoire (courte)
Dans la voiture le menant à Moscou, accompagné de sa suite en convoi, le jeune homme a le regard perdu sur les paysages se déroulant devant lui. Certes c’est magnifique, mais la longueur du voyage se fait sentir, ainsi que l’ennui. Après réflexion, il sort de ses affaires un carnet vierge et son stylographe portable et commence à rédiger, lorsque la route se fait avec moins de cahot.
« Je me nomme Roman Semionovitch Vorontsov, Fils unique de Semyon Mikhailovich Vorontsov et de Mariya Vasilevna Trubetskaya, et petit-fils du très illustre Prince Mikhaïl Semionovitch Vorontsov et de la comtesse Élisabeth Branicka. Je ne l’ai pas connu, il est mort bien avant ma naissance, mais c’est lui qui a fait de la Famille Vorontsov ce qu’elle est aujourd’hui. Ma grande lignée est l’une des familles les plus proches du Tsar au jour d’aujourd’hui, et toute mon éducation jusqu’à lors est faite pour prendre un jour la place de mon père et de servir au mieux la famille impériale tout en développant les affaires familiales… Quelle vaste entreprise… Heureusement je ne suis pas seul. Mes cousins ont été éduqués de la même manière pour me seconder dans cette monstrueuse entreprise, et mon père a encore de belles années devant lui avant que ne m’incombe cette lourde tâche.
Je suis né à Odessa en 1870, puis j’ai vécu la grande partie de mon enfance entre Odessa et Aloupka ou se trouvait notre palais d’été, en bordure de la Mer Noire. Je n’ai pas eu de frère, ni de sœurs, mais mes cousins et cousines ont pris cette place, ma tante ayant enfanté huit enfants, six seulement ayant survécu aux maladies infantiles ou à la naissance. Deux garçons et quatre filles. C’est donc à leur côté que j’ai grandis à travers les palais et les hôtels particuliers de notre Famille. Il est vrai que même enfant j’ai beaucoup voyagé. Dès l’âge de 6 ans, j’accompagnais mon père dans ses voyages, avec mes nourrices et précepteurs, lui si fier de présenter son héritier à toute la haute société russe.
D’ailleurs, ce voyage n’est pas le premier que je fais à Moscou, c’est cependant le premier que je fais sans mon père, habituellement demeurant dans son ombre, je vais dès lors être dans la lumière, ce qui m’intimide quelque peu.
Je me souviens cependant d’une visite à Moscou qui a marqué ma mémoire. Je devais avoir environ huit ans et mon père était régulièrement invité chez des nobles Moscovites pour affaire, ou simplement par respect envers son haut rang et pour se faire bien voir de lui. Je ne me souviens pas chez qui nous étions ce soir-là, mais j’ai échappé à la surveillance de mes nourrices pour partir en exploration de la jolie grande demeure ou nous nous trouvions, sans doute parce que je devais m’ennuyer à mourir pendant ces interminables rendez-vous mondain. Je faussais donc compagnie et longeait les couloirs adjacents aux quartiers des domestiques, et je me suis trouvé devant une porte non loin que je croyais être un cellier à nourriture. J’entrouvris donc cette porte et me faufilait dans une pièce très sombres… Et qui se trouvait être en fait une chambre aux fenêtres condamné par des planches. C’est là que je l’ai vu… Et je me demande encore aujourd’hui si mon esprit d’enfant n’a pas déformé la réalité, car la petite fille que je vis ce jour-là ne ressemblait en rien aux autres enfants que j’avais l’habitude de côtoyer. Elle était blanche de peau et de cheveux, comme le lait, et ses yeux étaient rouges. Oui, rouges ! J’ai eu peur pendant quelques instants… Mais elle était si chétive, acculée dans un coin de la pièce avec pour seule lumière une petite bougie auprès d’elle. Et elle me regardait comme je la regardais, avec peur et curiosité. Mais ce n’était qu’une fille après tout. Alors je me suis approché, on a parlé, et je crois que je lui ai montré comment on dansait dans les bals, elle ne savait pas comment faire. Elle s’appelait Nadya… Elle croyait être un démon… Peut-être que finalement elle en était un caché par sa famille. Je me souviens que j’ai vaguement évoqué la fillette à mon père, mais qu’il m’a dit que cette famille n’avait pas d’enfant, qu’elle devait être la fille d’une servante… Je n’ai rien dit. Mais une servante aurait-elle sa propre chambre ? Je vais essayer de retrouver cette maison à Moscou… Qui sait… »
Pensif dans sa voiture, il cesse d’écrire un instant. Un démon… Une âme sombre comme lui. Qu’est-ce que le diable aurait à faire à maudire une si petite fille, ou lui ? Encore ce perpétuel questionnement… Pourquoi ? Il soupire, cette histoire troublante n’était peut-être qu’un fantasme imaginé par ses songes enfantins. Mais si ça ne l’était pas… Si cette enfant avait été séquestrée… Si elle l’était encore ? Cela faisait 16 années… Un éclair de mémoire ; Volkova. C’est le nom de la famille. Il le note en marge de son carnet. A nouveau ses yeux se portent sur l’horizon à travers la fenêtre de sa voiture. Tellement de souvenir d’enfance qui lui revienne en mémoire, mais celui-là était tellement singulier qu’il ne l’a jamais ôté de sa mémoire. Il repose ses iris clairs sur les pages, puis après un temps de réflexion, il se remet à écrire.
