Rappel du premier message :

CONTRAT DE NOT'RP !

- Statut du RP : ouvert aux incrustations (demandé par MP au préalable)
- Tour de jeu : Angell - Djerin
- Délai maximum d'attente de réponse : 1 semaine
- Nombre de sauts de tours autorisés avant que le délai d'attente ne soit plus pris en compte pour le joueur attendu : 3
- Autre : Essayons de faire en sortes qu'ils s'apprécient un minimum

Elisabeth fumait tranquillement dans son bureau en remplissant son dernier rapport de la journée. Elle écrasa la cigarette sur son cendrier avant de prendre son manteau pour aller prendre l'air. La cour intérieure de la milice n'était pas loin et l'air froid ne pouvait lui faire que du bien.

Ses pas retentissaient dans les couloirs quand elle se fit attraper par son supérieur. Celui ci voulait lui présenter son futur coéquipier pour la prochaine mission. De l'infiltration. Elle sourit intérieurement, le suivant dans les couloirs.

Ils entrèrent dans un bureau vide et elle s'installa dans un fauteuil.

Elisabeth écouta doucement avant de suivre Dimitri ainsi que les domestiques. Elle regardait la grande maison autour d'elle, appréciant les décorations. Elle se dit que se serrait simple de chercher discrètement à l'intérieur. Puis ses yeux se posèrent sur Dimitri, se demandant ce à quoi il devait bien penser.

Le Baron les conduisit à leur suite, un salon et deux chambres confortables. Je vous laisse ici, j'enverrais Tanya vous chercher pour le diner. Prenez le temps qu'il vous faudra pour vous installer. Il sortit avec les serviteurs, refermant les portes derrière lui. Dima se jeta sur le lit pour le tester et grogna de dépit.

Elisabeth déposa ses affaires dans la chambre qui lui était alloué et commença à les ranger dans les placards. Elle passa par le salon pour regarder Dimitri.

- Ils ne sont pas confortables ? Et je vais peut être faire un tour de la maison cette nuit.

Je préfère presque celui de la caserne... Il a du être confortable à une époque, mais désormais il est très vieux et les ressorts sont délicieusement pointus... Je ne le filerais même pas à un zootrope en goguette. Il se releva avec une grimace. Moi je vais faire du pied à la fille au diner et tenter d'obtenir quelques confidences sur l'oreiller... Tout en profitant d'une literie j'ose espérer moins douloureuse. Diantre, au moins sur le terrain le mauvais sommeil est justifié.

Elisabeth sourit avant de passer une main sur son lit. Elle revint dans le salon pour s’asseoir dans un fauteuil.

- Vous allez coucher avec leur fille dès le premier soir ? Eh bien... Faites quand même attention a que l'on ne se fasse pas bannir d'ici parce que vous avez mise enceinte leur fille.

Il allait répondre vertement lorsqu'il vit un tableau changer de couleurs d'yeux. Je ne voudrais pas me montrer insultant Chère soeur, mais tu ferais mieux de réviser tes maigres bases de génétique. Je crains que notre séjour se termine avant que qui que ce soit puisse repérer mon petit manège de séduction. Qui sais, j'oserais presque la demander en mariage... Il vint lui murmurer en souriant comme pour un mignon secret. Nous sommes surveillés. Il imita le rire d'une bonne blague.

Elisabeth sourit avant d'échapper un petit rire.

- Fais comme tu veux. Je te fais confiance. Mais n'oublie pas que nous sommes venu ici pour nous instruire. Père voudrait faire acquisition ici et nous y laisser afin que tu l'aides dans ses affaires.

Elisabeth le regardait en souriant et soupira, un peu lasse.

Et que tu te trouve un bon partit qui sache boucler ta langue trop bien pendue. Je sais... Un domestique toqua à la porte pour les informer que le repas était servit. Maintenant passe quelque chose de plus distingué et allons-y. Le tableau reprit sa forme normale dans un glissement. Je vais prendre ma veste de cavalerie et mes bottes de chasses. Essaye d'être assortie, ça serait plus seyant.

Elisabeth se renfrogna en se levant et regardant dans les placards. Elle trouva une robe de la même couleur que sa veste et l'enfila. Une brève toilette fut faite dans la salle de bain et elle se remaquilla. La jeune femme revint enfin vers son frère pour lui prendre le bras.

- Je te sied assez bien comme ça ?

Il la regarda de haut en bas avec un faux air désabusé. Je suppose qu'il faudra s'en contenter... Le serviteur qui les attendait dehors de la suite les guida jusqu'à la salle à manger, qui malgré un coup de lustre récent, trahissait son manque d'usage et ses nombreuses toiles d'araignées. Dima s'installa à la droite du chef de famille comme le veut l'usage, tandis qu'Elisabeth se trouvait à gauche de l'épouse, face à l'ainée, que son "frère" avait à sa droite. La grand-mère était absente.

Elisabeth était assise bien droite et sourit légèrement. Le fils aîné de la famille vient s’asseoir à l'autre bout de la table, juste à côté d'elle. Un coup d’œil rapide fut porté à Dimitri puis elle tourna la tête vers le père de famille, attendant un discours ou bien qu'il annonce la prière.