« Mon enfance est celle d’un nantis, d’un chanceux. Malgré une éducation très stricte, la vie à l’époque était faite de jeu de cour pour enfant, de baignade dans la mer, de promenade à cheval, de pique-nique sur la plage… Nous sommes des privilégiés, et à l’époque, sans aucune conscience que nous l’étions. Pour nous c’était normal, et ça l’est encore. Mais j’ai vu la misère, la pauvreté, la douleur du travail acharné de nos ouvriers, dans les mines, les champs, les manufactures que j’ai visité après beaucoup s’insistance auprès de mon père. »
A nouveau le jeune homme soupire pensivement. Pourquoi Dieu l’aurait-il punit alors qu’il l’a fait naître dans un écrin de richesse ? Il ne comprend pas, qu’est-ce qu’il attend bien de lui ? Entre ses doigts, il fait tourner légèrement son stylographe avant de reprendre son écriture.
« A l’adolescence, j’ai fait mes classe militaire. Je ne sais comment raconter ses années. Une académie d’officiers avec tous les jeunes hommes de mon rang social. Heureusement j’y étais avec mon cousin. Ce fut utile à se faire des connaissances, peut-être établirais-je certains accords commerciaux avec ceux qui peuvent se le permettre. Nous avions des permissions, c’est pendant l’une d’elle… »
Encore une fois il soulève sa plume. Il ne peut pas écrire la suite. Il se retient. C’est lors d’une permission qu’est arrivé… le changement. Il s’en souvient parfaitement. Il s’était écarté du groupe lors d’une chasse avec ses cousins, ses lévriers avaient repéré une proie. Mais cet alors qu’un groupe de sanglier à surgit des buissons, effrayant son cheval qui se prit à galoper sans qu’il n’ait plus aucun contrôle sur lui. Il fut désarçonné au milieu des bois et loin des autres… Et ses mains… Ses mains n’étaient plus des mains. Mais ses chiens commençaient à japper, sans doute pour appeler le groupe à son secours. Il fut pris de panique et s’enfuit, trébuchant, se blessant… La terreur l’avait pris. Il se réfugia dans des rochers alors que ses limiers le cherchaient. Ils ne le retrouvèrent que quelques heures plus tard, il avait repris sa forme. Mais blafard et blessé dans sa chute, on le convia à garder le lit quelques jours. C’est là qu’il comprit toute l’ampleur du désastre. S’en était un, un démon. Et c’est là que son sempiternel questionnement commença. Pourquoi ?
Le jeune homme repose la plume sur le papier.
« …Que j’eus pour projet de monter mon propre haras de chevaux. Désormais il compte une trentaine de chevaux de race Donskaya et Kabardin. C’est une véritable passion, tout comme celle des Barzoï, ces nobles lévriers. Je leur consacre mes temps libres, leur compagnie m’apaise, celle des chevaux comme celle des chiens. Zarya, ma fidèle chienne, a quatre ans. Elle me suit comme mon ombre ou que j’aille. Elle dort sur la banquette en face de moi. Elle est si calme. »
Zarya, il l’a pris avec lui alors qu’elle n’était qu’un petit chiot à peine sevré, l’a habitué à sa transformation, l’a dressé pour surveiller les environs quand ça arrivait. C’est la seule avec qui il partage ce si lourd secret qui le ronge de doute. Il lui offre quelques caresses en y repensant avec émotion. Elle ouvre un œil, et vient se coucher près de lui, à moitié sur ses genoux, c’est qu’elle est grande et qu’elle prend de la place, cette magnifique chienne à la robe noire et aux poils longs. Il sourit et pose le carnet sur l’encolure de l’animal pour s’en servir d’appui, amusé.
« Nous serons bientôt à Moscou. Nous y avons de grosse transaction en cours à propos d’usine de métallurgie et de projet dans l’aéronautique, j’avoue que je suis intimidé à l’idée de m’y rendre seul pour la première fois. Je vais devoir donner des réceptions, me rendre à d’autre… Et tout ça sans appui cette fois. J’espère que je ne ferais pas de faux pas. Mais ça devrait aller, après tout j’en ai l’habitude et j’ai été éduqué pour… Je suis Roman Semionovitch Vorontsov fils et petit-fils de Prince. Je n’ai pas peur. SEMPER IMMOTA FIDES. »
Il termine ainsi ces quelques pages. Il referme le carnet une fois l’encre sèche. Il se promet de le remplir pour relater son voyage et son futur long séjour au cœur de la Capitale Impériale.
Lyam Kao ALCYON
○ Prénom et Nom : Lyam Kao ALCYON
○ Age : 30 ans
○ Race : Teluns
○ Planète : Célur
○ Métier : Capitaine dans les Forces Spéciales de l’AAG, spécialisé dans la "cybernétique et la médecine" de terrain. Reconnu pour ses recherches pointues en cybernétique et biocybernétique et armement militaire.
Cherche coiffeur (mort ou vif)
- Grand ou petit ? Ou entre les deux ? Les Teluns sont tout à fait humanoïde. En cela, Lyam est assez grand, avoisinant les 1,80 mètres, sans les “cornes”. Il est plutôt mince, élancé, et semble avoir une aisance dans ses déplacement au vu de sa démarche agile et altière, dut à ses origines nobles. Il est impassible, le regard haut, très souvent distant avec ceux qu’il ne considère pas digne de son intérêt. Sous ses uniformes militaire impeccables se cache cependant une carrure d’athlète et une musculature solide et tout en finesse. C’est un être capable d’une grande souplesse et d’une certaine vélocité, ce qui en fait un redoutable combattant.
- T’as des signes particuliers ? C’est un Telun, des signes particuliers, il en a des tas. Déjà sa peau d’un bleu gris très lisse, changeante en fonction de ses humeurs, des yeux d’une couleur dorée si intense qu’on les croiraient presque iridescents. Il est d’une très grande beauté dans son peuple. Il possède de superbes excroissances crâniennes, une demi-douzaine parfaitement bien réparties, élégantes et harmonieuses au milieu de sa belle chevelure d’ébène et d’argent. Il en possède également sur les talons, les coudes, mais aussi sur les omoplates et sur chaque vertèbre de sa colonne, la nature l’ayant considérablement nantie de ces attributs par rapport au standard de sa race.
- Décris-nous un peu ton style vestimentaire : Toute une garde robe, composée de tenue de la noblesse de sa patrie, très belles, très ouvragées, toujours noire. Il a également des tenues plus pratique, ou militaire, sans parler de sa combinaison armurées complètes des Forces spéciales.
- Y a-t-il un objet que tu portes toujours sur toi ? C’est une artillerie à lui tout seul, car les beaux vêtements évoqués précédemment sont bardés de caches ou il dissimule tout ces joujoux, et la plupart de sa création lorsqu’il ne se trouve pas en uniforme. Il a toujours un nécessaire médical sur lui, ainsi que mécanique.
Interview avec un poulple
- Où te planques-tu ? (vaisseau, station orbitale, planète, etc.) Sur une corvette interstellaire de l'AAG lorsque je suis en mission. Lors de ses temps libre, avant l'accident de son frère, il traînait avec des Teluns, soit de son équipes, scientifique, soit de la haute société. Depuis six ans il s'est refermé sur lui même pour se dévouer à son frère, mais aujourd'hui; il lui prend de retrouver la vie à l’extérieur. Mais pour éviter que ça ne reviennent aux oreilles de Jyan, il traîne en solitaire dans des cantina plus populaire pour se fondre dans la masse et découvrir la société "modeste" voir parfois les bas fonds, en quête... d'il ne sait trop quoi, quelques chose de nouveau. Quelques choses qui ferait qu'il se sente moins solitaire.