L'homme lui fit un sourire charmant. En tant que demoiselle de cette soirée, et surtout parce que j'ai appris de votre père que vous aviez passé ces six dernières années dans un couvent, je serais très fier que vous puissiez nous réciter le bénédicicte... Heu, bénédicité. Dima tiqua légèrement au changement de mot, qui témoignait du fait qu'ils n'étaient pas du tout réguliers de son usage.

Elisabeth garda son sourire poli avant d'hocher doucement la tête. Elle joint doucement les mains avant de se mettre à réciter par cœur et audiblement le bénédicité. Aucunes fautes ne fut commise, ni sur son élocution, ni sur le contenu de la prière. La jeune femme rouvrit les yeux, souriant légèrement.

- Amen.

Dimitri suivit le mouvement du Amen et il fallut quelques secondes pour que les enfants suivent à leur tour, presque effrayés. Dima se doutait qu'ils auraient des questions à poser, mais là cela devenait une certitude. Il fit son plus charmant sourire à sa voisine durant le repas, lui faisant un pied délicat avec un clin d’œil discret. La jeune fille rougit un peu mais lui répondit par un sourire tout aussi avenant.

Elisabeth quant à elle mangeait en silence, finissant son assiette et posant ses mains sur ses genoux. Elle sourit au père de famille. Elle discuta quelques instant avec lui, lui posant des questions sur Moscou.

Le repas garda une ambiance chaleureuse jusqu'à sa conclusion où Dimitri murmura quelque doux secret à l'oreille de sa voisine qui la fit éclater d'un rire cristallin alors qu'elle masquait sa rougeur derrière sa serviette. J’espère que vous aurez appréciés autant que moi ces modestes délices. Je dois maintenant me retirer séant avec madame, nous avons une affaire à régler qui risque de nous occuper un long moment, je vous souhaite une agréable soirée. Le Baron salua et s'en fut avec son épouse.

Élisabeth hocha doucement la tête. Ses yeux regardèrent Dimitri quelques instants avant qu'elle ne se lève de table.

- Le voyage nous a épuisé, je vais me retirer dans ma chambre. Si tu as besoin de moi, j'y serais Dima.

Elle sortit doucement de la pièce avant d'avancer dans le couloir, regardant la décoration.

Il hocha la tête à son encontre, restant auprès de la fille ainée qui minaudait tandis qu'il continuait de lui faire la cour, profitant du fait que les enfants avaient filés. Bien sur que j'aime les chevaux. Ce sont des créatures fascinantes. Ce qui m’intéresse le plus est le dressage, c'est une passion pour moi. Il la conduisait dans les couloirs en l'abreuvant de ce qu'elle voulait entendre.

La jeune femme rentra dans sa chambre pour se coucher un peu sur son lit avant de se relever pour visiter le manoir. Elle se faisait discrète, visitant les pièces ouvertes et les couloirs tout en regardant la décoration.

Dima était au salon avec la fille ainée, qu'il savait désormais s'appeler Natasha. Il vit passer discrètement Elisabeth dans le couloir derrière Natasha et eu un petit sourire que la jeune fille ne sut pas identifier. Il se redressa et la salua. Il se fait tard, et je m'en voudrais de vous priver de votre sommeil plus que de raison. Désirez vous que je vous accompagne dans... A votre chambre? La jeune fille eut un petit rire discret à "l'erreur" mais refusa poliment avant de s'éloigner a petits pas.

Elisabeth, quant a elle, continuait sa visite, cherchant la présence des hôtes. Elle tomba sur un serviteur qu'elle salua d'un hochement de tête. Cette famille était déjà très peu croyante ce qui lui mettait la puce à l'oreille. Et puis ils n'avaient pas encore vu beaucoup de serviteurs. En même temps vu l'état financier de la famille, ils devaient faire des économies.

Une fois assuré que Natasha avait disparu, il se dirigea vers ce qui l'avait choqué dans le plan qu'ils avaient reçu pour cette mission. Le mur à cet emplacement était bien trop large pour être véridique. Il était persuadé que si cette famille cachait quelque chose, cela se trouverait à cet endroit. Il avançait entre les ombres sur les murs, naturel dans son mouvement, mais silencieux.

Elisabeth se glissa derrière lui en chuchotant.

- Alors ? Qu'as tu repéré ?

Elle sourit doucement, regardant autour d'elle.

Il haussa un sourcil en la voyant. Je voudrais vérifier la qualité des plans qu'on a reçu dans le dossier. Il parlait sur le même ton qu'elle, inaudible à plus d'un ou deux mètres. Ce mur là-bas. Il n'a pas de fenêtre et il est sacrément épais par rapport aux autres du bâtiment. Donc je m'interroge sur les secrets qu'il cache... Il lui indiqua le cul de sac au bout du couloir, nu et sans ouverture.

- Je m'interroge aussi sur les passages secrets... Il y a des courants d'airs près de certains murs.

Elisabeth croisa les bras.

- Je vais retourner à notre chambre, tu veux continuer à visiter ?