- Tu joues au poker (si si) avec un poulpe violet, un Xzblorg, un tapis qui parle et un droïde à tête de canard. Qui est-ce que tu surveilles ? Il examinerait sans doute un prélèvement de son sang pour voir s’il n’a pas été drogué, car ce ne peut-être qu’une hallucination. Sérieusement ? Un Teluns qui se rabaisse à jouer au Poker avec un Xzblorg ? Qui y croirait...
- Dans les cantinas, qu'est-ce qu'on dit de toi ? Lyam ne fréquente pas normalement les cantina populaire. Il préfère les lieux huppés, et de préférences réservé à ceux de sa race. Mais il se pourrait qu’il lui prenne l’envie de visiter des endroits encore inconnu pour lui, comme une cantina d’astroport… La on dirait sûrement de lui au prime abord que c’est un être impérieux, hautain, arrogant, prétentieux, raciste et misogyne.
C’est difficile de perdre cependant en une soirée tout les bons vieux réflexes qu’on vous a enfoncé dans le crâne depuis l’enfance.
- Les lois, la politique, la Confédération du Commerce, l'écologie... t'en penses quoi de tout ça ? Ce sont des outils, des moyens de s’enrichir, et pour l’écologie, une réponse un peu trop tardive au problème de la galaxie, alors autant trouver un autre moyen d'acquérir pouvoir et profit. Ce n’est qu’avec les deux qu’on a tous les moyens souhaitables à sa dispositions pour accomplir de grands projets.
- Une journée normale, pour toi, ça ressemble à quoi ? Il se lève toujours très tôt, et avant de faire quoi que ce soit d’autre, il rejoint son frère et commence un entretien rigoureux et minutieux quotidien de l’ensemble de ses appareillages, et de ce qu’il reste de son corps au cœur de l’armure. La moindre dysfonction du prototype aurait des chances de coûter la vie à son jumeau. Puis ensuite il passe à ses exercices quotidiens, il faut qu’il se maintienne au meilleur de sa forme physique. Parfois il le fait pendant le diagnostic machine de son frère, pas loin de lui. Ensuite il déjeune très généralement ensemble et toujours dans un cadre privé.
Puis la journée se déroule en fonction de la mission. Si c'est une journée sans descente sur le terrain, c'est entrainement le matin avec le reste des hommes, exercice, simulation, etc. Puis repas au mess, ou il s'isole. Il ne mange pas avec les autres généralement. Il ne se lie pas avec ceux aux cotés de qui il sert, aussi étrange que cela puisse paraître. Mais le boulot, c'est le boulot. Et sur un vaisseau c'est pas la même que dans un labo tranquille de planète.
L'après midi, c'est souvent une série de briefing, des formations plus spécifique pour ses hommes sur la médecine et la cybernétique. Puis des rapports aux supérieurs. Et enfin quand vient le soir, il prend un peu de temps pour lui, pour faire un peu de bidouillage personnel et s'occuper de ses petites plantes.
Cependant, il arrive souvent qu’il rejoigne son frère au milieu de la nuit, celui-ci souffrant de violents accès de douleur ou de cauchemars tout aussi moralement douloureux. Il le retrouve donc et le soulage à l’aide d’injection de substances antalgiques et/ou tranquillisantes.
- Si tu trouves la planète Alpha, qu'est-ce que tu fais ? L’explorer, rechercher dans toute sa biodiversité un élément encore inconnu qui pourrait lui permettre de réussir à régénérer un corps viable et entièrement biologique à son frère.
Et puis… peut-être que certains des organismes qui s’y trouveront pourrait palier à la problématique de la pollution des autres systèmes, qui sait...
Histoire (courte)
Naissance
Nous sommes nés dans la puissante famille ALCYON sur la planète Célur. Nous sommes issus de la même grossesse, de la même mère. Nous sommes des jumeaux. Des vrais jumeaux, le genre identique, totalement identiques.
Nous sommes de la grande et puissante race des Teluns, et issus de la Noblesse Célurienne. En tant que tels, nous représentons les qualités intrinsèques de notre race, combatifs, aimant la richesse et particulièrement brillants.
Education
Notre éducation est à l'aune de ces qualités, stricte et compétitive. Notre objectif quotidien et permanent était celui de nous dépasser afin d’atteindre les critères très élevés attendu par nos parents. Cela aurait pu être dur si nous avions été seul. Mais nous étions deux et donc, selon les dire de certain, deux fois plus fort… c’est faux. Nous sommes et serons toujours dix fois plus fort lorsque nous demeurons ensemble, uni contre toute adversité.
Bien entendu les précepteurs se sont tirés les cheveux à essayer de nous reconnaître, jeu éternel de tous les jumeaux consistant à prendre régulièrement la place de l’autre. Impossible de nous distinguer physiquement pour un non initié, notre mimétisme mental était à la hauteur du lien nous unissant, notre voix est la même, nos intonations, et nous parlons avec le même flot, le même rythme. Identiques en tout point… mais malgré tout différent
Mon prénom est Lyam Kao. J’ai toujours apprécié dans notre éducation tout l’aspect martial de celle-ci, mais dans ses facettes les plus discrète. Je suivais les mouvement de Jyan, je les devinais, j’étais comme une ombre qui couvrait en permanence ses arrière. Et pourtant, j’était vraiment bon.
Toutefois, je préférais tous nos cours théoriques pour lesquels je nourrissais une profonde curiosité, la biologie, la science, la technologie, tout cela me fascinait profondément.
Je m’accommodais donc des cours martiaux avec assiduité, puis je me dépêchais de rejoindre mes livres et mes serveurs de données pour en apprendre toujours plus..
Notre adolescence, emprunte de cette éducation difficile que nous subissions, fut également très enrichie par notre synergie. Elle fut pleine de situation intense et d'anecdote rocambolesque, autant dire que nous avons fait les quatres cents coups ensemble, avec qui d’autre ? Personne ne peut s’immiscer dans la bulle fraternelle. Parfois ce fut amusant, tout particulièrement avec les filles à qui nous faisions tourner la tête et les coeurs, et sans vouloir entrer dans les détails, pas que ça... Mais quand l’une d’elle voulait s’approprier l’un d’entre nous, elle se heurtait à une véritable forteresse imprenable. Aucune ne fut à même de nous séparer. Forcément, il fallait rester un peu discret dans nos frasques adolescentes pour ne pas éclabousser le nom de notre prestigieuse famille. Mais on ne va pas vous mentir, nous en avons beaucoup profité.
C’est la volonté parentale qui nous a séparé. Nos précepteurs voyaient ou nous nous différencions et en ont informé nos cher parent, leur conseillant donc de nous éloigner l’un de l’autre pour nous permettre une meilleure individualisation, et par vengeance j’en suis certain, de tout ce qu’on leur avait fait subir.
J’ai commencé mon parcours à l'académie des science de Célur, puis, pour parfaire mes compétences martiale, à l'académie militaire de l’AAG, dans l’infanterie. Mes capacités martiales et de meneur d’homme m’ont rapidement permis d’atteindre un bon niveau, puis de rentrer dans les forces spéciales pendant un temps.
Je suis entré ensuite, au vu de mes compétences, dans la section de l’AGG de la Cybernétique de pointe avec en spécialisation la médecine technologique et la biomécanique.
J’ai également commencé à m'intéresser aux végétaux, mais surtout à les faire pousser d’abord. J’avais mes petites jardinières sur mon bureau. C’était relaxant.
Pendant cette période, nous communiquions avec Jyan par visio et holo-conférence tous les jours pour nous raconter tout de nos journées passées en l’absence de l’autre.
Je finis par exceller dans le domaine de la cybertechnologie médicale de pointe, avec aussi de bonne note dans l’armement. Je finis même par intégrer l’un de ses laboratoires à la localisation secrète, à ce qu’on dit, dans la section réservée à l’innovation et la création d’armement de pointe. C’est la que je travaille plus particulièrement que les armes portés et les exo-armure de combat.
C’est ainsi que je participe au développement de bien des armes de poing et des gadget divers et varié, ainsi que, plus personnellement, à une exo-armure de combat auto-médicalisée à la pointe de la cybernétique.
J’ai obtenu, après bien du travail, la direction de ma propre section “Développement et prototype” ou j’ai pu poursuivre mes expérimentations et mes conceptions, avec la collaboration de mon équipe, et améliorer mes projets encore et toujours plus. Les innovations sortie de notre section sont simple à reconnaître, elles sont marqués du logo CC-ALCYON et sont réservées exclusivement à l’AGG.
Je me fis également quelques amis Teluns au sein de mon équipe, avec qui nous sortions parfois dans des lieux tranquilles entre gens de notre race.
L’attentat
Dans chaque existence toute tracée il y a parfois des tournants imprévus, des épreuves qui vous mettent à terre et vous force à vous battre avec plus de vigueur et de volonté que ce dont vous vous croyez capable. Nous avons traversé cela avec mon frère. Ce fut terrible.
Nous étions ensemble à bord d’un petit vaisseau de transport sécurisé de l’AAG. L’un devant protéger l’autre. L’ingénieur venant présenter sa dernière exo-armure de combat à l’AAG, un prototype auto-médicalisé pour les officiers d’infanterie en charge de la supervision du combat. Des hommes prenant généralement des postures défensives et ayant besoin de savoir ce qui se passe sur le champ de bataille, et capable de poursuivre leur tâche malgré une blessure, l’armure étant capable de remplacer momentanément les systèmes vitaux du porteur.
Le vol se passait bien et nous allions nous poser lorsque l’explosion eu lieu. Les flammes, le bruit, et la douleur … terrible. Dans les décombres du crash un frère se releva.. indemne et l’autre resta au sol, brisé, calciné, asphyxié, littéralement au bord de la mort.
Je n’avais jamais rien ressenti de tel et pourtant… pourtant je tenais sur mes deux jambes, j’étais miraculeusement intacte, dans l'incompréhension la plus totale, sans comprendre immédiatement ce qu’il venait de se produire. Mais soudain mes sens me revinrent et je ne pensais qu’à une chose ; Jyan. J’ai couru à travers les débris, je luttais pour débarrasser les obstacles qui me séparais de mon jumeau. Et j’ai finis par le trouver… Au seuil de la mort. Son corps n’était plus un corps, son visage n’avait plus rien d’un visage. Mais c’était lui, nul n’aurait pu me tromper sur celà.
Je n’avais aucune autre solution immédiate sous la main que de devoir me charger des soins. Mais c’était trop grave et je le savais mourant. Alors j’ai du prendre une coûteuse mais salvatrice décision. Je l’ai littéralement greffé à l’exo-armure, mon prototype. Mais de fait, en lui sauvant la vie, je l'empêchait de subir d’autre greffe ensuite, la cybernétique devenant une part intégrante de lui dès alors.
Les secours sont arrivés peu après. Et c’est dans une clinique de l’AAG que je pus peaufiner cette symbiose entre son organisme et ma création. Je ne me souviens plus combien d’heure cela m’a pris… des journées entières je suppose. C’était titanesque mais il n’y avait nulle autre possibilité désormais.
Je lui ai rendu la vue à l’aide de senseur, car ses yeux n’étaient plus que des vestiges calcinés dans ses orbites. Son système respiratoire est désormais totalement artificiel. Et le cockpit s’étant broyé sur lui lors du crash, il n’y avait plus rien de récupérable en dessous de ses hanches, lui ôtant toute capacité de reproduction, et de déplacement. L’armure aujourd’hui compense largement tout ça, ou presque.
Sa rééducation à son “nouveau” corps cybernétique fut longue, mais nous étions ensemble et chaque jour il récupérait et s'adaptait un peu plus jusqu’à maîtriser l’ensemble de ses nouvelles capacités.
Nouvelle carrière.
Nous décidâmes de ne plus jamais nous séparer. De toute façon l’entretien de l’exo-armure demandait un savoir particulier. Les prototypes ne disposent de pièce de maintenance standardisées.
Après l'attentat et le retour de mon frère dans les forces vives, j’ai demandé ma mutation pour retourner dans les forces spéciales, avec la spécialisation "cybernétique et médecine de terrain". En six années j’ai atteint le grade de capitaine.
Je serais toujours désormais au côté de Jyan. Je me promets de trouver un moyen de régénérer son corps, le SIEN, pas un autre, pas une création. Non, régénérer celui que notre mère a mis au monde, celui qui est le même que le mien.
Toutefois… Pendant ces six années, j’ai coupé les ponts avec tous ceux que je connaissais… Pour me consacrer uniquement à mon frère et ma mission. Et j’avoue commencer à ressentir une plus grande solitude qu’auparavant...
Et puis… peut-être qu’un jour prochain je trouverais un objectif qui me correspond… A moi...
Dernière édition par Nero le Mar 01 Déc 2020, 16:59, édité 35 fois